Le département de l’intérieur de l’état du Kerala vient d’approuver le renforcement des mesures de sécurité de 16 commissariats des districts du nord de l’état. Ces postes de police ont été qualifiés de vulnérables et les autorités viennent de décider d’y investir pour contrer la guérilla. L’argent débloqué sera consacré à la fortifications des bâtiments, à la construction de murs d’enceinte pourvus de meurtrières, à la construction de barricade et à ériger des clotures en barbelés. En outre, les autorités sont en train de former un effectif de 300 soldats qui seront affectés à la contre-révolution. Enfin, cent gardes issus de la population tribale et dont le salaire journalier sera de 500 roupies (6 euros), vont être envoyés sur le terrain.

En novembre 2011, le dirigeant maoïste Molagula Koteswar Rao, alias Kishenji, a été abattu par les forces de sécurité. La version officielle présente une mort au combat, mais diverses enquêtes ont révélé qu’il aurait été capturé 24 heures avant la prétendue fusillade et que son corps portait des traces de torture. Hier soir, Samir Bisuras, un médecin retraité de 65 ans a été arrêté pour avoir été son docteur. Biswas était entré dans la clandestinité en août 2010 après qu’il ait été accusé par les autorités d’avoir fourni des soins à Kishenji ainsi qu’à d’autres guérilleros dans les forêts et d’avoir gardé contact avec eux. Hier soir, la police a effectué une descente dans la maison d’un de ses parents où il se trouvait. Elle a en outre saisi de nombreux documents.

Quatre policiers ont été blessés dans l’explosion d’un IED ce mercredi dans le district de Latehar (Jharkhand). D’après la police, la bombe a explosé sous une jeep dans laquelle se trouvait cinq policiers près de la jungle de Patki, à environ 130 kilomètres de la capitale Ranchi. Le véhicule escortait le convoi de l’ancien chef de la police locale, V.D. Ram. Lundi, la guérilla maoïste avait déjà fait exploser une IED dans le même district mais les deux véhicules visés transportant onze policiers avaient échappé de peu à l’attaque.

Hier, la police de l’Odisha a arrêté deux hommes activement recherchés pour leur implication dans la guérilla maoïste. Ils ont été capturé par la police locale durant une opération de ratissage organisée dans le district de Koraput. Dans un communiqué, les autorités ont déclaré avoir été informées de la présence des deux hommes dans la région de Dumbaguda et avoir déclenché une opération en conséquence. Nabin Praska est accusé par les autorités d’être impliqué dans dix affaires de meurtres tandis que Sana Wateka seraient responsable de cinq meurtres. Tous les deux sont en outre accusés d’avoir pris part à de multiples actions imputées à la guérilla. Le duo aurait rejoint le CPI(m) il y a quatre ans et travaillait pour un comité régional du Andhra Pradesh Border Special Zonal Committee.

Cinq présumés guérilleros ont été arrêtés ce week-end durant une opération de ratissage effectuée dans le district de Koraput (Odisha). La police locale et une équipe du 28ème bataillon de la Border Security Force sont intervenus après avoir été informées de la présence des cinq hommes dans une zone boisée relevant du poste de police de Bandhugaon. Tous sont accusés par les autorités d’être impliqués dans une dizaine de meurtres et dans plusieurs actions attribuées aux maoïstes dans le district. Les soldats ont saisi deux armes en leur possession. Suite à ces arrestations, l’armée a intensifié ses opérations dans la zone.

Trois maoïstes présumés ont été arrêtés vendredi dans deux opérations distinctes dans le Bihar. La police du district de Jamui a arrêté Savita Murmur dans le village de Janakpur. Le porte-parole de la police a déclaré qu’ils avaient été informés de l’arrivée d’une branche militaire du CPI(maoïste) dans le village et que la femme interpellée fait partie d’une brigade militaire. Il a ajouté que les soldats avaient saisi des explosifs, des détonateurs, des uniformes et de la littérature maoïste. Dans une seconde opération, la police d’Aurangabad a arrêté deux sympathisants maoïstes qu’elle accuse d’être impliqués dans l’explosion d’un IED dans laquelle huit policiers ont été tués.

Onze cadres, pour la plupart des femmes, d’une organisation culturelle liée à la guérilla maoïste ont été arrêtés dans le district de Bijapur (Chhattisgarh). Ils sont accusés de répandre l’idéologie maoïste dans les villages de la région. La police locale a déclaré que les cadres avaient été arrêtés alors qu’ils menaient une activité culturelle à proximité du village de Biriyabhumi par une équipe de policiers qui effectuait une mission de ratissage. C’est en arrivant près du village que les policiers sont tombés sur les cadres habillés en costume traditionnel qui chantaient des chants anti-gouvernementaux. Tous ont été inculpés en vertu du Chhattisgarh Special Public Security Act. Les policiers leur ont également saisi de la littérature maoïste, leurs instruments de musique et leurs accessoires artistiques. Au total, quinze membres de cette organisation culturelle (CNM – Chetna Natya Mandli) ont été arrêtés depuis le début de la semaine. Depuis le 2 décembre, le CPI(m) célèbre la semaine de la People’s Liberation Guerilla Army en hommage à tous ses martyrs, semaine au cours de laquelle une vaste campagne de propagande est organisée.

Les autorités ont annoncé l’arrestation d’au moins huit guérilleros maoïstes appartenant au People’s Liberation Front of India. Ils ont été capturés tôt ce jeudi matin alors qu’ils tenaient une réunion dans les jungles du district de Palamau (Jharkhand). Parmi eux figure Lakshman Yadav, le commandant régional du PLFI que la police accuse d’avoir fait prisonniers trois fonctionnaires de banque il y a quelques mois. Cinq fusils ont été saisis en leur possession, tous étant des armes volées à la police de l’état.

Sept policiers sont décédés dans l’explosion de leur jeep alors qu’ils circulaient dans le district d’Aurangabad (Bihar). Selon les autorités, les policiers se rendaient à une réunion à Nabinganar lorsqu’un IED a fait sauter leur véhicule. Le porte-parole de la police locale a déclaré: ‘L’IED était sur la route en tarmac, ce qui signifie que les guérilleros l’ont installé en plein jour et que ceux qui les ont vu faire n’en ont pas informé la police’.

Carcasse d’un véhicule policier

Carcasse d'un véhicule policier

Deux policiers ont été tués dans une fusillade avec des guérilleros maoïstes dans le district de Nuapada (Odisha) vendredi dernier. Une brigade de maoïstes a tenu une embuscade à une patrouille qui rentrait d’une opération de routine dans la région de Sunabeda. Les soldats ont répliqué à l’attaque, entrainant une fusillade qui a fait deux morts dans le camp de l’armée.

Samedi, une trentaine de maoïstes en civil ont embarqué à bord d’un train de passagers reliant Sahibganj à Danapur, dans l’état du Bihar. Vers 18h, alors que le train passait dans un tunnel, les guérilleros ont ouvert le feu sur l’escorte militaire du train. Trois policiers ont été tués et un quatrième blessé. Le cinquième membre du groupe est parvenu à prendre la fuite. Les guérilleros ont battu en retraite après avoir saisi les armes des policiers. D’après les autorités ferroviaires, une femme aurait été légèrement blessée au cours de l’action.