Dimanche, des milliers de manifestants ont fait le siège du palais de la Kasbah, où travaille le premier ministre. La foule brandissait des portraits des victimes de la répression du soulèvement populaire, exigeant que le nouveau gouvernement, actuellement dominé par les ministres de l’ancien régime, soit modifié. ‘Nous sommes venus pour faire tomber les derniers restes de la dictature’, ‘Ils ont volé nos richesses, ils ne voleront pas notre révolution’ scandaient les manifestants. Depuis hier soir, bravant le couvre-feu, des dizaines d’entre eux ‘campent’ devant le siège du gouvernement tunisien. Ce matin, de violents affrontements ont éclaté avec les policiers anti-émeutes qui tentaient d’exfiltrer des fonctionnaires du bâtiment. Les policiers ont tiré des grenades lacrymogènes pour disperser le groupe, qui lui a jeté des pierres et des bouteilles.
Siège du gouvernement à Tunis