Le 12 janvier, le gouvernement zimbabwéen avait annoncé le doublement des prix des carburants à la pompe. Pour s’opposer à cette décision, le Congrès zimbabwéen des syndicats (ZCTU) appela à trois jours de grève générale (voir notre article). Le mouvement de protestation sera réprimé violemment avec 12 tués et 78 blessés par balle mais aussi avec une vague d’arrestations (plus de 600 personnes) contre les organisateurs et leurs soutiens dont le secrétaire général du ZCTU, Japhet Moyo, arrêté lundi à l’aéroport d’Harare. Il est poursuivi pour « incitation à la violence » et « subversion ». Le mercredi 23 janvier, le tribunal d’Harare s’est opposé à sa libération et a prolongé son incarcération jusqu’à sa prochaine comparution le 28 janvier. L’armée est de plus accusée de « torture systématique » sur les manifestants. Pour tenter de faire taire la contestation, le gouvernement avait ordonné aux opérateurs téléphoniques de bloquer entièrement, ensuite partiellement l’accès à internet. Lundi, un juge a estimé cette décision illégale et ordonné aux opérateurs de rétablir l’accès illimité à internet à tous leurs abonnés.
Japhet Moyo