Deux femmes membre présumées de la guérilla maoïstes ont été tuées dimanche par les commandos de la police dans le district de Gadchiroli dans l’après-midi de dimanche. Deux armes auraient été retrouvées. Le corps d’un autre maoïste présumé a été trouvé dans le district de Koraput (Odisha) dimanche matin. L’homme serait mort de l’explosion accidentelle de l’IED qu’il transportait samedi après-midi.

Combattants maoïstes

Combattants maoïstes

L’unité d’élite anti-guérilla Cobra de la CRPF a mené un raid contre une zone libérée maoïste à Sukma, dans le South Chhattisgarh. Elle revendique avoir tué onze maoïstes, dont un commandant de compagnie et un responsable administratif, pour une perte de trois paramilitaires tués et 13 blessés. Le raid visait de plus hauts dirigeants de l’insurrection maoïstes comme Ramanna, le secrétaire du Comité spécial zonal du Dandakaranya, ou Hidma, le commandant du bataillon local de l’Armée Populaire de Géruilla de Libération. L’opération a été écourté en raison des pertes et des difficultés: les paramilitaires ont dû retraiter jusqu’à Kistaram, où l’Indian Air Force avait placé des hélicoptères Mi17 pour les évacuer.

Les maoïstes ont publié une brochure de quatre pages publié dénonçant les massacres de la police locale et de la CRPF dans la région. Les maoïstes y reconnaissent, en janvier et février, la perte de huit des leurs, mais indiquent que 40 autres personnes tués par les policiers et les paramilitaires étaient des villageois étrangers à l’insurrection. La police locale (une « gueguerre des polices » a lieu entre la police locale et la CRPF) elle-même conteste le bilan présenté par la CRPF. Il semble en outre que plusieurs paramilitaires aient été touchés par des tirs amis…

Un violent combat a eu lieu tôt ce matin entre une patrouille de la Border Security Force et un groupe de guérilleros maoïstes près de l’axe Chhotebethiya-Pakhanjore, dans le district de Kanker (état de Chhattisgarh). Les paramilitaires participaient à une opération anti-guérilla mobilisant notamment les 117e et 122e bataillons de la BSF. Quand une patrouille a atteint une rivière dans la forêt dense de Becha, les maoïstes ont ouvert un feu nourri, blessant six paramilitaires. Deux des blessés sont morts peu après et deux autres sont dans un état critique, ils ont été déplacés à l’hôpital Ramkrishna de Raipur dans un hélicoptère.

L’arrivée des paramilitaires blessés à l’hôpital de Raipur

L'arrivée des paramilitaires blessés à l'hôpital de Raipur

Selon les autorités indiennes, dix maoïstes se sont rendus avec leur arme à la police dans le district de Bijapur (région du Bastar, état du Chhattisgarh). Parmi eux deux femmes et six personnes recherchées (et leur tête mises à prix), dont deux pour la plus grande opération de la guérilla maoïste dans le district: l’attaque, en avril 2010, contre un détachement de la contre-guérilla qui cantonnait dans la localité de Tadmetla. 75 paramilitaires de la CRPF et un policier avaient été tués.

Les paramilitaires tués par la guérilla à Tadmetla

Les paramilitaires tués par la guérilla à Tadmetla

Suite au massacre de huit militants maoïstes dans la région de région Khammam mardi 2 mars (voir notre article), le PCI(M) a lancé un mot d’ordre de grève générale armée (bandh) le 7 mars dans le Telangana, tandis que la guérilla menait une opération de représailles contre l’unité d’élite anti-naxal CoBRA (Commando Battalion for Resolute Action). Une centaine de commandos CoBRA participaient vendredi à une opération dans la région du Kistaram (district de Sukuma, état du Chhattisgarh) quand ils ont été pris à parti par les guérilleros. Trois commandos ont été tués et treize au blessés.

Un des 13 commandos blessés vendredi

Un des 13 commandos blessés vendredi

Huit maoïstes, dont cinq femmes, ont été tués dans une fusillade, mardi matin, à la frontière entre le Chhattisgarh et le Telangana. Les polices du Telangana et du Chhattisgarh avaient lancé une opération conjointe après avoir appris que le célèbre dirigeant maoïste, Hari Kishan, se trouvait dans les forêts de la région Khammam. Ce sont les Greyhounds, une force d’élite anti-maoïste créée par l’état de l’Andhra Pradesh, qui a dirigé l’opération qui était appuyée par des des hélicoptères. Parmi les personnes tuées il y a deux dirigeants maoïstes Hari Bhushan, mais aussi Veeraiah, alias Lachanna, le secrétaire du Comité régional de Venkatapuram du PCI(M).

