Quatre des maoïstes présumés, dont deux femmes, ont été arrêtés dans différents endroits de l’Etat du Jharkhand dimanche.Deux femmes, Pooja Kumari et Bahumuni Kumari, qui étaient hospitalisées, ont été placées sous surveillance policière dans un hôpital de Ramgarh, à 80 km de la ville de Ranchi, capitale de l’Etat, elles sont accusées d’être des dirigeants maoïstes de longue date.

A Dumka, Suleman Hasda, un maoïste recherché pour plusieurs affaires, dont l’attaque en 2013 contre un convoi d’un politicien, Amarjit Balihar, ancien chef de la police, qui avait fait six morts: le politicien et cinq policiers, a été arrêté samedi. Un autre militant maoïste présumé a été arrêté dimanche à Giridih, suite à une explosion survenue dans un bâtiment du gouvernement à Chainpur. Buddhan Murmu est un résident du village de Betibandh.

Une guerillera maoïste a été tuée dans une rencontre avec la police (une force conjointe de la Special Task Force et de la District Reserve Guard) dans la forêt de Pirampal Narayanpur, dans le district de Narayanpur (état de Chhattisgarh), hier vendredi. La guérillera a été identifée comme Janki, une habitant du village d’Edangpal. Elle a été membre de la guérilla locale. Deux fusils ont été récupérés.

D’autre part, un présumé maoïste a été arrêté par une équipe mixte de la CRPF et de la police dans le district de Jamui (état de Bihar). L’homme, qui a été arrêté au village Dakshini Pahari Lenin, est originaire de l’état de Jharkhand.

Colonne de guérilleros maoïstes dans le Jharkhand

Colonne de guérilleros maoïstes dans le Jharkhand

Ce sont finalement six policiers qui ont été capturés lundi à un barrage routier par la guérilla maoïste dans le district de Bijapur, région du Bastar, état de Chhattisgarh (voir notre article sur cet enlèvement). Les corps de quatre de ces policiers ont été retrouvés mercredi matin, le long d’une route forestière, à 5 kilomètres de l’endroit de l’enlèvement. Tous les quatre appartenaient à une police paramilitaire antiguérilla qui disposait d’une base à proximité.

Les corps des policiers abattus

Les corps des policiers abattus

Un groupe de guérilleros maoïstes a arrêté lundi un bus transportant du personnel de sécurité dans le district de Bijapur, près de la localité de Kutru, dans l’état du Chhattisgarh, à 500 km au sud de la capitale de l’état, Raipur. Les guérilleros y ont capturé deux policiers policiers. Peu de temps après, deux autres policiers se sont présentés en moto au même barrage et ils ont aussi été capturés. Les guérilleros ont emmenés leurs quatre prisonniers avec eux dans la jungle.

Combattants maoïstes à l’entrainement

Combattants maoïstes à l'entrainement

Un peloton de la Special Task Force (STF) revenait d’une opération de contre-guérilla dans le district de Bastar (état du Chhattisgarh) quand il a été pris sous le feu de guérilleros maoïstes. Un militaire a été blessé et immédiatement transporté à l’hôpital de la ville voisine de Jagdalpur.

Un militaire blessé à Chhattisgarh.

Un militaire blessé à Chhattisgarh.

La police et la CRPF ont lancé une opération conjointe visant les ressources financières des maoïstes. Les forces de sécurité ont arrêté deux militants maoïstes qui transportaient l’argent payé au titre d’impôt révolutionnaire par un entrepreneur local, pour le remettre au maquis commandé par Ranjit Pal alias Rahul. Les deux maoïstes ont été arrêtés à Chengoda, entre Ghatshila et Kadaduba, alors ils étaient sur le point d’entrer dans la jungle. La police a saisi, outre l’argent, un pistolet artisanal, de la littérature maoïste et la moto sur laquelle ils se déplaçaient.

Les forces de sécurité essaient aussi de s’attaquer au commerce clandestin de pierres précieuses extraites des zones contrôlées par la guérilla, et qui sert au financement de celle-ci. Deux commerçants de pierres précieuses à base de Jaipur ont été récemment arrêtés et des pierres précieuses, qui auraient été extraites illégalement dans le bastion maoïste de Gorabandha, ont été saisies chez eux.

Hier jeudi, un grand nombre d’étudiants de différentes régions du Nord-Est de l’Inde ont protesté contre la répression autoritaire de la police sur des manifestants pacifiques à Manipur. La brutalité de la police indienne a été une fois de plus démontrée lorsque le mercredi 8 juillet, un étudiant de 17 ans a été tué lors d’une manifestation. La victime a été mortellement blessée par une grenade lacrymogènes tirée à courte distance. Trente étudiants ont été blessés ce jour là, neuf sont toujours en cours de traitement.

Répression des manifestations étudiantes à Manipur

Répression des manifestations étudiantes à Manipur

Une opération de police a permis de saisir ce vendredi matin plus de 12 bombes dans un logement de Kankarbagh (photo). Au même moment, la guérilla maoïste a frappé à Chainpur, dans la région de Jharkhand Giridih, ce vendredi matin, en faisant sauter trois bâtiments gouvernementaux.

La découverte de la police

La découverte de la police

Le tribunal spécial de Calcuta a entamé les poursuites contre deux cadres du PCI(M) accusés d’avoir organisés entre 2010 et 2012 la production à grande échelle de grenades pour la guérilla. Environ 800 grenades à main, à différents stades de finition, avaient été récupérées par la police dans différents ateliers de Calcuta et dans une société de transport chargée de les amener vers les zones de guérilla.

Mohan Vishwakarma (un résident d’Imamganj, au Bihar) et Arjun Ganjhu (originaire du district de Latehar, au Jharkhand) étaient membres du Comité technique central du PCI(M). Ils avaient été arrêtés par l’unité spéciale de la police de Calcuta dans la zone de Watgunge, à Khidderpore, il y a trois ans. Ils sont poursuivis pour infractions à la loi sur la prévention des activités illégales, pour complot en vue de commettre acte terroriste, et pour appartenance à une organisation terroriste.

Une partie des grenades saisies

Une partie des grenades saisies

Une importante cache d’explosif de la guérilla maoïste a été découverte par la police mercredi dans le district d’East Godavari de l’état de l’Andhra Pradesh. La cache contenait 128 barres de dynamite, 118 détonateurs électriques et du câble électrique. Quatre personnes originaires de Chittoor, Maredumilli et Rajahmundry ont été arrêtées en liaison avec cette cache.