La chef du gouvernement du Bengale occidental Mamata Banerjee a annoncé son intention de déclencher de nouvelles opérations contre les guérilleros maoïstes. Cette décision intervient après l’assassinat d’un membre du parti du Congrès dans le district de Purulia, que rien ne permet cependant de relier à la guérilla. La police a déclaré avoir ouvert une enquête, et personne n’a revendiqué l’action. Les opérations à venir seront menées conjointement par les forces paramilitaires et la police du Bengale occidental. Celle-ci viseront également les bases urbaines de guérilleros à Calcutta. Banerjee a également déclaré qu’elle soupçonne les maoïstes d’être soutenus par des forces étrangères ne pouvant pas tolérer ‘le succès économique indien’ et réfléchir aux moyens à mettre en oeuvre pour les contrer.

Dans le Chhatisgarh, et plus précisément dans le district du Bastar, 2500 soldats viennent de s’installer pour suivre une formation à la lutte dans la jungle et à la contre-guérilla. Ceux-ci forment le second contingent de l’armée à suivre cette formation, le premier vient de terminer un cycle entamé au mois d’août. Un des formateurs a déclaré qu’en plus de l’entraînement physique, au terme de la formation, les soldats auraient un énorme avantage psychologique sur les guérilleros. Bien que ces soldats soient uniquement présents pour s’entraîner, les autorités espèrent que leur présence mettra la pression sur les maoïstes qui contrôlent pratiquement totalement la région. Elle pense en outre que ce camp d’entraînement va attirer les attaques de guérilleros et a donc renforcer la présence policière. Des milliers d’hommes ont été déployés dans le district.

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Ayant reçu un renseignement selon lequel les maoïstes avaient planifié un grand meeting dans la région de Malkangiri (Orissa), les autorités ont déclenché en fin de semaine dernière une opération de ratissage à grande échelle. Près de 200 hommes de la force Greyhound, transportés en hélicoptère pour la première fois, ont été déployés durant cinq jours dans la région frontalière entre l’Orissa et l’Andhra Pradesh. D’habitude, les hommes se déplacent par voie routière en équipe de 20 à 25 hommes. Les soldats ont clôturé leur mission ce lundi, sans résultat concret. En effet, la grande réunion tenue par les guérilleros était terminée lorsqu’ils ont pénétré dans la zone. Ils recherchaient notamment Ramakrishna, un dirigeant maoïste haut placé que les autorités suspectaient d’y être présent. Elles ont néanmoins déclaré avoir maintenant la certitude de la présence de plusieurs dirigeants dans la zone. Une centaine d’hommes sont toujours stationnés dans la région dans le but de poursuivre l’opération de ratissage à moindre échelle.

Hélicoptère pour la force Greyhound

Hélicoptère pour la force Greyhound

Hier, la police de Chintapalli (Andhra Pradesh) a arrêté six membres d’un comité de sympathisants du CPI(Maoïste). Elle les accuse d’avoir pris part aux actions du 10 octobre dernier au cours desquelles un groupe de 25 militants est suspecté d’avoir coupé des arbres pour les disposer sur la route afin d’en bloquer la circulation. Tous les six sont de petits agriculteurs de Vantalamamidi, village du district de Vishakhapatnam (Andhra Pradesh) et la police affirme qu’ils soutenaient les maoïstes en distribuant des tracts, en collant des affiches et en nourrissant et en abritant des guérilleros.

Samedi, au cours d’une opération de ratissage, une brigade du Special Operation Group (SOG) a découvert une mine le long d’une route forestière du district de l’Orissa. Les forces de sécurité ont également mis au jour une grosse quantité d’explosifs. Tout ce matériel, suspecté d’avoir été installé par les maoïstes, a pu être détecté grâce à des appareils sophistiqués. En plus de la puissante mine, la brigade a trouvé quinze mètres de fil électrique, dix kilos d’explosifs, deux détonateurs et deux batteries. L’opération de ratissage a immédiatement été intensifiée pour tenter de trouver si d’autres explosifs avaient été dissimulés par les guérilleros.

Aujourd’hui, dans une opération similaire mais dans le Jharkhand, les forces de sécurité ont découvert une mine terrestre contenant 65 kilos d’explosifs. Celle-ci avait été déposée le long d’une route à 55 kilomètres de Ranchi, la capitale de l’état. Les autorités du Jharkhand ont également annoncé ce dimanche avoir arrêté Akshoya, alias Vinod Singh, un membre haut placé du CPI(Maoïste) de la région qu’elles accusent d’avoir été la tête pensante d’une action le 3 mai dernier au cours de laquelle onze policiers avaient été tués. Il était également recherché dans le cadre de onze autres affaires, notamment pour incendie criminelle et extorsion. Un revolver, un pistolet, quatre balles et de la documentations maoïste lui ont été saisis au moment de son arrestation.

Suspectant la présence de guérilleros en provenance du Chhattisgarh et du Jharkhand qui se seraient réfugiés dans l’Orissa, les autorités ont intensifié leurs opérations de ratissage dans les districts de Ganjam, Gajapati et Kandhamal. La force d’élite CoBRA, la CRPF, l’India Reserve Battalion, le Special Operation Group et les forces de police locales ont été déployées pour expulser les guérilleros de ces zones. Les maoïstes sont suspectés de camper dans ces trois districts alors qu’une vaste offensive policière a été déclenchée dans les deux états précités. La police craint également qu’ils soient en train de projeter une campagne d’actions dans l’Orissa. Elle a en effet récemment découvert et saisi une énorme quantité d’explosifs dans le district de Kandhamal et détruit un campement de guérilléros dans le district de Gajapati.

