Un membre du Front Populaire de Libération de l’Inde (PLFI, maoïste) a été abattu lundi dans l’état d’Odisha, lors du raid d’une équipe spéciale de police de l’état contre une base du PLFI dans le village de Udugaon (district de Sundergarh). Quatre autres membre du PLFI ont été blessés, y compris un dirigeant de l’organisation. Ils ont été retrouvés dans un hôpital. La police a récupéré plusieurs armes, y compris un AK-47, un fusil automatique et un pistolet. Le PLFI est une organisation de guérilla maoïste active dans la zone frontière de l’Odisha et du Jharkhand.

Ce samedi, Un groupe de guérilleros maoïste ont abattu un chef tribal dans les envrions du village de Atalguda (Madkapadar Gram Panchyat, état de l’Odisha) parce qu’il servait d’indicateur à la police. Par ailleurs, la police a annoncé avoir arrêté trois cadres maoïstes, lors de deux opérations distinctes, dans l’état du Bihar.

Une controverse a éclaté dans l’Etat de Chhattisgarh suite à la publication d’un rapport d’un commission d’enquête consécutive au massacre de villageois commis lors d’une opération anti-maoïste le 28 juin. Suite à une fusillade dans un village tribal de la région du Bastar, les forces de sécurité (police d’Etat et CRPF) avaient revendiqué avoir tué lors d’un combat 20 maoïstes. Le ministre de l’intérieur de l’état avait brossé un tableau glorieux de cette opération.

Le premier rapport de la commission d’enquête indique que les victimes étaient en grande majorité de tribaux innocents, y compris sept enfants âgés de 12 à 16 ans qui se dirigeaient vers une école (photo) et des villageois rassemblés dans une réunion villageoise traditionnelle (la Beej Pandum, la Fête de la graine, qui se tient au début de la mousson). Les forces de l’ordre n’ont pas cherché à comprendre pourquoi les personnes s’étaient rassemblées et ont tiré dans le tas. Au total, sur le bilan de vingts tués, il semblerait qu’il n’y ait eu au maximum que quatre maoïstes.

Inde: Scandale sur un massacre de la contre-guérilla

Ayant appris qu’un grand nombre de guérilleros maoïstes devaient se réunir dans la zone forestière de Korsagudaunder Basaguda (district de Bijapur, Chhattisgarh) ce jeudi soir, les forces de sécurité se sont déployées dans la région. Une équipe conjointe de la Special Task Force, de la CRPF et du bataillon COBRA ont été dispatché sur place. Une fusillade s’est rapidement déclenchée entre les deux camps. 17 guérilleros ont été tués au combat tandis que six hommes de la CRPF ont été blessés. Quatre autres maoïstes ont été tués dans deux incidents distincts dans la même région. Les forces de sécurité ont saisi trois armes à feu et trois bombes sur le site.

Ce mercredi, les maoïstes avaient appelé à la grève générale au Jharkhand pour protester contre la récente condamnation de cinq guérilleros du CPI(maoïste) par un tribunal de l’Uttar Pradesh. Cette action visait également à pousser le gouvernement à mettre un terme à l’Opération Green Hunt. La grève a affecté le trafic ainsi que les activités minières de l’état. Dans le cadre de cette action, une brigade de guérilleros a pris un bus de la police en embuscade hier soir dans le district de Dhanbad (Jharkhand). Le bus, qui patrouillait à proximité du commissariat de Topchachi, a été pris d’assaut par les maoïstes. Un policier a été tué et douze autres blessés au cours de l’attaque. Diverses autres actions ont visé des infrastructures gouvernementales telles que les chemins de fer et les voies de circulation routière.

Les autorités du district de Keonjhar (Orissa) ont annoncé la reddition de deux cadres maoïstes, dont une femme commandant l’unité locale du CPI(maoïste). Janaki Sayan, 35 ans, et Aidmand Saya, 30 ans, se sont livrés au quartier général de la police de la ville de Keonjhar, située à une vingtaine de kilomètres de Bhubaneswar, la capitale de l’état. D’après un officier présent sur place, ils auraient déclaré vouloir se réintégrer dans le courant dominant et la vie normale. Tous deux étaient des cadres du CPI(maoïste). Janaki était en charge du commandement de l’aile militaire féminine de la division locale de Kalinga Nagar, et Aidmand travaillait activement à l’expansion des activités maoïstes dans la région. Janaki était pour sa part poursuivie pour diverses actions parmi lesquelles l’incendie de plusieurs magasins de spiritueux et l’attaque d’une patrouille de police.

Deux maoïstes originaires du Jharkhand et accusés d’être impliqués dans plusieurs actions s’étant déroulées dans l’Odissa ont été arrêtés ce jeudi. Sudhir Bhuyan et Habil Haro ont été capturés par une équipe de la police et des forces paramilitaires au cours d’une opération conjointe dans la forêt de Saranda à proximité de Rourkela, dans le district de Sundergarh (Orissa). Les autorités les accusent entre autre d’avoir enlevé et abattu l’officier de police Ajit Bardhan dans le district de Sundergarh en juillet 2009. Le porte-parole de la police locale a déclaré que les deux hommes étaient des membres actifs du CPI(maoïste) et que dès hier, ils auraient reconnu leur implication dans plusieurs actions, parmi lesquelles l’exécution d’Ajit Bardhan.

Sur base d’informations signalant la présence d’un colonne d’une centaine de guérilleros maoïstes dans la forêt de Chakarbandha (district de Gaya, état de Bihar), 400 hommes du bataillon de COBRA de la CRPF, et 100 miliciens jawans (police supplétive), avec des véhicules blindés et appuyés par un hélicoptère, ont entrepris samedi soir une vaste opération d’encerclement.

Les terrains étant difficiles, les maoïstes avaient eu le temps de miner le terrain sur les axes de pénétration de la contre-guérilla lorsque les combats ont éclaté dimanche matin. L’explosion des mines a tué deux CRPF et endommagé des véhicules. Les fusillades ont été vives, les forces de la contre-guérilla ont même procédés à des tirs de mortier pour déloger des guérilleros de leurs positions de tir. Deux combattants maoïstes auraient été tués et un autre capturé (les police revendique « au moins » six maoïstes tués mais n’a pu produire les corps). Deux membres de la CRPF ont été tués et dix autres blessés. A l’issue de ces combats, la colonne de guérilla a échappé à l’encerclement.

La compagnie aérienne Indienne, Air India, a décidé de renvoyer les 300 pilotes qui poursuivent le mouvement de grève entamé il y a plus de trois mois. Les pilotes recevront des lettres de licenciement dès ce mardi, et Air India a pris contacts avec environ 500 pilotes étrangers pour remplacer les grévistes. Le conflit entre Air-India et ses pilotes a débuté le 8 mai dernier avec des mouvements des pilotes en protestation contre leur privation des sessions de formation sur le pilotage des nouveaux Boeing 787. Les pilotes réclament aussi leurs arriérés de salaires depuis 2007.