Dennis Blair, directeur du renseignement américain, a donné sa démission vendredi 21 mai, pour incompatibilité d’humeur avec la Maison Blanche et à cause aussi de plusieurs ratés dont la fusillade de Fort Hood, les deux tentatives d’attentats à bord d’un avion à Noël, et plus récemment, avec une voiture piégée à Time Square. Des incidents que les services qu’il supervisait n’avaient pas réussi à anticiper.
Mais un autre facteur a contribué a la disgrâce de Dennis Blair : son désir de coopérer plus étroitement avec la France. Dennis Blair souhaitait entretenir des rapports plus étroits entre le renseignement américain et français. Dennis Blair, toutefois, avait estimé que Nicolas Sarkozy était un allié fiable avec lequel il pouvait conclure un accord identique avec celui qui existe entre Washington et Londres, pacte par lequel les deux pays s’engageraient à ne plus s’espionner l’un l’autre. La Maison Blanche a décidé de couler le projet, sans en avertir l’Elysée qui ne l’a appris qu’après coup. Cela a créé des tensions entre les deux gouvernements à un moment où ils essayaient de montrer un front uni pour démanteler le programme nucléaire iranien. Blair a été blamé pour cette mauvaise communication.