Deux guérilleros ont été capturés dans la forêt de Pallapadu (district de Gajapati) et deux autres dans la jungle de Tekguda (district de Malkangiri) lors d’opérations de ratissage conjointes de la CRPF et du groupe d’élite anti-naxal de l’Etat. Vingt-cinq détonateurs, une énorme quantité de fusibles, de détonateurs et un fusil ont été saisis lors de l’arrestation dans le Gajapati. Les deux guérilleros qui y ont été capturés ont été identifiés. Le premier serait Manas Majhi, alias Laden (30 ans), recherché pour incendies d’autobus et dynamitage de tours de téléphonie mobile. Le second serait Giffio Padhan, alias Gullu, engagé dans la collecte et la transmission d’informations aux maoïstes. Il leur fournirait également un certain soutien logistique. Lors de la seconde opération dans la jungle de Tekguda, la CRPF et le groupe d’élite anti-naxal ont fait une descente dans un camp maoïste. La plupart des guérilleros ont pu évacuer le camp à temps, mais deux d’entre eux ont été arrêtés. Il s’agirait, selon la police, de Bandi Sodi (28 ans) et de Deba Mdkami (25 ans). Sodi a rejoint la guérilla il y a quatre ans et aurait avoué être impliqué dans une attaque contre la CRPF.

Selon le porte-parole du Ministère péruvien de la Défense péruvienne, un soldat a été blessé jeudi lors d’une attaque des guérilleros du PCP-SL contre la base militaire « Cabitos 51 » situé dans la localité de Tutumbaru (photo) dans région de la Vallée de l’Apurimac et de la Rivière Ene (VRAE). Mais le bilan pourrait être plus élevé (les médias locaux ont parlé de quatre militaires blessés). Les maoïste avaient aussi tendu une embuscade contre les éléments de renforts envoyé à la rescousse du poste attaqué. La semaine passé, les services antiterroristes péruviens avaient intercepté un camion chargé d’explosifs à destination de la guérilla maoïste active dans la région (photo 2).

La localité de Tutumbaru

Saisie d’explosif destinés à la guérilla maoïste au Pérou

La localité de Tutumbaru
Saisie d'explosif destinés à la guérilla maoïste au Pérou

Le président fondateur du PCP-SL, Abimael Guzman, le « président Gonzalo », et sa compagne, Elena Iparraguirre, elle-même dirigeant du PCP-SL, ont commencé, mardi 20 avril, une grève de la faim dans leur prison respective, a rapporté leur avocat.

Emprisonnés depuis dix-huit ans, ils protestent contre les autorités péruviennes qui ne leur donne pas les documents nécessaires pour réaliser les démarches administratives à leur mariage. Le mariage leur donnerait un droit de visite que les autorités veulent éviter. Il y a déjà plusieurs mois que l’avocat a annoncé la volonté d’Abimael Guzman, 75 ans et d’Elena Iparraguirre, 62 ans de se marier. Ensemble, ils ont mené la guerre populaire. Ils étaient aussi ensemble le 12 septembre 1992, lorsque la police perquisitionna la base où ils logeait le président Gonzalo. Jugés pour « terrorisme aggravé contre l’Etat » et « d’homicides qualifiés » (la photo les montre à leur procès, en novembre 2004), ils purgent aujourd’hui, chacun de leur côté, une peine de prison à perpétuité.

Abimael Guzman, le

Abimael Guzman, le

Un combattant maoïste a été tué et deux paramilitaires de la CRPF ont été blessés dans une fusillade dans un village du Singhbhum occidental. Les maoïstes ont tué deux racketeurs dans un autre village de la région: ceux-ci extorquaient de l’argent aux villageois en se faisant passer pour des représentants du Parti Communiste de d’Inde (Maoiste). Dans un troisième village, les maoïstes ont abattu un indicateur de police.

Hier mardi, les maoïstes ont pris d’assaut simultanément cinq camps de paramilitaires distincts dans le district de Dantewada dans l’état du Chhattisgarh. Les cinq attaques ont débuté vers 19h30 provoquant des fusillades qui ont duré durant deux heures. Aucun rapport sur les détails et les conséquences de ces offensives des guérilleros n’a encore été établi, mais selon les autorités, elles auraient pu être organisées pour faciliter la retraute de certains maoïstes vers l’Orissa voisin. Ce matin, les forces de sécurité ont pris la décision de mettre tous les camps de la CRPF et de la police de la région sous haute sécurité.