D’autre part, les autorités ont affirmé avoir capturé trois maoïstes et saisi des armes ce lundi dans le district de Bokaro. Ayant été renseignées, les forces de sécurité ont arrêté un guérillero dans la jungle et celui-ci les auraient guidé jusqu’à sa planque, où se trouvaient deux de ses camarades et trois fusils. Toujours lundi, mais dans le district de Rohtas (Bihar), les autorités ont annoncé avoir arrêté sept guérilleros. Dimanche, la police locale et un bataillon CoBRA ont effectué une descente sous un pont en construction sur le fleuve Sone. Le commandant maoïste Sudarashan Ram – alias Firoj – a été arrêté avec quatre de ses camarades. Ils étaient recherchés dans le cadre d’une enquête sur le meurtre d’un officier de police, ainsi que d’une douzaine d’autres affaires. Des armes traditionnelles, des cartouches et quatre téléphones portables leur ont été saisis. Dans un raid distincts, deux guérilleros ont été arrêté dans la région de Chutia, dans le district de Rohtas. Enfin, un homme originaire du Bihar a été arrêté lundi dans le district de Hazaribagh. La police l’accuse d’avoir mis en place un réseau pour fournir des armes au maoïstes.

Hier, B.K. Ponwar, ancien chef de l’armée indienne de contre-insurrection a mis en avant les nouvelles nécessité de la contre-guérilla dans les zones contrôlées par les maoïstes. Ponwar est actuellement directeur du Counter Terrorism and Jungle Warfare Collecge créé en 2005 par le gouvernement du Chhattisgarh pour former les policiers à combattre les guérilleros comme des guérilleros. Hier, il a déclaré que l’Inde devait construire un nouveau réseau routier exclusivement destiné aux déplacements des forces de sécurité dans les zones dominées par la guérilla.

‘Les routes à l’intérieur des régions touchées par l’insurrection utilisées par les civils et la police sont criblées de mines et les guérilleros y ont déposé des IED à peu près partout. Donc, un réseau routier neuf doit être mis en place dans les terrains difficiles et celui-ci doit être placé sous surveillance constante. Ces routes doivent être établies pour mettre en oeuvre une réoccupation des régions occupées, et c’est la meilleure manière de pénétrer dans les bastions des guérilleros. Ces routes réservées aux forces de sécurité leur permettront de se déplacer plus rapidement dans les zones de combat et de frapper fort’.

Plusieurs brigades policières ont été déployées dans les zones forestières du Bastar (Chhattisgarh) ce matin pour tenter d’appréhender un groupe de maoïste au lendemain d’une attaque au cours de laquelle six policiers sont décédés. Vendredi après-midi, des douzaines de guérilleros ont tendu une embuscade à un contingent de seize membres de la force du district dans le village de Netanar, à 30 kilomètres de Jagdalpur. Ceux-ci revenaient d’une mission d’inspection de bâtiments suspectés d’avoir été endommagés par la guérilla. Six policiers sont morts sur place alors que cinq autres ont été grièvement blessés. Les guérilleros ont d’abord pris d’assaut les policiers à moto avant d’ouvrir le feu. Le directeur général de la police a annoncé que plusieurs brigades de la force du district ratissaient les alentours du village de Netanar et les environs afin d’appréhender les guérilleros responsable de l’attaque.

Trois guérilleros (dont une femme) ont été arrêtés hier dans le cadre de la vaste ‘Operation Thunder’ qui a été mise en place par les autorités pour tenter de décapiter la direction du CPI(Maoïste) dans les états du Jharkhand et du Chhattisgarh. Cette contre-offensive longue de trois jours était menée conjointement par les forces de sécurité des deux états et s’set principalement concentrée sur les trois villages situés à leurs frontières. Les autorités ont annoncé avoir arrêtés trois maoïstes et que tous les autres avaient fui la zone sans qu’il n’y ait de combat. Suite à leurs multiples perquisitions, les forces de sécurité ont saisi un total de six kilos de nitrate de potassium et d’ammonium, trois grenades, 54 détonateurs, un fusil, 26 cartouches, 625 sacs à dos, 24 couvertures, 17 bonbonnes de gaz, dix mètres de fil électrique et une malle remplie de survêtements et de documentation maoïste.

Des agents de la police de l’Etat du Chhattisgarh. et des paramilitaires de la CRPF ont arrêté cinq maoïstes dans une région de jungle de le district du Narayanpur. Des munitions et de la littérature maoïste ont été saisis. Deux des cinq personnes étaient recherchées pour plusieurs opérations de guérilla et leur tête avaient été mises à prix par la police de l’Etat.‎

En juin dernier, les ouvriers de l’usine Maruti Suzuki de Manesar (Haryana) ont mené une vaste action de grève pour exiger une amélioration de leurs conditions de travail et le droit de former un syndicat indépendant de celui existant au sein de l’usine. En septembre, un nouveau mouvement de protestation a fait suite à l’obligation faite par la direction de signer un pacte de bonne conduite, et dont la non-signature entraînait une interdiction de rentrer dans l’usine. 44 employés et 1200 intérimaires ont été suspendus des suites de cette grève. Depuis le 7 octobre, tout le personnel a arrêté le travail afin d’exiger la réintégration de ces ouvriers. Jusqu’à hier, ils occupaient l’usine. Mais pour venir à bout du mouvement, la direction a fait appel aux autorités. Le gouvernement a envoyé 2500 policiers afin de déloger les grévistes, a déclaré leur grève illégale et a entamé les démarches afin d’annuler l’enregistrement des deux syndicats à l’origine du mouvement. Face aux forces de l’ordre, les ouvriers ont été forcé de quitter les locaux, mais ont déclaré poursuivre leur action de grève.

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