La police du Chhattisgarh a subi un gros revers ce mercredi alors qu’un tribunal de Raipur a libéré quatre personnes arrêtées il y a plus de cinq ans pour leurs prétendus « liens avec les maoïstes ». Elles avaient été arrêtées à Raipur en juin 2012, mais leurs arrestations avaient été enregistrées par les autorités à différents endroits. Ils furent immédiatement placé en détention en vertu des Chhattisgarh Special Public Security Act, Unlawful Activities (Prevention) Act, Arms Act, diverses section du Indian Penal Code pour leur « rapport étroit avec le parti maoïste ». La police avait alors déclaré avoir cassé une chaîne majeure de ravitaillement de la guérilla grâce à ces quatre arrestations et la saisie de 450 cartouches d’AK-47 et de SLR. Les autorités avaient ajouté qu’il s’agissait de membres actifs du CPI(maoïste) appartenant à la Dandakaranya Area Division et qu’ils étaient venus à Raipur depuis Konta (dans le district du Dantewada) pour livrer les munitions à un maoïste à Rajnandgaon, à 100 kilomètres à l’Ouest de Raipur. Les quatre personnes arrêtées sont Anjali Chouhan, femme politique au niveau local, Abdul Mujeeb, professeur, Sheikh Anwar, mari d’Anjali et journaliste et Hridesh Kumar Dawood. Le parti du Congrès, dans l’opposition, avait immédiatement demandé qu’une enquête soit ouverte par rapport à ces arrestations basées sur de « fausses accusations ».

Un des avocats à la sortie du tribunal mercredi a déclaré que « le tribunal n’a trouvé aucune preuve concrète suffisante de la police pour soutenir ces différentes accusations contre les quatre accusés. Ils vont tous être libérés aujourd’hui de la Raipur Central Jail ».

Raipur Central Jail

Raipur Central Jail

Une semaine après le combat de Sukma (voir notre article) au cours duquel douze soldats de la CRPF ont été abattus, le parti maoïste a publié un communiqué de presse présentant une photo des armes saisies sur les corps des soldats. La photo du communiqué publié par le South Bastar Divisional Committee du PCI(maoïste) montre quatre AK-47, six INSAS, un Light Machine Gun (LMG), un lance-grenade, deux déclencheurs sans fil et plus de 1130 cartouches saisis par les guérilleros. Dans son texte, le comité met également en avant les atrocités que font subir les forces de sécurité aux villageois tribaux du Bastar (région du Sud du Chhattisgarh).

Saisie maoïste à Sukma

Saisie maoïste à Sukma

Trois importants combats ont opposé la guérilla et les forces de sécurité dans le Bastar au cours du mois de mars. Les maoïstes sont présent dans au moins 16 districts sur les 27 que compte l’état.

Dossier(s): Archives Inde-Népal

Les autorités ont annoncé la mort de huit guérilleros maoïstes et deux membres des forces de sécurité au cours d’une fusillade dans le district de Dantewada (Chhattisgarh) ce samedi. Deux soldats ont également été grièvement blessés durant ce combat qui s’est déroulé à la lisière du village de Barrempara. Des explosifs, un AK-47 ainsi qu’un SLR ont été retrouvés sur les lieux. L’inspecteur général adjoint pour la région du Dantewada a déclaré qu’une brigade de police avait été prise d’assaut alors qu’elle patrouillait dans la région. « L’opération de ratissage déclenchée suite à cette fusillade est toujours en cours. Nous devrions encore retrouver des armes ou autre sur les lieux ». D’après certaines sources officielles, un des maoïstes abattus serait une cadre du parti dans la région, Palle.

Guérilleros maoïstes à l'entrainement

Guérilleros maoïstes à l’entrainement

Selon l’unité Anti-Naxal Operations de la police du Chhattisgarh, une brigade policière est tombée dans une ambuscade maoïste dans la région de Kukrajhar du district de Naryanpur ce jeudi. Des renforts policiers ont immédiatement été envoyés sur place, entrainant une fusillade au cours de laquelle deux guérilleros ont été abattus. Les autorités ont affirmé avoir retrouver deux corps à l’issue de l’affrontement. Elles ont également saisi deux IED et un mécanisme de déclenchement sur les lieux.

