Mercredi, deux guérilleros appartenant à la « Commission Rafael Blanco Flores » du Bloc Oriental e l’ELN, qui circulaient à bord d’un bateau sur la rivière Vichada, ont été interceptés et capturés par une forces mixte (Armée Aviation Marine) des forces armées colombiennes.
Jeudi, une forte charge explosive a explosé près du Commandement de la police dans la municipalité de Bello, au nord de Medellin. Il semblerait que l’explosion visait un bus chargé de 36 policiers anti-émeutes (ESMAD) revenant à leur base après la surveillance d’un match de foot, mais il n’y a eu aucun blessé.

Vendredi, la police a capturé, dans la municipalité de Bello, Carlos Alberto Sanchez Zapata, alias « Gonzalo » ou « Paisa », qui serait une des principaux dirigeant du Front « José María Becerra » de l’ELN. Il était notamment recherché pour « homicide aggravé à des fins terroristes ». Les autorités colombiennes l’accusent d’avoir notamment participé à l’attaque à la voiture piégée dans le quartier de Lomas de Grenada, à Popayan, en juin 2011, et l’attaquer à l’explosif, en novembre 2011, de l’Office des affaires ethniques autochtones de la 3e division de l’armée gouvernementale. Membre de l’ELN depuis 17 ans, il avait perdu trois doigts dans une explosion.

Carlos Alberto Sanchez Zapata

Carlos Alberto Sanchez Zapata

Les guérilleros de l’ELN, Victor Julio Durán Vaca, 31 ans, et Yair García, 36 ans, ont été tués dimanche dans une opération militaire menée par la 10e brigade blindée dans la zone rurale de la municipalité de La Jagua de Ibirico, département de Cesar, (nord de la Colombie).

Combattants de l’ELN

Combattants de l'ELN

Une équipe d’observateurs de la mission des Nations Unies, des membres de la police nationale et des les membres des FARC, qui participaient aux travaux de démantèlement d’une dépôt d’armes et de munitions des FARC, ont été pris dans une embuscade à 8H heure locale près de Caloto dans le département de Cauca (sud-ouest). Lors de l’attaque, un policier de 31 ans a été blessé. Il a été transporté à Cali et son pronostic est réservé. L’embuscade serait l’oeuvre des dissidents des FARC.

La mission de l’ONU en Colombie a annoncé fin juillet avoir vidé plus de dépôts caches d’armes des FARC dans le cadre de la dernière phase du désarmement de cette guérilla qui comptait plus de 7.000 combattants, mais a mis en doute son achèvement avant la date prévue du 1er septembre. La mission a précisé que la guérilla avait communiqué des informations sur 779 dépôts, bien que les FARC aient déclaré en compter plus de 900. Plusieurs centaines de membres des FARC ne se reconnaissent pas dans l’accord de paix signé avec le gouvernement du président Juan Manuel Santos et sont entrés en dissidence.

Agent de l’ONU pour le désarmement des FARC en Colombie

Agent de l'ONU pour le désarmement des FARC en Colombie

Des affrontements sérieux ont opposés hier les mineurs en grève depuis 12 jours à la police anti-émeute (ESMAD) dans la ville de Segovia, au nord-est du pays. Les mineurs avaient établi des barrages. Les affrontements ont causés d’importants dommages dans les infrastructures et le transport et la ville connait aujourd’hui des problèmes d’approvisionnement d’eau en raison des dommages causés au système d’adduction. 14 personnes ont été blessées. Les ESMAD se sont signalé une fois de plus par leur brutalité, attaquant la maison médicale, les médecins et les infirmières, et lançant des gaz lacrymogènes dans l’hôpital. 300 militaires ont été envoyés dans la ville pour maintenir l’ordre. D’autres affrontements ont eu lieu à Remedios.

Affrontements à Segovia

Affrontements à Segovia

La police nationale colombienne a capturé deux commandants de l’ELN dans les provinces d’Antioquia et de Bolivar. Au cours de la première opération policière, Luis Fernando Diaz Meza, alias « Luisito » ou « Barbao », a été capturé dans le village de Arenas Blancas, dans une zone rurale de la municipalité d’El Bagré (Antioquia). Il faisait l’objet d’un avis de recherche Interpol pour son rôle présumé dans la mort de quatre policiers lors d’une embuscade réalisée par l’ELN en 2014, et l’attaque d’un détachement de l’armée en 2012 qui s’était soldé par la mort d’un militaire. Avant d’être membres de l’ELN, Luis Fernando Diaz Meza a milité dans les FARC pendant plus de huit ans.

