Un jeune homme est décédé dans la nuit de samedi à dimanche sur le site du barrage contesté de Sivens (Tarn) dans le contexte d’affrontements avec les gendarmes qui a suivi la manifestation de 7.000 personnes contre le projet de barrage. Les circonstances précises entourant le décès de Rémi, 21 ans, sont encore très floues. Sa mort a eu lieu dans le contexte d’affrontements avec les gendarmes vers 02H00 du matin.

A deux kilomètres environ du rassemblement, à proximité immédiate des parties du chantier qui ont commencé à être aménagées, des affrontements ont eu lieu à partir de 16 h 30 entre 100 et 150 manifestants cagoulés qui se sont affrontés à environ 200 gendarmes mobiles (renforcés en fin d’après-midi avec l’arrivée de nouveaux cars). Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes. Plusieurs blessés parmi les opposants étaient dénombrés.

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Un homme qui avait fait de la récupération de nourriture dans la poubelle d’un supermarché près de Nantes a été jugé grâce à un prélèvement ADN. Le procureur réclame trois mois de prison ferme pour « vol par escalade ». L’absurdité de cette affaire et des moyens mis en oeuvre est expliquée par le lieu : les lieux proches de la ZAD font l’objet d’une criminalisation poussée. La personne qui a été jugée avait d’ailleurs déjà été condamnée pour une action contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Le procureur a fait valoir que l’homme était interdit de département, avait refusé de donner son ADN et qu’il était coupable de « vol en réunion par escalade ». L’utilisation d’une telle répression pour un « délit de droit commun » en fait une « infraction politique » a répondu l’avocat. Le tribunal a finalement condamné la personne a 3 mois de prison avec sursis et à 105 heures de travail obligatoire.

À partir de 9h30, hier jeudi 23 octobre, un impressionnant dispositif policier (plus de 15 cars de CRS sur les lieux) a violemment expulsé le 103-105 avenue de Lodève à Montpellier. Une centaine de personnes habitaient là depuis avril. Connu sous le nom de Luttopia, le squat proposait une sorte d’hébergement social, abritant jeunes sans toit, travailleurs pauvres, familles en demande du droit d’asile, sans papiers… Même la préfecture y envoyait des familles…

L’expulsion ne s’est pas déroulée sans heurts: les policiers ont eu du mal à venir à bout de l’expulsion, une personne était suspendue sur une corde entre deux des bâtiments occupés, plusieurs personnes se sont mises pacifiquement sur le chemin des policiers qui ont tapé dans le tas. Plusieurs personnes ont été tabassées (une personne a eu le nez cassé), cinq ont été placées en garde à vue.

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L’usine-ferme dites « des mille vaches », est un projet de une concentration d’animaux sans précédent en France: 1.000 laitières et une unité de méthanisation de 1,3 mégawatt au nord d’Abbeville, dans la Somme. Un tel élevage reviendrait à éliminer 20 fermes de 50 vaches qui maintiennent l’activité économique et sociale de 20 villages au profit d’une usine où les animaux sont enfermés 365 jours par an et nourri de soja. En libéralisant le marché et en supprimant les quotas laitiers, l’U.E. incite à une nouvelle concentration des fermes, et la rentabilité d’une telle ferme-usine ne tient que grâce à la production de méthane subventionnée par l’U.E.

Ce projet rencontre une forte opposition et, le 12 septembre 2013, lors d’une action de la Confédération paysanne, une vingtaine de personnes immobilisent les engins tandis qu’au cours de la seconde, une cinquantaine d’agriculteurs démontent une partie des installations. Le 28 octobre, à Amiens, sept d’entre eux seront jugés pour dégradations. La Confédération paysanne appelle à un rassemblement de soutien mardi 28 octobre, à 11H00, devant le palais de justice d’Amiens, 14 rue Robert de Luzarches.

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De violents affrontements ont eu lieu hier mercredi entre les forces de l’ordre et des centaines de migrants, qui tentaient, comme depuis le début de la semaine, de prendre d’assaut des poids lourds à destination du Royaume-Uni. Une quarantaine de CRS se sont efforcés toute la journée d’empêcher les migrants – en majorité des Ethiopiens et des Erythréens – de monter à bord des camions, en faisant notamment usage de gaz lacrymogènes. 100 policiers et gendarmes supplémentaires ont été affecté à Calais, portant le total des effectifs des forces de sécurité à 450 policiers et gendarmes.

