Alain Pojolat, qui avait déposé au nom de l’ensemble des organisateurs, dont le N PA dont il est membre, la déclaration en préfecture des manifestations de solidarité avec les Palestiniens de Gaza qui ont ensuite été interdites, a été inculpé et comparaîtra devant le Tribunal de Grande Instance de Paris le 22 octobre 2014.

Alain Pojolat avait été condamné le 5 avril dernier (peine confirmée en appel il y a deux mois) à une amende de 1500€ avec sursis car il est accusé d’être l’organisateur d’un rassemblement non-autorisé pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah.

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Un rassemblement aura lieu ce jeudi 31 contre la répression du mouvement social et syndical suite à la convocation d’un syndicaliste par le conseil de discipline et à la répression de mouvements de grève dans la poste. Une manifestation aura lieu à 13h ce jeudi 31 à Montrouge, 100 rue Maurice Arnoux.

Quelques milliers de manifestants ont bravés l’interdiction de manifesté et se sont rassemblés place de la République. Le dispositif policier est énorme (avec barrages filtrants et quelques arrestations préventives). Il y a quelques minutes (à 17H00), quelques incidents opposaient 500 jeunes manifestants aux CRS dans un coin de la place.

EDIT (17H35): Alors que plus de 10.000 personnes ont manifesté dans le calme à Lyon et plusieurs milliers dans d’autres villes de province, l’interdiction de manifester à Paris a produit les effets attendus. Après quelques heurts légers avec les manifestants et 40 interpellation, les CRS ont commencé à 17H30 à charger la manifestation. Quelques centaines de jeunes les affrontent. La place est inondée de gaz lacrymogènes.

EDIT2: Le bilan final est de 70 interpellations et 30 gardes à vue.

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Le tribunal administratif a rejeté vendredi soir le recours des organisateurs d’une manifestation propalestinienne prévue ce samedi à Paris contre son interdiction par la préfecture de police. Les organisateurs de cette manifestation avaient saisi la justice en urgence. L’appel à la manifestation est maintenu malgré l’interdiction.

Si elle a abandonné les poursuites pour délit d’entrave qu’elle avait lancées devant le tribunal d’Orléans, La Poste n’a pas renoncé à punir les grévistes qui avaient perturbé la distribution du courrier, début mai, à Fleury-les-Aubrais. Deux salariés ont reçu des convocations pour un entretien préalable à sanction disciplinaire. Les fonctionnaires, eux, ne sont pas soumis à ce préalable: ils seront soit sanctionnés directement, soit ils passeront devant le conseil de discipline… Des mises à pied sont craintes.

Lancée le 20 mai, tenue cinq jours, la grève visait à dénoncer, outre la suppression de tournées et de postes, la réorganisation de la distribution du courrier. Les services en souffre (une ligne directe de réclamation a même été activée) et les tournées ont été allongées.

Najib Sahraoui était directeur d’un McDo de Marseille. En 2006, il conteste le projet d’ouverture en continu 24 heures sur 24 du restaurant et est élu délégué du personnel. La grève qui s’ensuit contre cette ouverture non-stop sera une première, tant par la mobilisation des salariés que par les retombées médiatiques. Six mois plus tard, en février 2007, il était congédié « faute grave».

Voilà sept ans que Najib Sahraoui multiplie les procès contre son ancien employeur, un franchisé qui exploite encore dix restaurants à Marseille avec dix sociétés différentes. Il les gagne tous mais doit toujours batailler pour parvenir à faire appliquer les jugements. Il y a une quinzaine de jours, il était devant le tribunal de commerce de Marseille pour contraindre la société Sodeblan à lui payer ce qu’elle lui doit, c’est-à-dire des années de salaires, conséquences de l’annulation de son licenciement.

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Suite à une manifestation antifasciste le 5 avril dernier, 9 manifestants avaient été arrêtés et 8 inculpés pour violence aggravée et outrage à agents. Les CRS accusants n’étaient pas au procès puisqu’en vacances, le juge a posé des questions comme « Prouvez nous votre culture, qui était Pétain ? » et a reproché des violences qui n’avaient pas eu lieu « Que ce serait-il passé si les CRS n’avaient pas étés là ? » Résultats : 4 personnes condamnées à des peines fermes de 1 à 4 mois de prison, 3 personnes condamnées à des peines de sursis de 3 à 4 mois de prison. Les manifestants ont en outre reçu des amendes. La manifestation du 5 avril dernier qui rassemblaient néo-nazis et dieudonnistes étaient autorisée et protégée par la police.

La manifestation du 5 avril

La manifestation du 5 avril

Quatre militants contre l’aéroport de Notre-Dame des Landes ont été relaxés après un montage judiciaire hasardeux pour association de malfaiteurs (Une pince dans le coffre de la voiture), attroupement armé (un pic-nic devant le palais de justice), et vol -L’accusation a appelé le gérant du Decathlon le plus proche pour demander si des lampes de poche de la même marque que celles retrouvées dans la voiture avaient été volées.
Le procureur demandait 6 à 10 mois de prison, le juge a relaxé mais a condamné les 4 militants à 4 mois de prison pour refus de donner ADN et empreintes digitales.

Après les spectaculaires affrontements à Paris, samedi, de nouvelles violences ont gagné, ce dimanche, la ville de Sarcelles. Tout comme la veille, des heurts ont éclaté, dans cette commune du Val-d’oise, à l’issue d’un rassemblement (interdit par le maire PS) de centaines de sympathisants pro-palestiniens. C’est lors de la dispersion, qui a rapidement suivi le rassemblement, qu’une partie des jeunes manifestants se sont engouffrés dans la ville, vers des positions de CRS, renversant des poubelles et allumant pétards et fumigènes.
Les dégâts sont nombreux, plusieurs commerces ont été pillés, certains incendiés, tandis que les policiers ont tiré des balles en caoutchouc sur les manifestants. Treize personnes ont été interpellées et deux policiers blessés.

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Les organisateurs de la manifestation pro-palestinienne non autorisée samedi à Paris ont appelé hier, lors d’une conférence de presse, à un nouveau rassemblement le samedi 26 juillet à 15H00 sur la place de la République à Paris. Le rassemblement aura lieu, avec ou sans autorisation, la « déclaration de manifestation » devant être déposée dans la journée de dimanche. Les organisateurs dénoncent l’interdiction gouvernementale du rassemblement prévu à Paris en soutien aux Palestiniens de Gaza.

Bravant cette interdiction, 8.000 à 10.000 manifestants ont quand même convergé dans le nord de Paris mais ils se sont retrouvé coincé dans un dispositif policiers. Les incidents se sont alors multiplié, avec un bilan officiel de 17 policiers et gendarmes blessés et 44 personnes ont été interpellées, dont 19 se trouvaient toujours en garde à vue dimanche matin. Le nombre des manifestants blessés par la police est élevé, mais aucun chiffre n’a été avancé.

Au moins 100 Palestiniens sont morts dimanche dans le pilonnage par l’armée israélienne d’une banlieue de Gaza, faisant de cette journée la plus sanglante depuis le début du conflit.

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