Des affrontements entre les forces de l’ordre et les ouvriers saisonniers grévistes de la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS). ont eu lieu lundi à Richard-Toll. Les revendications des 1.000 saisonniers coupeurs de canne en grève tournent essentiellement autour de l’amélioration de leurs conditions de travail et de l’augmentation de leur salaire.

Les ouvriers, très remontés contre la direction de la CSS qui a licencié 69 saisonniers pour des motifs relatifs à cette grève (décrétée illégale parce que sans préavis), ont manifesté leur colère et ont tenté de bloquer tous les chemins qui mènent aux champs et à l’usine, empêchant ceux qui veulent travailler d’accéder aux différents casiers de l’entreprise. Les forces de l’ordre sont intervenues à coups de grenades lacrymogènes. Des échanges de projectiles entre les gendarmes et les coupeurs de canne ont eu lieu sur les terrains de Thiabakh, de Campement et à l’entrée de l’usine. Un gendarme légèrement blessé et un ouvrier grièvement atteint ont été admis à l’infirmerie.

Affrontements à Richard-Toll

Affrontements à Richard-Toll

Les violents affrontements qui ont opposé hier lundi étudiants et forces de l’ordre sur le campus de Saint-Louis, ont fait douze blessés dans les rangs des forces de police, dont un grièvement, évacué à Dakar pour des soins. Deux étudiants ont fait l’objet d’une arrestation suite à ces affrontements, le nombre d’étudiants blessés est inconnus. Les étudiants protestaient contre leur mise à l’écart dans le processus de négociation sur la loi cadre sur l’université.

Sénégal: Affrontement entre policiers et étudiants

Au Sénégal, les autorités refusent systématiquement les autorisations aux manifestations des principaux partis d’opposition ou de la société civile. Tout Sénégalais qui désire organiser une manifestation publique est tenu d’en informer, 72 heures à l’avance, l’autorité publique (le Préfet de la circonscription d’où doit se tenir la manifestation). Les « risques de trouble à l’ordre public » et des détails administratifs sont les deux justifications avancées par le préfet de Dakar pour interdire les rassemblements. En fin de semaine, quelques militants avaient bravé l’interdiction du préfet, provoquant arrestations et affrontements avec la police.

Plusieurs incidents ont opposés les gendarmes de la brigade de Recherche de la gendarmerie de la caserne située sur l’avenue Faidherbe, au cœur de Dakar, et les habitants excédés par les abus de pouvoir et les rackets. Cinq jeunes habitants du quartiers ont été enfermés dans la caserne suite à ces incidents, et ont été accusés d’avoir blessé un gendarme lors de ces incidents. L’affaire sera jugée aujourd’hui jeudi.

La caserne située sur l’avenue Faidherbe, à Dakar

La caserne située sur l’avenue Faidherbe, à Dakar

Les étudiants orientés dans les établissements privés ont barré la Voie de Dégagement Nord (VDN) de Dakar hier mardi pour exiger le paiement immédiat de leurs bourses. Ils ont brûlé des pneus, occasionnant un embrouillage monstre. Les étudiants boursiers orientés vers le privé ont d’autant plus besoin de l’argent de leur bourse qu’ils n’ont pas accès, comme ceux qui ont été orientés vers une université publique, à la restauration universitaire, au service médical, à la bibliothèque.

Sénégal: Incidents à une manifestation étudiante

La grève illimitée se poursuit à l’université de Dakar. Les étudiants réclament le paiement de leur bourse. Le 14 août, un étudiant en sciences, Bassirou Faye, a été tué par la police lors d’affrontements avec la police. Plusieurs étudiants ont été blessés et 27 d’entre eux ont été placés en garde à vue. Une enquête est en cours. Mais les étudiants et les enseignants sont en colère. Ils réclament la démission des ministres de l’Intérieur et de l’Education.

A l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar (Ucad), les amphithéâtres sont vides, le pavillon D est ravagé par les affrontements de la semaine dernière. Les étudiants en grève exigent que toute la lumière soit faite sur les circonstances de la mort de leur camarade le 14 août. Une partie des enseignants se sont également mis en grève. Le porte-parole du Syndicat autonome des enseignants. Il dénonce la présence policière sur le campus : « Depuis l’année dernière, les forces de l’ordre se sont installées à l’université Cheikh-Anta-Diop, ils se sont mis à l’aise. Ils ont pris leur quartier et ils l’ont transformée en une sorte de caserne. Au rythme où vont les choses, un enseignant ou d’autres étudiants risquent d’être victimes de l’excès de zèle des policiers. »

Sénégal: Grévistes et policiers à l’université

Bassirou Faye, un étudiant inscrit en faculté des sciences est mort d’une balle dans la tête jeudi suite à de violents affrontements qui ont éclaté en marge d’une manifestation estudiantine réprimée par la police sénégalaise. Plusieurs étudiants et policiers ont été blessés et soignés aux urgences d’hôpitaux de Dakar.

Les violences ont débuté en fin de matinée, jeudi 14 août, lorsque des étudiants, venant souvent de milieux pauvres et ruraux, ont protesté contre le retard du paiement de leurs bourses. Certains étudiants n’ont pas perçu de bourse depuis dix mois. Les affrontements avec les policiers durent tout l’après-midi. Les forces de l’ordre seraient entrées dans les logements étudiants, mettant à sac plusieurs chambres, cassant des ordinateurs et des téléviseurs des étudiants.

Sénégal: La police tue un manifestant étudiant

De violents affrontements ont opposé les forces de l’ordre et les étudiants qui réclament le paiement de leur bourse. Tout est parti ce matin quand les étudiants de la Facultés de Droit et Sciences Economiques de Dakar, après leur assemblée générale, sont venus passer une information à leurs camarades de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines. C’est en ce moment que les forces de l’ordre ont fait irruption avant de commencer à tirer des grenades lacrymogènes sur les étudiants restés sept mois sans bourse, afin de les disperser. Les étudiants ont riposté à coups de pierres. En quelques minutes seulement, la FLSh est transformée en un champ de bataille. Personne ne pouvait ouvrir les yeux et respirer normalement à cause de la fumée des lacrymogènes. Il y a eu plusieurs arrestations, des blessés.

La semaine dernière, les étudiants de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) se sont mis en grève pour protester contre une réforme scolaire. Un blocage, qui a suscité l’intervention musclée de la police.
Toujours active lundi 5 mai, la grève des étudiants de l’UCAD a provoqué des heurts avec les forces de l’ordre dans la matinée. Les deux camps ont échangé jets de pierres et tirs de gaz lacrymogènes.

Sénégal: Brutalités policières sur le campus de Dakar

Les étudiants de l’Institut nationale des sciences en éducation populaire et sportive ont affronté les forces de l’ordre, hier matin à Dakar. L’un d’eux a été blessé. Ils réclament une indemnité de stage de 3 mois qu’ils font dans les écoles au même titre que leurs collègues de l’ex Ecole normale supérieure. Les grévistes exigent aussi, le payement de leurs bourses.

Sénégal: Affrontements entre étudiants et policiers