Dans un courrier officiel adressé aux gouvernements de treize états, le ministre des Affaires Etrangères déclare que les maoïstes sont parvenus à établir un nouveau ‘corridor’ entre les juridictions de deux de leurs comités en pénétrant dans trois districts de l’est du Chhattisgarh et en se consolidant dans autant de districts de l’ouest de l’Odisha. D’après les autorités, les guérilleros auraient formé le Chhattisgarh-Odisha Border State Committee avec trois divisions pour opérer dans les districts de Mahasamund, Gariaband et Dhamtari (Chhattisgarh) et de Bolangir, Bargarh et Nuapada (Odisha). Elles affirment que cette étape fait partie de la stratégie globale du CPI(maoïste) de transformer la région forestière de Sunabeda du district de Nuapada (Odisha) en zone de base et d’ainsi relier la zone du Dandakaranya Special Zonal Committee et celle du Bihar-Jharkhand-North Chhattisgarh Special Area Committee. Alors que quasi aucune activité maoïste n’avait été recensée en 2011 dans le district de Bolangir, plus de trente actions attribuées à la guérilla s’y sont déroulées en 2012, confirmant cette volonté de consolidation dans la région.

Un campement maoïste a été la cible d’un raid dans le district de Ganjam (Odisha). Selon le commissaire de la police locale, l’opération anti-naxalite intitulée ‘Hot’ avait été déclenchée le 11 avril pour se clôturer ce dimanche matin. Elle a été menée dans une zone triangulaire couvrant une partie des districts de Ganjam et de Gajapati. Des membres de la Ganjam District Voluntary Force, du Special Operation Group, de la CRPF et de la police locale y ont pris part. C’est au cours de cette opération que Kandra Dalabehera, alias Pastor, a été arrêté et selon les autorités, ce serait lui qui aurait localisé le campement lors de son interrogatoire, entrainant la descente des forces de sécurité. Au moment de leur arrivée, tous les guérilleros sont parvenus à battre en retraite, profitant de la densité forestière du terrain. Les soldats ont totalement détruit le camp après y avoir saisi tout le matériel: un SLR, un fusil .303, cinq fusils SBML, 22 cartouches de munitions pour .303, 80 cartouches de munitions pour SLR, cinq uniformes maoïstes, des chargeurs, des batteries, mais aussi du matériel de cuisine, des denrées alimentaires et une grosse quantité de médicaments.

Saisie dans un camp maoïste

Saisie dans un camp maoïste

Deux soldats de la CRPF ont été grièvement blessés dans une fusillade samedi dans le district de Bijapur (Chhattisgarh). Une brigade de guérilleros a ouvert le feu au passage d’une équipe conjointe de la CRPF et de membres d’un bataillon CoBRA (Commando Battailon for Resolute Action) qui effectuait une patrouille de routine. Cette dernière a répliqué, entrainant un combat d’une heure à l’issue duquel tous les maoïstes ont battu en retraite. Les deux soldats blessés ont été emmenés à l’hôpital dans un état critique.

Vendredi, des membres de la Border Security Force ont organisé une descente dans une cave à proximité du village de Padapadar, dans le district de Koraput (Odisha). Les autorités avaient été renseignées sur l’utilisation de cette cave par une unité maoïste de fabrication d’armes. Le raid a été mené par la BSF assistée de la police locale. Outre une grosse quantité d’arme, les hommes ont découvert un manuel de fabrication d’armes, une machine à souder, un tour, une perceuse, un mélanger,… Ils ont déclaré que la guérilla utilisait également cette cave comme atelier de réparation de fusils, notamment des AK-47 et des Insas.

Saisie d'armes de la guérilla

Saisie d’armes de la guérilla

Jeudi, un violent combat a opposé une brigade de maoïstes et des membres des forces de sécurité dans la forêt de Sindesur (district de Gadchiroli, Maharashtra). Sur base de renseignements récoltés, des commandos de l’unité anti-naxale C-60 ont ratissé la zone. C’est durant l’opération qu’ils se sont retrouvés face à la brigade, déclenchant une longue fusillade. Quatre guérilleros, un policier et deux personnes toujours non-identifiées ont été tués dans l’affrontement. Depuis, les opérations militaires se poursuivent dans la région. La police a déclaré avoir retrouvé un SLR, un fusil traditionnel, d’autres armes et des munitions ainsi que du matériel naxalite sur les lieux.