Les dépouilles des maoïstes tués mardi

Les dépouilles des maoïstes tués mardi

Ce mardi, dans le village de Palkot, dans les environs de Gumla, une force conjointe de la CRPF et la police locale a lancé une opération dans ce qu’elle croyait être un refuge où se trouvait un haut responsable maoïste, Khudi Munda et son adjoint, Sanjay Yadav. Munda est resté introuvable mais les forces de sécurité ont repéré Yadav qui tentait de fuir. La version policière est qu’il ait ouvert le feu avant d’être tué, mais cette version est douteuse et il s’agit probablement d’une exécution pure et simple. Sanjay Yadav alias Mantriji alias Yatin était un résident du village de Purana Hindiya. Une forte prime avait été mise sur sa tête car il était recherché dans plusieurs dossiers d’attaques contres des policiers. Il commandait une zone de guérilla dans les districts de Simdega et de Gumla.

Le corps de Sanjay Yadav

Le corps de Sanjay Yadav

Le 9 février, un rassemblement a été organisé par un mouvement étudiant proche des maoïstes au sein de l’université Jawaharlal-Nehru (JNU) en mémoire d’un séparatiste indien du Cachemire. Afzal Guru avait été condamné à mort pour avoir été l’un des organisateurs de l’attentat qui a frappé le Parlement indien en 2001. Ses aveux ayant été recueillis sous la torture et sa pendaison en secret, le 9 février 2013, est le symbole des abus d’une loi antiterroriste, le Pota, mise en place en 2002 par les nationalistes hindous. Après les protestations d’un autre syndicat étudiant, lié aux nationalistes hindous au pouvoir, la JNU a demandé l’annulation du rassemblement quelques minutes avant son début. Sur place, la tension est montée entre les deux camps. Quelques jours après, le président élu de l’association des étudiants de la JNU, Kanhaiya Kumar, était arrêté pour «sédition».

Depuis lors, la capitale indienne est secouée par des manifestations en soutien au président de l’association des étudiants de l’université JNU, arrêté pour «sédition». Des centaines de professeurs de la plus prestigieuse fac indienne, bastion de la gauche, sont en grève. La situation pourrait s’envenimer alors que la détention du leader étudiant a été prolongée, et que des avocats nationalistes ont agressé le prévenu et des journalistes lors de l’audience au tribunal, mercredi passé.

Kanhaiya Kumar


Manifestation le 18 février

Kanhaiya Kumar
Manifestation le 18 février

Les policiers de la Special Task Force (STF) ont arrêté dimanche soir le commandant de zone maoïste du district de Samastipur, ainsi que deux autres militantes à la frontière du Muzaffarpur et du Sheohar. Le commandant de zone Lalbabu Sahni, alias « Bhaskarji », originaire de Sheohar, était un des maoïstes les recherchés de la police de l’état de l’Andhra Pradesh. Il a été précédemment emprisonné dans le Bihar, mais a été libéré sous caution l’an dernier et il était devenu de nouveau actif. Bhaskarji avait été arrêté avec un autre maoïste en novembre 2007 dans une maison de Nayatola (non loin de Patna) qui était en fait un arsenal de la guérilla contenant armes, explosifs, IED, grenades, etc..

Combattants maoïstes en Inde

Combattants maoïstes en Inde

Une combattante maoïste a été tuée jeudi lors d’une fusillade entre les forces de sécurité et la guérilla dans une jungle du district de Kalahandi. La force conjointe de ratissage comprenant des policiers et des paramilitaires du Groupe des opérations spéciales (SOG) et de lla Force volontaire du district (DVF). La rencontre, qui a eu lieu près de Supel, sur la rive de la rivière Sagada, a duré environ 25 minutes. Il s’agirait du détachement de guérilla dirigé par le commandant Nikhil. Les maoïstes se sont retirés dans la jungle, laissant sur le terrain de nombreuses affaires (dont 13 sacs, une arme, des chargeurs, des articles domestiques et du matériel de propagande) et surtout le corps d’une combattante. Neufs membres des forces de sécurité ont été légèrement blessés par balle.

La combattante tuée lors de la fusillade

La combattante tuée lors de la fusillade