Une jeune fille de 15 ans vivant dans le village de Chintagufa, situé au fond d’une zone forestière du district de Sukma, dans le Chhattisgarh, a contacté les médias pour dénoncer l’agression sexuelle dont elle a été victime dimanche matin. Elle a été violée à son domicile par un homme des forces de sécurité dans la nuit de dimanche à lundi. Ses parents ont déclaré avoir été empêchés d’intervenir par les soldats qui l’accompagnaient qui les ont menacé et agressé à leur tour. « Vers 4 heures du matin, quatre hommes des forces de sécurité sont entrés dans notre maison. Ils ont tiré notre fille d’un côté, et l’un d’entre eux l’a violée. Les autres nous ont agressé et menacé lorsque nous avons tenté d’intervenir ». La famille a déclaré ne pas avoir été porté plainte à la police de peur des représailles, ajoutant que leur fille n’avait pas encore été examinée par un médecin. Le commissaire spécial des opérations anti-naxalitesdans la zone a déclaré avoir été informé de l’affaire par les médias, et avoir demandé un rapport détaillé. Cette agression a eu lieu alors que le chef du gouvernement du Chhattisgarh est actuellement en visite dans le district.

District de Sukma

La police a annoncé que Modiam Somlu (50 ans), ancien membre de la Salwa Judum, a été abattu ce lundi par des guérilleros maoïstes dans le district de Bijapur, dans l’état du Chhattisgarh. L’homme était originaire du village de Pundri et s’était rendu à Loharpara (400 km de Raipur) pour aller y acheter une boisson locale préparée par les tribaux à partir de plants de sulfi. C’est durant son voyage qu’il serait tombé dans une embuscade du PCI(maoïste). Les guérilleros lui auraient tiré dessus, avant de l’attaquer à l’arme blanche. Une chasse à l’homme a été déclenchée immédiatement pour retrouver les guérilleros qui ont battu en retraite dans une zone densément forestière.

Salwa Judum à la chasse des suspects de maoïsme

La Salwa Judum était une milice anti-maoïste. Elle a été démantelée en 2011 dans le Chhattisgarh suite à une décision de la Cour Suprême déclarant illégal et anticonstitutionnel le déploiement de jeunes tribaux comme officiers de police spéciaux dans le combat contre l’insurrection.

Salwa Judum à la chasse des suspects de maoïsme

En protestation à la prochaine visite du Premier ministre Narendra Modi en Odisha, des maoïstes ont fait usage d’engins explosifs pour prendre d’assaut la gare ferroviaire de Doikalu dans le district de Rayagada ce jeudi. Une bombe a explosé dans le bureau du chef de gare, une autre a visé un train de marchandise. Les explosions n’ont fait que des dégâts matériels, mais le trafic a été interrompu durant plusieurs heures. Derrière eux, les guérilleros ont laissé des calicots et des posters écrits à la main en Odia (le dialecte local) pour dénoncer les politique du gouvernement Modi ainsi que celles du gouvernement de l’état. Dans leurs textes, ils s’opposent aussi à la venue de Modi dans l’Odisha les 15 et 16 avril prochains. Ils y accusent également le déploiement de membres de la BSF et de la CRPF issus de communautés étrangères et exploitant les locaux.

Selon le chef de gare, environ 15 guérilleros armés, dont plusieurs femmes, ont fait irruption en deux groupes dans la gare vers midi. Un des groupes est entré dans le bureau, le contraignant à sortir de la gare avant de faire exploser une bombe. Ils ont saisi deux talkie walkies avant de battre en retraite. Le second groupe s’est directement dirigé vers un train de marchandise, a saisi le talkie walkie du conducteur avant de l’obliger à arrêter le train. Les guérilleros ont ensuite tenté de brûler le convoi mais ont échoué. Ils ont alors fait sauter un engin explosif, sans faire beaucoup de dégâts, selon les autorités locales. Plus de dix trains ont dû être arrêtés dans des gares voisines et plusieurs autres ont dû être annulés.

Affiche maoïste dans une gare de l’Odisha

Affiche maoïste dans une gare de l'Odisha

Vingt quatre membres du PCI(maoïste) ont été tués dans un combat avec une équipe conjointe de la police de l’Andhra Pradesh et de l’Odisha à proximité de Jantri, dans le district de Malkangiri (Odisha), à quelques kilomètres de la frontière avec l’Andhra Pradesh, tôt lundi matin. Il s’agit de la plus grosse défaite jamais subie par les maoïstes dans cette région. Le commissaire de police a confirmé la mort des 24 guérilleros lors d’une conférence de presse. Selon lui, il s’agirait de sept femmes et 17 hommes, parmi lesquels plusieurs cadres régionaux du parti. Il a également ajouté que le nombre de tués pourrait évolué, des opérations de ratissage étant toujours en cours. « Nous avions reçu l’information que se tenait là un camp d’entrainement. Sur base de ce renseignement, des commandos Greyhound de l’Andhra Pradesh et des forces armées de la police de l’Odisha ont lancé cette opération conjointe ». Quatre AK-47, trois SLR ainsi que d’autres armes à feu et d’autres biens ont été saisis par les soldats sur les lieux du combat.

