150 millions de travailleurs étaient en grève mercredi en Inde pour protester contre les réformes économiques du gouvernement de Narendra Modi. Le gouvernement affirme vouloir simplifier la législation en matière sociale, qui dépend d’une myriade de lois remontant parfois à l’ère coloniale britannique, et veut un seul code du travail unique pour l’industrie. Mais il liquide les lois protégeant les travailleurs et l’activité syndicale, règlementant les licenciements et les fermetures d’usine. Cette grève, la plus importante depuis deux ans, touche en particulier les banques publiques, le secteur minier, manufacturier et les transports.

Il y a eu quelques heurts entre police et manifestants dans l’Etat du Bengale occidental (est), où les syndicats ont une forte assise. La police a ainsi chargé à coups de bâton des manifestants dans la capitale de l’Etat, Calcutta, et délogé des femmes grévistes qui faisaient un sit-in tandis que certains manifestants lançaient des pierres et endommageaient des voitures. Banques, magasins et entreprises étaient pour l’essentiel fermés dans cette ville, les usagers des transports se retrouvant coincés à la principale gare où des manifestants bloquaient des trains de banlieue. A New Delhi, de longues files d’attente se sont formées aux arrêts de bus et les voyageurs se retrouvaient bloqués à l’aéroport en raison de la grève de taxis et rickshaws. Certains de ces chauffeurs de taxi et rickshaws ont dû cesser le travail sous la contrainte de grévistes.

Les grévistes brôle l’effigie du premier ministre, le 2 septembre

Les grévistes brôle l'effigie du premier ministre, le 2 septembre

Un policier a été capturé par des guérilleros maoïstes dans le district de Sukma (Chhattisgarh). L’agent de police adjoint Peela Das a été emmené alors qu’il se trouvait dans un véhicule dans une zone retirée du district. Recruté par la police de l’état récemment, l’homme retournait à Polampalli, où il était en poste, après avoir eu quelques jours de congé. Selon les autorités, un groupe de guérilleros armés aurait arrêté le taxi dans lequel il circulait et lui aurait demandé d’en descendre avant de l’emmener avec eux vers les denses forêts longeant la route. Des forces de sécurité ont été dépêchées sur place pour ratisser la zone mais aucune information n’a pu être récoltée depuis sa capture.

Colonne de guérilleros dans le district de Sukma

Colonne de guérilleros dans le district de Sukma

Un guérillero, dont la tête avait été mise à prix a été arrêté lundi alors qu’il transportait un IED dans le district du Bastar (Chhattisgarh). Budhram Madkami a été interpellé par une équipe conjointe de la CRPF et de la police locale dans les forêts entourant le village de Kapanar. Il était attendu dans la région de Kapanar avec deux ou trois cadres du parti pour une réunion d’informations à l’égard des villageois de la région. Des forces de l’ordre avaient été déployées aux alentours en prévision de leur potentielle venue. En sentant leur présence, Budhram a tenté de fuir mais a été rattrapé après une longue course poursuite. Ses camarades sont ont parvenus à échapper aux soldats. L’IED saisie pesait 4 kilos selon les autorités. Budhram Madkami est accusé d’être impliqué dans huit actions attribuées à la guérilla maoïste, parmi lesquelles des pillages, des tentatives de meurtres et des sabotages.

Le district de Bastar (Chhattisgarh)

Un tribunal spécial de Raipur, capitale du Chhattisgarh, a condamné treize personnes, parmi lesquelles deux hommes d’affaire (Neeraj Chopra et Dharmendra Chopra), à cinq et sept ans de prison fermes pour avoir servi de courrier à des guérilleros maoïstes et pour avoir transporter pour eux des armes et des munitions. Les deux hommes d’affaires écopent de cinq ans, les autres de sept ans d’emprisonnement. La State Intelligence Branch et la police avait arrêté les treize personnes entre janvier et février de l’an dernier pour avoir fourni un soutien logistique et financier au CPI(Maoist) depuis différents lieux de Raipur et de la région du Bastar en janvier 2014. Selon les autorités, tous jouaient un rôle important dans le déplacement des cadres haut placés du parti dans les régions urbaines, arrangeant leurs réunions. Ils sont également accusé d’avoir soutiré de l’argent à des industriels pour acheter des armes, des munitions, des médicaments, des vêtements, de la nourriture, et des pièces électroniques pour le parti.

