Les troupes de la Task Force « Pegaso » de la 3e Division de l’armée ont capturé dans la zone rurale de Mallama un cadre de l’ELN connu sous l’alias de « Pirulai ». Longtemps spécialiste des réseaux financiers et logistiques de la guérilla, « Pirulai » est notamment poursuivi pour l’enlèvement contre rançon en 2009 d’un riche équatorien. Il est également accusé d’être l’auteur présumé de l’exécution d’un politicien à Santacruz de Guachavez en décembre 2011 et d’un militaire dans la zone rurale de Santacruz de Guachavez. L’arrestation de « Pirulai » porte à 17 le nombre de membres présumés de l’ELN arrêtés cette année par la Task Force « Pegaso » dans le département de Nariño.

Colombie : Arrestation d’un cadre de l’ELN

Les guérilleros de l’ELN ont mené deux actions vendredi 7 août dans le département d’Arauca, contre les forces de sécurité. À environ 15h20 des hommes circulant sur une moto ont mitraillé un des postes de garde du commissariat de la ville de Fortul, situé sur la rue principale de la ville. L’action n’a pas fait de blessés. Presque au même moment, en utilisant la même méthode, des guérilleros ont mitraillé le commissariat du village de Betoyes, non loin de la ville de Tame. Pendant ce temps, le trafic sur l’axe routier Tame-Arauca a été affecté par l’installation de plusieurs bannières de l’ELN (photo). Le service de déminage a été appelé mais les bannières n’étaient pas piégées et la circulation a été rétablie sur la route connue sous le nom de Los Libertadores.

Le trafic interrompu sur la route de Los Libertadores

Le trafic interrompu sur la route de Los Libertadores

La détention préventive a été décidée par un juge pénal ce mardi contre 13 membres présumés de l’ELN, pour leur implication possible dans des attaques à la bombe à Bogota cette année. David Camilo Rodriguez, Heider lamproie et Gerson Yocumal, sont accusés de « crimes de rébellion, de terrorisme et de violence contre fonctionnaire ». Ces trois personnes sont désignées comme les auteurs présumés d’attaques à la bombe à Bogota les 20 juin, 29 juillet et 14 octobre 2014, et accusés d’avoir participé à une émeute à l’Université Nationale, le 20 mai dernier.

Le juge a également ordonné une mesure de sécurité contre dix autres personnes pour « fabrication, trafic et possession d’armes et de munitions à l’usage exclusif de l’armée et délit de violence contre un fonctionnaire public» ainsi que pour leur implication présumée dans les émeutes à l’université. Tous avaient été arrêtés par les autorités le 8 juillet dans le cadre des enquêtes menées par deux attentats à la bombe survenus à Bogota le 2 juillet (voire notre article).

Un des attentats du 2 juillet à Bogota

Un des attentats du 2 juillet à Bogota

Les forces de sécurité colombiennes ont capturé lundi un commandant de l’ELN, accusé d’avoir dirigé plusieurs opérations de la guérilla ayant coûté la vie à dix militaires et quatre policiers entre 2007 et 2015. Le commandant « Manolo » qui était à la tête du Front « Capitán Mauricio « de l’ELN, a été arrêté lors d’une opération militaire dans la ville de Apartado, dans le département d’Antioquia.

Le commandant Manolo était membre de l’ELN depuis 15 ans

Le commandant Manolo était membre de l'ELN depuis 15 ans

Le président colombien Juan Manuel Santos a annoncé qu’il venait d’ordonner la suspension des bombardements aériens contre les bases et les concentration des guérilleros des FARC. Désormais, de tels bombardements ne pourront s’effectuer que sur ordre du président de la République. Les FARC observent depuis lundi dernier un cessez-le-feu unilatéral.

