Cinq mille personnes ont défilé samedi dans les rues de Saint-Jean-de-Luz pour exiger la vérité sur la disparition, il y a un an, du militant d’ETA Jon Anza dont le cadavre a été retrouvé et identifié à Toulouse en mars dernier. Les représentants du Collectif Jon Anza, accompagnés des responsables des principaux partis de la gauche nationaliste basque ont défilé en tête d’un imposant cortège. Jon Anza avait disparu le 18 avril 2009 alors qu’il se rendait en train de Bayonne à Toulouse pour apporter de l’argent à ETA. La thèse de l’enlèvement de Jon Anza en France, par des policiers espagnols, suivi d’un interrogatoire qui aurait mal tourné est plus que jamais d’actualité.
‘Le peuple ne pardonnera pas’, figurait parmi les principaux slogans repris dans le cortège où se mêlaient des Basques venus des deux côtés de la frontière, tandis que des banderoles désignaient Michèle Alliot-Marie, la ministre de la Justice, et le ministre de l’Intérieur espagnol Alfredo Rubalcaba comme ‘responsables, coupables’ du sort de Jon Anza. Le choix de la ville de Saint-Jean-de-Luz a été décidé parce que Michèle Alliot-Marie, élue de la ville, était ministre de l’Intérieur quand Jon Anza a disparu.