La manifestation contre la brutalité policière de ce dimanche après-midi a été déclarée illégale par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), peu après son début, les organisateurs n’ayant pas remis un itinéraire aux forces de l’ordre avant d’amorcer leur marche.Deux groupes de manifestants ont été interpellés aux coins des rues Maisonneuve et Berri et aux coins des rues Berri et Sherbrooke. Vers 16 h, une trentaine de personnes marchaient sur la rue Saint-Laurent en direction nord, sous la surveillance d’autopatrouilles.

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EDIT: Entre 50 et 60 personnes vont recevoir des constats d’infraction de 504$ pour avoir entravé la circulation en vertu du Code de la sécurité routière lors de la manifestation contre la brutalité policière à Montréal.

De retour d’un voyage en République Dominicaine, un citoyen canadien a été arrêté à la frontière de son pays pour avoir refusé de communiquer le mot de passe de son smartphone aux douaniers. L’homme, qui estime que les données sauvegardées sur son smartphone sont strictement confidentielles, a été privé de liberté durant plusieurs heures, avant d’être relâché. Il fait face à une amende comprise entre 1.000 et 25.000$, assortie d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à 1 an. Le procès est programmé pour la mi-mai, et il ne compte pas plaider coupable.

Au Canada, les voyageurs doivent désormais communiquer le mot de passe de leur smartphone et de leur ordinateur portable, sous peine de se voir refuser un VISA ou de recevoir une amende pouvant monter jusqu’à 25.000$. Les officiers de la douane ont le droit d’inspecter toutes les affaires en votre possession, durant le transit. Cela inclut le smartphone, la tablette et l’ordinateur. En théorie, tous les passagers d’un vol ne sont pas contrôlés. Seuls ceux présentant un profil “à risque” ou piochés au hasard sont susceptibles de se voir demander le mot de passe de leur smartphone. Reste que l’absence de cadre juridique ne permet pas de savoir où s’arrête le droit des douaniers, ni s’ils sont autorisés à demander par exemple les mots de passe pour certains services ou applications utilisés sur le smartphone.

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Les policiers ont été gravement blessés dans la nuit de mercredi à jeudi à Ferguson (centre des Etats-Unis) à la fin d’une manifestation. Ils formaient une ligne avec d’autres policiers et ont été grièvement blessés par une arme de poing. L’un a reçu une balle au-dessous de l’oeil droit, qui est ressortie derrière l’oreille, l’autre a été touché à l’épaule par une balle ressortie dans le dos. Quelque 150 manifestants s’étaient réunis mercredi soir pour saluer la démission quelques heures plus tôt du chef de la police de Ferguson, accusée de pratiques racistes, tout en réclamant aussi davantage de réformes.

Le chef de la police de Ferguson a démissionné. Cette démission intervient après la publication d’un rapport accablant du ministère de la justice qui détaille les pratiques racistes de la police de Ferguson. « La police de Ferguson a régulièrement violé les droits constitutionnels de ses résidents noirs » concluait ce rapport qui met en exergue les racines de tensions raciales qui ont atteint leur apogée l’été dernier avec la mort de Michael Brown, un jeune Africain-Américain tué par un policier blanc dans cette banlieue de Saint Louis, dans le Missouri.

Dans la ville de Ferguson, où un tiers des habitants sont blancs, les statistiques sur la criminalité compilées au cours des deux dernières années semblaient suggérer que seules des personnes noires avaient enfreint la loi. La police a fait usage de la force presque exclusivement contre des personnes noires et a arrêté plusieurs d’entre elles sans cause probante. Plusieurs échanges racistes entre des agents ont également été révélés. Le rapport rassemble six mois d’investigation avec des centaines d’entretiens, des archives de police de 35.000 pages et des données raciales sur les arrestations policières.

