Le rappeur Miguel Arenas Beltran, connu sous le pseudonyme de Valtonyc, condamné en février 2018 à trois ans et six mois de prison pour crime de lèse-majesté et soutien au terrorisme (voir notre article) avait introduit un appel auprès de la Cour constitutionnelle espagnole. Celle-ci a refusé l’appel et confirmée la peine de la Cour suprême. Valtonyc devrait recevoir dans le courant de la semaine prochaine le mandat d’arrêt et le délai pour entrer en prison. Valtónyc devrait pouvoir présenter son cas devant la Cour européenne des droits de l’homme mais devra attendre la décision en prison.

Le 17 juin, un quarantaine de groupes participeront à un concert à Majorque en soutien à Valtonyc et pour la défense de la liberté d’expression.

Arenas Beltran AKA Valtonyc

Arenas Beltran AKA Valtonyc

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Au cri de « liberté pour les prisonniers politiques », quelques centaines de milliers de Catalans (300.000 selon la police, 700.000 selon les organisateurs) ont manifesté aujourd’hui dimanche 15 avril, pour protester contre la détention de neuf figures de l’indépendantisme accusées de « rébellion » et réclamer l’ouverture d’un dialogue politique. Six mois après les premières incarcérations, les manifestants ont empli la grande avenue Paralel. L’appel à manifester avait été lancé par une plate-forme d’associations et syndicats créée en mars pour « défendre les institutions catalanes » et « droits et libertés fondamentales ».

La manifestation de ce dimanche à Barcelone

La manifestation de ce dimanche à Barcelone

Un juge d’instruction a renoncé jeudi à poursuivre une militante catalane des Comités de défense de la République (CDR) pour « appartenance à une organisation terroriste », et l’a laissée libre. La militante avait été arrêtée mardi dans une enquête pour « rébellion » et « terrorisme », une première s’agissant des actuels mouvements indépendantistes catalans (voir notre article).

Le juge a finalement seulement inculpé la militante pour « troubles à l’ordre public », et lui a imposé un contrôle judiciaire l’obligeant à se présenter une fois par semaine dans un commissariat. L’arrestation de la militante avait suscité, mardi, une manifestation à Barcelone et dans d’autres villes de Catalogne. Le parquet l’accusait, avec un autre homme qui n’a pas été arrêté, d’« activités de direction et de coordination des actes de sabotage menés pendant la Semaine sainte ». Dans la nuit du 25 au 26 mars, après l’arrestation de l’ancien président catalan Carles Puigdemont en Allemagne, des milliers de manifestants avaient affronté la police. Ces échauffourées avaient fait une centaine de blessés légers. Les 27 et 28 mars, des manifestants avaient installé des barrages sur des routes et des autoroutes.

Un des blocages de la Semaine sainte

Un des blocages de la Semaine sainte

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La garde civile espagnole a arrêté, ce mardi, une membre des CDR pour terrorisme, sédition et rébellion. Il s’agit d’une femme accusée d’avoir saboté des péages et bloqué des routes. Par ailleurs, elle avait réalisé un manuel audio expliquant comment réaliser ce type d’actions.

En parallèle les Mossos (la police catalane) ont arrêté six autres membres des CDR qui avaient manifesté devant le parlement catalan le 30 janvier (le jour prévu pour l’investiture de Carles Puigdemont) pour attaque contre des agents dépositaires de l’autorité publique, troubles de l’ordre public et désobéissance.

Les CDR (comité de défense de la république) sont des assemblées de quartier formés initialement pour défendre la tenue d’un référendum d’autodétermination interdit du 1er octobre. Ils mènent depuis octobre des actions pour défendre l’indépendance de la Catalogne (voir notre article).

Police vs manifestants à Barcelone

Police vs manifestants à Barcelone

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La village de Fraguas, dans la Sierra de Guadalajara, était tout à fait abandonné et envahi par la végétation. depuis quatre ans, le Colectivo Fraguas, un groupe de jeunes entre 19 et 30 ans, a investi le village pour en faire un projet communautaire. Ils a commencé le repeuplement de la municipalité, reconstruit quelques maisons, canalisé le cours d’eau, cultivé la terre et installé des panneaux solaires. Leur projet se finance par la vente de leur production.

