Près de 6000 soldats de la force centrale paramilitaire SSB (Sashastra Seema Bal) seront bientôt déployés dans deux états pour y mener des opérations de contre-guérilla. Jusqu’en 2011, la SSB était déployée au Chhattisgarh où elle lutte contre la guérilla maoïste. Actuellement, trois de ses bataillons sont déployés dans le Bihar et le Jharkhand avec d’autres forces centrales telles que la CRPF, la BSF (Border Security Force) et l’ITBP (Indo-Tibetan Border Police). Selon plusieurs sources, la SSB va déléguer six bataillons, soit 6000 hommes, supplémentaires pour organiser des offensives dans le Bengale occidental et le Jharkhand.

Dans une déclaration audio rendue publique en début de semaine, une section locale du CPI(maoïste) a revendiqué plusieurs actions menées ces dernières semaines dans le district de Malkangiri (Chhattisgarh). La guérilla affirme avoir tué deux membres de conseils villageois pour avoir fourni des informations à la police. Elle ajoute également avoir abattu un entrepreneur impliqué dans les travaux de construction de commissariats, de prisons et de maisons pour les policiers pour le gouvernement. Enfin, les maoïstes déclarent avoir incendié deux bus car ceux-ci étaient utilisés pour le transport de matériel et de nourriture vers les camps de la Border Security Force dans le district.

Samedi, les autorités ont envoyé une équipe de la Bomb Detection and Disposal Squad à Halewada (district de Gadchiroli, Maharashtra) après avoir été informées de la présence de deux bombes. La guérilla les avait placées à 200 mètres de distance, l’une à proximité du poste de police, l’autre à l’intérieur du village, à un endroit régulièrement utilisé par la police comme lieu stratégique. Alors que les soldats avaient pratiquement désamorcé la première, celle-ci a explosé. Quatre personnes, dont un sous-inspecteur de police, ont été blessées.

La police du Jharkhand a annoncé jeudi avoir saisi plus de 12 IED dans le district de Latehar. Les explosifs avaient été placés dans la jungle de Patki, à environ 130 kilomètres de Ranchi, la capitale de l’état. C’est dans la même région que les guérilleros maoïstes ont fait exploser une jeep de l’armée mercredi dernier, blessant quatre soldats.

Le département de l’intérieur de l’état du Kerala vient d’approuver le renforcement des mesures de sécurité de 16 commissariats des districts du nord de l’état. Ces postes de police ont été qualifiés de vulnérables et les autorités viennent de décider d’y investir pour contrer la guérilla. L’argent débloqué sera consacré à la fortifications des bâtiments, à la construction de murs d’enceinte pourvus de meurtrières, à la construction de barricade et à ériger des clotures en barbelés. En outre, les autorités sont en train de former un effectif de 300 soldats qui seront affectés à la contre-révolution. Enfin, cent gardes issus de la population tribale et dont le salaire journalier sera de 500 roupies (6 euros), vont être envoyés sur le terrain.

En novembre 2011, le dirigeant maoïste Molagula Koteswar Rao, alias Kishenji, a été abattu par les forces de sécurité. La version officielle présente une mort au combat, mais diverses enquêtes ont révélé qu’il aurait été capturé 24 heures avant la prétendue fusillade et que son corps portait des traces de torture. Hier soir, Samir Bisuras, un médecin retraité de 65 ans a été arrêté pour avoir été son docteur. Biswas était entré dans la clandestinité en août 2010 après qu’il ait été accusé par les autorités d’avoir fourni des soins à Kishenji ainsi qu’à d’autres guérilleros dans les forêts et d’avoir gardé contact avec eux. Hier soir, la police a effectué une descente dans la maison d’un de ses parents où il se trouvait. Elle a en outre saisi de nombreux documents.

Quatre policiers ont été blessés dans l’explosion d’un IED ce mercredi dans le district de Latehar (Jharkhand). D’après la police, la bombe a explosé sous une jeep dans laquelle se trouvait cinq policiers près de la jungle de Patki, à environ 130 kilomètres de la capitale Ranchi. Le véhicule escortait le convoi de l’ancien chef de la police locale, V.D. Ram. Lundi, la guérilla maoïste avait déjà fait exploser une IED dans le même district mais les deux véhicules visés transportant onze policiers avaient échappé de peu à l’attaque.

Hier, la police de l’Odisha a arrêté deux hommes activement recherchés pour leur implication dans la guérilla maoïste. Ils ont été capturé par la police locale durant une opération de ratissage organisée dans le district de Koraput. Dans un communiqué, les autorités ont déclaré avoir été informées de la présence des deux hommes dans la région de Dumbaguda et avoir déclenché une opération en conséquence. Nabin Praska est accusé par les autorités d’être impliqué dans dix affaires de meurtres tandis que Sana Wateka seraient responsable de cinq meurtres. Tous les deux sont en outre accusés d’avoir pris part à de multiples actions imputées à la guérilla. Le duo aurait rejoint le CPI(m) il y a quatre ans et travaillait pour un comité régional du Andhra Pradesh Border Special Zonal Committee.

Cinq présumés guérilleros ont été arrêtés ce week-end durant une opération de ratissage effectuée dans le district de Koraput (Odisha). La police locale et une équipe du 28ème bataillon de la Border Security Force sont intervenus après avoir été informées de la présence des cinq hommes dans une zone boisée relevant du poste de police de Bandhugaon. Tous sont accusés par les autorités d’être impliqués dans une dizaine de meurtres et dans plusieurs actions attribuées aux maoïstes dans le district. Les soldats ont saisi deux armes en leur possession. Suite à ces arrestations, l’armée a intensifié ses opérations dans la zone.

Trois maoïstes présumés ont été arrêtés vendredi dans deux opérations distinctes dans le Bihar. La police du district de Jamui a arrêté Savita Murmur dans le village de Janakpur. Le porte-parole de la police a déclaré qu’ils avaient été informés de l’arrivée d’une branche militaire du CPI(maoïste) dans le village et que la femme interpellée fait partie d’une brigade militaire. Il a ajouté que les soldats avaient saisi des explosifs, des détonateurs, des uniformes et de la littérature maoïste. Dans une seconde opération, la police d’Aurangabad a arrêté deux sympathisants maoïstes qu’elle accuse d’être impliqués dans l’explosion d’un IED dans laquelle huit policiers ont été tués.