Rappelons qu’il arrive régulièrement que les autorités de cette région (et d’autres par ailleurs) affirment avoir abattu des membres de la contre-insurrection lors d’affrontements armés qui n’ont pas eu lieu (fausses rencontres). Ces prétextes sont régulièrement mis au jour par des enquêteurs indépendants qui révèlent que les guérilleros ont en fait été capturés et abattus de sang froid.

IED

IED

Douze soldats de la CRPF ont été tués au cours d’une embuscade maoïste la semaine dernière dans le Chhattisgarh (voir notre article). Le ministre de l’Intérieur Rajnath Singh a appelé à une introspection suite à ce revers et a déclaré qu’une enquête allait être ouverte afin de déterminer les erreurs ayant entraîné cet échec. Devant le parlement, il a déclaré son intention de mettre au jour les raisons de cette défaite mais a également indiqué que selon lui, les guérilleros se trouvent actuellement en difficulté suite aux lourdes pertes subies en 2016. Il souhaiterait en profiter pour intensifier la contre-insurrection.

Il a déclaré que les forces de sécurité avaient clairement pris le dessus en 2016, et particulièrement au Chhattisgarh où, selon les décomptes officiels, 135 cadres ont été abattus, 779 arrêtés et 1198 se sont rendus. Le nombre d’actions attribuées à la guérilla a également diminué de 15 pourcent, passant de 466 en 2015 à 395 en 2016. Le nombre de guérilleros abattus a augmenté de 150 pourcent (89 en 2015, 222 en 2016) en 2016 alors que les redditions et les arrestations ont enregistré une augmentation combinée de 47 pourcent par rapport à 2015. Seuls trois membres des forces de sécurité sont décédés en 2016, contre 15 en 2015.

Rajnath Singh

Rajnath Singh

Dossier(s): Archives Inde-Népal

Une équipe d’investigation indépendante s’est rendue ce mercredi dans les villages de Annavaram et de Gorrilametta du district de Visakhapatnam pour enquêter sur une fusillade qui aurait eu lieu entre des guérilleros et les forces Greyhounds le 24 février dernier et au cours de laquelle deux maoïstes ont été abattus. La conclusion des enquêteurs est qu’il est clair qu’il s’agissait de tirs unilatéraux des soldats. Selon la police, Gemmeli Narayan Rao, alias Jambri, et Vanathala Chittibabu ont été tués au cours d’une fusillade avec les forces de sécurité. Les enquêteurs se sont rendus dans les villages et sur le lieu du décès des deux hommes, et après investigation, ils ont conclu que tous deux s’étaient fait tirer dessus sans avertissement, ni possibilité de rendre les armes. « D’après notre enquête chez les villageois témoins de l’événement, Jambri a été touché à la jambe, et Chittibatu dans le bas de ventre. Ils ont proposé de se rendre, mais ont été capturés et emmenés à un autre endroit où ils ont été abattus de sang froid après une trentaine de minutes ». Les villageois ont également déclaré que les deux hommes n’étaient pas armés, alors que la police a déclaré avoir saisi deux armes. L’équipe d’investigation a demandé que soit introduite une action en justice à l’encontre des fonctionnaires de police en charge de l’action ainsi que soit menée une enquête judiciaire indépendante sous l’autorité d’un juge.

Enquête dans les villages de Annavaram et de Gorrilametta

Enquête dans les villages de Annavaram et de Gorrilametta

Neuf soldats ont été tués et trois autres blessés dans une embuscade maoïste qui a eu lieu dans la région de Bhejja, dans le district de Sukma (Chhattisgharh). Selon l’inspecteur général de police, les troupes effectuaient un exercice lorsqu’ils ont été pris pour cible par des tirs de guérilleros maoïstes. Selon certaines sources, le nombre de soldats abattus pourrait s’élever à onze. Tous étaient membres du bataillon 219 de la CRPF. Les affrontements entre les forces de l’ordre et la guérilla sont très réguliers dans la région qui se trouve au coeur des jungles contrôlées par les maoïstes.