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En juillet dernier, lors des bombardements de Gaza, Alain Pojolat a déposé à la préfecture de police de Paris, au nom de l’ensemble des organisateurs, deux demande de manifestations de solidarité – qui ont été interdites. Mais les 19 et 26 juillet, à Paris, ce sont des milliers de manifestants qui ont bravé l’interdiction de manifester. Ce mercredi 22 octobre à 9h, au TGI de Paris, Alain Pojolat, comparaissait pour avoir maintenu des manifestations en dépit d’interdictions gouvernementales. Il a été relaxé.

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Le procès de Nicolas Battini pour l’occupation de la sous-préfecture de Corti le 4 avril 2013 devait se tenir ce 13 octobre devant le tribunal correctionnel de Versailles. Il a été annulé au dernier moment sous le prétexte de risque de trouble à l’ordre public lors de l’audience.

Lire le texte que devait lire Nicolas Battini

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Philippe Billard, est délégué du personnel et membre du CHSCT pour la CGT chez Endel, une entreprise spécialisée dans la maintenance nucléaire, chimique et pétrochimique. Travailleur sous-traitant depuis trente ans, il subit depuis des années, des formes plus ou moins déguisées de discrimination antisyndicale. Il a déjà fait face à plusieurs procédures de licenciement qui ont toutes essuyé un refus de l’Inspection du travail d’abord puis du Ministère du travail et du Tribunal administratif de Versailles.

Il a donc été réintégré, mais s’est vu interdire le secteur nucléaire où il était pourtant employé depuis une vingtaine d’années. Coupé de son collectif de travail, sans possibilité d’intervenir sur les chantiers avec ses collègues, il n’a pas pour autant abandonné son combat pour des conditions de travail, de salaire et de vie conformes au droit du travail. A travers l’association « Santé Sous-traitance Nucléaire-Chimie », il apporte son appui à des travailleurs engagés dans des procédures de reconnaissance en maladies professionnelles de leurs pathologies, travailleurs sous-traitants, mais aussi agents EDF et épouses d’agents EDF décédés. Parce qu’il a soulever ces problèmes de santé au travail, parce qu’il n’a pas accepté les transactions visant à le faire quitter l’entreprise, il se trouve maintenant privé de travail et d’une partie de son salaire.

Voir le site de l’association

Damien Camelio, prisonnnier anarchiste qui purge une peine de 2 ans pour diverses attaques incendiaires a encore vu ses conditions de détention se dégrader. Damien est toujour maintenu à l’isolement et n’a plus de radio. Ses soutiens appellent à lui envoyer des dons, des timbres et du courrier, voir à demander un permis de visite.

Coordonnées bancaires :
DAMIEN CAMELIO nº 5057
IBAN: FR76 1007 1400 0000 0010 0017 867
BIC: TRPUFRP1.

Coordonnées postales :
Damien CAMELIO N° 5057
CP MONT DE MARSAN
Chemin de Pemegnan
BP 90629
40006 MONT DE MARSAN CEDEX

Le groupe Nutrixo a assigné 2 travailleurs des Moulins Maurel ce vendredi. Ils sont accusés de s’être interposés au démantèlement de leur usine. Chassés par les vigiles de Nutrixo il y a quelques semaines, les salariés des Moulins Maurel en lutte contre la fermeture de l’usine l’avaient reprise le 25 septembre. Par là, ils voulaient peser sur la préfecture afin que celle-ci oblige Nutrixo à négocier avec le repreneur déclaré.

Le 2 octobre, des dizaines de CRS ont investi le site, accompagnés des vigiles du patronat et de leurs chiens. À 9 heures, plus de 150 personnes étaient sur place pour prêter main forte aux salariés. Aux alentours de midi, une vingtaine de cars de CRS ont convergé vers l’usine et bouclé le quartier. Une échauffourée s’en est suivi, puis un autre lorsque la police repoussait violemment la centaine de manifestants qui s’opposaient à la sortie d’un camion emportant le « cœur électronique » de l’usine. Le 4 octobre, environ 300 personnes se sont rassemblées devant l’usine. Il s’en est suivi une réoccupation des Moulins.

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