Ce samedi 14 septembre dans le nord-est du Honduras, l’un des endroits les plus dangereux au monde pour les militants écologistes, Juan Lopez a été tué alors qu’il se trouvait dans sa voiture après s’être rendu à Tocoa, il y était conseiller municipal. Le militant accusait le groupe minier Los Pinares d’exploiter une mine à ciel ouvert dans des conditions qui portent atteinte à la réserve forestière de Botaderos à 220 km au nord-est de Tegucigalpa. Cette réserve compte des arbres de grande valeur et des espèces d’animaux menacés d’extinction, ainsi que des gisements archéologiques précolombiens.

En novembre 2021, Il avait subi des menaces le prévenant qu’il lui arriverait la même chose qu’à Berta Caceres (voir article ici), une célèbre défenseuse de l’environnement, abattue le 2 mars 2016. L’écologiste a été inhumé ce dimanche, «Ils ont tué Juan Lopez, mais pas sa lutte», pouvait-on lire sur une banderole placée sur le cercueil du militant.

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La militante écologiste et indigène hondurienne Berta Caceres, dirigeante du Conseil civique des organisations populaires et indigènes du Honduras (COPINH), a été assassinée jeudi dans sa ville natale de La Esperanza, à environ 200 km au nord-ouest de Tegucigalpa. Deux hommes encagoulés sont entrés par l’arrière de la maison où elle dormait. Elle s’est levée en entendant du bruit et a tenté de résister aux deux hommes. Ces derniers lui ont alors fracturé un bras et une jambe avant de tirer sur elle à huit reprises au moins. Berta Caceres avait été menacée par l’armée, la police et les paramilitaires quand elle avait pris la défense du Gualcarque, un fleuve du département de Santa Barbara (nord-ouest), où une entreprise chinoise voulait construire un barrage hydroélectrique menaçant de priver d’eau des centaines d’habitants. Des milliers de personnes ont assisté samedi aux cris de « Justice ! Justice ! », à l’enterrement.

Berta Caceres

Berta Caceres