Soldats en opération

Il s’agit du deuxième combat important dans la région, et le plus conséquent dans le district de Malkangiri. Treize maoïstes avaient été tués lors d’une fusillade avec la police en septembre 2013. Cette opération est un succès majeur pour les forces de sécurité. Ce district est une zone de transit majeur pour les guérilleros et les zones frontalières occupées par le PCI(maoïste) en Andhra Pradesh et au Chhattisgarh. Au cours de l’année écoulée, les autorités ont récemment déclaré que les forces maoïstes dans la zone avaient fortement diminuées en raison des nombreuses redditions.

Soldats en opération

Les états voisins du Telangana et de l’Andhra Pradesh partagent fièrement une chose, leurs forces spéciales Greyhounds. Selon plusieurs officiers haut placés ayant été à la tête de différents types de forces paramilitaires et d’unités de police, les Greyhounds sont une des meilleures forces de contre-insurrection spécialisée dans les opérations anti-maoïstes et sont des experts de la guérilla dans la jungle. On sait très peu de choses sur ce commando, étant donné que les soldats sont tenus au secret. Il fut levé en 1989 par l’officier K.S. Vyas qui fut assassiné par des maoïstes pour son implication dans la naissance des Greyhounds. Ce qui les rend spéciaux, c’est leur taux de victoire qui s’élève à 98%. Entre 1995 et 2016, on dénombre 163 victimes dans les rangs policiers tandis que du côté de la guérilla, le nombre s’élève à 1780. Et de 2008 à 2017, trois victimes policières et plus de 700 dans l’autre camp.

Soldats Greyhounds

Un officier déclare « Bien que toutes les frappes contre les maoïstes en peuvent pas être créditées aux Greyhounds, ils sont responsables de plus de 80% d’entre elles et le nombre de victimes dans le camp des Greyhounds sur le total des victimes policières serait d’environ 20%. Un autre officier actuellement impliqué dans les opérations anti-maoïstes dans les zones de la capitale de l’Andhra Pradesh, Visakhapatnam déclare « Le nombre d’effectifs de la force s’élève à environ 3000 dans l’état et ils se déplacent en petites bandes de 15-25 commandos. Ils sont spécialement entrainés pour les recherches en forêts profonds et les combats. En plus de l’entrainement rigoureux qu’ils suivent, ils ont appris des erreurs et des expériences de terrain des 26 dernières années ». Et un autre d’ajouter « Cela fait vingt ans que cette force a pris les maoïstes en chasse tant dans le Telangana et dans l’Andhra Pradesh et ses soldats sont à la pointe grâce à leur expérience des combats. D’autres états commencent à reproduire ce que nous faisons. Il y a à la fois du glamour et une récompense, et c’est la raison pour laquelle cela rend les Greyhounds attractifs ».

« Après avoir servi pendant environ 15 ans, sur base de leur forme physique et leur évaluation mentale, ils sont retirés et réintégrés dans les forces de police générales. Dès lors, la moyenne d’âge est descendue à 35 ans. Par conséquent, ils sont plus en forme, plus jeunes et plus agiles que les autres forces paramilitaires du pays » déclare l’inspecteur général de la zone de Visakhapatnam. Ils utilisent une multitude d’armes sophistiquées, mais se servent également d’AK, d’INSAS et de SLR. Mais de l’avis général des membres des forces de sécurité, ce qui les rend différent des autres est leur capacité de couvrir d’énormes étendues de terres montagneuses et forestières, pouvant couvrir plus de 30 kilomètres en une seule opération tout en pouvant se ravitailler très frugalement de rations de fruits secs pendant plusieurs jours.

Le Telangana et l’Andhra Pradesh sont deux états inclus dans le « corridor rouge » dans lequel la guérilla maoïste contrôle et gère administrativement plusieurs zones qui ont été déclarées libérées.

La police du Chhattisgarh a subi un gros revers ce mercredi alors qu’un tribunal de Raipur a libéré quatre personnes arrêtées il y a plus de cinq ans pour leurs prétendus « liens avec les maoïstes ». Elles avaient été arrêtées à Raipur en juin 2012, mais leurs arrestations avaient été enregistrées par les autorités à différents endroits. Ils furent immédiatement placé en détention en vertu des Chhattisgarh Special Public Security Act, Unlawful Activities (Prevention) Act, Arms Act, diverses section du Indian Penal Code pour leur « rapport étroit avec le parti maoïste ». La police avait alors déclaré avoir cassé une chaîne majeure de ravitaillement de la guérilla grâce à ces quatre arrestations et la saisie de 450 cartouches d’AK-47 et de SLR. Les autorités avaient ajouté qu’il s’agissait de membres actifs du CPI(maoïste) appartenant à la Dandakaranya Area Division et qu’ils étaient venus à Raipur depuis Konta (dans le district du Dantewada) pour livrer les munitions à un maoïste à Rajnandgaon, à 100 kilomètres à l’Ouest de Raipur. Les quatre personnes arrêtées sont Anjali Chouhan, femme politique au niveau local, Abdul Mujeeb, professeur, Sheikh Anwar, mari d’Anjali et journaliste et Hridesh Kumar Dawood. Le parti du Congrès, dans l’opposition, avait immédiatement demandé qu’une enquête soit ouverte par rapport à ces arrestations basées sur de « fausses accusations ».