Dharmendra Chopra lors de son arrestation

Dharmendra Chopra lors de son arrestation

Jeudi, de violents affrontements ont eu lieu dans le centre de Kolkata ainsi que dans des quartiers de la ville voisine d’Howrah, au cours desquels près de 200 manifestants ont été blessés dans des affrontements avec la police durant une manifestation vers un bureau du gouvernement local pour exiger que soient respectés les droits des agriculteurs. Une douzaine de policiers ont également été blessés. La chef du gouvernement du Bengale occidental, Mamata Banerjee, a qualifié les actions des manifestants d’actes de barbarie. Les manifestants ont été dispersés avec des gaz lacrymogènes et des canons à eau, tandis que d’autres ont été battus avec des batons, répliquant par des jets de pierres. Ces affrontements ont eu lieu alors que la manifestation avaient été autorisée par le gouvernement. Les manifestants entendaient dénoncer la multiplication des suicides des fermiers, le manque de soutien aux prix des récoltes et l’échec du gouvernement à compenser les pertes de récoltes suite aux récentes inondations dans l’état.

Affrontements entre manifestants et policiers à Kolkata

Affrontements entre manifestants et policiers à Kolkata

Comme cela devient de plus en plus fréquent, les autorités ont arrêté cinq personnes en début de semaine, les accusant d’être des membres d’une milice maoïste ayant organisé une embuscade la semaine dernière dans le district de Sukma (Chhattisgarh). Ces arrestations ont lieu sans preuve concrètes, la police ayant le pouvoir d’interpeller et de détenir toute personne suspectée d’avoir pris part à une action terroriste en vertu du UAPA, une loi draconienne adoptée pour lutter contre le terrorisme. Jeudi, des centaines de personnes ont encerclé le commissariat local pour dénoncer ces arrestations abusives. Des habitants du village de Kukanar et des villages avoisinants ont également bloqué une importante voie routière une partie de la journée de mercredi et de jeudi.

District de Sukma – Chhattisgarh

Trois soldats de la Border Security Force ont été tués et six autres blessés mercredi après être tombés dans une ambuscade tendue par la guérilla maoïste dans le district de Chitrakonda (Odisha). Selon les premières informations publiées par la presse locale, il semblerait que la brigade était en train de sécuriser un site de construction d’un pont lorsqu’elle a été attaqué. Mais aucune information n’a encore été confirmée par le parti.

Un homme de 45 ans, ancien membre très actif de la Salwa Judum, a été abattu par des membres présumés de la guérilla naxalite dans le district de Bijapur (Chhattisgarh), a déclaré la police ce mercredi. Pidu Korsa aurait été abattu dans un campement de secours à proximité de Bijapur. Les autorités ont affirmé que les villageois leur avaient dit qu’un groupe de guérilleros armés avaient pris d’assaut le camp avant d’abattre Korsa. Une chasse à l’homme a été déclenchée pour capturer les guérilleros qui ont battu en retraite dans les jungles avoisinantes.

Guérilleros maoïstes dans l’Odisha

Guérilleros maoïstes dans l'Odisha

Un maoïste présumé a été arrêté dimanche avec des armes et des munitions dans un village du district du Jamui, dans le Bihar. Une équipe conjointe de la police locale et de la Special Task Force a organisé une descente dans le village et a capturé l’homme, Sona Ram Marandi, qui est accusé par les autorités d’être un proche de Chirag Da, commandant régional du CPI(Maoist) dans certaines régions du Bihar et du Jharkhand. Deux détonateurs, deux cartouches, du matériel explosif et une mobylette ont été saisis en sa possession. Il était recherché dans le cadre de diverses actions attribuées à la guérilla maoïste dans la région.

