Un combat entre des membres des forces de sécurité et des guérilleros maoïstes sur la frontière entre les districts de Palamau et de Latehar (Jharkhand) a entrainé la découverte et la saisie d’une grosse quantité de matériel de combat. Le commissaire de police local a déclaré que la fusillade entre les deux camps avait commencé mercredi vers 6 heures du matin, mais qu’il semblerait qu’elle n’ait fait aucune victime de part et d’autre. Par contre, un grand nombre de détonateurs, des cartouches, du fil électrique, du matériel destiné à la confection d’explosifs ont été découverts durant l’opération de ratissage qui a suivi le combat.

Par ailleurs, toujours dans le Jharkhand, un rapport en provenance du district de Khunti fait état de l’arrestation de trois maoïstes au cours d’une descente organisée mardi. Une équipe de policiers avait été envoyée à proximité du barrage de Sosoguti après que le commissaire ait été informé de la présence d’une brigade de guérilleros à proximité. Trois d’entre eux ont été interpellés tandis que quatre autres sont parvenus à battre en retraite. Un fusil INSAS, saisi à un soldat de la CRPF durant un combat dans la jungle de Jorko en 2008, un chargeur, deux pistolets, quelques cartouches et d’autres choses telles que de la littérature maoïste ont été saisis.

Ce lundi, un policier a été blessé au cours d’une fusillade entre des membres des forces de sécurité et des guérilleros maoïstes dans une dense forêt du district de Rajnandgaon, dans le Chhattisgarh. L’échange de tirs a eu lieu durant la soirée, alors que les soldats menaient une opération de ratissage basée sur des tuyaux reçus plus tôt dans la journée. Alors qu’ils encerclaient une large zone, les forces de sécurité ont repéré un campement naxalite et ont commencé à l’encercler avant d’ouvrir le feu, entrainant une longue fusillade à l’issue de laquelle les guérilleros sont parvenus à battre en retraite, blessant grièvement un soldat. Sur place, ils ont retrouvé une grosse quantité de matériel lié à la guérilla. Des hommes ont immédiatement été envoyés sur place en renfort après avoir été informé de la fusillade et une opération de ratissage est en cours depuis lors à travers la région pour tenter d’appréhender les maoïstes présents dans le camp.

Un cadre haut placé du parti maoïste dans le Chhattisgarh, dont la tête était mise à prix pour une grosse somme a été arrêté ce vendredi au Masturba Hospital à Wardha, où il venait de se faire opérer. Rasul, alias Anil Shauri (30 ans), commandant adjoint d’une brigade locale et membre du comité local de la division East Bastar dans le district de Narayanpur (Chhattisgarh), était recherché dans le cadre de plus de cinquante affaires distinctes. C’est la deuxième fois qu’un cadre maoïste est arrêté à l’hôpital de Whardha.
Deux de ses camarades, Raju et Mahesh, ont également été interpellés. Rasul était hospitalisé depuis le 11 juin pour traiter une hernie. Raju et Mahesh étaient présents pour le soutenir et subvenir à ses besoins.

Dans la nuit de mardi à mercredi, les forces de sécurité ont tiré sur un groupe de personnes dont elles avaient reçu l’information qu’il s’agissait de guérilleros maoïstes (notre article). Il semblerait que seul une personne faisait partie du parti. Depuis mardi, des questions se sont élevées quant à savoir s’il s’agissait d’un réel combat, et si les hommes étaient des guérilleros. Des rapports suggèrent même que cinq des personnes assassinées n’avaient pas 18 ans. Seul sept des douze corps ont été identifiés jusqu’à présent. Il s’est avéré que l’un d’entre eux appartient à un commandant haut placé maoïste, mais que les six autres étaient totalement inconnus de la justice. La famille du commandant en question a déclaré que tous les autres étaient des membres de la famille, mais aucunement lié aux activités de la guérilla maoïste.

Dans un courrier envoyé à un quotidien local de Ranchi, le porte-parole du CPI(Maoist) a déclaré que le combat prétendu était factice. De son côté, un officier retraité a déclaré que la théorie de la police manquait de contenu ‘Comment douze personnes voyageant dans un seul SUV avec autant d’armes? Comment un des deux SUV a-t-il peut échapper à l’attaque si puissante tandis que les douze occupants de l’autre ont été abattus? Tous les douze ont été tués alors qu’il n’y a eu aucun blessé parmi les membres des forces de sécurité. Dans le cas d’un combat réel avec des soldats, les maoïstes auraient au moins blessés quelques soldats. Au milieu de la nuit, il ne peut pas être si simple de tuer douze personnes’.

Personnes abattues par les forces de sécurité

Personnes abattues par les forces de sécurité

Douze personnes présumées maoïstes ont été tuées lors d’une ‘rencontre’ avec la police dans le district de Palamu tôt hier matin. L’incident s’est déroulé vers 2h30 du matin, à environ 140 kilomètres de la capitale, Ranchi. La police avait reçu une information selon laquelle des naxalites circulaient dans la région. Elle a donc envoyé une équipe de soldats de son bataillon spécial CoBRA ainsi que des policiers locaux sur place. Le directeur général de la police prétend que, parmi les morts, figure un commandant zonal. Huit armes, dont des fusils INSAS, ont été retrouvés sur place.

