Le Korukonda Area Committee du CPI(maoïste) a menacé les policiers locaux de Visakha (Andhra Pradesh) s’ils ne cessaient pas de harceler et de détenir illégalement les tribaux. Ramana, secrétaire du comité, a publié un communiqué dans lequel il fait appel aux intellectuels, au démocrates, aux étudiants de se joindre à l’appel du parti contre les arrestations illégales de tribaux afin d’élargir leur base de soutien. Il accuse, notamment, le commissaire zonal Rahuldev Sarma ainsi que l’inspecteur A Venkata Rao en charge des opérations de contre-insurrection de harceler d’innocents tribaux. Citant plusieurs exemples, il accuse les policiers de torturer les villageois interpellés et d’empêcher les familles d’être informées de la localisation de leurs parents, exigeant que tous les tribaux soient immédiatement libérés ou qu’ils soient présentés au tribunal afin que la procédure légale soit suivie.

Les autorités indiennes détiennent continuellement des centaines, voire des milliers de villageois qu’elles accusent d’avoir des liens avec la guérilla maoïste sans qu’ils soient auditionnés, et donc sans aucune base légale. Selon les états, la période de garde à vue s’étend de 12 à 48 heures, suite à laquelle le détenu doit passer devant le juge afin de se voir délivrer un mandat d’arrêt.

Ecusson de la police de l’Andhra Pradesh

Ecusson de la police de l'Andhra Pradesh

Deux guérilleros ont été abattus au cours d’un combat avec les forces de sécurité dans les forêts du district de Rajnandgaon (Chhattisgarh). Ayant été informées de mouvements maoïstes dans la zone au début de la semaine, les équipes de la Special Task Force et de la police locale ont déclenché une opération de ratissage ayant conduit à une fusillade près du village de Sukarta mercredi soir. Deux corps ont été découverts à l’issue de celle-ci. Selon les autorités, les maoïstes auraient soudainement ouvert le feu entrainant des représailles de la part des soldats, et donc une longue fusillade. Les guérilleros auraient battu en retraite dans les forêts avoisinantes. Durant l’opération de ratissage qui s’en est suivie, les forces de sécurité ont découvert deux corps et les deux armes des guérilleros. La police a déclaré que les deux hommes abattus faisaient parties d’une brigade tenant de propager l’idéologie maoïstes sur les frontières entre le Chhattisgarh, le Maharashtra et le Madhya Pradesh afin d’y établir une nouvelle zone d’opération.

District de Rajnandgaon

Mardi, la police a également arrêté un commandant maoïste. Une équipe conjointe de la CRPF et de la police locale a arrêté Baman Mandavi dans le village de Badegudra. Il est accusé, entre autren d’avoir été impliqué dans une attaque menée en mars dernier durant laquelle sept soldats de la CRPF avaient été tués. Sa tête avait été mise à prix pour un montant de 100.000 roupies (1300 euros).

District de Rajnandgaon

Dans le but de détecter les opposants qui se cachent derrière des murs ou dans des maisons, l’armée indienne a acquis des radars qui permettent de « voir à travers les murs ». Ceux-ci seront, dans un premier temps, principalement utilisés dans les opérations menées au Cachemire. Un porte-parole de l’armée a confirmé que quelques appareils de ce type ont été importé depuis les Etats-Unis et Israel. Ils sont utilisés afin de soutenir les forces de sécurité lorsqu’elles cherchent à localiser un opposant durant leurs opérations de ratissage.

Radars de détection à travers les murs

Radars de détection à travers les murs

Plus d’une dizaine de maoïstes et trois soldats ont été abattus durant l’opération de contre-insurrection « Operation Prahaar » dans le Chhattisgarh ce dimanche. Les autorités ont annoncé avoir déployé plus de 1500 soldats pour cette offensive qui aura duré 56 heures. « Trois soldats de la District Reserve Guard ont été tués et cinq autres blessés. Plus d’une dizaine de guérilleros sont décédés, et huit à dix autres ont été blessés. Cette opération a duré 56 heures. 1500 soldats ont pris part à cette opération conjointe qui s’est terminée aujourd’hui » a déclaré le commissaire de police local. D’après lui, le combat principal aurait duré plus de douze heures. Une brigade composée de soldats de la STF, du District Reserve Group, de la CRPF et de sont unité d’élite CoBRA ont déclenché cette opération sur base de renseignements au sujet de la localisation de caches maoïstes dans une zone proche de Chintagufa, à environ 500 kilomètres du Bastar, vendredi.

