Depuis le 6 mars se tenait le procès de l’anarchiste Vaggelis Koutsibelas, poursuivis pour une suite d’attaques incendiaires qui se sont déroulées en mars-avril 2012 dans la ville de Trikala. Alors qu’aucune preuve concrète à son encontre n’a pu être présentée au tribunal et que le témoin principal a réfuté ses déclarations admettant que la police l’avait contraint à signer un témoignage monté de toutes pièces contre une remise de peine dans une affaire de stupéfiants dans laquelle il était impliqué, Koutsibelas a été condamné. Dans sa déclaration à la cour, Vaggelis Koutsibelas a rappelé (sans souci aucun ni mention des auteurs) la signification politique de telles attaques incendiaires face au système politique actuel. Le procureur de la cour d’assise mixte de Larissa avait requis 27 ans de réclusion, peine qui a été ‘réduite’ à quinze ans de prison avec possibilité de faire appel et à 300 euros d’amende.

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Alors que le procès ‘Lutte Révolutionnaire’ est entré dans sa phase finale (le procureur a demandé la condamnation de sept des accusés pour appartenance à l’organisation malgré l’absence totale de preuves), une marche est organisée ce samedi 9 mars en souvenir de Lambros Foundas. Membre de ‘Lutte Révolutionnaire’, l’anarchiste a été tué le 10 mars 2010 par la police alors qu’il réquisitionnait une voiture dans le cadre des préparatifs à une action de l’organisation. Une précédente mobilisation avait rassemblé plus de 1000 personnes à Athènes l’an dernier.

Lire le communiqué de la Commission pour un Secours Rouge International (Bruxelles-Zürich)

Il y a deux jours, le procureur a prononcé son réquisitoire au procès des membres présumés de « Lutte Révolutionnaire ». Il demande l’acquittement d’une accusée et la condamnation des sept autres pour appartenance à « Lutte révolutionnaire ». En plus, pour trois d’entre eux (dont deux en cavale), il demande des condamnations pour possession d’explosifs, possession d’armes et réalisation des actions de « Lutte Révolutionnaire ». Cela peut signifier 25 ans de prison pour eux trois et jusqu’à 7 ou 8 années pour les quatre autres camarades. Le procès reprendra lundi 4 mars et on attend le verdict final pour la fin mars.

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Au moins 50.000 manifestants sont descendus dans la rue mercredi 20 février en Grèce dans le cadre d’une grève générale perturbant notamment les transports, contre la poursuite de l’austérité dont les créanciers internationaux s’apprêtent à vérifier la mise en oeuvre. Des incidents ont opposés des manifestants aux policiers en fin de cortège.

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Deux jours de solidarité avec les squats et les projets auto-organisés (visés par la répression en Grèce ces dernières semaines) avait été appelé les 15-16 février à l’école Polytechnique d’Athènes. Dans la soirée du vendredi 15, 400 camarades se sont rassemblés devant le squat expulsé Skaramaga et ont tenté de réoccuper. Trois escadrons anti-émeutes des MAT et de voltigeurs-motocyclistes DELTA ont attaqué le rassemblement, ce qui a aboutit à l’échec de la tentative de réoccupation. La police a matraqué et gazé pour disperser la foule. Beaucoup ont tenté de résister, mais plusieurs ont été blessés et une des personnes solidaires a été arrêtée.

La plupart des manifestants ont réussi à retourner à l’école Polytechnique, mais un peu plus tard, de lourdes forces de police ont encerclé l’école et ont littéralement occupé l’intégralité du quartier d’Exarchia. Les policiers ont harcelé les gens sans distinction, fouillé les passants au corps. 49 personnes ont été arrêtées. Les gens sont restés devant le QG de la police jusqu’à tard dans la nuit, jusqu’à ce que tous les détenus soient finalement libérés. Le lendemain matin, le manifestant arrêté plus tôt, qui est resté détenu toute la nuit a été présenté devant le procureur et inculpé de 2 délits (“trouble à l’ordre public” et “attaque sans provocation causant des lésions corporelles”). Il a été relâché le midi, accompagné par près de 50 personnes en solidarité.

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Dans les premières heures du 6 février, un groupe d’anarchistes a parcouru les rues du centre-ville d’Athènes. Ils ont peint des slogans sur les murs, aveuglé des caméras de surveillance et saboté aussi des guichets automatiques bancaires. L’initiative a été revendiquée en solidarité avec les prisonniers anarchistes de l’affaire de Kozani, pour Freddy, Marcelo, Juan au Chili, et pour Marco Camenisch.

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Les membres présumés des Cellules de Feu ont été transféré de Kozani au quartier général de la police d’Athènes samedi 2 février au soir. Dans la matinée du dimanche 3, les parents ont pu voir leurs enfants tout comme leurs avocats de la défense. Jusque là la police avait refusé toutes les requêtes. Les parents ont été permis de visiter les arrêtés seulement pour 15 minutes.

Andreas-Dimitris Bourzoukos était menotté à une chaise pendant toute la durée de la visite. Il a raconté que, tandis qu’il était menotté les mains dans le dos dans une cellule du département de la police de Veria, les policiers lui ont mis une cagoule sur la tête, l’ont forcé à s’agenouiller et l’ont frappé pendant environ quatre heures sur la tête, la figure et l’estomac, alors qu’il n’offrait aucune résistance. Premières conséquences : sang dans l’urine, vertiges sévères, maux de tête, hématomes, éraflures et ecchymoses sur tout le corps.

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Vendredi, quatre jeunes hommes ont été interpellés par les autorités grecques qui en accusent au moins deux d’avoir des liens avec le groupe ‘Conspiration des Cellules de Feu’. Samedi, leurs photos ont été publiées sur le site officiel de la police. Sur ces images, il apparait évident que tous les quatre ont subi de mauvais traitements. Par ailleurs, une des photos a clairement été retouchée.

Photo retouchée de la police grecque

Photo retouchée de la police grecque

Selon plusieurs sources, la police aurait procédé à ces retouches pour masquer la main du policier qui relevait la tête du suspect. En outre, la police a indiqué que ‘les détenus ont été battus car ils ont résisté’. Ce lundi, le ministre de l’ordre public a reconnu implicitement que les quatre avaient été violemment battus à en devenir méconnaissables en indiquant dans un communiqué: ‘les blessures de la police se sont passées lors de leur arrestation, et non après. Les photos des quatre suspects battus ont été retouchées afin qu’ils puissent être reconnus’.

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Yannis Michailidis et Dimitris Politis ont été arrêté le 1er février par la police à Athènes avec deux autres personnes. Ils étaient recherchés pour participation à l’organisation révolutionnaire anarchiste la Conspiration des Cellules de Feu. La police tente de les impliquer dans deux attaques de banques dans la région de Kozani (nord de la Grèce).

Mercredi, plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées à l’appel d’un syndicat devant le bâtiment du ministère du Travail dans le centre d’Athènes. La police anti-émetue est intervenue quand un groupe de manifestants est parvenu à pénétrer dans l’immeuble. Les policiers ont fait usage de bâtons, de spray au poivre et de gaz lacrymogène pour les en expulser. Des affrontements violents ont suivi devant le ministère. Une personne a dû être hospitalisée, et au moins deux autres se sont évanouies, intoxiquées au gaz. La police anti-émeute a interpellé trente manifestants. De nouveaux heurts ont eu lieu quand les manifestants ont tenté d’arrêter le bus transportant les prisonniers.

Manifestation devant le ministère du Travail à Athènes

Manifestation devant le ministère du Travail à Athènes