Dix des vingt-quatre militants de Greenpeace, interpellés hier après leur intrusion sur le site de la centrale nucléaire de Tihange, ont été déférés devant un juge d’instruction de Huy. Mercredi matin, une vingtaine d’activistes sont entrés sur le site de la centrale dans le but d’y dresser une grande banderole. Quatorze d’entre eux ont aussitôt été appréhendées par la police, qui les a relâchés après avoir procédé à un contrôle d’identité. Dix autres personnes qui se trouvaient attachées sur les haubans de la cheminée de rejet de Tihange 2, où ils ont déployé une banderole, ont dû être interpellées par les unités spéciales de la police fédérale, venues en renfort. Ce sont zux ont été déférées devant un juge d’instruction de Huy. Une demande de mise sous mandat d’arrêt a été requise à leur encontre par le parquet de Huy.

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Greenpeace a mené ce mercredi une action sur le site de la centrale nucléaire de Tihange. Les membres de Greenpeace présents sur le site ont été interpellés par la police peu après 13 heures après être montées sur les installations du site. Un peu plus tôt dans le journée, une dizaine de personnes avait déjà été interpellée et le parquet de Huy a été avisé des faits.

EDIT: L’action faisait partie d’une série d’actions menée ce jour contre les vieilles centrales nucléaires en Europe. Une tentative d’intrusion de militants écologistes a par exemple a été déjouée en France à la centrale nucléaire de Gravelines. Dans le sud de la Suède, une vingtaine d’activistes ont aussi réussi à entrer dans la centrale d’Oskarshamn, la plus ancienne et la plus grande des centrales du pays. Certains d’entre eux ont déployé une bannière « Le temps de la retraite est venu » sur un réacteur. Une centaine de militants de Greenpeace ont également pénétré dans la centrale de Beznau, en Suisse, pour exiger la mise à l’arrêt immédiat de ce site qui compte 45 ans d’activité. Aux Pays-Bas et en Espagne, ainsi que près d’une autre centrale française au Bugey (est), les opérations ont eu lieu à l’extérieur des sites.

L’organisation policière internationale a annoncé hier qu’elle n’était pas convaincue que les éléments transmis par la Turquie concernant Bahar Kimyongür permettent de répondre aux exigences des règles de ses instances juridiques. Elle a dès lors provisoirement retiré le mandat d’arrêt international délivré à son encontre. Bahar est détenu en Italie en vertu de ce mandat depuis le 21 décembre dernier, et est actuellement assigné à résidence. Ce retrait du mandat d’arrêt devrait signifier la remise en liberté du militant.

Le gouvernement souhaite autoriser les gardiens de la paix à devenir policiers sans avoir suivi la formation complète normalement nécessaire. Les gardiens de la paix (environ 400 à Bruxelles), reconnaissables à leur uniforme mauve, exercent actuellement toutes les fonctions publiques de sécurité non policières, comme constater les infractions aux règlements communaux.

Le gouvernement voudrait que ceux qui auraient suivi une formation réduite puissent à l’avenir effectuer des contrôles d’alcool et de vitesse, par exemple, avec la compétence de rédiger des PV. Ces gardiens de la paix seraient ainsi transformés en agents de police du bas de l’échelle. L’entretien de sélection habituel serait remplacé par une simple nomination du bourgmestre ou du chef de corps. Une condition préalable serait que les gardiens de la paix aient trois ans d’expérience.

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Un drone assiste cette année les policiers dans leur travail de surveillance du populaire carnaval de Binche. Equipé d’une caméra, l’engin mobile vient donc en appui des traditionnelles caméras de surveillance fixes. « Il faut impérativement qu’il y ait un policier avec le pilote du drone. Ce même policier est en contact avec le poste de commandement afin de recevoir les ordres de ce dernier », explique Thierry Meunier, chef de corps de la zone de police d’Anderlues-Binche. En plus de la vue aérienne qu’offre l’engin téléguidé, s’ajoute également la technologie de géolocalisation des policiers présents sur le terrain.

La direction d’Agfa-Gevaert va mettre un terme à la mission des huissiers qu’elle a envoyé aujourd’hui lundi sur le site anversois, toujours bloqué par les travailleurs en grève. L’astreinte qui pourrait être infligée aux personnes présentes au piquet de grève s’élèverait à 5.000 euros par personne. Selon les syndicats, la réunion devrait être organisée avec un médiateur social issu du SPF Emploi, Travail et Concertation sociale. Le piquet de grève installé devant les portes de l’entreprise reste pour l’instant en place. Une large partie du dispositif policier qui stationnait près de l’usine, et notamment autopompes, a quitté les lieux.