Patrice Legendre, du Parti Communiste Révolutionnaire (PCR, maoïste) a été acquitté de la plupart des charges qui pesaient contre lui suite à la manifestation du 1er mai 2011. Ce sont les accusations de voies de faits sur un agent de la paix, d’agression armée et de port d’arme dans un dessein dangereux qui ont été rejetées par la juge. Seule charge retenue : « entrave au travail des policiers ». Patrice avait été arrêté à la fin du mois de juin 2011 avec trois autres militants. Le but des renseignements canadiens avaient été à l’époque de réprimer les incidents survenus à la fin de la manifestation du 1er mai. Les trois autres militants avaient déjà été acquittés. C’était Luc Renaud, chef de la « lutte contre le communisme » qui avait mené cette répression (qui avait commencé par de nombreuses filatures et perquisitions) dont il ne reste aujourd’hui plus rien.

Patrice Legendre, membre du PCR

Patrice Legendre, membre du PCR

Le directeur de la NSA, l’agence d’espionnage électronique américaine, a souhaité lundi que la police et les agences de renseignement puissent avoir légalement accès aux communications cryptées quand nécessaire. Il a souhaité que les pouvoirs publics américains trouvent un accord en ce sens avec les entreprises privées (comme Apple ou Google) qui veulent proposer des techniques de cryptage inviolables sur les téléphones mobiles, puisque seul l’utilisateur disposerait de la clé de cryptage.

Le débat avec le secteur privé sur cette question s’apparente pour l’instant à « du tout ou rien », a regretté l’amiral Rogers. Selon lui, il faut trouver une voie moyenne entre des systèmes de cryptage poreux et des systèmes de cryptage totalement inaccessibles aux agences de sécurité comme le FBI ou la NSA, mêmes quand elles sont pourvues d’un mandat judiciaire. L’amiral a refusé par ailleurs de s’exprimer sur le programme de capture des clefs de cryptage des cartes SIM, mis en place au début de la décennie par la NSA, selon le site d’investigation The Intercept.

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Le procès de Jennifer Pawluck, accusée de harcèlement criminel pour avoir diffusé sur Internet une photo d’un tag montrant un policier de Montréal avec une balle dans la tête, s’est ouvert lundi au palais de justice de Montréal. Ian Lafrenière, qui est représenté sur ce tag, a été le premier témoin entendu dans cette affaire. C’est un policier bien connu à Montréal puisqu’il est porte-parole du Service de la police de la ville.

Jennifer Pawluck avait diffusé une photo du tag sur son compte Instagram. Il est cependant admis qu’elle ne l’a pas dessiné. La diffusion de l’image du tag sur les réseaux sociaux survenait dans la foulée du mouvement de grève étudiante qui a secoué le Québec au printemps 2012. Plusieurs manifestations avaient donné lieu à des affrontements entre manifestants et policiers.

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Le pistolet de « l’alternative » (marque déposée) est la nouvelle acquisition de la police de Ferguson aux Etats-Unis, ville du Missouri tristement célèbre pour la mort de Michael Brown. Le principe est simple: devant une possible menace le contraignant à sortir son arme, le policier a environ trois secondes avant de tirer pour placer un genre de prothèse en plastique orange sur le canon. La balle s’insère dans un projectile plus gros et la vitesse est divisée par cinq. Résultat, l’individu est neutralisé au lieu d’être tué. L’opération n’est pas sans risque. La balle peut quand même tuer, tout dépend de la distance et de la partie du corps visée.

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Les parlementaires ont débattu, mercredi, du projet de loi antiterroriste proposé par le gouvernement conservateur. Le ministre de la Sécurité publique canadien a déposé son projet de loi en après-midi qui des pouvoirs d’intervention accrus pour les agents du SCRS dans leurs enquêtes, des détentions préventives facilitées pour des personnes soupçonnées d’activités terroristes, et une modification de la liste d’interdiction de vol pour y inclure davantage de suspects. Lors de la période des questions précédant le dépôt du projet de loi C-51, le chef de l’opposition a répété que la loi était truffée de termes trop généraux qui pourraient mettre en péril la liberté des Canadiens, comme la définition de « menace à la sécurité » qui inclut tout ce qui pourrait entraver la stabilité économique. En outre, le projet de loi ne prévoit pas de nouveaux mécanismes de surveillance pour les agents de la GRC et du SCRS qui se voient déléguer de nouveaux pouvoirs.