Selon les autorités de Delhi, 34 membres des forces de sécurité ont été tués dans des affrontements avec la guérilla maoïste cette année dans différents états. Le nombre d’affrontements s’élèverait quant à lui à 357. Du 1er janvier 2015 au 15 avril 2015, 52 attaques contre les forces de sécurité se sont déroulées à travers le pays, entrainant 16 décès, selon le ministre de l’Intérieur. ‘Cependant’, a-t-il ajouté, ‘le nombre total de victimes parmi les forces de sécurité s’élève à 34 sur base des 357 incidents attribués à l’extrémisme de gauche depuis le début de l’année en cours’.

Le dirigeant maoïste Sabyasachi Panda a recommencé sa grève de la faim jeudi dernier à la Berhampur Circle Jail dans l’Odisha. Il avait déjà mené une action semblable du 31 mars au 4 avril pour dénoncer son isolement continu en prison, accusant par ailleurs les autorités d’empêcher son courrier de parvenir au tribunal. Il demandait également que lui soit fournie la liste des affaires en cours à son encontre dans les différents tribunaux. Il avait mis un terme à sa grève suite à l’assurance que les autorités lui avaient fournies de répondre à ses exigences. Dans la mesure où elles n’ont pas tenu parole et qu’aucune de ses revendications n’a été entendue, il a repris sa grève, annonçant cette fois qu’elle serait illimitée.

En début de semaine, les forces de sécurité ont arrêté huit personnes qu’elles accusent d’être des maoïstes suite à une fusillade avec elles dans le district de Muzaffarpur (Bihar). Sur base d’un tuyau, les autorités ont envoyé des membres de la CRPF, de la STF et de la police locale faire une descente dans le village de Suhasi à la recherche d’un groupe de guérilleros présumés qui s’y cachaient, selon cette source. Ces derniers auraient tenté de prendre la fuite, tirant des dizaines de coups de feu. Les soldats ont tiré également, entraînant une longue fusillade à l’issue de laquelle un homme a été blessé. Outre celui-ci, les soldats ont arrêté sept autres personnes et ont saisi deux fusils et des explosifs.

Les forces gouvernementales ont ouvert le feu ce samedi matin sur des manifestants anti-Inde et ont tué un adolescent lors du deuxième jour de manifestations au Cachemire. Les manifestants, lançant des pierres et hurlant des slogans, s’étaient réunis samedi matin dans le village de Narbal alors que les magasin, les affaires et les transports publics avaient lancé un mouvement de grève à l’appel des séparatistes dénonçant la souveraineté de l’Inde dans la région. Les soldats ont tiré sur les manifestants, tuant le jeune homme, a déclaré l’inspecteur général de police. Toutefois, cette version est contestée par les villageois qui affirment que le jeune homme a été emmené par les forces de l’ordre et puis abattu de sang froid à l’écart des regards. Cette nouvelle vague de manifestation fait suite à la nouvelle arrestation d’un dirigeant séparatiste cette semaine, pour avoir mené une parce anti-Inde.

Affrontements au Cachemire

Affrontements au Cachemire

Angela Harish Sontakke est une prisonnière politique de 45 ans accusée d’être membre du CPI(Maoist). Elle est détenue depuis avril 2011 à Byculla Jail de Mumbai. Huit de ses onze co-accusés ont été libérés sous caution. De son côté, elle a été acquittée dans 15 des 16 affaires additionnelles posées à son encontre, et s’est vue accorder la liberté conditionnelle dans la seizième. Néanmoins, cette libération lui a été refusée en vertu de différentes sections de la loi anti-terroriste Unlawful Activities Prevention Act.

Selon un rapport publié par le Committee for the Protection of Democratic Rights, Angela les a informé que le 1er avril 2015, des hommes sont venus dans le quartier des femmes (où elle est détenue) avec des câbles. Lorsque les prisonnières leur ont demandé ce qu’ils faisaient, ils ont déclaré que des caméras de surveillance allaient être installées à l’intérieur de leur baraquement. Toutes ont protesté, déclarant qu’il s’agissait d’une violation flagrante de leur vie privée dans la mesure où elles se changent, mettent des crèmes (pour se protéger des infections cutanées qui pullulent en raison des conditions de surpopulation dans la prison), et dorment quasi-nues en raison de l’absence de ventilation. Angela a également demandé que leur soit montrée le document permettant l’installation de ces caméras. Le 2 avril, vers 6h30, douze gardiens sont venus pour emmener Angela, disant qu’elle serait dorénavant détenue dans une cellule distincte, manifestation en punition à sa réaction concernant les caméras. Elle a alors entamé une grève de la faim qui s’est poursuivie jusqu’au 7 avril et la promesse des autorités pénitentiaires de se pencher sur la question de la vie privée des prisonnières ainsi que sa sortie de l’isolement. Cependant, depuis, aucune décision n’a encore été prise.

