Depuis le coup d’Etat militaire de juillet 2013, la répression n’a pas cessé en Egypte: au moins 60.000 prisonniers politiques ont été incarcérés depuis 2013, plus de 2 800 disparitions forcées entre juillet 2013 et juin 2016, et au moins 44 cas de morts sous la torture entre août 2013 et décembre 2016. Bien au-delà des islamistes, la répression vise des militants de la gauche révolutionnaire, des défenseurs des droits humains ou encore personnes LGBTI ou assimilées comme telles.

Or, dans ce contexte, les exportations françaises d’armes vers Le Caire ne se sont, elles, jamais aussi bien portées. Certains de ces équipements sont amenés à servir à la répression en Egypte avec notamment les dispositifs de surveillance de l’Internet. Nexa Technologies – successeur d’Amesys, qui fait l’objet depuis six ans d’une information judiciaire après la plainte déposée par la FIDH et la LDH pour «complicité d’actes de torture en Libye» – a vendu un système d’interception des communications au régime. Ercom a elle aussi vendu une technologie de surveillance massive à l’Egypte et le groupe Thales serait actuellement en train de développer le système de surveillance de la nouvelle capitale voulue par Abdel Fattah al-Sissi. Onpeut aussi s’inquiéter de l’impact et de l’usage par le régime du système de cartes d’identité biométriques fournies par Idemia (ex-OT Morpho).

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Au cours d’un déplacement en Arabie Saoudite, la ministre française des armées a rencontré le prince héritier Mohammed ben Salmane, qui dirige également la politique de défense du royaume. À cette occasion, un nouvel accord bilatéral a été signé par la France et l’Arabie Saoudite, le 8 juillet. L’agence saoudienne officielle a évoqué de manière floue un texte portant sur la protection des données classées. Selon le ministère français des Armées, guère plus précis, cet accord concernerait « le statut juridique d’échanges d’informations, dans le domaine du renseignement notamment. »

La ministre française et le prince héritier

La ministre française et le prince héritier

Lundi 9 juillet, une trentaine de personnes se sont rassemblées à Lyon devant le consulat de Grèce en soutien à Turgut Kaya et Hidi Gönek, révolutionnaires turcs emprisonnés en Grèce et en grève de la faim contre leur extradition.
Jeudi 12 juillet à Toulouse, l’OCML VP et le Centre de la Communauté Démocratique Kurde de Toulouse appelent également à un rassemblement à 18H30 au métro Jean Jaurès.
L’événement Facebook

Rassemblement à Lyon pour Turgut Kaya et Hidi Gönek


Initiative à Toulouse

Rassemblement à Lyon pour Turgut Kaya et Hidi Gönek
Initiative à Toulouse

Au cours de la manifestation intersyndicale du 16 novembre 2017, à Rennes, les forces de l’ordre observent des manifestants rassemblé autour d’une agence d’intérim, boulevard de la Liberté. L’agence est taguée d’un : « L’intérim casse la grève et nuit à votre santé ». La police interpelle un manifestant qu’elle accuse d’être l’auteur du tag. Lors de sa comparution jeudi passé, il l’a nié en expliquant : « Les bombes aérosols sont fondamentalement contre mes principes. Je n’en utilise pas à cause de leur impact écologique. » La relaxe, au bénéfice du doute, a finalement été prononcée par le tribunal.

Le palais de justice de Rennes

Le palais de justice de Rennes

Mardi 3 juillet au soir Abubakar Fofanar, 22 ans, était abattu par un CRS dans le quartier du Breil à Nantes lors d’un contrôle de police. Cette assassinat avait provoqué plusieurs émeutes et manifestations à Nantes et Paris (voir notre article).