Quatre policiers ont été tués hier, et cinq autres blessés, dans une embuscade tendue par la guérilla maoïste dans la commune Baras de province Rizal, à l’est de Manille, mardi. Environ 20 combattants de la NPA ont déclenché un IED au passage d’une patrouille et ont ouvert le feu. Deux policiers sont toujours disparus, sans que l’on sache s’ils ont été capturés par les guérilleros qui ont récupéré sur les lieux de l’embuscade au moins neuf fusils d’assaut M16. La police et l’armée ont maintenant lancé une chasse à l’homme massive, fouillant les hôpitaux et les autres endroits où pourraient se trouver des guérilleros blessés.

Ce lundi, la police a déclaré avoir organisé une descente dans la maison d’un médecin dans la ville de Bajghoria, Uttar Pradesh. Les autorités le suspectent de fournir des médicaments ainsi qu’une assistance médicale aux maoïstes. Le docteur étant absent à l’arrivée de la police, celle-ci a arrêté les deux gardiens de la maison sous prétexte qu’ils connaissaient les activités du médecin. Son frère et son neveu ont également été arrêtés pour être interrogé. La police a trouvé et saison un grand nombre de posters et de brochures maoïstes à l’intérieur de la maison. Dès l’annonce publique de cette descente, la population locale s’est mobilisée contre ces quatre détentions et l’opération policière en mettant en place un blocus routier touchant toute la région de Bajghoria.

Ces trois derniers jours, les forces de sécurité ont mené plusieurs raids anti-maoïste dans différentes régions du Bengale occidental. Dans l’opération que nous évoquions hier, au cours de laquelle un guérillero a été tué, une grande quantité d’armes avait été découverte. Selon la police, certaines d’entre elles sont des armes délivrées sous licence et pourraient donc provenir de l’arsenal policier. Elle enquête actuellement afin de découvrir leur origine exacte. Dix personnes présentées comme des ‘cadres maoïstes’ ont également été arrêtés. Le commissaire de police local se félicite de la tournure des différentes actions de ce week-end, affirmant que les forces de sécurité ayant envahi la région depuis la mi-juin, la qualité des renseignements obtenus sont meilleurs et les paramilitaires mieux habitués au terrain.

Paramilitaires en Inde

Paramilitaires en Inde

Tôt dans la journée de samedi, les forces de sécurité entamaient une nouvelle opération de ratissage dans la région de Bhalukbasha, dans le Bengale occidental, lorsqu’elles ont été attaquées par les guérilleros. Les échanges de coups de feu ont duré toute la journée par intermittence, jusqu’à ce que les maoïstes tentent de se retirer et soient pris en chasse par les forces. A la fin de ce combat de longue haleine, le corps d’un guérillero a été retrouvé, et selon la police, les pertes pour les maoïstes pourraient s’avérer encore plus lourdes. De nombreuses personnes ont été retenues par les forces de sécurité pour être interrogées. Plusieurs armes à feu, un énorme stock de munition, des IED (engins explosifs improvisés), des détonateurs, des explosifs ainsi que des publications maoïstes ont été saisis.

En contradiction avec les accords de paix, l’armée népalaise a commencé un recrutement de 500 postes techniques, après l’accord donné par la ministre de la Défense. L’armée prévoit également de recruter de l’infanterie. L’armée avait été bloquée dans son recrutement l’an dernier par une décision de justice. Le PCNU-maoïste a dénoncé ces recrutements comme étant une nouvelle rupture des accords de paix. Parmi les précédentes violations des accords de paix: les fournitures secrètes d’armes en provenance d’Inde, le refus d’intégrer les anciens guérilleros maoïste dans l’armée nationale, la participation de militaires à des escadrons de la mort qui assassinent des responsables maoïstes locaux.

Plus la date limite d’écriture de la constitution approche (le 28 mai), plus la polarisation entre réactionnaires et révolutionnaires se développe, plus la tension monte. Les maoïstes exigent une constitution populaire, laïque et républicaine, les partis réactionnaires veulent la remise en vigueur de la constitution monarchiste de 1990 qui proclame l’Hindouisme comme religion d’Etat. Les maoïstes, qui ont refait leur unité, ont également commencé à se préparer à l’affrontement: les organisations de jeunesses maoïstes ont récemment fondés des formations paramilitaires dans cette perspective.