Une nouvelle série de manifestations à la frontière de Gaza hier vendredi ont fait 180 blessés palestiniens dont deux grièvement. Des manifestants ont lancé des pierres et des pneus brûlés vers la frontière ainsi que des cerfs-volants incendiaires. Les Palestiniens affirment qu’ils ont réussi à détruire un drone israélien qui tirait des grenades lacrymogènes, mais les autorités israéliennes prétendent que le drone a mal fonctionné suite à une erreur technique.

Les incidents à la frontière de Gaza

Les incidents à la frontière de Gaza

Des dizaines de Palestiniens ont été asphyxiés mercredi lors de la dispersion par les forces d’occupation israéliennes d’une marche pacifique d’habitants du village de Ras Karkar. Ceux-ci voulaient entrer dans les terres agricoles dont des colons veulent s’emparer afin d’y construire une nouvelle colonie. L’armée a dispersé les citoyens en utilisant des grenades sonores et des grenades lacrymogènes faisant plusieurs cas d’asphyxie traités sur place. L’armée israélienne a fermé les entrées du village et a annoncé la région ciblée comme zone militaire fermée. Les Palestiniens de cette région de l’ouest de Ramallah, où Israël a établi huit colonies, sont constamment ciblés par des agressions de colons.

Colonie sioniste près du village de Ras Karkar

Colonie sioniste près du village de Ras Karkar

Les principaux prisonniers du Front Populaire de Libération de la Palestine ont été transférés soudainement le mercredi 29 août à plusieurs reprises. Dans la prison de Megiddo, la tension s’est accrue entre les prisonniers politiques palestiniens et l’administration de la prison d’occupation israélienne.
Cela fait suite à plusieurs déclarations politiques publiques du Département Prison du FPLP, notamment en soutien à la grève des prisonniers aux Etats-Unis (voir notre article)

Solidarité avec les prisonniers palestiniens (archive)

Solidarité avec les prisonniers palestiniens (archive)

Pour la deuxième année consécutive, le régime jordanien a interdit une cérémonie pour honorer le dirigeant du FPLP Abu Ali Mustafa à l’occasion du 17e anniversaire de son assassinat par les forces d’occupation israéliennes.
L’événement devait avoir lieu le mercredi 29 août au bureau du Parti Wihda (Parti de l’Unité Démocratique Populaire). Le gouverneur d’Amman a émis un ordre empêchant l’événement, et le Parti Wihda a convoqué une réunion d’urgence pour déterminer comment procéder à la lumière de ces événements.

Abu Ali Mustafa

Abu Ali Mustafa

Le palais de justice de Bruxelles a été tagué en solidarité avec le militant belgo-palestinien Mustafa Awad, détenu depuis 40 jours par les forces d’occupation et accusé d’être membre du FPLP (voir notre article). Il a été interdit de visite, même familiale, et il n’a même pas pu recevoir la visite du représentant de l’ambassade. Il est mis sous pression avec de longs interrogatoire et des privations de sommeil.

Au palais de justice de Bruxelles

Au palais de justice de Bruxelles

Un an après son arrestation, le Franco-Palestinien Salah Hamouri est toujours détenus dans l’une des plus grandes prisons israéliennes, Ktzi’ot, dans le désert du Néguev. Sans connaître l’ampleur des charges qui pèsent contre lui, sans assurance sur sa date de libération parce qu’ en « détention administrative ». Cette spécificité israélienne permet d’incarcérer pour des durées renouvelables toute personne suspectée de menacer la sécurité de l’Etat. La décision est prise par un juge lors d’audiences à huis clos, sur les recommandations confidentielles du Shabak (le renseignement intérieur israélien) que l’accusé n’a même pas le droit d’entendre.

Né à Jérusalem d’un père palestinien et d’une mère française, le binational de 33 ans a passé la moitié de sa vie d’adulte en prison. La dernière arrestation d’Hamouri a eu lieu trois jours après qu’il a passé l’examen du barreau palestinien. Le Shabak affirme allègue qu’Hamouri a « renoué » avec le FPLP. Le 1er juillet, un juge israélien a ordonné trois mois de détention supplémentaires, le temps d’étudier «de nouvelles informations». Sans accès au dossier, Hamouri, présent à l’audience, avait refusé d’être défendu, s’inscrivant dans le boycott des tribunaux israéliens engagés en février par les Palestiniens en détention administrative (autour de 500, soit 8 % des prisonniers palestiniens).

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Les prisonniers palestiniens du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP), qui font partie des quelques 6 000 Palestiniens emprisonnés par l’occupation israélienne aujourd’hui, ont rendu public une déclaration de solidarité avec la grève des prisonniers dans les prisons US, qui commence ce mardi 21 août.

Lire ce communiqué

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Le 19 juillet dernier, Mustafa Khaled Awad, a été arrêté au poste-frontière d’Allenby entre la Jordanie et la Cisjordanie. Mustafa, 36 ans, originaire d’un camp de réfugiés palestiniens du Liban, Ain el-Helweh, avait obtenu l’asile en Belgique avant d’obtenir la nationalité. Durant les deux premières semaines de sa détention, Mustafa n’a pas pu consulter d’avocat ni contacter sa famille. Ce n’est que le 8 août qu’il a pu rencontrer le consul belge, après avoir subit 20 jours d’interrogatoires. Les violences lors d’un interrogatoire par les forces de sécurité israéliennes sont coutumières et légalisées: agressions physiques, pressions psychologiques sévères, privation prolongée de sommeil, etc. Los d’une de ces journées d’interrogatoire, Mustafa a été interrogée pendant 20 heures continues par des équipes d’interrogateurs qui se relayaient. Mustafa souffre de problèmes de santé et souffre de fortes douleures lombaires, des problèmes de santé qu’il n’a probablement pas la possibilité de soigner. Mustafa est militant dans plusieurs associations palestiniennes et est également danseur dans une troupe de debkeh, il est accusé par la police israélienne d’appartenir au FPLP, le Front Populaire de Libération de la Palestine.

Voir la page facebook « Free Mustafa »

Mustafa Awad

Mardi 14 août, un enfant palestinien a été blessé à la tête par un tir de l’armée d’occupation. Cette attaque s’est produite au cours d’une manifestation de la « Marche du Grand retour ». Dans le cadre de cette marche, les Gazaouis se rassemblent depuis le 30 mars à proximité de la barrière de sécurité séparant le territoire de la Bande de Gaza de l’état d’Israël. Les soldat israéliens ont pour habitude d’intervenir contre ces manifestation via des tirs à balle réelles (voir notre article). Le bilan se dresse, à ce jour, à plusieurs dizaines de tués et à plusieurs milliers de blessés.

Une manifestation à la frontière de Gaza (archive)

Des milliers Palestiniens ont manifesté et brûlé des pneus à l’est de la ville de Gaza. Avec d’autres rassemblements ailleurs le long de la barrière israélienne, des milliers de personnes en tout se sont déplacées, moins que les mobilisations antérieures qui ont pu réunir des dizaines de milliers de Gazaouis.

Un secouriste d’une vingtaine d’années, Abdallah al-Qatati, a succombé après avoir été atteint à la poitrine à l’est de Rafah (sud de la bande de Gaza). Il s’agit du 2e secouriste au moins a avoir été tué par les tirs israéliens depuis le 30 mars (voir notre article). Un autre Palestinien Ali Al Aloul (55 ans) a également été tué vendredi par l’armée israélienne. Le ministère local de la Santé a en outre fait état de 40 blessés par les balles israéliennes le long de la frontière.

Les affrontements de ce vendredi à Gaza

Les affrontements de ce vendredi à Gaza