Selon le People’s Union for Civil Liberties (PUCL), Santosh Yadav, le journaliste originaire du Bastar et incarcéré depuis plus d’un mois un vertu d’une loi antiterroriste du Chhattisgarh, était confronté à des pressions policières afin de leur servir de taupe. Par ailleurs, dans son édition du mois d’août, l’organisation affirme que Yadav avait été l’un des premiers journalistes sur place lors de l’attaque contre le convoi du Congrès dans la vallée de Darbha en mai 2013, ce qui a laissé penser à la police qu’il aurait collaborer avec les maoïstes. ‘A la mi-2014, la police a commencé à le menacer. Un soir, des policiers se sont redus à son domicile et l’ont interpellé. Ils lui ont ordonné de prendre une somme d’argent pour capturer des maoïstes et leur ramener, mais il a refusé de le faire.

Depuis près d’un an, Santosh vivait dans un climat de terreur, la police propageant des rumeurs selon lesquelles elle allait l’arrêter’, toujours d’après le PUCL. Mais il a toujours refusé de céder aux pressions. ‘En juin 2015, la police l’a emmené au commissariat et l’a déshabillé. Cela faisait plusieurs que les policiers menaient des opérations de ratissage dans la région et ils avaient arrêté plusieurs villageois, les accusant d’être des guérilleros. Santosh était présent, dans le but de publier leur version des faits, mais il a été arrêté avant de pouvoir le faire’. Sa femme a également réagi suite à la publication de cet article, affirmant qu’il n’y avait pas un iota de vérité dans les allégations contre son mari. ‘La police l’accuse d’être impliqué dans l’incident de Darbha du 21 août lors que les maoïstes ont coupé la route et qu’il y a eu une fusillade entre eux et la police. Mais il était à la maison toute la nuit lorsque cela s’est déroulé. Il y a un an, la police a menacé de le tuer dans un combat factice pour ses ‘reportages intrépides’, mais mon mari a continué à travailler pour le public tribal’. Les autorités n’ont, de leur côté, toujours pas réagi à ces sorties, et Santosh Yadav est toujours actuellement derrière les barreaux.

Tribaux dans le Bastar

Tribaux dans le Bastar

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Cinq présumés guérilleros recherchés par les autorités dans le cadre de diverses affaires reliées à la guérilla maoïste ont été interpellés dans la région de Kuwakonda, dans le district de Dantewada (Chhattisgarh) ce vendredi. Alors que quatre hommes ont été interpellés dans un marché hebdomadaire, le cinquième l’a été dans un village proche. Il semblerait que les hommes se soient rendus au marché pour y acheter des produits de la vie quotidienne afin de les ramener dans leur campement dans la jungle. Une équipe conjointe de membres de la CRPF et de la police locale a été mobilisée, guidée par des informateurs locaux afin de capturer les quatre hommes. Les autorités ont annoncé les avoir identifié. Le dernier homme a été arrêté de la même manière, mais un peu plus tard. Tous sont accusés d’être actifs dans une milice locale et impliqués dans plusieurs incidents attribués à la guérilla maoïstes, dont l’endommagement de voies routières afin d’empêcher la circulation des troupes, des attaques contre des soldats, etc.

Soldats en patrouille dans le Dantewada

Soldats en patrouille dans le Dantewada

Aditya Bora, un dirigeant maoïste qui avait retrouvé la clandestinité lors de sa mise en liberté sous caution en 2011, a été réarrêté par la police de l’Assam avec deux de ses camarades. Aditya, 41 ans, a été arrêté dans la région de Khakandaguri (district de Golaghat) mercredi soir. Les deux autres hommes interpellés sont Uttam Hazarika et Binando Bora. Au moment de leur arrestation, les policiers ont trouvé en leur possession un pistolet, des munitions et du matériel répréhensibles à leurs yeux. Selon les autorités, Aditya serait impliqué dans la propagande et l’élargissement du réseau maoïste dans plusieurs districts – Tinsukia, Dibrugarh, Sivasagar, Golaghat, Lakhimpur, Dhemaji – et dans la Barak Valley. Auparavant, il était membre de l’Assam Students’ Youth Organization (ASYPO) avant de rejoindre le mouvement maoïste en 2009. Il s’est alors rendu dans l’Orissa avant d’être arrêté dans le Jharkhand en 2011. Après sept mois de détention, il s’était vu accorder une libération sous caution. Il est inculpé dans plusieurs affaires déposée devant divers tribunaux de l’Assam. L’une d’entre elle est la capture d’armes à des membres des forces de sécurité en novembre 2011. Les trois hommes ont comparu ce samedi, et leur détention provisoire a été prolongée de dix jours.

