Edit : Plusieurs erreurs s’étaient glissées dans la traduction du texte de la CCF. Celles-ci ont été corrigées et le PDF correspondant remplacé.

En octobre/dernier, Nikos Maziotis, prisonnier anarchiste et membre de l’organisation ‘Lutte Révolutionnaire’ lançait un appel aux prisonniers politiques grecs et à leurs soutiens pour la création d’une « assemblée de solidarité avec les prisonniers politiques et les combattants emprisonnés ». Suite à cela, la « Cellule des Membres Emprisonnés de la Conspiration des Cellules de Feu » lui a apporté son soutien dans une lettre ouverte « La Solidarité c’est l’attaque ». Enfin, Nikos a envoyé une autre lettre au Secours Rouge International.

Ces derniers jours, les prisonniers des ailes ‘hommes’ et ‘femmes’ de la prison de Korydallos ont relancé leurs actions contre les prisons de type-C, contre les transferts vers la prison de Domokos et contre la mise à l’isolement de deux prisonniers anarchistes dans le quartier d’isolement de Korydallos.

Lire la l’Appel de Nikos Maziotis pour une Assemblée de Solidarité.

Lire la réponde des prisonniers de la Conspiration des Cellules de Feu.

Lire la lettre de Nikos Maziotis au Secours Rouge International.

Banderole solidaire des prisonniers à Thessalonique

Banderole solidaire des prisonniers à Thessalonique

Christodoulos Xiros, prisonnier de l’Organisation Révolutionnaire du 17 Novembre qui s’était échappé de prison il y a un an et avait immédiatement entreprit son retour à la lutte armée a été arrêté il y a quelques jours en Grèce. Celui-ci a été transféré -aux cotés de nombreux autres prisonniers politiques- à la prison spéciale de Domokos. La police a trouvé deux caches contenant explosifs, véhicules et kalachnikov. Malgré la découverte de la seconde cache, la police n’a pû arrêter personne d’autres et les armes stockées dans les caches semblent être ‘propres’ (pas d’empreintes, pas d’ADN). Contrairement aux allégations de connexion avec le ‘Groupe des Combattants du Peuple’ (qui avaient fait deux attaques contre les ambassades d’Israël et d’Allemagne en 2013 et 2014), les armes n’ont servi dans aucune affaire dont la police grecque ait connaissance.

Christodoulos Xiros est à présent inculpé pour plusieurs autres motifs : il est accusé d’avoir créé une ‘Organisation terroriste anonyme’ dont le but était de prendre d’assaut la prison de Korydallos pour en libérer les prisonniers de la Conspiration des Cellules de Feu. Suivant cette théorie : Gerasimos Tsakalos, Christos Tsakalos (membres de la CCF), Andreas Tsavdaridis (membre de la FAI) et l’anarchiste Spyros Mandylas ont été transférés depuis l’aile A de la prison de Korydallos vers l’aile sous-terraine de l’aile des femmes de la même prison. Deux personnes sont également recherchées.

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Christodoulos, membre de l’Organisation Révolutionnaire du 17 Novembre (17-N), s’était échappé il y a un an de la prison de Koridallos, le 7 janvier 2014. Il purgeait à l’époque une sextuple condamnation à vie et avait bénéficié d’un congé pénitentiaire suite auquel il n’était pas retourné à la prison. A l’époque une énorme chasse à l’homme avait eu lieu, la police grecque avait même reçu l’aide de forces de sécurité américaines. Quelques jours plus tard, le 14 janvier, Christodoulos avait publié sur Indymedia Athens un communiqué où il expliquait son retour à la clandestinité et à la lutte armée. La police grecque a annonce il y a quelques heures avoir capturé le guerillero à Anavyssos (à 40km d’Athènes). Christodoulos est soupçonné d’avoir depuis son évasion participé à des actions, la police grecque dit avoir retrouvé son ADN sur un engin explosif destiné à un commissariat en mai 2014.

Christodoulos a été arrêté alors qu’il roulait à vélo, il avait radicalement changé d’apparence et portait des lunettes. La police prétend l’avoir suivi depuis plusieurs mois et ne pas l’avoir arrêté avant car le terrain lui permettait de s’enfuir facilement. Dans sa cache la police a retrouvé 7 fusils AK-47, un lance grenade et un baril d’explosif. Christodoulos sera probablement enfermé à la prison de Domokos où 3 autres prisonniers de 17-N ont déjà été transférés.

Christodoulos Xiros

Christodoulos Xiros

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Nikos Maziotis avait été l’un des premiers prisonniers à être transféré à la première prison de type-C (prison spécial pour les prisonniers politiques et rebelles). Ce 2 janvier, d’autres prisonniers ont également été transférés à la prison de Domokos. Il s’agit de Kostas Gournas (Lutte Révolutionnaire), Dimitris Koufontinas, Alexandros Yiotopoulos et un troisième (Organisation Révolutionnaire du 17 Novembre), Yannis Naxakis et Grigoris Sarafoudis (anarchistes, voir ‘Edit’ plus bas). D’autres prisonniers ont également été transférés à la prison de Domokos.

Edit : Yannis Naxakis et Grigoris Sarafoudis sont en fait accusés par l’état grec d’être membres de la Conspiration des Cellules de Feu alors qu’ils ont communiqués qu’ils étaient anarchistes mais pas membres de la CCF, désolé pour cette erreur.

La prison de Domokos

La prison de Domokos

Le 30 décembre, Nikos Maziotis, combattant de l’organisation Lutte Révolutionnaire a été transféré dans une nouvelle prison de type-c à Domokos. En solidarité, les bureaux du Conseil Légal de l’Etat – Bureau Judiciaire de Veria ont été attaqués à la peinture et 4 distributeurs de billets ont été détruits.

Pour écrire à Nikos :
Nikos Maziotis
Geniko Katastima Kratisis Domokou,
Ε Pteryga, 35010 Domokos, Fthiotida,
Greece

Nikos Maziotis

Nikos Maziotis

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Nikos Maziotis, membre de l’organisation Lutte Révolutionnaire, a été transféré hier mardi de la prison de Diavata au tout nouveau quartier de haute sécurité et d’isolement (prison de « type C »‘) à Domokos. Les nouvelles prisons de type C ont été spécifiquement construites pour les révolutionnaires en Grèce.

Nikos Maziotis

Nikos Maziotis

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Le parlement grec a amendé mercredi une loi, permettant désormais aux détenus de poursuivre leurs études en dehors de leur lieu de détention mais avec un bracelet électronique. Nikos Romanos, qui avait entamé une grève de la faim le 10 novembre pour protester contre l’interruption de ses études en détention, a recommencé à s’alimenter.
Nikos Romanos, 21 ans, condamné l’an dernier à seize ans de prison pour braquage, était hospitalisé depuis le 28 novembre et son état de santé jugé sérieux, alors qu’il attend toujours son jugement pour participation à une « organisation terroriste ».

Le jeune anarchiste avait entamé un bras de fer avec le gouvernement grec et exigeait de pouvoir poursuivre ses études universitaires hors les murs de la prison avec un bracelet électronique, une disposition prévue par la loi grecque mais jamais mise en application. L’amendement a été voté par l’ensemble des principaux partis politiques représentés au parlement d’Athènes, une quasi-unanimité rare dans le contexte politique grec tendu et à la veille d’importantes échéances électorales.

Nikos Romanos (archives)

Nikos Romanos (archives)