Les autorités cubaines ont libéré pour des raisons humanitaires l’Américain Alan Gross, écroué depuis 2009 pour espionnage. Gross aurait été échangé contre la libération de trois Cubains des cinq détenus depuis 1998 aux Etats-Unis pour espionnage. Ceux-ci se renseignaient non pas sur les USA pour sur les organisations armées de l’émigration cubaine comme le Conseil pour la Liberté de Cuba, le Mouvement Démocratie ou Alpha-66 qui organisent des attentats à Cuba.

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Jusqu’à fin novembre, les militaires américains ne voulaient pas rendre public le détail de leur programme de distribution de matériel aux forces de police. Le Marshall Project -une plateforme journalistique en ligne spécialisée dans les affaires judiciaires – a obtenu du ministère de la Défense la liste de tous le surplus militaire distribué aux 8.000 forces de polices fédérales et locales approuvées en 2014.

Le programme 1033 du Département de la Défense permet, depuis 1995, à l’armée de donner aux forces de l’ordre locale ou fédérale du matériel que les militaires n’utilisent plus ou ont en trop grand nombre. Ce sont les policiers eux-mêmes qui font le choix de ce dont ils pensent avoir besoin pour mener leurs missions à bien. Ce programme, institué en 1995, n’a cessé de monter en régime. Depuis 2010, la valeur de l’équipement distribué a dépassé à plusieurs reprises les 90 millions de dollars. Auparavant, le total des armes, véhicules, et autres fournitures livrées ne valait jamais plus de 20 à 30 millions de dollars. Au total, ce sont 200 000 transferts de matériel militaire effectués depuis les années ’90 pour une valeur de de pour plus de cinq milliards de dollars.

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Voir ici la liste des transferts

Plus de cinquante ans après la célèbre « Marche sur Washington », organisée par Martin Luther King Jr, des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés, samedi 13 décembre, dans la capitale des États-Unis, afin de protester contre les violences policières. Cette manifestation qui appelait à la « Justice pour tous » rassemblait notamment les membres des familles de Michael Brown, Eric Garner et Tamir Rice, des Afro-Américains tués par des policiers blancs ces derniers mois. Des marches similaires ont été organisées à New-York et à Boston.

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Lundi matin, quelques dizaines de manifestants qui ont pris la rue, afin de protester contre le Plan Nord. À peine 10 minutes après le début de la marche qui avait lieu par un temps glacial, les manifestants se sont retrouvés face à face avec une masse de policiers anti-émeute. Refusant de battre en retraite, les manifestants ont été chargés par les policiers. Les manifestants, dont plusieurs étaient masqués, se sont ensuite dispersés dans les rues du Vieux-Montréal, suivis de près par la brigade anti-émeute. Deux participants à la marche ont alors été arrêtés; l’un pour agression armée, l’autre pour voies de fait sur un agent de la paix. Un troisième manifestant a été interpellé en vertu du règlement P6 (manifestation non autorisée).
Cette manifestation avait été organisée dans le cadre du Forum stratégique de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain sur les ressources naturelles, qui se tient au palais des congrès, réunissant plusieurs conférenciers des milieux miniers et gaziers, en autres. Plusieurs graffitis dénonçant la nouvelle mouture du Plan Nord rebaptisé «Plan Mort», ont été faits sur l’édifice. Des grosses taches de peinture ont aussi été lancées sur les murs.

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Les techniques renforcées d’interrogatoire de la CIA contre des détenus après le 11 Septembre « n’ont pas été efficaces » et ont été plus brutales que ce que l’agence d’espionnage avait reconnu jusqu’à présent, a conclu un rapport très attendu du Sénat américain mardi. La commission du Renseignement du Sénat a rendu publique une version expurgée d’un minutieux rapport d’enquête parlementaire dénonçant la détention secrète d’une centaine d’hommes suspectés de liens avec Al-Qaïda, un programme autorisé secrètement sous la présidence de George W. Bush.

« A aucun moment les techniques d’interrogatoire renforcées de la CIA n’ont permis de recueillir des renseignements relatifs à des menaces imminentes, tels que des informations concernant d’hypothétiques ‘bombes à retardement’ dont beaucoup estimaient qu’elles justifiaient ces techniques », déclare dans un résumé la présidente de la commission. Le rapport accuse aussi la CIA d’avoir menti, non seulement au grand public mais aussi au Congrès et la Maison Blanche, sur l’efficacité du programme, notamment en affirmant que ces techniques avaient permis de « sauver des vies ». Quant aux techniques utilisées, « elles étaient brutales et bien pires que ce que la CIA avait décrit aux élus », conclut le rapport. Dans 20 conclusions implacables pour la CIA, le rapport de 525 pages expurgé et publié par la commission du Renseignement du Sénat, contrôlée par les démocrates, accuse l’agence d’avoir soumis 39 détenus à des techniques brutales pendant plusieurs années, dont certaines n’étaient pas autorisées par l’exécutif américain et que le Sénat décrit en détails.