La Junta de Castilla-La Mancha a trainé devant les tribunaux six jeunes occupants du village. Ceux sont exposés à des peines de quatre ans de prison chacun et des amendes cumulées de 30.000 euros pour « infractions à l’organisation du territoire », « dommages » et « usurpation de la forêt publique ». Ces poursuites on provoqué une levée de bouclier et des positionnements solidaires, y compris des anciens habitants de Fraguas.

Les nouveaux habitants de Fraguas

Les nouveaux habitants de Fraguas

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Des milliers de manifestants se sont rassemblés, dimanche après-midi à Barcelone, à l’appel des séparatistes catalans. Brandissant des drapeaux indépendantistes, ils se sont retrouvés sur les Ramblas en criant : « Liberté pour les prisonniers politiques » ou « Puigdemont, notre président ». Les militants ont lancé des œufs, des bouteilles, des grilles de fer, et ont même tenté de lancer des conteneurs d’ordures en direction de la police. Des manifestants ont tenté ce dimanche d’approcher de la préfecture de Barcelone et les policiers catalans les ont contenus à coups de matraque et en tirant en l’air. Selon les services de secours, 90 personnes ont été blessées légèrement à Barcelone, dont 22 policiers. Auparavant, les secours avait fait état de sept personnes blessées dans la ville de Lleida, à 150 km à l’ouest, et d’un blessé à Tarragone, plus au sud.

Les affrontements de ce dimanche

Les affrontements de ce dimanche

Cinq dirigeants indépendantistes ont été placés en détention ce vendredi pour « rébellion ». Ceux-ci s’ajoutent aux quatre autres personnes déjà incarcérées depuis plusieurs mois. A l’appel de l’assemblée nationale catalane et des Comités de Défense de la République, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de plusieurs villes de la région pour dénoncer la décision judiciaire. A Barcelone, 22 manifestants ont été blessés par les forces de l’ordre. Les forces anti-émeutes ont fait usage de matraques et de gaz lacrymogènes pour disperser la foule qui tentaient d’approcher les locaux de la préfecture.

Police vs manifestants à Barcelone

Police vs manifestants à Barcelone

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Les forces de l’ordre espagnoles ont tiré à balles de caoutchouc ce jeudi soir contre des migrants manifestant dans le centre de Madrid après la mort d’un Sénégalais pourchassé par la police. La police anti émeutes et les pompiers déployés dans Lavapies, un quartier de la capitale espagnole où vit une une importante population immigrée, a fait face à des manifestants en colère qui ont mis feu à des poubelles et à une moto, et lancé des pierres aux forces de l’ordre.

Les incidents de Madrid

Les incidents de Madrid

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Xabier Rey Urmeneta, originaire d’Iruindarra à Donibane, a été retrouvé mort mardi à la prison de Cadix à Puerto III. Il avait été arrêté en octobre 2008 et été torturé pendant sa détention au secret dans les postes de police. Il purgeait une peine au premier degré, à plus de 1 000 kilomètres de chez lui, en raison de la politique de dispersion appliquée par l’état espagnol aux prisonniers politiques. Il avait été condamné à 26 ans de prison pour son appartenance à ETA.

Xabier Rey Urmeneta

Xabier Rey Urmeneta

María Hilda Pérez Zamora (47 ans) a été capturée le 16 février en Espagne où elle vivait sous la fausse identité de Marian Pérez Zambrano. Elle a été extradée au Pérou pour purger sa peine pour son activité dans le PCP-SL. En tant que commandante militaire du Comité régional du Nord entre 1990 et 1992, la justice péruvienne la tient pour responsable du décès de 11 personnes, essentiellement des membres des forces de sécurités tombés dans des embuscades dans les zones d’Angasmarca et de Santiago de Chuco. María Hilda Pérez Zamora avait disparu des radars policiers après l’arrestation du Bureau Politique du PCP-SL en 1992. Elle faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international.

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