Mardi 20, les combattants maoïstes capturaient un officier de police. Ils ont proposé au gouvernement un échange entre la libération de ce prisonnier et la libération de quinze militantes détenues par les forces du régime. Ce 22 octobre, les quinze femmes ont été libérées sous caution par le tribunal de Jhargram. Conséquemment, la guérilla maoïste a libéré l’officier de police.

La police de l’Etat du Chhattisgarh affirme avoir arrêté neuf combattants maoïstes dans la région du Bahar. Les policiers auraient saisis quatre armes à feu et de nombreuses publication du Communist Party of India-Maoist (CPI-M, clandestin). Les arrestations auraient eu lieu la nuit de jeudi à vendredi à Babri Kokaobhata et à Chamai, des localités de la région forestière du Bastar. La police interroge ces prisonniers sur plusieurs exécutions et expropriations. Selon la police, îl n’y aurait pas moins de 10.000 maoïstes actifs dans cette région de 40.000 kilomètres carré. Certaines unités de guérilla maoïste étant même équipés de lance-roquettes et de mortiers.

Les forces de sécurité indiennes ont lancé ce vendredi une opération de contre-guérilla. En quelques jours, dans l’est du Maharashtra, les guérilleros ont tué 17 policiers et décapité un inspecteur de police qui jouait un rôle d’informateur. Le chef de la police supplétive, M.K. Sharma a dit aux journalistes qu’une quinzaine de maoïstes avaient été tués. La police de l’Etat de Maharashtra a reconnu que deux policiers avaient été blessés dans un échange de coups de feu avec des guerilleros maoïstes dans une forêt du Bhamragarh Taluka (district de Gadchiroli).

L’agence Press Trust of India a annoncé qu’entre 100 et 200 guérilleros maoïstes ont tués 17 policiers dans le district de Gadchiroli (le district le plus oriental de l’Etat de Maharashtra). Les combats auraient duré trois heures. La police de l’État du Maharashtra a toujours eu fort à partie avec les guérillas maoïstes du Gaddchiroli. Des dizaines de policiers ont été tués et plusieurs opérations de grande envergure ont déjà eu lieu. Selon la presse indienne, c’est une femme, âgée de 44 ans, l’ex-étudiante universitaire de l’État d’Andhra Pradesh qui commande la guérilla du Maharshtra depuis la mort au combat de l’ancien l’année passée. Des femmes occupent plusieurs postes clé de cette guérilla.

L’Etat indien va en effet mener d’ici une semaine – 10 jours une gigantesque campagne contre la guérilla. L’opération de type ‘search and destroy’, appelée « Operation Green Hunt », mobilise quasiment 100.000 hommes.

Carte de l'Inde

Carte de l’Inde

Depuis des années, des milliers de guérilleros maoïstes se battent contre la souveraineté du pouvoir étatique indien. Mais leurs actions, de plus en plus violentes, ont franchi un degré supplémentaire avec la découverte d’un policier décapité par des rebelles présumés dans l’État du Jharkhand (est).

Le ministre indien de l’Intérieur, P. Chidambaram, a déclaré mercredi que les maoïstes devaient ‘prendre le chemin de la démocratie et du dialogue’ sous peine d’une opération militaire d’envergure. Selon le quotidien Hindustan Times, une offensive pourrait avoir lieu après le 17 octobre, date de la fête de Diwali (fête des lumières) célébrée dans tout le pays.

165 des 600 départements du pays seraient, à des degrés divers, sous l’influence de 10.000 à 20.000 guérilleros maoïstes que les Indiens appellent les ‘naxalites’. Les maoïstes mènent la lutte armée contre de grands propriétaires terriens et les sociétés minières, pour la défense des paysans sans terre et des tribus dans des États indiens où la puissance publique (éducation, santé, infrastructures) est quasiment inexistante.

