Quatre combattantes maoïstes, dont une cadre dirigeante du PCI (maoïste), ainsi qu’un sous-inspecteur de police ont été tués lors d’une fusillade dans le district de Rajnandgaon, dans le Chhattisgarh vendredi soir. La rencontre a eu lieu vers 22h30 dans la jungle proche du village de Pardhoni. Les forces de sécurité traquaient un groupe de guérilleros et les ont accrochés. Un policier a été tué ainsi que quatre femmes de la guérilla maoïste dont Ashok, membre du comité divisionnaire, et Krishna, membre du comité régional du CPI (maoïste). Les forces de sécurité ont récupéré deux fusils d’assaut (un AK-47 et un SLR) et deux fusils artisanaux. Lundi, un paramilitaire du 170e bataillon de la CRPF a été tué lundi lors d’une fusillade avec des combattants maoïstes dans le district de Bijapur, dans la région de Bastar. La fusillade a eu lieu vers 14 h 15 près des jungles du village d’Uripal.

près du village de Pardhoniprès du village de PardhoniLes armes retrouvées près du village de Pardhoni

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Une fusillade a eu lieu samedi dans le district de Sukma (état du Chhattisgarh). Les forces de sécurité (paramilitaires de la CRPF et forces spéciales de la police du district) ont tué, dans la jungle de Damankonta, deux  guérilleros maoïstes. L’un d’eux, le commandant Mahadev, avait vu sa tête mise à prix 150.000 roupies. La police l’accuse d’être à la tête du peloton de guérilla n°31 dépendant du Comité de la Kanger Valley Area du PCI(M) clandestin. L’autre maoïste tué n’a pas encore été identifié. La police a récupéré un fusil de calibre 315, des munitions et des explosifs.

La vallée du Kanger

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Lundi matin, des guérilleros maoïstes ont exécuté une personne accusée d’être un informateur de la police dans le district de West Singhbhum de l’état du Jharkhand. Raj Kishore Gope a été abattu dans le village de Bhalurungi situé dans le district de West Singhbhum. Marchand de volailles, il se rendait au marché quand il a été intercepté chemin faisant par les maoïstes.

Rassemblement maoïste en Inde

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La tête de Nagesh, alias Podium Kama, avait été mise à prix pour 500.000 roupies par l’état de Chhattisgarh et pour 400.000 roupies  par l’état de l’Odisha. Il a été tué par la police dans le district de Sukma, dans l’État de Chhattisgarh. Originaire du village de Bhandarpadar, dans ce même district de Sukma, il était membre depuis six ans u Comité régional (ACM) de l’insurrection maoïste. La police affirme avoir trouvé sur lui des armes et munitions, des documents politiques et du matériel explosif.

Rassemblement maoïste en Inde

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Les autorités sont dépassées par le nombre de travailleurs saisonniers sans domicile depuis le confinement en Inde. Samedi 11 avril, une émeute a éclaté dans un des centres qui tente de les héberger à New Delhi, près de la rivière Yamuna. Trois bâtiments y ont été incendiés par leurs occupants. Ce refuge accueillait des travailleurs journaliers sans aucune ressource et incapables de regagner leurs campagnes, alors que l’activité économique et les transports sont paralysés en Inde. Prévu pour une centaine de personnes, il en hébergeait et alimentait des milliers de façon chaotique depuis le confinement. Vendredi, des affrontements entre le personnel et les occupants avaient éclaté autour de la nourriture. La police était alors intervenue brutalement et quatre ouvriers avaient sauté dans la rivière. L’un d’entre eux s’y était noyé, ce qui avait en retour fait exploser la contestation le lendemain.Samedi soir, le feu était maîtrisé et la police a annoncé avoir arrêté six émeutiers. Plus de 200 centres tentent ainsi de gérer l’urgence sociale dans la capitale indienne, mais la problématique traverse tout le pays. Dans l’État du Gujarat, des centaines de travailleurs migrants se sont révoltés vendredi soir et ont mis le feu à des voitures pour réclamer un toit et de la nourriture.

L'incendie du refuge à Dehli

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Dimanche 5 avril, les combattant·es maoïstes opérant dans les districts de Malkangiri et Koraput d’Odisha ont annoncé un cessez-le-feu unilatéral en solidarité avec la lutte contre le Coronavirus. Le Parti communiste indien (maoïste), a ainsi déclaré que la guérilla suspendait ses actions offensives pour le moment mais se défendrait en cas d’attaque. Par ailleurs les combattant·es avaient déjà pris des mesures de distanciation sociale afin d’éviter d’infecter la population présente sur son territoire. Le cessez-le-feu vise a permettre l’accès sans entrave aux services médicaux d’urgences qui doivent intervenir dans ces districts.