Les autorités ont annoncé qu’à l’aube jeudi matin, une cinquantaine de guérilleros maoïstes avaient pris d’assaut un bâtiment du département de l’irrigation du district d’Aurangabad dans l’état du Bihar. Le bâtiment, qui dispose de sept ailes différente est actuellement en travaux. Deux de ses ailes ont été pratiquement détruite dans les explosions, tandis que le reste de l’immeuble a été partiellement endommagé. A son arrivée, la police a découvert une bombe qu’elle a pu désamorcer. Une enquête en vertu du Arms Act et du Unlawful Activities (Prevention) Act a été ouverte.

Les autorités ont annoncé avoir arrêté un guérillero haut placé ce mercredi en se basant sur un renseignement obtenu quelques heures plus tôt. Rajendra Ram a été arrêté dans un petit village du district de East Champaran dans l’état du Bihar, où il rendait visite à un proche. Ram, qui était entré en clandestinité il y a plusieurs années, était recherché dans le cadre de quatre affaires différentes liées à la guérilla maoïste, dont le meurtre de deux policiers en 2004.

Le 17 mai 2010, un groupe de présumés maoïstes avait pris d’assaut un bus tuant une trentaine de personnes, dont plus de vingt policiers dans le district de Sukma (Chhattisgarh). Un IED avait été déclenché au passage du véhicule qui se dirigeait vers Sukma. Quinze suspects avaient été interpellés peu après l’attaque. Deux d’entre eux étant décédés durant leur garde à vue, ce sont donc treize personnes qui ont comparu devant un tribunal de Dantewada. Toutes ont été acquittées en raison du manque de preuves, ‘L’accusation n’est pas parvenue à fournir les preuves substantielles qui auraient pu mener à leur condamnation’. Il y a trois mois, ce même tribunal avait déjà acquitté les dix personnes accusées en lien avec l’attaque de Tadmetla en 2010 dans laquelle 76 membres des forces de sécurité étaient décédées. Déjà alors, la raison invoquée avait été le manque de preuves.

Embuscade maoïste contre un bus transportant des policiers

Embuscade maoïste contre un bus transportant des policiers

A l’appel du CPI(maoïste), de multiples actions ont eu lieu ce week-end dans l’état du Jharkhand pour dénoncer le meurtre de dix cadres du parti le 28 mars dernier à Chatra. Samedi soir, les guérilleros ont attaqué les bureaux des autorités locales à Harihurganj, dans le district de Palamu. Ils ont fait exploser un des bâtiments, y mettant le feu par la même occasion. Ils ont également pris d’assaut le commissariat de Chainpur, dans le district de Gumla. Entre 250 et 300 maoïstes ont encerclé le bâtiment vers 1h30 dimanche matin, et ont ouvert le feu. De source policière, ils auraient lancé plus de cent grenades. Les policiers ont répliqué par des tirs nourris, la fusillade a duré jusque 4h15. Tout le long, les guérilleros ont scandé des slogans révolutionnaires.

Ce samedi, une cinquantaine de prisonniers maoïstes ont observé une journée de grève de la faim pour dénoncer le tabassante d’un de leur camarade détenu. Anil Gawanda a été brutalement battu par des gardiens de la prison de Nagpur Central après avoir refusé d’être fouillé à son retour d’une audience au tribunal de Gadchiroli (Maharashtra). Ce refus a entraîné une violente colère des gardiens. Le prisonnier a immédiatement du être emmené à l’hôpital de la prison pour soigner ses nombreuses et graves blessures.

Des guérilleros maoïstes ont pris d’assaut un commissariat à Pamed, dans le district de Bijapur (Chhattisgarh) ce mercredi. D’après la police locale, ils auraient déclenché une explosion à environ un kilomètre du poste de police avant de se diriger vers le bâtiment et d’ouvrir le feu, entraînant une violente réplique des policiers situés à l’intérieur. Les autorités pensent que l’objectif des maoïstes était d’attaquer un hélicoptère utilisé par les forces de sécurité dans la région et stationné sur place. La fusillade a duré un certain temps avant que les guérilleros ne battent en retraite. Un contingent des forces de sécurité a été déployé pour patrouiller dans la zone afin de retrouver la brigade de guérilleros.