La deuxième opération de police a débouché sur la capture de Luz Marina Ortiz Vallejo, alias « Xiomara », commandante du Front Guillermo Ariza, qui fait partie du Front « Dario Ramirez Castro » de l’ELN actif dans le Bolivar et l’Antioquia. La commandante « Xiomara » aurait été arrêtée à son retour d’une conférence de l’ELN qui visait à renforcer l’idéologie et de la doctrine militaire des structures de guérilla dans le Bolivar et l’Antioquia. Elle avait été une première fois arrêtée en décembre 2010 dans la zone rurale de la municipalité de Norosí (Bolivar), comme membre de la Compagnie « Simón Bolívar » l’ELN. Assignée à domicile en mars 2011, elle était repassée à la clandestinité.

Combattante de l’ELN

Un militaire professionnel de la Task force anti-guérilla « Vulcano » a été tué dans un combat avec des guérilleros de l’ELN à Maracaibito, dans la zone rurale de Hacari, (province de Norte de Santander). C’est alors qu’un détachement de la brigade mobile n° 23 menait une action offensive contre la Compagnie « Commandante Diego » de l’ELN que le militaire a été tué.

Par ailleurs, trois membres de l’ELN ont été capturés par la police colombienne. Ils appartenaient au Front Manuel Vasquez Castano, actif dans les municipalités de Bolivar, Mercaderes, Almaguer, La Vega, Sucre, San Sebastian, Santa Rosa, Rosas et La Sierra. Ils sont notamment accusés de l’embuscade qui a coûté la vie à une policier (et qui en a blessé sept autres) dans le village de La Chorrera en 2011.

Combattant de l’ELN (archives)

José Antonio Núñez Moya, alias « Diego » avait rejoint les milices urbaines de l’ELN dans la ville de Ibague il y a 15 ans. Il a ensuite pris la responsabilité des activités militaires de l’ELN pour le canton de Libano. Il aurait été mandaté par l’ELN pour reconstituer le « Front bolchevique » qui a subi de rudes coups de la part des forces de répression.

Après plusieurs mois de recherches, les forces spéciales de la police, appuyées par des unités de la 5e division d’infanterie de l’armée, ont bouclé ce jeudi 13 juillet la municipalité de Rionegro (Antioquia) et arrêté le José Antonio Núñez Moya. On a retrouvé chez lui quelques armes de poing, des documents et du matériel explosif. Il a été transféré à la prison de Picaleña sous les accusations d’homicide aggravé, trafic, fabrication et la possession d’armes et vol qualifié et aggravé.

José Antonio Núñez Moya

José Antonio Núñez Moya

Il n’y aura pas de cessez-le-feu bilatéral sans trève « vérifiable » de l’ELN, dernière guérilla active en Colombie a déclaré le négociateur en chef du gouvernement colombien. Le négociateur de l’ELN, Pablo Beltran, avait assuré vendredi en Equateur que les deux parties étaient proches d’un accord pour « un cessez-le-feu temporaire ». Il avait toutefois précisé que durant ce cessez-le-feu, l’ELN suspendrait ses opérations offensives mais pas « défensives ». Il avait également demandé que « le gouvernement rompe ses liens avec les paramilitaires » et souhaité « un arrêt des attaques et des persécutions visant les dirigeants syndicaux, environnementaux, et les défenseurs des droits de l’homme ».

Le négociateur de l’ELN, Pablo Beltran,

L’affrontement s’est produit dans une zone rurale du village de Teorama, dans le département de Norte de Santander, près de la frontière vénézuélienne. Un soldat a été tué et un autre blessé dans une attaque attribuée à l’ELN (Front Hector du bloc nord-est). L’incident s’est produit à 4h30 du matin alors que des membres de la 7e Division armée menaient des « opérations de sécurité et de défense pour la protection et la réparation du pipeline de Caño Limón Coveñas », le second plus grand du pays.

combattants de l’ELN

combattants de l'ELN

Un militaire colombien a été arrêté à Pereira (département de Risaralda) pour sa collaboration présumée avec le réseau de soutien du « Front Ernesto Che Guevara » de l’ELN, a déclaré ce mardi le procureur à la presse. Le militaire aurait aidé à la coordination du transport des fournitures pour la guérilla et se serait livré à des activités de renseignement. Il a fallu plusieurs mois d’enquête pour démasquer le guérillero infiltré qui doit répondre du crime de rébellion.

combattants de l’ELN

combattants de l'ELN