Aditya Bora, Uttam Hazarika et Binando Bora

Aditya Bora, Uttam Hazarika et Binando Bora

Un guérillero de trente ans, dont la tête avait récemment été mise à prix, a été arrêté mercredi dans le district de Dantewada (Chhattisgarh). Le cadre, identifié comme étant Budhram, alias Hidma Podiyami, est membre du Indravati Area Committee du CPI(Maoist). Podiyami se trouvait à Padarpara, où résident principalement des membres des forces de sécurité, probablement pou ramener une mission de reconnaissance, d’après les autorités. Différentes équipes policières ont été dépêchées sur place, et il a été interpellé après qu’elles aient encerclé le village. Podiyami était recherché dans le cadre de multiples incidents attribués à la guérilla naxalite, parmi lesquels une attaque au marché de Tumnar au cours de laquelle un policier avait été tué et deux autres blessés. Toujours selon les autorités, l’homme faisait partie du parti depuis son adolescence, alors membre d’un Sangham (comité villageois). Depuis 2012, il était un membre actif d’une petite section de guérilleros.

Guérilleros naxalites dans le Chhattisgarh

Guérilleros naxalites dans le Chhattisgarh

Des milliers de personnes s’étaient réunies à travers tout l’état du Telengana ce mercredi pour converger à Hyderabad afin de dénoncer l’assassinat de deux guérilleros maoïstes par la police. Ce rassemblement avait été interdit par les autorités, celles-ci argumentant qu’il pourrait être un prétexte à une présence maoïste en ville, et que des violences pourraient faire suite au rassemblement en raison de leur participation à la manifestation. Entre 3000 et 4000 d’entre elles, dirigeants et membres de diverses organisations militantes ont été interpellées dans différents district pour les empêcher d’atteindre la capitale où elles devaient se rassembler devant le parlement. Ce dernier avait été transformé en forteresse et la police avait bloqué toutes les routes y menant. Un grand nombre de policiers avait par ailleurs été déployés à travers toute la ville. De fortes tensions ont été perçues à l’université Osmania au moment où les étudiants se sont rassemblés sur le campus pour se mettre en marche mardi soir. Des policiers en tenue anti-émeute ont été déployés à toutes les portes dans le but de les empêcher de sortir. Des centaines d’étudiants ont été arrêtés dès mardi soir, et les interpellations se sont poursuivies mercredi, tout comme dans les diverses auberges d’étudiants aux alentours. Dans les districts de Warangal, Khammam, Mahabubnagar, Karimnagar, Medak et Nalgonda, des centaines d’arrestations ont également eu lieu, les autorités arrêtant des femmes, des étudiants, des militants, etc. Malgré cette vague de répression, de nombreux rassemblements se sont déroulés à travers le Telengana pour dénoncer les ‘combats factices’ organisés par les autorités. 370 organisations, parmi lesquels 10 partis de la gauche démocrate, se sont réunies sous la même bannière afin de condamner le meurtre de Shruthi et Vidyasagar dans le district de Warangal le 16 septembre dernier (lire notre article). Les autorités ont justifié ces arrestations massives par leur crainte de voir des cadres maoïstes, des sympathisants et des activistes de multiples organisations de front du CPI(Maoist) en provenance du Telengana, mais aussi du Chhattisgarh, du Jharkhand et d’Andhra Pradesh se rassembler à Hyderabad pour y commettre des actes de violence à grande échelle.

