Il ne se passe pas une journée sans que le mouvement anarchiste ne fasse une action de solidarité avec les prisonniers politiques en grève de la faim. Aujourd’hui, les anarchistes ont manifesté dans la cour du parlement en jetant des flyers et en déployant des banderoles, à Patras, une cinquantaine de personnes occupent les bureaux de SYRIZA. A Thessalonique, les occupants du 111 Squat (occupé depuis le 17 mars) ont déployé une banderole géante sur leur façade. Hier, les prisonniers de Koridallos ont déployé une banderole dans la prison et ont envoyé la photo en solidarité avec les prisonniers.
Dans un autre registre, plusieurs attaques incendiaires ont été faites : la dernière en date contre un directeur d’hôpital qui refusaient des soins aux grévistes de la faim qui refusaient le sérum et les renvoyaient en prison. Une petite charge a été mise devant sa porte. Cette action était donc un avertissement envers ceux qui voudraient infliger des mauvais traitements aux prisonniers.
Rappelons que les prisonniers politiques grecs sont en grève de la faim pour réclamer la fermeture des prisons de type-C, la libération de Savvas Xiros pour raisons médicales, l’abolition des deux lois anti-terroristes, de la loi anti-capuche, et de la loi sur l’ADN. A celles-ci s’ajoutent la libération des membres des familles des prisonniers de la Conspiration des Cellules de Feu (CCF). Ces derniers sont en grève de la faim jusqu’à la mort, ou jusqu’à la libération de leurs proches.
Sur l’état d’avancement des revendications des prisonniers : les lois pour la libération de Savvas et sur l’abolition des prisons de type-C seront votées cette semaine en Grèce, alors que Athena Tsakalou, mère des frères Tsakalos a été libérée ce 31 mars. Il reste encore un membre des familles des Cellules de Feu en prison, ceux-ci poursuivent leur grève de la faim jusqu’à la mort. Plusieurs membres des CCF ont été hospitalisés ces derniers jours, l’un d’entre-eux, Mihalis Nikolopoulos, est dans un état grave puisqu’il pourrait faire une crise cardiaque à n’importe quel moment.
Notons également que d’autres prisonniers politiques et sociaux rejoignent la grève de la faim à l’étranger, en solidarité. C’est le cas de Noelia Cotelo Riveiro, prisonnière anarchiste en Espagne.
Animation solidaire à Koridallos en avril 2015.