Un policier a été tué et sept autres blessés mercredi soir en Colombie, dans un attaque survenu dans la capitale Bogota. Selon le ministre de la Défense, des membres de l’ELN ont abattu un policier qui surveillait une station électrique du quartier de Torca, dans le nord de la capitale, puis ont disposé des explosifs près de son corps. Quand les autres policiers se sont approchés, une charge explosive composée de 500 grammes d’ammonal et de débris de métal a été déclenchée à distance, blessant sept d’entre eux, dont deux grièvement. Une récompense de 30 millions de pesos (environ 9.800 USD) est offerte pour l’arrestation des auteurs de cette attaque, qui ont en outre saisi l’arme du policier tué.

Le lieu de l’attaque, à Torca (Bogota)

Le lieu de l'attaque, à Torca (Bogota)

La police nationale en coordination avec l’armée, a capturé le commandant en second du Front « Alfredo Gómez Quiñónez », actif dans les municipalités d’Arenal, Montecristo, Tiquisio Nuevo et Morales (sud du Bolivar). Les forces de sécurité ont capturé le guérillero connu sous le nom de guerre de « Mauricio » après une brève fusillade dans une zone rurale de la municipalité d’Arenal. Dans une seconde opération, les forces de police ont arrêté dans la ville de Pelaya (Cesar) deux autres membres de l’ELN. « Chango » et « Reinel » appartenaient au Front « Camilo Torres Restrepo » de l’ELN, le premier depuis 13 ans, le second depuis 10 ans. Tous deux étaient sous des mandats d’arrêt pour terrorisme, assassinat, rébellion et complot.

Un des deux membres de l’ELN arrêtés à Pelaya

Un des deux membres de l'ELN arrêtés à Pelaya

Une série de mesures d’austérité et un processus de restructuration administrative approuvés par le Conseil de l’université de Tolima a provoqué une violente opposition de la part des étudiants. Des manifestants masqués ont jetés des pierres et des engins explosifs artisanaux (« pipe-bombs ») contre les forces anti-émeute (ESMAD) de la police nationale colombienne qui sont intervenues brutalement: cinq manifestants ont été blessés dans les affrontements mais aucune arrestation n’a été signalée.

Les affrontements à l’université de Tolima

Les affrontements à l'université de Tolima

Au moins trois policiers colombiens ont été blessés et un guérillero a été tué aujourd’hui lors d’une attaque de l’ELN contre le poste de police dans le village de Las Vegas, dans le département de Cesar. Les combats a eu lieu vers 02h40 heure locale (07h40 GMT) jeudi lorsque les membres de l’ELN ont attaqué le poste de police de Las Vegas avec des engins explosifs.

Hier, mercredi, un sniper de l’ELN a abattu un militaire à La Curva, dans Bucarasica, Norte de Santander. C’est le cinquième soldat abattu par les tireurs d’élite de l’ELN en Arauca et dans la région du Catatumbo cette année. Les militaires viennent d’acheter 3.000 kits de protection pour parer cette menace les militaires. Chaque kit a un casque blindé, des lunettes anti-éclats, et un gilets pare-balles.

Membre de l’ELN

Deux militaires qui effectuaient une patrouille à moto dans le département d’Arauca, près de la frontière vénézuélienne, ont été tué par des membres de l’ELN qui ont ouvert le feu sur eux à l’arme automatique à partir d’une voiture. Les militaires appartenaient au Groupe de Cavalerie N°18 « Général Gabriel Reveiz Pizarro », l’attaque est survenue à Caño La Colorada, sur la route reliant les villes de Saravena et de Fortúl. Deux autres militaires visé sont sortis indemnes de l’attaques menée par un commando appartenant à la « Commission Ernesto Che Guevara » de l’ELN.

Combattants de l’ELN

Combattants de l'ELN

Deux membres de la police nationale colombienne ont été tués dans une attaque de l’ELN tandis qu’ils patrouillaient dans la municipalité de Saravena à Arauca, dans le nord-est de la Colombie. L’embuscade a été menée à l’IED et au fusil d’assaut. Un des policiers a été tué sur le coup, l’autre lors de son transfert à l’hôpital. Le département d’Arauca qui est situé près de la frontière colombienne du Venezuela, est une zone où la guérilla de l’ELN et particulièrement bien implantée.

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Une opération conjointe entre l’armée et la police colombiennes, avec un important appui aérien, s’est soldée par la mort de  » Gonzalo », le commandant du Front Luis Jose Solano Sepulveda de l’ELN. Le chef du détachement de sa sécurité a aussi été blessé dans l’opération qui a eu lieu dans la zone rurale de la municipalité de Morales (département de Bolívar). Les militaires ont récupéré des armes, des radios et des documents. « Gonzalo » était recherché pour de nombreux dossier (comme le détournement d’un avion en 1999, l’attaque de la base militaire de San Luquitas en 2007 ou encore l’attaque du commissariat de Buena Seña de Morales en 2014).

La dépouille du commandant

La dépouille du commandant

Trois militaires ont été blessés aujourd’hui mercredi dans une attaque réalisée par l’ELN contre le poste de police de Saravena, dans l’Aracua. C’est vers 20 heures qu’un commando du Front « Domingo Lain Saenz » de l’ELN a jeté un engin explosif qui a explosé dans la cour intérieure du carsenement, blessant trois militaires envoyés en renfort de la police locale. ils ont été envoyés immédiatement à l’hôpital de Sarare.

Le casernement de la police après l’attaque

Le casernement de la police après l'attaque

Deux membres présumés de l’ELN, qui sont frère et soeur, ont été arrêtés en Espagne et en Colombie dans une opération entreprise conjointement jeudi par les forces de sécurité de ces deux pays. Un femme a ainsi été arrêté dans la ville espagnole d’Orense (nord-ouest). Elle est accusée d’être une dirigeante du « Frente Urbain Carlos Germán Velazco Villamizar » et d’avoir participé à plusieurs attaques à la voiture piégées en 2002-2003, dont celui contre le commissariat de police de quartier de Belén, dans la ville de Cúcuta. Son frère a précisément été arrêté Cúcuta, à la frontière de la Colombie avec le Venezuela. L’homme est présenté comme « le coordinateur logistique chargé de l’obtention du matériel de guerre » de l’ELN.

La militante arrêtée, connue sous le pseudonyme de

La militante arrêtée, connue sous le pseudonyme de

Le gouvernement colombien et la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie FARC ont annoncé hier mardi, qu’ils signeront jeudi le nouvel accord de paix au Théâtre Colon de Bogota qui sera présenté au Parlement (et plus soumis à referendum). L’opposition l’a d’ores et déjà rejetée, réaffirmant que certaines de leurs demandes n’étaient pas incluses dans la nouvelle version. Les modifications sont pourtant substantielles: les FARC ont beaucoup cédé, au point que l’accord de paix tient plutôt de la reddition sous condition.

Les peines restrictives applicables aux combattants démobilisés ont été précisées : ils ne pourront pas sortir du hameau qui leur aura été assigné. L’accord de paix ne sera pas inclus dans le bloc de constitutionnalité comme les FARC le souhaitaient pour le protéger contre les aléas politiques futurs. Le nouvel accord supprime presque toutes les références à la communauté lesbienne, gay, bisexuelle, transgenre et intersexe (LGBTI) qui avaient amené l’église catholique a militer contre le précédent. Et en ce qui concerne une réforme agraire, il est explicitement précisé que la propriété privée sera scrupuleusement respectée. Les grands propriétaires terriens peuvent respirer tranquilles.

Combattants des FARC (archive)