Sur la place de la ville d’Accomarca, dans la région andine d’Ayacucho (sud-est), une cérémonie a eu lieu pour les victimes du massacre perpétré par l’armée le 14 août 1985 Ce jour là, les militaires des forces anti-guérilla ont investi le village, rassemblé les habitants, torturé les hommes et violé les femmes. Les militaires ont enfermé 69 personnes dans deux cabanes au toit de chaume, et y ont mis le feu et tout en mitraillant les occupants.
Tout au long des années 1980, les forces armées ont commis des massacres similaires dans les communautés rurales quechua des hauts plateaux, accusant leurs victimes de soutenir l’insurrection maoiste et présentant leurs massacres comme étant le fait de la guérilla maoiste (mensonges largement reproduits dans le monde entier). Ils ont massacré des villages entiers, y compris des enfants, des personnes âgées et des femmes enceintes. À Accomarca, 26 des victimes étaient des enfants.