Maoïste abattu

Maoïste abattu

La police du Chhattisgarh a annoncé ce dimanche avoir abattu trois guérilleros dans le district de Rajnandgaon. Une patrouille s’était mise en route pour les collines de Pendaudi vers 11h ce matin après avoir été informée de la présence de maoïstes, parmi lesquels le dirigeant local Sameela Potai et des membres du Aundhi Local Operating Squad. Les autorités ont publié un communiqué dans lequel elles déclarent « Trois maoïstes redoutés ont été abattus par la police local dans les collines de Pendaudi situées dans la région de Aundhi du district de Rajnandgaon aujourd’hui. (…) Vers 14h30, les maoïstes ont ouvert le feu sur cette patrouille près des collines de Pendaudi. La patrouille a répliqué. Les maoïstes ont battu en retraite vers le district de Gadchiroli dans le Maharashtra alors que les policiers prenaient le dessus dans le combat. Les recherches menées sur les lieux de la fusillade ont permis la découverte de trois corps en uniforme maoïste ». Le communiqué ajoute que deux autres guérilleros auraient été blessés et qu’un SLR, un INSAS et un .303 ainsi que des munitions ont été retrouvés.

Policiers de la force du Chhattisgarh

Policiers de la force du Chhattisgarh

La police locale a déclaré qu’un maoïste avait été abattu et un soldat de la Special Task Force blessé dans un combat entre les forces de sécurité et une brigade de guérilleros dans le district de Bastar, au Chhattisgarh. La fusillade s’est déroulée dans les forêts de Raidongri-Rakasmetta relevant du poste de police de Kaknar.

La région du Bastar, dans l’état du Chhattisgarh

La région du Bastar, dans l'état du Chhattisgarh

Les agences du renseignements des autorités indiennes ont alerté les polices locales après avoir découvert que plusieurs dirigeants maoïstes haut placés tels que Vijay Yadav, alias Sandeep, Nanadlal Yadav alias Nitesh, Indal Bhokta et quelques autres se trouvent actuellement dans les forêts du district de Gaya (Bihar). D’après elle, le parti serait en train de mener une campagne de consolidation de sa base dans la région. Le niveau d’alerte des forces de sécurité a été relevé en raison de ce rassemblement inhabituel de leaders maoïstes. Une de ces sources affirme « Nous n’avons encore intercepté aucun appel, mais nous avons des renseignements en provenance du terrain qui laissent entendre que des maoïstes du Jharkhand et du Bengale occidental sont actuellement dans le Bihar », ajoutant que des dirigeants maoïstes avaient appelé à un rassemblement dans le district d’Aurangabad le 2 mai dernier, mais celui-ci n’a pas pu se dérouler en raison d’un renforcement policier dans la région. « Nous avons été informé que les maoïstes se rendent dans les villages pour rencontrer la population, particulièrement les personnes impliquées dans les conflits fonciers par l’intermédiaire de leur partisans, en leur promettant de tout faire pour résoudre leurs problèmes ».

Le

Le

Le directeur général de la police de l’Andhra Pradesh N. Sambasiva Rao a déclaré ce jeudi que les autorités centrales de l’Inde avait libéré 4 milliards de roupies (55.520.000 euros) pour développer un centre d’entrainement complet pour les forces Greyhounds dans la région de Visakhaptnam. Il y a quelques semaines, le gouvernement de l’Union avait assuré qu’il fournirait des moyens aux Etats où est active la guérilla maoïste afin de soutenir les actions de contre-insurrection. Ce centre d’entrainement sera construit et géré selon le modèle de celui qui existe déjà à Premavathipet, dans la banlieue d’Hyderabad.

Soldats Greyhounds

Les autorités ont affirmé qu’un couple de maoïstes se sont rendus ce mercredi à la police du district de Malkangiri (Odisha). Ram Kawasi, alias Surjya (38 ans) et sa femme Weli Madkami, alias Malati (25 ans) étaient recherchés de longue date par les autorités et leur tête avait été mise à prix. Surjya aurait été un des premiers tribaux à rejoindre l’organisation maoïste en 2002, et aurait joué un rôle clé dans la construction d’une base pour les naxalites dans ce district à la frontière de l’Andhra Pradesh et le Chhattisgarh. Selon les rapports policiers, Surjya a été impliqué dans plus de 50 incidents attribués à la guérilla maoïste, tandis que sa femme aurait pris part à au moins 15 d’entre eux. Surjya aurait, entre autre, coordonné l’explosion dans le district de Malkangiri le 8 janvier 2016 au cours de laquelle deux soldats de la Border Security Force avaient été tués.

Ram Kawasi et Weli Madkami

Ram Kawasi et Weli Madkami

Un soldat du Special Operation Group (SOG) a été abattu et six autres blessés dans une embuscade maoïste à proximité de Khamankhol dans le district de Kandhamal (Odisha) vers minuit samedi soir. Les soldats du SOG circulaient dans quatre véhicules au retour dans opération de contre-insurrection lorsque le dernier des quatre a été pris pour cible par des guérilleros en embuscade. Une longue fusillade au cours de laquelle les soldats ont tiré pas moins de 300 balles s’en est suivie. Outre le soldat abattu et les six blessés, les autorités ont affirmé qu’il y avait probablement des victimes dans le camp de la guérilla et qu’elles déployaient de larges renforts dans la zone afin de mener des opérations de ratissage.

Soldats du Special Operation Group

Soldats du Special Operation Group