Le gouvernement colombien et la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie FARC ont annoncé hier mardi, qu’ils signeront jeudi le nouvel accord de paix au Théâtre Colon de Bogota qui sera présenté au Parlement (et plus soumis à referendum). L’opposition l’a d’ores et déjà rejetée, réaffirmant que certaines de leurs demandes n’étaient pas incluses dans la nouvelle version. Les modifications sont pourtant substantielles: les FARC ont beaucoup cédé, au point que l’accord de paix tient plutôt de la reddition sous condition.
Les peines restrictives applicables aux combattants démobilisés ont été précisées : ils ne pourront pas sortir du hameau qui leur aura été assigné. L’accord de paix ne sera pas inclus dans le bloc de constitutionnalité comme les FARC le souhaitaient pour le protéger contre les aléas politiques futurs. Le nouvel accord supprime presque toutes les références à la communauté lesbienne, gay, bisexuelle, transgenre et intersexe (LGBTI) qui avaient amené l’église catholique a militer contre le précédent. Et en ce qui concerne une réforme agraire, il est explicitement précisé que la propriété privée sera scrupuleusement respectée. Les grands propriétaires terriens peuvent respirer tranquilles.
Combattants des FARC (archive)