La police du Chhattisgarh a arrêté un membre présumé d’une milice maoïste et deux présumés courriers au cours d’un contrôle routier samedi. Selon la police, il s’agirait d’un homme de 20 ans originaire du district de Khamamm, et de deux courriers de 19 et 28 ans originaires du district du Bijapur. Une équipe de policiers qui se chargait de la vérification des véhicules les a capturé alors qu’ils voyageaient sur deux mobylettes dans le courant de la matinée. Ils ont saisi les mobylettes ainsi qu’une certaines somme d’argent en liquide. Les autorités affirment que le trio était en route pour Charla dans le but d’acheter des médicaments et des provisions pour les guérilleros de la région Pamedu, dans le Chhattisgarh.

Soldats en opération de contre-insurrection

Soldats en opération de contre-insurrection

Six cadres maoïstes présumés, parmi lesquels une femme, ont été arrêté dans un village du district de Cachar, dans l’Assam tôt jeudi matin. Les six – Amir Hussain, 45 ans, du district de Dhubri, Nirmala Biswas, 50 ans, du Bengale occidental, Sidhu Orang, 22 ans, du district de Cachar, Bijoy Orang, 26 ans, Bipon Orang, 25 ans et Bipul Orang, 35 ans, ont été arrêtés dans le village de Menam Punjee à proximité du commissariat de Katigorah. Bijoy, Bipon et Bipul habitent à Menam Punjee. Les autorités ont déclaré qu’Amir, un ingénieur, et Nirmala, diplômée en science, avaient été déclarés comme étant les cadres maoïstes les plus recherchés par le gouvernement du Bengale. La police du Cachar, en collaboration avec l’armée et des membres de la CRPF, a déclenché une opération conjointe à environ 3 heures du matin dans la nuit de mercredi à jeudi et ont arrêté les six guérilleros présumés chez un certain Hina Orang. Ce dernier n’a quant à lui pas été arrêté, mais la police a déclaré qu’elle le ferait si nécessaire.

La police accuse Amir et Nirmala d’être des membres actifs de l’aile politique des maoïstes. Amir aurait la responsabilité d’encourager les jeunes à rejoindre le mouvement. Nirmala, qui aurait rejoint la guérilla il y a sept ans, serait venue du Bengale mardi dernier pour renforcer la base maoïste dans la région. Selon les médias locaux, tous les deux leur auraient affirmé qu’ils travaillent à l’émancipation des classes opprimées et réprimées. ‘Nous ne sommes pas des militants. Nous sommes en mission pour libérer le peuple de l’oppression du gouvernement. Nous livrons un combat contre le gouvernement et non contre le peuple’, a déclaré Amir. Nirmala a ajouté, ‘Le peuple, tout spécialement dans les plantations de thé et dans les régions rurales, est négligé et dépossédé par les autorités. Ils n’ont pas les moyens de manger deux fois par jour’.

Arrestation de cinq guérilleros présumés

Arrestation de cinq guérilleros présumés

La police de l’état d’Assam a annoncé ce jeudi avoir arrêté six cadres maoïstes dans le district de Cachar. Selon les autorités, deux cadres supérieurs figureraient parmi les arrêtés, dont une femme. Il s’agirait de Amiruddin Ahmed et de N. Biswas.

Quatre guérilleros présumés, dont un couple dont la tête avait été mise à prix, ont été arrêtés aujourd’hui dans différents villages du district de Kanker, dans le Chhattisgarh. Ils ont été encerclés par deux brigades de soldats à deux endroits distincts, à proximité du commissariat de Koyalibeda. Ayant reçu une information selon laquelle le commandant d’une équipe d’action régionale du CPI(Maoist) séjournait avec sa femme dans le village de Hetarkasa, à environ 250 kilomètres de la capitale, Raipur, une équipe de la Border Security Force, de la Special Task Force et de la police locale ont organisé une descente sur place. Après avoir encerclé le village, les soldats ont capturé le couple. L’homme fait l’objet de 13 accusations, tandis que sa femme, membre d’une section militaire était recherchée dans le cadre de quatre affaires. Par la suite, alors que les forces de sécurité atteignaient le village de Jugda en encerclant la zone, les soldats ont repéré deux suspects qu’ils ont capturé après une courte chasse à l’homme. Identifiés comme étant des guérilleros de second rangs, les autorités ont affirmé qu’ils avaient reconnu immédiatement leur implication dans la guérilla.

Guérilleros à l’entraînement

Guérilleros à l'entraînement