Aujourd’hui mercredi 20, dès 7H, des perquisitions simultanées ont eu lieu dans neuf habitations privées et collectives de Bure et alentours. La perquisition à Cirfontaines a débouché sur une arrestation. À Montiers la police a perquisitionné deux maisons à la recherche d’une autre personne. A Mandres-en-Barrois, une dizaine de policiers se sont déployés devant la maison de l’Affranchie. A la Maison de Résistance, les policiers ont fait sortir les personnes une par une avec contrôle d’identité et photo. Au total, Sept opposants au projet Cigeo d’enfouissement des déchets nucléaires ont été interpellés. L’opération a mobilisé 200 policiers.

Les perquisitions ont été réalisées « dans le cadre d’une commission rogatoire d’un juge d’instruction » portant sur trois actions commises en 2017: un départ d’incendie volontaire commis par des militants en juin dans l’hôtel-restaurant du laboratoire de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), des dégradations commises à l’écothèque, bâtiment appartenant également à l’Andra, et une manifestation illégale, le 15 août, au cours de laquelle des affrontements avaient opposés manifestants et forces de l’ordre. Parmi les personnes arrêtées figure un avocat parisien, principal conseil des anti-Cigéo, dont le domicile a été perquisitionné. Une cinquantaine d’avocats, de différents barreaux de France, ont protesté dans un communiqué commun contre cette interpellation « rarissime » d’un confrère.

Samedi, plus de 3.000 personnes avaient défilé à Bar-le-Duc pour protester contre le projet Cigéo. Parmi les six personnes interpellées lors de cette manifestation émaillée de dégradations et de heurts avec les force de l’ordre, deux hommes ont été incarcérés lundi après avoir été condamnés en comparution immédiate. Les antinucléaires ont appelé à des rassemblements de soutien à 18H00 devant les préfectures.

A la manifestation de samedi

A la manifestation de samedi

La campagne unitaire appelle au rassemblement organisé mardi 19 juin, de 18h00 à 20h00, au métro Ménilmontant (Paris 11ème) pour célébrer la journée internationale des prisonniers révolutionnaires et pour exiger la libération de Georges Ibrahim Abdallah mais aussi de Mumia Abu Jamal, de Léonard Peltier, d’Ahmad Saadat, de Salah Hamouri, d’Ahed, de Nadia Lioce, d’Ajith, de Saïbaba, de Gonzalo, de Musa Asoglu, des nombreux prisonniers révolutionnaires kurdes et turcs, des prisonniers basques et corses, des prisonniers palestiniens, des 500 prisonniers politiques au Maroc, des prisonniers sahraouis…

Rappelons que comme l’année dernière, un co-voiturage sera organisé par le Secours Rouge à Bruxelles pour se rendre à la manifestation annuelle pour la libération de Georges Abdallah à Paris samedi 23 juin. N’hésitez pas à nous contacter via e-mail ou via Facebook en précisant si vous avez un permis de conduire ou un véhicule. Nous demandons également aux personnes qui ne peuvent pas venir mais qui peuvent prêter leur voiture de nous contacter. Rendez-vous place van Meenen, à Saint-Gilles, à 9H30.

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Marco R., l’un des inculpés des événements du 1er Mai 2015 (contre l’expo universelle de Milan) a été arrêté ce 8 juin à Toulouse. Il est inculpé de « dévastation et saccage » (8 à 15 ans de prison) et de « résistance » car il est accusé d’avoir participé au tabassage du commissaire divisionnaire assistant. L’enquête contre lui a commencé le 9 novembre 2015 et un mandat d’arrêt européen a été émis le 12 juillet 2016 à son encontre. La DIGOS (Division d’investigation générale et d’opérations spéciales) l’aurait finalement trouvé grâce à des écoutes téléphoniques avant de contacter la police française pour le faire arrêter. Marco aurait résidé ces trois dernières années à Toulouse où il étudiait la trompette, il a d’ailleurs été arrêté juste avant de monter sur scène dans un concert de jazz du milieu étudiant.

1er mai 2015 à Milan

1er mai 2015 à Milan

Environ 1.600 personnes ont manifesté samedi à Bayonne, à l’appel de plusieurs organisations pour réclamer la libération de quatre prisonniers basques français, dont trois sont incarcérés en France et un quatrième en Espagne. Les manifestants ont défilé à l’appel de « Bagoaz » (« J’y vais »), un collectif composé de 25 organisations dont la Ligue des droits de l’Homme (voir notre article). Les familles et proches des quatre détenus basques brandissaient des pancartes à leur effigie.

« Bagoaz » dénonce le rejet par la justice française de chacune des demandes de libération conditionnelle à laquelle les trois détenus sexagénaires ont pourtant droit. Leur peine de sûreté a été fixée à 15 ans pour Jon Parot, et 19 ans pour Xistor Haranburu et Jakes Esnal, mais la justice oppose un refus. Il demande également la libération d’Unai Parot, incacéré depuis 1990 dans le sud de l’Espagne. Xistor Haranburu détenu en France, tout comme Jakes Esnal et Jon Parot, ainsi que Unai Parot incarcérés en Espagne, ont été interpellés en 1990 comme appartenant à un commando d’ETA,. Xistor Haranburu, Jakes Esnal et Jon parot ont été condamnés en France en 1996 à la réclusion criminelle à perpétuité. Unai Parot, lui, a été condamné par la justice espagnole à plusieurs sentences représentant 5.145 années de réclusion criminelle.

