Douze personnes présumées maoïstes ont été tuées lors d’une ‘rencontre’ avec la police dans le district de Palamu tôt hier matin. L’incident s’est déroulé vers 2h30 du matin, à environ 140 kilomètres de la capitale, Ranchi. La police avait reçu une information selon laquelle des naxalites circulaient dans la région. Elle a donc envoyé une équipe de soldats de son bataillon spécial CoBRA ainsi que des policiers locaux sur place. Le directeur général de la police prétend que, parmi les morts, figure un commandant zonal. Huit armes, dont des fusils INSAS, ont été retrouvés sur place.

Le tribunal de Gadchiroli a rejeté ce mercredi la demande de libération sous caution du professeur Saibaba, détenu depuis plus d’un an maintenant pour ses prétendus liens avec la guérilla maoïste. Saibaba avait, par l’intermédiaire de ses avocats, introduit une demande de libération sur base d’une grave détérioration de sa santé, l’homme étant considéré comme handicapé à 90% (il est paralysé des deux jambes). Le juge a déclaré que Saibaba n’avait pas droit à cette libération sur la base de sa maladie dans la mesure où un tribunal avait déjà statué de son maintien en détention sur cette base, et qu’il recevait un traitement adéquat en prison, ce que dément le prisonnier. Il a récemment mené une grève de la faim pour dénoncer ses conditions de détention et le manque de soins spécifiques nécessaires à ses problèmes de santé, grève qui l’a amené à l’hôpital duquel il vient de sortir pour retrouver sa cellule.

Professeur Saibaba

Professeur Saibaba

Une femme présumée guérillero a été abattue au cours d’une fusillade avec les forces de sécurité dans le district de Bijapur (Chhattisgarh) ce mardi. Celle-ci a été abattue dans un échange de coups de feu entre une équipe conjointe de membres des forces de l’ordre et des maoïstes mardi à l’aube, selon les autorités. Plusieurs équipes conjointes de la Special Task Force, de la CRPF, du commando CoBRA et de la police locale avait été mobilisé durant la journée dans le cadre d’une vaste opération de contre-insurrection. De source policière, alors qu’elles encerclaient une zone, les forces de sécurité ont repéré un camp de la guérilla, duquel elles se sont approchées. A leur arrivée, les maoïstes ont ouvert le feu, entrainant une longue fusillade à la suite de laquelle les guérilleros ont battu en retraite. C’est en ratissant la zone à l’issue du combat que les soldats ont découvert le corps d’une femme en uniforme. Ils ont également trouvé des armes et d’autres matériaux.

Pour renforcer la sécurité dans dix districts où la présence maoïste est prépondérante, le gouvernement central a décidé la construction de 400 nouveaux commissariats et postes de police. Selon les informations révélées par le département du ministère de l’Intérieur en charge de la lutte contre ‘l’extrémisme de gauche’, le gouvernement est actuellement en train de construire 400 bâtiments fortifiés dans dix états, pour un budget moyen de 20 millions de roupies (près de 300.000 €) par commissariat. Les dix états concernés par ce plan sont l’Andhra Pradesh, le Telangana, le Bihar, le Chhattisgarh, le Jharkhand, le Madhya Pradesh, l’Odisha, l’Uttar Pradesh et le Bengale occidental.

Dans deux actions distinctes, la police a arrêté six présumés guérilleros appartenant au CPI(Maoist) dans les districts de Vaishali and d’Arwal (Bihar) dans la nuit de samedi à dimanche. Les autorités du district de Vaishali ont affirmé avoir lancé une opération après avoir été informée d’une présence maoïste dans le village de Patepur, entrainant l’arrestation d’Amarjit Sahni. L’homme était recherché dans le cadre de plusieurs affaires de violence reliées aux actions de la guérilla dans la région. Dimanche, le commissaire a déclaré qu’il était actuellement interrogé. Toujours la même nuit, mais dans une seconde opération, un sous-commandant zonal du parti, Indradip Mahto et quatre autres personnes ont été interpellées avec des armes dans le village de Laltenbigha, dans le district d’Arwal. Un fusil, deux pistolets, quarante cartouches, de la littérature maoïste et d’autres choses leur ont été saisis. Eux aussi ont été interrogés dimanche.

En avril dernier, à Gurgaon, l’HUDA (Autorité de développement urbain de l’État de l’Haryana) et la police de Gurgaon avaient en partie détruit plus de 200 maisons dans le secteur 47, sans réussir à expulser ses habitants, qui étaient restés sur place, déterminés à ne pas quitter leur quartier. Certains habitants affirment vivre là génération après génération depuis plus de 100 ans.

Vendredi 15 mai, les mêmes autorités locales sont retournées sur place pour forcer les habitants expulsés à dégager du vaste terrain qu’elles convoitent. Plus de 400 policiers ont commencé, dans la matinée, à installer une clôture pour délimiter le terrain (et démolir les habitations restantes), mais ont été confrontés à une résistance acharnée. Les habitants du quartier les ont repoussé en leur lançant des pierres et en mettant le feu en divers endroits du terrain. Les affrontements ont été violents, des dizaines de personnes ont été blessées, , plus d’une cinquantaine de personnes ont été arrêtées.