District de Sukma

District de Sukma

EDIT: Le bilan final s’élève à douze paramilitaires de la CRPF tués

Le professeur GN Saibaba avait été arrêté en mai 2014. Lui, ainsi que cinq autres personnes ont été condamné en vertu de la loi antiterroriste UAPA. Le District and Sessions Court de Gachiroli, dans le Maharashatra, ont condamné le professeur de la Delhi Universitty et quatre autres personnes a une peine de prison à vie en raison de « liens avec la guérilla maoïste ». Outre Saibaba, les cinq personnes condamnées sont le journaliste et militant Prashant Rahi, l’étudiant de la Jawaharlal Nehru Universtiy Hem Mishra et les tribaux Pandu Pora Narote, Mahesh Kareman Tirki et Vijay Tirki. Tous ont été condamnés à la perpétuité, à l’exception de Vijay Tirki qui lui, a été condamné à dix ans d’emprisonnement. Ces dernières années, Saibaba a fait campagne contre la milice Salwa Judum et les violations des droits de l’homme issues de l’Operation Green Hunt contre les maoïstes déclenchée par le précédent gouvernement United Progressive Alliance.

L’avocate de Saibaba, Rebecca John, a déclaré qu’elle allait faire appel de cette décision. « Il n’y a absolument aucune preuve contre lui. Si l’Etat tente de pénétrer dans l’esprit d’une personne, de cerner son idéologie, on obtient ce genre de décisions en vertu du Unlawful Activities Prevention Act ». Elle a ajouté qu’il n’y avait aucune preuve qu’il y eut « un quelconque rôle dans des activités violentes, ni d’incitation à la violence ni aucune participation du tout dans les activités des maoïstes »

GN Saibaba

GN Saibaba

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Un soldat de la Chhattisgarh Armed Force a été abattu et un autre blessé vendredi lors d’une fusillade entre les forces de sécurité et la guérilla maoïste dans le district de Jagdalpur (Chhattisgarh). La police menait une opération de ratissage dans les forêts proches de Cherli. L’inspecteur général de la police locale a déclaré qu’un régiment de ses hommes étaient tombés dans une embuscade à l’entrée du village de Cherli alors qu’ils étaient en opération. « Une fusillade de plus d’une heure s’en est suivie, au cours de laquelle un soldat du 10ème bataillon, Hemant Kumar, est décédé sur place tandis qu’un autre, Subba Rao, a été grièvement blessé ». Une vaste opération de contre-guérilla a immédiatement été déclenchée pour tenter de capturer les guérilleros impliqués dans l’attaque.

Guérilleros maoïstes à l'entraînement

Guérilleros maoïstes à l’entraînement

Quatre hommes ont été arrêtés la semaine dernière dans l’état du Jharkhand pour un trafic supposé d’opium à travers l’état. Les hommes de la police et de la CRPF qui ont mené les descentes ont saisi plus de huit kilos d’opium ainsi que deux téléphones portables et un vélo.

Rapidement, les quatre hommes ont été accusés d’être membre du CPI(Maoist). La réaction du parti ne s’est pas faite attendre. Il a déclenché une vaste campagne pour démentir ces allégations. Des affiches imprimées et manuscrites ont été collées dans de multiples villages district de Latehar. Sur celles-ci, les maoïstes en appellent aux villageois de se garder de la culture d’opium. « L’opium ne peut pas vous fournir un revenu régulier, et les personnes impliquées dans la propagande accusant les maoïstes d’encourager la culture d’opium en font la promotion elles-mêmes. Stop à la diffamation des maoïstes pour la culture d’opium ». Un des dirigeants du parti dans le Latehar a confirmé que la culture d’opium est répandue dans diverses zones du district, où les villageois sont attirés dans la culture des fleurs pour se faire de l’argent facile. « Notre parti survit grâce au soutien des habitants. Noue ne voulons pas qu’ils se mettent à la culture de l’opium car cela les laisserait pratiquement sans aucun revenu régulier ». Des membres des polices locales ont été envoyés en mission dans tous les villages concernés par la campagne d’affichage pour décoller tous les posters.

Comme c’est l’usage depuis plusieurs années, toutes les occasions sont saisies par les autorités pour discréditer le CPI(Maoist) et ses militants.

Guérilleros dans le Latehar

Guérilleros dans le Latehar

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