La grève illimitée se poursuit à l’université de Dakar. Les étudiants réclament le paiement de leur bourse. Le 14 août, un étudiant en sciences, Bassirou Faye, a été tué par la police lors d’affrontements avec la police. Plusieurs étudiants ont été blessés et 27 d’entre eux ont été placés en garde à vue. Une enquête est en cours. Mais les étudiants et les enseignants sont en colère. Ils réclament la démission des ministres de l’Intérieur et de l’Education.

A l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar (Ucad), les amphithéâtres sont vides, le pavillon D est ravagé par les affrontements de la semaine dernière. Les étudiants en grève exigent que toute la lumière soit faite sur les circonstances de la mort de leur camarade le 14 août. Une partie des enseignants se sont également mis en grève. Le porte-parole du Syndicat autonome des enseignants. Il dénonce la présence policière sur le campus : « Depuis l’année dernière, les forces de l’ordre se sont installées à l’université Cheikh-Anta-Diop, ils se sont mis à l’aise. Ils ont pris leur quartier et ils l’ont transformée en une sorte de caserne. Au rythme où vont les choses, un enseignant ou d’autres étudiants risquent d’être victimes de l’excès de zèle des policiers. »

Sénégal: Grévistes et policiers à l’université

Bassirou Faye, un étudiant inscrit en faculté des sciences est mort d’une balle dans la tête jeudi suite à de violents affrontements qui ont éclaté en marge d’une manifestation estudiantine réprimée par la police sénégalaise. Plusieurs étudiants et policiers ont été blessés et soignés aux urgences d’hôpitaux de Dakar.

Les violences ont débuté en fin de matinée, jeudi 14 août, lorsque des étudiants, venant souvent de milieux pauvres et ruraux, ont protesté contre le retard du paiement de leurs bourses. Certains étudiants n’ont pas perçu de bourse depuis dix mois. Les affrontements avec les policiers durent tout l’après-midi. Les forces de l’ordre seraient entrées dans les logements étudiants, mettant à sac plusieurs chambres, cassant des ordinateurs et des téléviseurs des étudiants.

Sénégal: La police tue un manifestant étudiant

De violents affrontements ont opposé les forces de l’ordre et les étudiants qui réclament le paiement de leur bourse. Tout est parti ce matin quand les étudiants de la Facultés de Droit et Sciences Economiques de Dakar, après leur assemblée générale, sont venus passer une information à leurs camarades de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines. C’est en ce moment que les forces de l’ordre ont fait irruption avant de commencer à tirer des grenades lacrymogènes sur les étudiants restés sept mois sans bourse, afin de les disperser. Les étudiants ont riposté à coups de pierres. En quelques minutes seulement, la FLSh est transformée en un champ de bataille. Personne ne pouvait ouvrir les yeux et respirer normalement à cause de la fumée des lacrymogènes. Il y a eu plusieurs arrestations, des blessés.

La semaine dernière, les étudiants de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) se sont mis en grève pour protester contre une réforme scolaire. Un blocage, qui a suscité l’intervention musclée de la police.
Toujours active lundi 5 mai, la grève des étudiants de l’UCAD a provoqué des heurts avec les forces de l’ordre dans la matinée. Les deux camps ont échangé jets de pierres et tirs de gaz lacrymogènes.

Sénégal: Brutalités policières sur le campus de Dakar

Les étudiants de l’Institut nationale des sciences en éducation populaire et sportive ont affronté les forces de l’ordre, hier matin à Dakar. L’un d’eux a été blessé. Ils réclament une indemnité de stage de 3 mois qu’ils font dans les écoles au même titre que leurs collègues de l’ex Ecole normale supérieure. Les grévistes exigent aussi, le payement de leurs bourses.

Sénégal: Affrontements entre étudiants et policiers

Un nombre important de chauffeurs grévistes s’était mobilisé au rond-point névralgique de Guédiawaye pour obliger les quelques non-grévistes à cesser le travail. Ils montaient en groupe à bords des véhicules des briseurs de grève qu’ils obligeaient à s’arrêter avant d’intimer aux passagers l’ordre de descendre. La police est intervenue, arrêtant six grévistes qui ont été tous déférés au parquet pour « entrave à l’exercice du travail ».