Une colonne de guérilleros dirigée par le secrétaire du Comité de zone de Krishna du Parti Communiste d’Inde (Maoïste) a pu échapper à une opération d’encerclement dans le de village Yerracheruvula (région de Veedhi mandal) dimanche matin. Ils ont cependant du abandonner quelques bagages pour échapper aux trois compagnies de police qui bouclaient le périmètre.

Le 29 juin dernier, les autorités indiennes annonçaient avec grand fracas un énorme succès pour la contre-guérilla dans le district de Bijapur (Chhattisgarh). Elles affirmaient qu’une mission conjointe d’un bataillon CoBRA et de la CRPF avait débusqué un campement maoïste et tué une vingtaine de guérilleros. Début juillet, une vaste polémique avait éclaté suite à plusieurs rapports d’enquête indépendants affirmant que parmi les victimes figuraient plusieurs tribaux innocents. Ce mercredi a été publié le rapport définitif d’une commission d’enquête de la CDRO (Coordination of Democratic Rights Organisations) qui s’est rendue sur place les 6 et 7 juillet dernier. Il en ressort que les forces de sécurité ont fait feu sur une assemblée d’une soixantaine de tribaux qui s’étaient réunis pour préparer un festival qui se déroule chaque année au moment des semailles. Vers 22h, l’énorme contingent policier a fondu sur l’assemblée et a commencé à tirer ‘dans le tas’, tuant seize personnes, parmi lesquelles six mineurs. La 17ème victime a été tuée le lendemain matin par un policier, le contingent étant resté aux aguets durant toute la nuit aux abords des villages. Six tribaux ont également été blessés au cours de la fusillade.

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Selon plusieurs sources, une équipe spéciale de la police en mission dans le district de Vizianagaram (Andhra Pradesh) aurait découvert un important dépôt d’armes appartenant au CPI(maoïste). La mise à jour de ce dernier aurait eu lieu lundi soir au cours d’une opération de ratissage dans la région forestière de Makkuva. Néanmoins, les autorités locales n’ont pas encore confirmé la saisie.

Un membre du Front Populaire de Libération de l’Inde (PLFI, maoïste) a été abattu lundi dans l’état d’Odisha, lors du raid d’une équipe spéciale de police de l’état contre une base du PLFI dans le village de Udugaon (district de Sundergarh). Quatre autres membre du PLFI ont été blessés, y compris un dirigeant de l’organisation. Ils ont été retrouvés dans un hôpital. La police a récupéré plusieurs armes, y compris un AK-47, un fusil automatique et un pistolet. Le PLFI est une organisation de guérilla maoïste active dans la zone frontière de l’Odisha et du Jharkhand.

Ce samedi, Un groupe de guérilleros maoïste ont abattu un chef tribal dans les envrions du village de Atalguda (Madkapadar Gram Panchyat, état de l’Odisha) parce qu’il servait d’indicateur à la police. Par ailleurs, la police a annoncé avoir arrêté trois cadres maoïstes, lors de deux opérations distinctes, dans l’état du Bihar.

Une controverse a éclaté dans l’Etat de Chhattisgarh suite à la publication d’un rapport d’un commission d’enquête consécutive au massacre de villageois commis lors d’une opération anti-maoïste le 28 juin. Suite à une fusillade dans un village tribal de la région du Bastar, les forces de sécurité (police d’Etat et CRPF) avaient revendiqué avoir tué lors d’un combat 20 maoïstes. Le ministre de l’intérieur de l’état avait brossé un tableau glorieux de cette opération.

Le premier rapport de la commission d’enquête indique que les victimes étaient en grande majorité de tribaux innocents, y compris sept enfants âgés de 12 à 16 ans qui se dirigeaient vers une école (photo) et des villageois rassemblés dans une réunion villageoise traditionnelle (la Beej Pandum, la Fête de la graine, qui se tient au début de la mousson). Les forces de l’ordre n’ont pas cherché à comprendre pourquoi les personnes s’étaient rassemblées et ont tiré dans le tas. Au total, sur le bilan de vingts tués, il semblerait qu’il n’y ait eu au maximum que quatre maoïstes.

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Ayant appris qu’un grand nombre de guérilleros maoïstes devaient se réunir dans la zone forestière de Korsagudaunder Basaguda (district de Bijapur, Chhattisgarh) ce jeudi soir, les forces de sécurité se sont déployées dans la région. Une équipe conjointe de la Special Task Force, de la CRPF et du bataillon COBRA ont été dispatché sur place. Une fusillade s’est rapidement déclenchée entre les deux camps. 17 guérilleros ont été tués au combat tandis que six hommes de la CRPF ont été blessés. Quatre autres maoïstes ont été tués dans deux incidents distincts dans la même région. Les forces de sécurité ont saisi trois armes à feu et trois bombes sur le site.

Ce mercredi, les maoïstes avaient appelé à la grève générale au Jharkhand pour protester contre la récente condamnation de cinq guérilleros du CPI(maoïste) par un tribunal de l’Uttar Pradesh. Cette action visait également à pousser le gouvernement à mettre un terme à l’Opération Green Hunt. La grève a affecté le trafic ainsi que les activités minières de l’état. Dans le cadre de cette action, une brigade de guérilleros a pris un bus de la police en embuscade hier soir dans le district de Dhanbad (Jharkhand). Le bus, qui patrouillait à proximité du commissariat de Topchachi, a été pris d’assaut par les maoïstes. Un policier a été tué et douze autres blessés au cours de l’attaque. Diverses autres actions ont visé des infrastructures gouvernementales telles que les chemins de fer et les voies de circulation routière.

Les autorités du district de Keonjhar (Orissa) ont annoncé la reddition de deux cadres maoïstes, dont une femme commandant l’unité locale du CPI(maoïste). Janaki Sayan, 35 ans, et Aidmand Saya, 30 ans, se sont livrés au quartier général de la police de la ville de Keonjhar, située à une vingtaine de kilomètres de Bhubaneswar, la capitale de l’état. D’après un officier présent sur place, ils auraient déclaré vouloir se réintégrer dans le courant dominant et la vie normale. Tous deux étaient des cadres du CPI(maoïste). Janaki était en charge du commandement de l’aile militaire féminine de la division locale de Kalinga Nagar, et Aidmand travaillait activement à l’expansion des activités maoïstes dans la région. Janaki était pour sa part poursuivie pour diverses actions parmi lesquelles l’incendie de plusieurs magasins de spiritueux et l’attaque d’une patrouille de police.