Le tribunal de Gadchiroli a rejeté ce mercredi la demande de libération sous caution du professeur Saibaba, détenu depuis plus d’un an maintenant pour ses prétendus liens avec la guérilla maoïste. Saibaba avait, par l’intermédiaire de ses avocats, introduit une demande de libération sur base d’une grave détérioration de sa santé, l’homme étant considéré comme handicapé à 90% (il est paralysé des deux jambes). Le juge a déclaré que Saibaba n’avait pas droit à cette libération sur la base de sa maladie dans la mesure où un tribunal avait déjà statué de son maintien en détention sur cette base, et qu’il recevait un traitement adéquat en prison, ce que dément le prisonnier. Il a récemment mené une grève de la faim pour dénoncer ses conditions de détention et le manque de soins spécifiques nécessaires à ses problèmes de santé, grève qui l’a amené à l’hôpital duquel il vient de sortir pour retrouver sa cellule.

Professeur Saibaba

Professeur Saibaba

Une femme présumée guérillero a été abattue au cours d’une fusillade avec les forces de sécurité dans le district de Bijapur (Chhattisgarh) ce mardi. Celle-ci a été abattue dans un échange de coups de feu entre une équipe conjointe de membres des forces de l’ordre et des maoïstes mardi à l’aube, selon les autorités. Plusieurs équipes conjointes de la Special Task Force, de la CRPF, du commando CoBRA et de la police locale avait été mobilisé durant la journée dans le cadre d’une vaste opération de contre-insurrection. De source policière, alors qu’elles encerclaient une zone, les forces de sécurité ont repéré un camp de la guérilla, duquel elles se sont approchées. A leur arrivée, les maoïstes ont ouvert le feu, entrainant une longue fusillade à la suite de laquelle les guérilleros ont battu en retraite. C’est en ratissant la zone à l’issue du combat que les soldats ont découvert le corps d’une femme en uniforme. Ils ont également trouvé des armes et d’autres matériaux.

Pour renforcer la sécurité dans dix districts où la présence maoïste est prépondérante, le gouvernement central a décidé la construction de 400 nouveaux commissariats et postes de police. Selon les informations révélées par le département du ministère de l’Intérieur en charge de la lutte contre ‘l’extrémisme de gauche’, le gouvernement est actuellement en train de construire 400 bâtiments fortifiés dans dix états, pour un budget moyen de 20 millions de roupies (près de 300.000 €) par commissariat. Les dix états concernés par ce plan sont l’Andhra Pradesh, le Telangana, le Bihar, le Chhattisgarh, le Jharkhand, le Madhya Pradesh, l’Odisha, l’Uttar Pradesh et le Bengale occidental.

Dans deux actions distinctes, la police a arrêté six présumés guérilleros appartenant au CPI(Maoist) dans les districts de Vaishali and d’Arwal (Bihar) dans la nuit de samedi à dimanche. Les autorités du district de Vaishali ont affirmé avoir lancé une opération après avoir été informée d’une présence maoïste dans le village de Patepur, entrainant l’arrestation d’Amarjit Sahni. L’homme était recherché dans le cadre de plusieurs affaires de violence reliées aux actions de la guérilla dans la région. Dimanche, le commissaire a déclaré qu’il était actuellement interrogé. Toujours la même nuit, mais dans une seconde opération, un sous-commandant zonal du parti, Indradip Mahto et quatre autres personnes ont été interpellées avec des armes dans le village de Laltenbigha, dans le district d’Arwal. Un fusil, deux pistolets, quarante cartouches, de la littérature maoïste et d’autres choses leur ont été saisis. Eux aussi ont été interrogés dimanche.

En avril dernier, à Gurgaon, l’HUDA (Autorité de développement urbain de l’État de l’Haryana) et la police de Gurgaon avaient en partie détruit plus de 200 maisons dans le secteur 47, sans réussir à expulser ses habitants, qui étaient restés sur place, déterminés à ne pas quitter leur quartier. Certains habitants affirment vivre là génération après génération depuis plus de 100 ans.

Vendredi 15 mai, les mêmes autorités locales sont retournées sur place pour forcer les habitants expulsés à dégager du vaste terrain qu’elles convoitent. Plus de 400 policiers ont commencé, dans la matinée, à installer une clôture pour délimiter le terrain (et démolir les habitations restantes), mais ont été confrontés à une résistance acharnée. Les habitants du quartier les ont repoussé en leur lançant des pierres et en mettant le feu en divers endroits du terrain. Les affrontements ont été violents, des dizaines de personnes ont été blessées, , plus d’une cinquantaine de personnes ont été arrêtées.

Affrontements à à Gurgaon

Affrontements à à Gurgaon

Trois policiers et deux maoïstes ont été tués dimanche dans un combat dans le district de Bijapur (état du Chhattisgarh). La fusillade a eu lieu lorsqu’un détachement de policiers de la STF (unité spécialement entraînées pour la contre-guérilla) se déployait pour une opération anti-maoïste. Parmi les maoïste tué figure Hemla Masa alias Vijay, commandant d’une compagnie de guérillero. La STF subit de lourdes pertes dans le Chhattisgarh. Elle compte déjà pour 2015 11 tués et une trentaine de blessés.

combattants maoïstes dans le Chhattisgarh

combattants maoïstes dans le Chhattisgarh