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Environ 150 personnes, dont une délégation de notre Secours Rouge, ont manifesté samedi après-midi devant l’ambassade italienne à Bruxelles afin de marquer le dépassement des 100 jours de rétention de Bahar Kimyongür en Italie dans l’attente d’une éventuelle extradition vers la Turquie. Poursuivi mais acquitté en Belgique pour appartenance au DHKP-C, Bahar a été arrêté le 21 novembre dernier en Italie sur la base d’un mandat d’arrêt international émis par la Turquie. Le procureur général italien a jusqu’au 31 mars pour rendre un avis sur la demande d’extradition turque.

L’épouse de Bahar partira mardi à Rome avec leurs deux enfants pour demander un entretien au ministre italien de la Justice Andréa Orlando. « La Turquie est connue pour harceler ses opposants politiques en les épuisant moralement et économiquement, mais je compte revenir avec Bahar d’Italie », a-t-elle assuré. Plus tôt dans l’année et en Espagne cette fois, il avait été libéré contre 10.000 euros de caution dans l’attente de la décision de la justice.

Manif pour Bahar

Manif pour Bahar

La prison de Beveren doit ouvrir le 17 mars prochain. A terme, 312 personnes devraient y être détenues. Depuis hier après-midi et jusque demain soir, une centaine de volontaires y sont enfermés dans le cadre d’une procédure de test. Parmi ces volontaires, des juges, des avocats, des magistrats, des membres du personnel pénitentiaire, des profs et des journalistes.

La nouvelle prison de Beveren

La nouvelle prison de Beveren

Huit condamnations à des peines comprises entre 12 et 40 mois de prison avec sursis (sauf pour un prévenu… qui faisait défaut), deux suspensions du prononcé, une peine de travail et deux acquittements : le tribunal correctionnel de Bruxelles a estimé que la toute grande majorité des 15 faits de violence commis en 2006 par des membres de la police des chemins de fer étaient établis.

Les victimes étaient des personnes vivant dans une grande précarité ou en séjour illégal et qui, pour plusieurs, avaient commis des petits délits. L’enquête a identifié 15 victimes mais il y en a vraisemblablement eu d’autres qui n’ont jamais été retrouvées et qui n’ont pas déposé plainte. Ils ont reçu des coups de poing et de pied, le plus souvent lorsqu’ils étaient déjà menottés. Une policière avait pour spécialité de porter des coups de genou dans les testicules de ces hommes après leur avoir demandé s’ils avaient des enfants. Le point culminant avait été atteint le 28 mai 2006 lorsqu’un Algérien avait été offert comme « cadeau d’anniversaire » à une policière. Certaines des victimes avaient perdu connaissance sous les coups. D’autres saignaient du nez ou de la bouche. Les sévices avaient lieu dans les combis ou dans les bureaux de la police à la gare du Midi. Le tribunal, qui selon sa présidente, « est saisi d’effroi devant de tels faits » n’a donc finalement envoyé aucun de ces tortionnaires racistes en prison.

Ce samedi 1er mars, à 15 heures, est organisé un rassemblement devant l’ambassade d’Italie à Bruxelles – 28, rue Émile Claus, 1050 Bruxelles (La rue Emile Claus relie l’avenue Louise à la chaussée de Waterloo à la hauteur de la Bascule). Cette manifestation est un événement charnière dans la campagne du CLEA contre l’extradition de Bahar.

A cette date, ça fera plus de 100 jours que Bahar Kimyongür est retenu en Italie dans l’attente d’une extradition éventuelle vers la Turquie. Le 5 mars, DENIZ, l’épouse de Bahar se rendra en Italie (avec leurs deux enfants) pour avoir une entrevue avec le nouveau ministre italien de la Justice, Andréa Orlando, qui est habilité à mettre fin aux poursuites contre le ressortissant belge en Italie. La fin du rassemblement prévu ce samedi 1er mars devant l’ambassade d’Italie à Bruxelles sera consacrée à une réunion ouverte pour imaginer et de mettre sur pied une série d’actions pour Bahar.

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