Affrontements à à Gurgaon

Affrontements à à Gurgaon

Trois policiers et deux maoïstes ont été tués dimanche dans un combat dans le district de Bijapur (état du Chhattisgarh). La fusillade a eu lieu lorsqu’un détachement de policiers de la STF (unité spécialement entraînées pour la contre-guérilla) se déployait pour une opération anti-maoïste. Parmi les maoïste tué figure Hemla Masa alias Vijay, commandant d’une compagnie de guérillero. La STF subit de lourdes pertes dans le Chhattisgarh. Elle compte déjà pour 2015 11 tués et une trentaine de blessés.

combattants maoïstes dans le Chhattisgarh

combattants maoïstes dans le Chhattisgarh

Chhatradhar Mahato, un des membres principaux du People’s Committee Against Police Atrocities et cinq de ses camarades ont été condamnés ce mardi à la prison à perpétuité par un tribunal du Bengale occidental. Mahalo, Sukhsanti Baske, Sambhu Soren et Sagun Murmu ont été condamné par le juge du tribunal du West Midnapore en vertu du Unlawful Activities Prévention Act, l’une des lois anti-terroriste indienne. Ils étaient également poursuivis pour divers délits punis par le Code Pénal, tels que le meurtre, la conspiration criminelle, guerre contre l’état et divers autres sections du Arms Act et du Explosives Act. Les deux autres personnes, Raja Sarkhel et Prasun Chatterjee, aussi membre du PCAPA ont également été condamné à la perpétuité, mais pour sédition, et non en vertu de l’UAPA.

Chhatradhar Mahato

Chhatradhar Mahato, président et membre fondateur du People’s Committee Against Police Atrocities, a été arrêté le 26 septembre 2009 dans une opération menée par la police du Bengale occidental dans le village de Birkar, à proximité de Lalgarh. Cette arrestation s’est déroulée en violation des lois indiennes, l’homme ayant été interpellé par des policiers déguisés en journalistes et dépourvus de mandat d’arrêt.
Chhatradhar Mahato, militant pour la défense des Adivasis, a créé le PCAPA en novembre 2008 suite à l’attaque de Salboni. A la tête de ce mouvement populaire, Mahato, qui n’est pas lui-même issu d’une population tribale, entendait lutter contre les violence de la police et des paramilitaires à l’encontre de la population principalement aborigène de la région. Dès sa création, l’organisation fut cataloguée par les autorités comme étant une organisation de front de la guérilla maoïste, entraînant une répression de ses membres et de toutes ses actions.

A l’annonce du verdict, sa femme a immédiatement annoncé l’intention de son mari de faire appel de ce dernier. Elle a ajouté: « Ils avaient organisé un mouvement contre les atrocités perpétrées à l’encontre des tribaux. La ministre en chef actuelle du Bengale occidentale, Mamata Banerjee (qui était alors dans l’opposition) les soutenait. Mais dès son arrivée au pouvoir, tous ceux qui étaient à la tête du mouvement ont été qualifiés de ‘anti-nationaux’ et arrêtés ».

Chhatradhar Mahato

Cinq militants du CPI(Maoist) activement recherchés par les autorités depuis de long mois, parmi lesquels Roopesh (40 ans), président du comité zonal des Western Ghats (Tamil Nadu) ont été arrêté ce lundi à Karumathampatti, sur la route entre Coimbatore et Avinashi. Une équipe du State Intelligence Bureau de l’Andhra Pradesh campait dans la région depuis plus d’une semaine après avoir été informée que Roopesh et de ses camarades se cachaient dans une maison du village. Après avoir pu confirmer leur identité, vers 5h30 du matin lundi, épaulés par des soldats et des membres de la police locale, l’équipe a encerclé la boulangerie où ils faisaient des achats, interpellant cinq personnes, Roopesh, alias Praveen, alias Jogi, sa femme P A Shyna et leurs camarades Anoop, Kannan et Easwaran.

Roopesh, Shyna et Anoop sont inculpés dans plusieurs affaires menées par la justice du Kerala. Roopesh est inculpé dans plus de trente affaires. Il est à la tête d’une équipe de plus de cinquante maoïstes actifs dans les Western Ghats. Membre du People’s War Group, il a rejoint le CPI(Maoist) en 2004 lors de la fusion entre son parti et le MCC. Il est actuellement membre du South Indian Regional Committee des maoïste, groupe extrêmement présent le long des frontières entre le Kerala, le Tamil Nadu et le Karnataka.

Mercredi, ils ont comparu tous les cinq devant un tribunal local. Roopesh a refusé de collaborer et n’a répondu à aucune question des autorités. Il semblerait que lors de son interpellation, il soit parvenu à se débarrasser d’une carte SIM et d’un agenda, mais la police a déclaré avoir pu les retrouver. C’est une des raisons invoquées par les autorités pour garder les cinq personnes derrière les barreaux, qui souhaitent poursuivre les interrogatoire et espèrent obtenir des informations concernant les contacts des cinq militants.

Le fils du fondateur de la milice anti-maoïste Salwa Judum, Mahendra Karma, a annoncé en début de semaine son intention de ranimer la force d’autodéfense anti-naxalite fondée par son mère pour gérer la ‘question maoïste’ dans la zone du Bastar (Chhattisgarh). ‘Le nouveau groupe anti-maoïste, baptisé Vikash Sangarsh Samiti, sera lancé le jour anniversaire des deux ans de la mort de Mahendra Karma, tué dans une attaque de la guérilla, dans son village natal du district de Dantewada’, a annoncé Chhabbindra lors d’une réunion d’anciens leaders de la Salwa Judum. ‘Le nouveau groupe s’efforcera d’instaurer une paix durable dans le Bastar en sensibilisant la population contre le maoïsme dans la région. Nous demanderons la coopération du gouvernement du Chhattisgarh afin qu’il soutienne notre campagne contre le naxalisme’, a-t-il dit.

La Salwla Judum avait été démantelée en 2011 après que la Cour Suprême l’ai déclarée ‘illégale et inconstitutionnelle’. Son fondateur, Mahendra Karma avait été abattu dans une embuscade maoïste alors qu’il voyageait dans un convoi du parti du Congrès dans le district du Bastar le 25 mai 2013.

Salwa Judum à la chasse des suspects de maoïsme