Les autorités togolaises répondent par la répression au mouvement des étudiants qui revendiquent l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, particulièrement misérables. La police est intervenue contre les manifestations, deux étudiants ont placés sous mandat de dépôt à la prison civile de Lomé et d’autres ont été exclus de l’université.

Intervention de la police sur le campus de Lomé, le 13 février

En Côte d’Ivoire, la police universitaire a fait une descente punitive à la faculté de la médecine d’Abidjan. Tout serait parti de la plainte des étudiants quand aux nombreuses agressions dont ils seraient victimes de la part de la police universitaire sur les quais. N’ayant pas apprécié des reproches des médecins apprenants, ces derniers auraient fait une descente musclée dans les amphis brutalisant par-dessus des professeurs et blessant une trentaine d’étudiants transportés par la suite aux urgences. Suite à cette agression, le doyen de la faculté de médecine a décidé de suspendre les cours tout en convoquant les enseignants à une Assemblée Générale pour le lundi 24. Quand aux étudiants ils ont décidé de manifester ce vendredi 21.

Intervention de la police sur le campus de Lomé, le 13 février

A Dapaong (600 km au nord de Lomé), lors d’une manifestation de soutien aux enseignants en grèves, un jeune élève de 12 ans du nom de Sinandare Anselme, fils d’un enseignant, et une fillette de 14 ans ont été tués par les tirs des gendarmes togolais. Suite à ce décès, les manifestations des élèves et écoliers de Dapaong et ses environs ont tourné à l’émeute conduisant à l’incendie de plusieurs véhicules et bâtiments publics dans cette ville frontalière du Burkina Faso.

Les militaires de la garnison de Nioukpourma seront plus tard appelés à la rescousse, les manifestants ayant un moment pris le dessus sur les forces de l’ordre, mettant le feu commissariat de police de la ville. La mairie de Dapaong a été pillée et tous les documents sont allés à l’eau. Les militaires venus en renfort se sont heurtés à la colère des manifestants. Un de leurs véhicules a été calciné. Un ministre a été agressé dans la région (Barkouassi) par des élèves alors qu’il revenait d’une tournée dans la localité. Il a été blessé par une pierre lancée contre le pare-brise de sa voiture de commandement. Les syndicats de l’enseignement, des médecins et d’autres secteurs de la fonction publique sont en grève depuis plusieurs semaines et exigent de meilleures conditions de travail et de vie. Le gouvernement a décidé de la fermeture des établissements scolaires de Lomé et ses environs à partir de ce lundi.

Togo: Deux enfants tués dans une manifestation