La CIA a employé ses techniques d’interrogatoire renforcées à répétition pendant des jours et des semaines. Les détenus ont été jetés contre les murs, dénudés, placés dans des bains glacés, empêchés de dormir pendant des périodes allant jusqu’à 180 heures. Un détenu a été menacé d’une perceuse. Au moins cinq ont subi des « réhydratations rectales » forcées et, dans un cas, de la nourriture a été administrée par voie rectale. Le détenu Abou Zoubeida, après avoir subi des simulations de noyade à répétition, « avait de la mousse sortant de la bouche », quasi-inconscient. George W. Bush, alors président américain, a été informé en avril 2006, soit au bout de quatre ans, que des détenus avaient subi des tortures dans des prisons secrètes de la CIA, révèle le rapport. L’ancien président républicain avait « exprimé son embarras » en découvrant « l’image d’un détenu, enchaîné au plafond, portant une couche-culotte et contraint de faire ses besoins sur lui », peut-on lire à la page 40 du rapport de la commission sénatoriale du renseignement.

Les manifestations qui ont lieu depuis plusieurs jours aux Etats-Unis pour protester contre le comportement de la police vis-à-vis des Noirs ont tourné à l’émeute hier samedi, en soirée, à Berkeley, en Californie. Des petits groupes de manifestants ont commencé à lancer sur les policiers des briques, des tuyaux, des grenades fumigènes, blessant plusieurs policiers. La police de son côté a fait usage de gaz lacrymogène. Plusieurs bâtiments ont été endommagés, dont une banque et une épicerie, ainsi que de nombreuses voitures et véhicules de police.

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Plus de 200 personnes ont été arrêtées dans la nuit de jeudi à vendredi à New York lors de la seconde nuit de manifestations contre l’impunité accordée récemment à des policiers responsables de la mort de plusieurs Noirs. La plupart des arrestations avaient été faites pour troubles à l’ordre public. La veille, la police avait déjà procédé à quelques 83 arrestations. Des milliers d’Américains ont manifesté à New York mais aussi, et dans une moindre mesure, à Chicago, Boston, Philadelphie, Baltimore ou encore Washington. Tous ont dénoncé les violences policières dont sont victimes les Noirs et l’impunité dont bénéficient certains policiers.

Ces manifestations ont coïncidé avec la révélation jeudi d’une nouvelle affaire dans l’Arizona, où un policier blanc de Phoenix a tué un homme noir de 34 ans qu’il soupçonnait, à tort, d’être sur le point de dégainer une arme lors de son arrestation. La décision mercredi d’un grand jury de ne pas poursuivre un autre policier blanc responsable de la mort d’un New Yorkais en juillet dernier a déclenché la première nuit de manifestations dans la plus grande ville américaine. Daniel Pantaleo avait plaqué au sol en l’étranglant, Eric Garner, un homme obèse de 43 ans, qui s’était alors plaint de ne plus pouvoir respirer. Ce père de famille était mort peu après son transfert vers l’hôpital. Le médecin légiste avait conclu à un homicide. Deux semaines plus tôt, un autre policier blanc avait été exonéré par un grand jury malgré le fait qu’il ait abattu un jeune Noir non armé à Ferguson, une banlieue de Saint Louis.

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Deux membres présumés du PKK qui avaient été libérés sous les ordres d’un juge américain de l’immigration aux États-Unis ont demandé l’asile au Canada. Les deux hommes sont détenus actuellement en attendant que leur cause soit entendue. Toute personne qui aurait participé à des délits graves, comme des crimes de guerre et du terrorisme, sera exclue du processus de reconnaissance du statut de réfugié, a déclaré le gouvernement du Canada.

Une controverse politique avait eu lieu aux États-Unis il y a quelques mois, lorsque quatre membres présumés du PKK avaient été arrêtés par des autorités américaines en provenance du Mexique, ce qui avait amené des politiciens de droite à s’inquiéter publiquement de l’arrivée de « terroristes » à sa frontière du sud. Deux ont donc été libérés, ce qui a entraîné de nouvelles critiques de la droite républicaine.

Des centaines de manifestations opposent la rue aux policiers aux Etats-Unis. Une série de bavures policières ayant culminée il y a quelque jours par le meurtre sans sommation d’un jeune enfant armé d’un jouet et l’acquittement du policier qui avait abattu Mike Brown à Ferguson. Les manifestants remettent en cause, notamment, le fait que les polices locales américaines sont équipées de matériels militaires, et ce à des fins d’anti-terrorisme. La Maison Blanche a fait une annonce aujourd’hui pour dire qu’elle ‘encadrerait et standardiserait mieux’ les moyens militaires dont sont dotées ces forces, ce qui ne veut pas dire grand chose, mis-à-part que les policiers continueront à bénéficier de ce matériel. En outre, le gouvernement a annoncé qu’un système de 50’000 bodycams (pour une valeur de $263 millions), portées via des lunettes connectées ou clipsées aux chemises de ses agents filmeront les interpellations pour pouvoir définir ‘qui est en faute’ lors d’incidents. Le président américain a également profité de cette allocution pour préciser qu’il n’ira pas à Ferguson à l’occasion des nouvelles émeutes qui embrasent la ville.

Il y a quelques jours à Ferguson

Il y a quelques jours à Ferguson