Un des avocats à la sortie du tribunal mercredi a déclaré que « le tribunal n’a trouvé aucune preuve concrète suffisante de la police pour soutenir ces différentes accusations contre les quatre accusés. Ils vont tous être libérés aujourd’hui de la Raipur Central Jail ».

Raipur Central Jail

Raipur Central Jail

Les autorités ont annoncé la mort de huit guérilleros maoïstes et deux membres des forces de sécurité au cours d’une fusillade dans le district de Dantewada (Chhattisgarh) ce samedi. Deux soldats ont également été grièvement blessés durant ce combat qui s’est déroulé à la lisière du village de Barrempara. Des explosifs, un AK-47 ainsi qu’un SLR ont été retrouvés sur les lieux. L’inspecteur général adjoint pour la région du Dantewada a déclaré qu’une brigade de police avait été prise d’assaut alors qu’elle patrouillait dans la région. « L’opération de ratissage déclenchée suite à cette fusillade est toujours en cours. Nous devrions encore retrouver des armes ou autre sur les lieux ». D’après certaines sources officielles, un des maoïstes abattus serait une cadre du parti dans la région, Palle.

Guérilleros maoïstes à l’entrainement

Guérilleros maoïstes à l'entrainement

Selon l’unité Anti-Naxal Operations de la police du Chhattisgarh, une brigade policière est tombée dans une ambuscade maoïste dans la région de Kukrajhar du district de Naryanpur ce jeudi. Des renforts policiers ont immédiatement été envoyés sur place, entrainant une fusillade au cours de laquelle deux guérilleros ont été abattus. Les autorités ont affirmé avoir retrouver deux corps à l’issue de l’affrontement. Elles ont également saisi deux IED et un mécanisme de déclenchement sur les lieux.

Rappelons qu’il arrive régulièrement que les autorités de cette région (et d’autres par ailleurs) affirment avoir abattu des membres de la contre-insurrection lors d’affrontements armés qui n’ont pas eu lieu (fausses rencontres). Ces prétextes sont régulièrement mis au jour par des enquêteurs indépendants qui révèlent que les guérilleros ont en fait été capturés et abattus de sang froid.

IED

Une équipe d’investigation indépendante s’est rendue ce mercredi dans les villages de Annavaram et de Gorrilametta du district de Visakhapatnam pour enquêter sur une fusillade qui aurait eu lieu entre des guérilleros et les forces Greyhounds le 24 février dernier et au cours de laquelle deux maoïstes ont été abattus. La conclusion des enquêteurs est qu’il est clair qu’il s’agissait de tirs unilatéraux des soldats. Selon la police, Gemmeli Narayan Rao, alias Jambri, et Vanathala Chittibabu ont été tués au cours d’une fusillade avec les forces de sécurité. Les enquêteurs se sont rendus dans les villages et sur le lieu du décès des deux hommes, et après investigation, ils ont conclu que tous deux s’étaient fait tirer dessus sans avertissement, ni possibilité de rendre les armes. « D’après notre enquête chez les villageois témoins de l’événement, Jambri a été touché à la jambe, et Chittibatu dans le bas de ventre. Ils ont proposé de se rendre, mais ont été capturés et emmenés à un autre endroit où ils ont été abattus de sang froid après une trentaine de minutes ». Les villageois ont également déclaré que les deux hommes n’étaient pas armés, alors que la police a déclaré avoir saisi deux armes. L’équipe d’investigation a demandé que soit introduite une action en justice à l’encontre des fonctionnaires de police en charge de l’action ainsi que soit menée une enquête judiciaire indépendante sous l’autorité d’un juge.

Enquête dans les villages de Annavaram et de Gorrilametta

Enquête dans les villages de Annavaram et de Gorrilametta

Neuf soldats ont été tués et trois autres blessés dans une embuscade maoïste qui a eu lieu dans la région de Bhejja, dans le district de Sukma (Chhattisgharh). Selon l’inspecteur général de police, les troupes effectuaient un exercice lorsqu’ils ont été pris pour cible par des tirs de guérilleros maoïstes. Selon certaines sources, le nombre de soldats abattus pourrait s’élever à onze. Tous étaient membres du bataillon 219 de la CRPF. Les affrontements entre les forces de l’ordre et la guérilla sont très réguliers dans la région qui se trouve au coeur des jungles contrôlées par les maoïstes.

District de Sukma

EDIT: Le bilan final s’élève à douze paramilitaires de la CRPF tués