Rassemblement de la guérilla

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Dimanche, un ancien conseiller municipal a été abattu par des maoïstes dans le district de Gadchiroli, dans le Maharashtra. Dimanche soir, des guérilleros maoïstes ont investi le village de Navejhari et ont fait sortir Hiralal Ramsay Kallo de sa résidence. Il a ensuite été emmené hors du village où il a été abattu. Les maoïstes ont laissé un document expliquant que Kallo avait été exécuté pour avoir fourni des informations à la police concernant les déplacements des guérilleros maoïstes dans la région. La police de Chattisgarh avait arrêté la semaine dernière deux entrepreneurs de Rajnandgaon et Kanker. Ceux-ci auraient fourni aux maoïstes des rations alimentaires, des uniformes et d’autres fournitures. Kallo aurait pu être leur dénonciateur.

 

Le district de Gadchiroli

Dix-sept policiers ont été tués et quinze autres ont été blessés dans une embuscade de la guérilla maoïstes. L’attaque a eu lieu samedi après-midi près du village d’Elmaguda, dans le district de Sukma, à 1 100 kilomètres au sud de Patna, la capitale de l’État du Bihar. Elle a visé une force conjointe anti-guérilla de la Special Task Force (STF) et de la District Reserve Guards (DRG) qui tentaient de surprendre la 2e compagnie de l’Armée de Guérilla Populaire de Libération signalée à Elmagunda. C’est cette même 2e compagnie qui a tendu l’embuscade. La fusillade a duré 5 heures. Douze tués appartenaient à la DRG et cinq à la STF. Quatre des 15 blessés sont dans un état critique. Les maoïstes se sont retirés en emportant 16 armes. Les renforts, 550 membres des forces spéciales, n’ont pu atteindre les lieus de l’embuscade et récupérer les corps qu’aujourd’hui dimanche, en matinée. La région est un bastion connu de l’insurrection maoïste depuis plus de 40 ans.

Combattants maoïstes

 

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Édit 23 mars 2020 : La mutinerie de la prison de La Modelo à Bogota a fait 23 morts et 83 blessés. Les familles des prisonniers se sont rassemblées, malgré le confinement, afin de tenter de recueillir des informations face au long silence des autorités.

En plus des révoltes qui ont éclaté dans les prisons d’Europe (voir notre article), on recense des mouvements similaires en Amérique latine, Afrique, au Moyen-Orient et en Inde. En voici un compte-rendu non-exhaustif. En Colombie, des mutineries ont éclaté samedi soir dans les prisons de Bogota et Ibagué. Les quelques 123 000 prisonnières et les prisonniers mécontent·es des mesures prises dans le cadre du Coronavirus se ont participé à des émeutes, des incendies, et se sont affronté avec les quelques 14 000 gardiens. Des coups de feu ont été entendus. Les prisonnières et les prisonniers demandent du matériel pour se protéger de la pandémie et le rétablissement des visites de leurs proches. Au Mexique, des prisonniers d’Atlacholoaya  se sont révoltés. Certains en ont profiter pour tenter de s’évader. La police ouvert le feu, tuant trois évadés et blessant dix autres. Mais d’autres prisonniers seraient toujours en fuite.

En Ouganda, une émeute a éclaté dans la prison du district d’Arua. Les affrontements se sont déclenchés après qu’un prisonnier qui avait tenté de gravir le périmètre de la prison pour s’échapper ait été abattu. L’émeute a été réprimée par les force de sécurité qui ont tué au moins six prisonniers et en ont blessé 23 autres. Par ailleurs, 23 prisonniers se sont échappés. Au Bengale de l’Ouest (Inde), une mutinerie a éclaté, samedi 21 mars, à la prison de Kolkata (dans l’ouest du pays). Les prisonniers ont incendié une partie de la prison. Des affrontements ont eut lieu avec les gardien et la police. Une unité spéciale de la police est intervenue pour réprimer la révolte faisant 4 morts et au moins blessés parmi les prisonniers. Les prisonniers demandaient le rétablissement des visites de leur proche ainsi que leur audience devant les tribunaux.

En Iran, une mutinerie a éclaté, vendredi 20 mars, dans la prison centrale d’Aligoudarz. Les prisonniers qui risquaient d’être exposés au coronavirus, se sont mutinés et ont désarmé des gardiens et ont tenté de s’évader. Les affrontements entre prisonniers et gardiens se sont étendus à l’extérieur et ont duré plusieurs heures. Des unités des pasdaran sont entrées en scène pour réprimer la mutinerie. Plusieurs prisonniers ont réussi à s’échapper. D’autres ont été tués ou blessés quand les forces de sécurité ont ouvert le feu. Le jour d’avant, le 19 mars 2020, environ 250 prisonniers de la prison de Parsilon à Khorramabad s’étaient mutinés et, après avoir désarmé les gardiens, avaient réussi à s’échapper. Les gardiens et les forces de sécurité avaient également ouvert le feu sur les évadés en tuant un certain nombre.

Des prisonniers ougandais blessé lors de la révolte