La semaine dernière, seize personnes ont été tuées au cours de l’attaque d’un village par des maoïstes dans l’État du Bihar (est), après un différend sur la propriété de terres agricoles. Environ 800 personnes ont trouvé la mort en 2007 dans des violences liées à la guérilla maoïste et à la répression de l’Etat indien, et l’on compte déjà 580 morts cette année.

La Cellule Spéciale de la Police de Delhi a arrêté l’important chef Maoïste Kobad Gandhi dans un endroit non révélé à Delhi tard dimanche soir. La Cour de Tees Hazari lundi l’a envoyé pour 14 jours en ‘garde judiciaire’. Gandhi, membre du Bureau Politique et du Comité Central du CPI (Maoïste) interdit, qui aurait été à Delhi depuis les trois dernières années a été localisé après les contributions des agences de renseignements et de la Police de Jharkhand. Membre du CPI (Maoïste) depuis de nombreuses années, il serait responsable du développement du parti dans les régions urbaines.

Les signes de l’échec de la vaste opération de contre-guérilla au Bengale Occidentale se multiplient. La guérilla maoïste a réalisé une démonstration de force avec un grand meeting dans Domohani à peine deux kilomètres du commissariat de police de Dharampur, Lalgarh. En face de plus de 1.000 paysans et paysannes, les leaders principaux ont lancés des slogans maoïstes et anti-gouvernementaux et ont affirmé qu’ils n’avaient pas subi de perte dans l’opération répressive. Le dirigeant maoïste Bikash a confirmé l’exécution de trois membres du PCI-M révisionniste (parti gouvernemental) accusés de crimes contre le peuple. Trois jours après ce meeting, les guérilleros ont exécutés deux collaborateurs de la police.

L’échec de ‘l’opération Lalgargh’ est d’autant plus cinglant que les forces répressives indiennes avaient déployé tous leurs moyens. Des milices paramilitaires les plus brutales aux méthodes de guerres modernes les plus sophistiquées (localisations par satellites). C’est ainsi qu’aurait été utilisé un corps chimique ‘marquant’. Le produit aurait été pulvérisé depuis des hélicoptères dans les zones boisées occupées par les guérilleros avec pour objectif de pouvoir ensuite les distinguer du reste de la population lorsqu’ils s’y fondent. Ce qui est à la fois une violation des conventions internationales sur la guerre chimique, et un aveu quant à la base sociale de la guérilla: la paysannerie pauvre autochtone du Lalgarh.

Il y a quelques jours, les forces répressives gouvernementales indiennes donnaient pour terminée ‘l’opération Lalgarht’ (commencée le 19 juin), au Bengale occidental. Des forces de la police, de l’armée, des milices paramilitaires appuyées par des hélicoptères de combats avaient affronté les embuscades et les mines de la guérilla maoïste pour reprendre la localité de Lalgarht et ‘sécuriser’ la région. La guérilla maoïste a contre-attaqué en récupérant ses bases abandonnées et en harcelant les forces ennemies. Des guérilleros maoïstes ont ainsi tendus une embuscade à un véhicule militaire qui transportait de l’eau pour les troupes sur la route à Pirakata dans la zone du bois de Bhimpur. Le véhicule a incendié et ses occupants capturés par les guérilleros qui, après les avoir interrogé, les ont laissés en liberté.

Opération Lalgarht

Opération Lalgarht

Opération Lalgarht

Opération Lalgarht


Opération Lalgarht

Opération Lalgarht

Opération Lalgarht

Opération Lalgarht

Guérilleros maoïstes

Guérilleros maoïstes

Vingt-deux policiers indiens ont été tués ce dimanche par des guérilleros maoïstes au cours d’une embuscade dans l’est de l’Inde, a affirmé dimanche un responsable policier. L’attaque a eu lieu dans le district de Rajnandangaon, à 90 kilomètres de Raipur, la capitale régionale de l’Etat de Chhattisgarh. Deux policiers en patrouille ont été tués par la guérilla qui a tendu une embuscade aux 20 autres dépêchés sur place.