GN Saobaba, professeur à la Delhi University, arrêté il y a plus d’un an pour ses prétendus liens avec les maoïstes, est en grève de la faim illimitée depuis dimanche pour dénoncer les traitements inhumains dont il est victime à la prison de Nagpur Central, où il est actuellement détenu. En mai l’an dernier, l’homme en chaise roulante, a été arrêté par la police du Gadchiroli et inculpé en vertu de six sections du Unlawful Activities (Prevention) Act. Mardi dernier, l’ancien juge et militant pour les droits humains, BG Kolse-Patil, a déclaré que l’homme, paralysé des jambes, n’a pas reçu d’assistance à la prison pour se déplacer, et se voit depuis son incarcération, refusé certaines nécessités fondamentales, notamment liées à son état physique. Sa femme a avoué avoir été choquée de voir l’état ‘pathétique’ de son mari lors de sa dernière visite. Sa santé est en train de grièvement se détériorer. Les médecins ont récemment diagnostiqué une angioplastie. BG Kolse-Patil exige que le professeur soit immédiatement libéré et puisse être hospitalisé afin de recevoir les soins nécessaires à son état physique.

Saibaba a commencé à être suivi par les autorité lorsque Hem Mishra, étudiant à la JNU de Delhi, fut arrêté et interrogé en 2013. Mishra, également détenu à la Nagpur Central, est accusé d’avoir été actif en tant que lien entre les dirigeants maoïstes haut placés et les militants en ville, parmi lesquels le Secrétaire Général du parti, Ganapathy. La police déclare que Saibaba était un de ses points de contact dans la capitale. Mishra dénonce également avoir été torturé en prison.

Sept membres de la Special Task Force (STF) ont été tués et onze autres blessés dans un combat avec des guérilleros du CPI(Maoist) dans un village de la région du Bastar, dans l’état du Chhattsgarh ce samedi. Les directeur général adjoint d la police, responsable des opérations anti-naxalites, a affirmé que le combat s’était déroulé dans le village de Pidmal après que des maoïstes aient pris d’assaut le contingent militaire. Les soldats ont répliqué, entrainant une fusillade de plus d’une heure. Le commandant du contingent fait partie des tués.

La police de Lucknow, capitale de l’Uttar Pradesh et huitième ville la plus peuplée d’Inde avec deux millions d’habitants, a positivement testé cinq drones pulvérisateur de poivre. « Les résultats ont été excellents. Nous avons réussi à comprendre comment les manoeuvrer afin de cibler avec précision, y compris en cas de vent et dans des secteurs congestionnés », a déclaré le chef de la police.

Les drones ont été acquis pour la somme d’environ 600.000 roupies (9.600 dollars) l’unité et seront mis en service à partir de fin avril. Ces cinq drones sont équipés de caméras haute-définition et peuvent transporter jusqu’à deux kilos de poivre, dans un rayon d’un kilomètre. La police de Lucknow a déjà utilisé des drones pour des missions de surveillance.

Drône anti-émeute

Drône anti-émeute

Les villageois de Chintagufa, dans le district de Sukma, ont déclaré que la personne tuée dans un combat avec les soldats de la force CoBRA (Commando Battalion for Resolute Action) de la CRPF mardi était un ‘innocent villageois et pas un maoïste’. Mardi dernier, la police du district avait prétendu qu’un maoïste du nom de Kawasi Kosa avait été tué dans un combat ayant opposé des guérilleros maoïstes et une équipe CoBRA près du village de Chintagufa et qu’un fusil SLR avait été retrouvé sur son corps, ainsi que deux chargeurs. Dans un document écrit adressée au commissaire générale de la police du Chhattisgarh, le frère cadet du l’homme abattu n’avait aucune relation avec les maoïstes et qu’il avait été enlevé dans sa maison par l’équipe CoBRA avant d’être tué.

Un soldat de la force anti-maoïste CoBRA a été blessé ce mardi dans une fusillade entre les forces de sécurité et les maoïstes dans le district de Sukma (Chhattisgarh). Le combat s’est déroulé dans les forêts alors qu’une équipe conjointe du bataillon d’élite de la CRPF – CoBRA (Compact Battallion for Resolute Action) et de la police locale exécutait une opération anti-naxalite dans la zone. Alors que les soldats encerclaient les forêts entre les villages de Burkapal et de Chintafuga, un groupe de guérilleros armés a ouvert le feu, entraînant une violente fusillade longue de plus de trente minutes. A l’issue de celle-ci, les maoïstes ont battu en retraite, après avoir blessé un soldat par balle. Dès qu’elles ont été informées de l’incident, les autorités ont envoyé des renforts sur place, et le blessé a été transporté à l’hôpital. Une opération de ratissage a été déclenchée pour retrouver les guérilleros à l’origine de cette attaque.

Un soldat de la Border Security Force a été blessé par l’explosion d’une bombe tuyau plantée par des guérillero dans le district de Kanker (Chhattisgarh). L’incident a eu lieu entre les villages de Sulangi et de Siksod dimanche après-midi. Ayant appris que des guérilleros avaient bloqué la route entre les deux villages avec des troncs d’arbres, une équipe conjointe d la Border Security Force et de la police locale avait été déployée sur place pour dégager la voie. C’est alors que la bombe a explosé.