Une colonne de combattants des FARC

Une colonne de combattants des FARC

Trois nouvelles attaques ont été attribuées aux FARC à quatre jours d’une trêve unilatérale que la guérilla a promis d’observer, dans le cadre du dialogue de paix. La première attaque est survenue à l’aube aujourd’hui dans la région de Cauca, où les guérilleros du Front 39 s’en sont pris au poste de police d’El Mango. Dans la deuxième attaque, des guérilleros ont activé une charge explosive près de la voie Panaméricaine, coupant la voie pendant plusieurs heures. Enfin, une troisième attaque a eu lieu quand des membres du Front 48 des FARC ont activé un IED contre l’oléoduc trasandin, dans une zone rurale de la région de Nariño, frontalière avec l’Equateur.

Le commissariat d’El Mango attaqué par les FARC

Le commissariat d'El Mango attaqué par les FARC

Le procureur général de Colombie a annoncé aujourd’hui qu’au second semestre de cette année, le parquet se préparait à énoncer les premières mises en examen pour crimes de guerre contre l’état-major et le secrétariat des FARC pour « crime de guerre ». Les FARC seraient accusées d’avoir miné un territoire indigène et d’avoir procédé au recrutement forcé de mineurs. Les négociations de paix entre les FARC et le gouvernement ont réglé trois des six points figurant à l’ordre du jour, mais le problème le plus épineux demeure celui de la justice transitionnelle devant s’appliquer aux démobilisés, les FARC refusant un accord impliquant de la prison pour les guérilleros. Avant-hier, les FARC avaient annoncé une trêve unilatérale d’un mois.

Les délégations des FARC (à gauche) et du gouvernement (à droite) à La Havane

Les délégations des FARC (à gauche) et du gouvernement (à droite) à La Havane

14 membres présumés du réseau de guérilla urbaine de l’ELN, qui serait responsable d’attaque à la bombes le 2 juillet, ont été arrêtés. Le 2 juillet en effet, deux attentats contre l’institution financière PORVENIR avait fait 10 blessés. Parmi les personnes arrêtées, le commandant des unités urbaines de l’ELN, connu sous l’alias « El Profe». Des documents et des uniformes ont été saisis.Par ailleurs, une patrouille de huit policiers a été attaqué à l’arme automatique par l’ELN dans la ville de Norosí, au sud de la province de Bolivar. Les policiers ont répliqué et la fusillade a duré entre 10 et 15 minutes. Aucune perte n’a été signalée.

Un des deux sièges de PORVENIR attaqués par l’ELN

Un des deux sièges de PORVENIR attaqués par l'ELN

Les combattants de l’ELN ont attaqué une base militaire dans la municipalité de Hacari, dans la province de Norte de Santander. L’attaque s’est produit dans les premières heures de ce dimanche. Les guérilleros ont fait un usage massif d’explosifs. Les troupes ont contre-attaqué avec l’appui de l’aviation. On ignore le bilan chez les militaires ou dans la guérilla, mais huit civils ont été blessés par des éclats d’obus.

Colombie: L’ELN attaque une base militaire à Hacari

Le 22 juin, dans le village de Santa Lucia, à El Bejuco (province de Norte de Santander), les unités du Frente de Guerra Nororiental de l’ELN a abattu un hélicoptère Black Hawk appartenant à la 33e Brigade de l’armée. Un sous-officier et sept militaires professionnels de la contre-guérilla ont été tué, six blessés et deux disparus. A moment de sa destruction, l’hélicoptère effectuait une mission de protection des infrastructures pétrolières. L’armée affirme que l’hélicoptère n’a pas été abattu mais qu’il a été détruit par l’explosion d’une mine placée à son point d’atterrissage. Le Black Hawk est le principal hélicoptère de combat des forces armées colombiennes avec une petite centaine d’appareil en service.

EDIT (29 juin): L’armée a reconnu que l’ELN avait détruit son hélicoptère. Les guérilleros avaient enterré un IED à l’endroit où l’hélicoptère avait l’habitude de déposer des troupes et ont déclenché l’explosion à l’arrivée de l’appareil.

La carcasse de l’hélicoptère abattu

La carcasse de l'hélicoptère abattu