La manifestation de Bayonne

La manifestation de Bayonne

Les inculpé.e.s de l’ocupation du lycée Arago comparaissaient, ce vendredi 15 juin, devant le tribunal correctionnel de Paris pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations » et « intrusion non autorisée » (voir notre article). Les avocats des inculpé.e.s estiment que « l’action menée était une action politique pour s’opposer à un projet du gouvernement », le délit de « participation à un groupement » qui leur est reproché doit être considéré comme un « délit politique », au même titre que l’infraction de « participation à un attroupement », et qu’il ne peut, à ce titre, être jugé selon la procédure urgente de la comparution immédiate. Après une heure de délibération, le tribunal se déclara compétent. La défense a fait appel de cette décision et le procès a été renvoyé au 4 décembre. D’ici là, la cour d’appel de Paris devra se prononcer sur la question soulevée à l’audience par les avocats des inculpé.e.s.

L’intervention policière au Lycée d’Arago

L'intervention policière au Lycée d'Arago

Irrités par un « reportage » de l’émission Capital diffusé par M6 le 10 juin au soir, vantant la privatisation des transports publics en Europe et la réforme de Macron allant en ce sens, les cheminots ont tenté de prendre d’assaut le siège de M6 à Neuilly-sur-Seine, près de Paris. Les cheminots dénoncent des manipulations et des mensonges de la rédaction sur le temps de travail, l’âge de la retraite et le statut. Les CRS postés en défense du bâtiment ont violemment repoussés les manifestants qui ont répliqué avec des projectiles et des fumigènes. M6 a pour sa part déposé plainte pour « vandalisme » (une porte a été brisée dans l’affrontement).

Les incidents à Neuilly-sur-Seine

Les incidents à Neuilly-sur-Seine

Samedi 16 juin à 17h à Bayonne, se tiendra une manifestation pour la libération de T Haramburu, J Esnal, J Parot et U Parot, prisonniers politiques Basques de France. Ces prisonniers appartenaient au « Commando Argala » de ETA. Ils avaient été condamné pour avoir mené des action de lutte armée contre l’état espagnol entre 1978 et 1989.

Les trois premiers ont été condamnés à perpétuité en 1997 par la Cour d’assises spéciale de Paris et U Parot a été condamné à 40 ans de détention par le Tribunal Suprême espagnol. Ayant accompli leur peine de sureté, ils sont libérables depuis maintenant plusieurs années.

A l’occasion de cette manifestation, X Aranburu a écrit depuis sa prison une lettre expliquant sa situation. Dans cette lettre il dénonce les mesures de détention prises à son égard qui transforme sa condamnation en condamnation à une mort lente en prison. Par ailleurs il demande la commutation de sa peine à perpétuité, sans limite dans le temps, en une peine de 30 ans, la peine maximale à laquelle il aurait été condamné s’il avait été jugé par l’état espagnol.

Fresque pour ETA au Pays basque

Fresque pour ETA au Pays basque

La menace planait depuis quelques jours (voir notre article) : les grévistes de Vélib ont reçu hier dimanche leur lettre de licenciement de l’opérateur Smovengo. Ils contesteront cette décision devant les prudhommes.

En grève depuis la mi-avril contre leurs conditions de travail, les salariés se sont heurtés depuis le début a un refus de toute négociation. La société avait assigné les salariés grévistes au tribunal sur la légalité de la grève. Le tribunal a rendu son jugement, que les deux camps ont interprété différemment : pour les salariés, le tribunal avait reconnu la grève mais ne l’interdisait pas, rien ne leur étant notifié ; pour Smovengo, elle était illégale car les salariés n’avaient pas déposé de préavis cinq jours avant, comme l’exige le service public (et ce même si Smovengo, délégataire d’un service public, est une entreprise privée), cela signifiait donc que le travail devait être repris. Les salariés dénonçaient leurs conditions de travail, pointant des bugs techniques et des manquements au niveau du matériel ou de l’organisation.

Des grévistes de Vélib’

Des grévistes de Vélib'

La quarantaine de salariés de Smovengo, l’opérateur de Vélib’, sont en grève depuis six semaines. Leur employeur, jugeant le mouvement illicite, les a convoqués aujourd’hui lundi et demain mardi pour un entretien préalable à « une éventuelle sanction disciplinaire pouvant aller jusqu’au licenciement ». Vendredi, les grévistes se sont rassemblés avec leurs soutiens devant le dépôt Vélib’ d’Alfortville (Val-de-Marne). La caisse de solidarité des syndicats a permis de récolter 15.000 € pour aider les grévistes, sans salaire depuis six semaines.

Les grévistes réclament, notamment, un meilleur paiement des heures de nuit et une hausse de leur panier-repas. En réponse, ils n’ont obtenu qu’une convocation au tribunal. A l’issue de l’audience le 14 mai dernier, Smovengo a déclaré considérer que la grève est illicite, car Vélib’ est un service public et qu’à ce titre il y aurait dû avoir un préavis de déposé. Les grévistes et leurs avocats, de leur côté, estiment qu’il ne leur est pas interdit de poursuivre la grève tant qu’ils ne bloquent pas les dépôts.

Rassemblement des grévistes vendredi à Alfortville

Rassemblement des grévistes vendredi à Alfortville

Le premier juin, un zadiste de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes a été condamné à deux ans de prisons. Il était soupçonné d’avoir, le 8 mai, lancé un pétard aux pieds de deux policiers, les blessant légèrement.

Le tribunal l’a également condamné à verser 1000 euros de dommages et intérêts aux deux gendarmes ainsi qu’à une interdiction d’être présent sur le territoire de Loire-Atlantique pendant cinq ans. Il ne s’est pas présenté à son audience, un mandat d’arrêt a donc été lancé contre lui.

Affrontements à la ZAD (archives)