Le CRS qui a tué Abubakar avait prétendu avoir tiré par légitime défense. Il avait prétendu que Abubakar qui aurait cherché à l’écraser en faisant marche arrière avec sa voiture. Vendredi 6 juillet, il a admit avoir menti. En réalité, il avait tenté avec sa main de prendre le jeune homme par le bras et de le stopper. Mais, il avait son pistolet dans l’autre main. Il prétend que dans l’agitation, le coup serait parti, par accident.

manifestation de soutien aux proches de Abubakar Fofana

manifestation de soutien aux proches de Abubakar Fofana

Des sas équipés d’un système de reconnaissance faciale sont désormais déployés dans les aéroports parisiens. Le durcissement des contrôles aux frontières avait provoqué à l’été 2017 une situation chaotique dans les aéroports français, en pleine saison touristique, avec de longues files d’attente. Le déploiement du systèmes Parafe (Passage Automatisé Rapide aux Frontières Extérieures), mais aussi de 300 policiers supplémentaires à Roissy et Orly, devrait fluidifier les contrôles tout en les maintenant au plus haut niveau.

Ces nouveaux sas, dans lesquels le visage du passager est scanné afin d’être comparé à la photo de son passeport, permettent un contrôle plus rapide que les précédents « Parafe » à contrôle digital: 10 à 15 secondes, contre 30 à 45 pour le contrôle des empreintes. De plus, 45% des passagers des aéroports parisiens sont éligibles à ce système de reconnaissance faciale -les ressortissants majeurs des pays de l’Union européenne, de Norvège, de Suisse ou encore du Liechtenstein-, alors que seuls 10% peuvent emprunter les sas de reconnaissance digitale. Quinze sas sont désormais opérationnels à Orly et 21 à Roissy. Il y en aura 95 à la fin de l’année.

Le système Parafe à Orly

Le système Parafe à Orly

A l’occasion de la Fête Nationale française, la campagne pour la libération de Georges Abdallah au Liban organise un rassemblement à Beyrouth devant le Palais des Pins (la résidence de l’ambassadeur de France) le 14 juillet dès 17H30.

Rassemblement à Beyrouth pour Georges Abdallah

Rassemblement à Beyrouth pour Georges Abdallah

Jeudi 5 juillet au soir, le comité Adama, soutenu par différentes organisations, a organisé des prises de parole devant l’école militaire de Paris pour dénoncer les violences policières et appeler à la manifestation pour les deux ans de l’assassinat de Adama Traoré. Les manifestants ont eut le temps de déployer une banderole et de faire quelques prises de parole avant d’être nassé par 12 camions de CRS. Nordine un postier en grève depuis 102 jours et membre de SUD-Poste Hauts de Seine a été arrêté violemment et passé à tabac dans un des camions. Il a été relâché vers midi après une garde à vue. Suite aux nombreux coups qu’il a reçu, il présente des blessures à l’oeil, à l’oreille et au crâne. (plus d’infos ici).

Nordine postier en grève tabassé par les CRS

Nordine postier en grève tabassé par les CRS

Mardi 3 juillet au soir Abubakar Fofanar, 22 ans, était abattu par un CRS dans le quartier du Breil à Nantes lors d’un contrôle de police. Cette assassinat avait provoqué une première nuit d’émeute dans trois quartiers de Nantes (voir notre article). Dans la nuit de jeudi à vendredi d’autres émeutes ont éclaté dans l’ensemble des quartiers de la ville. De très nombreuses barricades ont été érigées et une voiture de la BAC aurait été incendiée. Des affrontements ont eut lieu toute la nuit avec la police qui a blessé plusieurs manifestants et procédé à 19 arrestations (donc 11 sont toujours en garde à vue).

Une marche blanche aura lieu à Nantes (rue des Plantes à 18h) à l’appel de la famille de Abubakar.

Deuxième nuit à Nantes suite à l’assassinat d’Abubakar Fofanar

Deuxième nuit à Nantes suite à l’assassinat d’Abubakar Fofanar

A l’initiative de l’Unité Communiste Lyon, un rassemblement est organisé pour exiger la libération de Turgut Kaya et Hidir Gönek le lundi 9 juillet dès 19H devant le Consulat de Grèce à Lyon.
Ces deux révolutionnaires turcs sont emprisonnés en Grèce et en grève de la faim depuis plus d’un mois pour protester contre leur incarcération et la décision d’extradition vers la Turquie contre Turgut Kaya (voir notre article)

Rassemblement pour Turgut Kaya et Hidir Gönek à Lyon

Rassemblement pour Turgut Kaya et Hidir Gönek à Lyon