Dimanche 15 juillet, l’armée irsaélienne a mené des raids dans des maisons situées dans le camp de réfugiés de Jalazone au nord de Ramallah. Les habitants se sont révoltés ce qui a mené à des affrontements. L’armée d’occupation a alors tiré à balles réelles blessant neuf personnes. L’armée a également emprisonné sept autres personnes. Deux jours plus tard, quatre enfants Palestiniens, qui jouaient au football, ont été tué sur une plage de la bande de Gaza par des tirs de missiles israéliens.

Raid israélien à Beit Ummar (archive)

Raid israélien à Beit Ummar (archive)

A l’occasion de la Fête nationale française du 14 juillet, des rassemblements pour exiger la libération de Georges Abdallah étaient organisés à Tunis et Beyrouth devant les ambassades de France.
Plusieurs dizaines de personnes étaient présentes à chaque initiative pour dénoncer le rôle de la France dans le maintien en détention de l’un des plus vieux prisonniers politiques d’Europe. Par ailleurs, la solidarité avec Ahmad Sa’adat (secrétaire général du FPLP emprisonné) était également affichée.

Rassemblement à Beyrouth pour Georges Abdallah le 14 juillet 2018

Rassemblement à Tunis pour Georges Abdallah le 14 juillet 2018

Rassemblement à Beyrouth pour Georges Abdallah le 14 juillet 2018
Rassemblement à Tunis pour Georges Abdallah le 14 juillet 2018

Othman Rami Halles, un adolescent de 15 ans, a été tué par balle hier vendredi par un tir de militaire israélien à l’est de la ville de Gaza. 220 autres Palestiniens ont été blessés lors des manifestations le long de la frontière qui ont tourné en affrontements avec l’armée israélienne. Des engins explosifs, improvisés des cocktails molotov, des pneus enflammés et des pierres ont été lancées en direction des soldats israéliens, blessant légèrement l’un d’eux.

A la frontière de Gaza ce vendredi 13 juillet

Ghassan Kanafani était un écrivain, membre du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP). Recruté par George Habache en 1953, il avait rejoint le MNA qui devint FPLP en 1967. Kanafani est porte-parole du FPLP dès ce moment, il en rédige le programme politique, marxiste-léniniste, en 1969. Il y a 46 ans, le 8 juillet 1972, Kanafani est assassiné avec sa nièce par une bombe du Mossad placée dans sa voiture.

L’effigie de Ghassan Kanafani brandie pendant les manifestations à Gaza.

L'effigie de Ghassan Kanafani brandie pendant les manifestations à Gaza.

Une nouvelle série d’affrontements a éclaté vendredi après-midi entre des milliers de manifestants palestiniens et des soldats israéliens près de la frontière de Gaza. Les soldats ont tiré des coups de feu et des bombes lacrymogènes pour disperser les manifestants du 15e vendredi de manifestations connues sous le nom de «Grande marche du retour», depuis le 30 mars. Une jeune Palestinienne a été légèrement blessée par les tirs des soldats israéliens alors qu’elle approchait un pneu en feu de la clôture de la frontière.

Les manifestants de Gaza ont lâché une centaine de cerfs-volants et de ballons enflammés vers le sud d’Israël, provoquant de grands incendies dans plusieurs champs agricoles de la région. Un autre Palestinien, Mohammed Abou Halima, 22 ans, est décédé près de la frontière après avoir été blessé à la poitrine par une explosion qui pourrait être une bombe artisanale.

A la frontière de Gaza hier 6 juillet

A la frontière de Gaza hier 6 juillet

Aujourd’hui, le tribunal militaire israélien d’Ofer vient de prolonger de 4 mois l’emprisonnement de la féministe et parlementaire palestinienne du FPLP Khalida Jarrar. Elle est sous le régime de la détention administrative, sans charge ni procès, depuis le 2 juillet 2017.

Free Khalida Jarrar!

Free Khalida Jarrar!

Dimanche premier juillet, le porte-parole du ministère de la Santé palestinien a communiqué le bilan des victimes depuis le 30 mars parmi les participants à la Grande Marche de retour dans la seule bande de Gaza. Ce bilan est de 134 tués et 15 200 blessés par les troupes d’occupation de l’état d’Israel.

Il y avait 16 mineurs et parmi les manifestants tués et 2536 parmi les blessés. Parmi les mineurs tués, on dénombre au moins un enfant âgé de onze ans (voir notre article). De plus parmi les blessés, il y a 231 membres du personnel médical et 175 journalistes qui ont soit été blessé par des tirs à balles réelles ou avec des gaz toxiques. Enfin 40 ambulances ont été endommagées par des tirs de munitions de guerre.

Manifestant blessé à Gaza

Manifestant blessé à Gaza

Deux Palestiniens, dont un enfant de 11 ans, ont été tués vendredi par des tirs de soldats israéliens lors de manifestations près de la frontière de la bande de Gaza. Yasser Abou al-Naja, 11 ans, a été tué d’une balle dans la tête près de la ville de Khan Younès. Le deuxième Palestinien, Mohammed al-Hamayda, 24 ans, a été tué d’une balle dans le ventre, à l’est de Rafah, également dans le sud de la bande côtière sous blocus israélien. Depuis le 30 mars, l’enclave palestinienne est le théâtre d’une mobilisation contre le blocus israélien et pour le droit au retour des Palestiniens sur les terres dont ils ont été chassés ou qu’ils ont fuies à la création d’Israël, en 1948. Au moins 137 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis le début des manifestations.

A la frontière de Gaza vendredi

A la frontière de Gaza vendredi

Plus de 250 organisations se sont unies pour demander la libération immédiate de Khalida Jarrar, féministe palestinienne et parlementaire de gauche emprisonnée, parmi lesquelles le Secours Rouge de Belgique et le Secours Rouge International.
Khalida Jarrar est sous le régime de la détention administrative depuis le 2 juillet 2017. Le 14 juin 2018, elle a été informée que sa détention serait prolongée de quatre mois supplémentaires, une peine qui devrait être confirmée par un tribunal militaire israélien le 2 juillet 2018.
Des journées d’actions sont organisées du 30 juin au 2 juillet 2018 notamment à New-York.
L’appel en français ici et en anglais ici.

Free Khalida Jarrar!

Le bilan des manifestations de vendredi à Gaza est de 89 manifestants blessés. Des milliers de Palestiniens ont manifesté, comme chaque vendredi depuis le 30 mars, à quatre endroits différents près de la barrière frontalière dans la bande de Gaza. En plus des manifestations, dix incendies ont éclaté au cours de ce vendredi par des cerfs-volants et des bombes incendiaires lancés depuis la bande de Gaza.

Lacrymogènes sur Gaza

Lacrymogènes sur Gaza