Affrontements entre la police et des manifestants dans le Telengana

Affrontements entre la police et des manifestants dans le Telengana

Kobad Ghandy, l’un des plus haut dirigeants du CPI(Maoist) incarcéré depuis septembre 2009 et accusé par les autorités d’avoir tenté de monter une branche urbaine du parti à Delhi, vient de se voir accorder trois mois de liberté sous caution par un tribunal de la capitale pour des raisons de santé. Le juge a déclaré que l’état de santé de l’homme, âgé de 65 ans et souffrant de diverses maladies, s’aggravait depuis plusieurs mois en raison de ses conditions de détention. Il a déclaré ‘Dans ces circonstances, je libère Kobad Ghandy sous caution pour une période de trois mois (…). Ghandy a environ 65 ans. Son état de santé s’est visiblement dégradé durant la période de ce procès en cours’. Ghandy est actuellement en procès pour divers délits poursuivis en vertu du Unlawful Activities Prevention Act, la loi anti-terroriste, ainsi que plusieurs articles du Code Pénal. Plus de vingt affaires différentes l’incriminent de multiples crimes et délits. Faisant partie du haut commandement du CPI-ML (People’s War Group) depuis 1981, il a poursuivi ses activité dans le Central Committee à la fusion de son parti avec le MCC en 2004 et fut élu membre du Politburo en 2007.

Kobad Ghandy

Kobad Ghandy

Les forces de sécurité ont découvert un campement provisoire de la guérilla maoïste suite à une fusillade les ayant opposés à une brigade de guérilleros dans le district de Kanker (Chhattisgarh) dimanche. Le combat s’est déroulé dans des collines retirées de la région où une équipe conjointe de la Border Security Force et de la police locale effectuait une opération de ratissage. Alors que les soldats étaient en train d’encercler la zone pour prendre les maoïstes au piège, ils ont été repérés par ces derniers qui ont immédiatement ouvert le feu. Une fusillade d’une demi-heure s’en est suivie avant que les guérilleros ne battent en retraite. Plus tard, les forces de sécurité ont retrouvé une bombe de deux kilos, dix sacs, des uniformes, une radio, des tentes en plastiques, des calicots maoïstes, des pamphlets, des médicaments et d’autres articles liés à la guérilla.

Cuisine dans un campement maoïste

Cuisine dans un campement maoïste

Dossier(s): Archives Inde-Népal

Comme nous vous l’annoncions dans un article du 22 septembre dernier, les autorités ont renforcé de manière extraordinaire leur effectif sécuritaire en vue des prochaines élections locales dans le Bihar en raison de l’appel au boycott lancé par le CPI(Maoist). Selon ces dernières, depuis le déploiement de ces forces, les soldats ont mené 14 combats avec des groupes de la guérilla actif dans des zones proches de la frontière entre le Bihar et le Jharkhand. Ils auraient également interpellé plus de 50 personnes suspectées de faire partie du parti maoïste ou d’en être de proches sympathisants. En raison de l’évolution des choses ces deux dernières semaines, le gouvernement central vient en outre d’annoncer avoir pris la décision de renforcer les effectifs dans plusieurs district du sud du Bihar afin de permettre aux élections de se dérouler au mieux. Cela signifie un nouveau déploiement militaire dans les jours à venir alors que des milliers de soldats et policiers sont actuellement en opération dans l’état.

Soldats de la Border Securtiy Force

Soldats de la Border Securtiy Force

Vendredi, la police du Bastar (Chhattisgarh) a démantelé un vaste réseau urbain de maoïstes impliqué dans la fourniture de matériel explosif aux guérilleros. La police a également découvert une énorme cache d’explosifs contenant notamment 750 kilos de gélatine, 1000 kilos de nitrate d’ammonium, du fil électrique et huit fausses plaques d’immatriculation. La masse totale d’explosif saisie s’élève à environ 1750 kilos, pour une valeur de plus ou moins 320.000 roupies (environ 4500 euros). La police a arrêté sept personnes qu’elle suspecte d’être liée à ce réseau, parmi lesquelles un ingénieur minier qui serait pivot central de celui-ci. Toutes résident dans l’Odisah, état voisin du Chhattisgarh.

Saisie d'explosif par la police du Bastar

Saisie d’explosif par la police du Bastar

Damodar, le secrétaire de la section Khammam, Karimnagar et Warangal (KKW) du parti maoïste a publié un communiqué prévenant de le gouvernement du Telengana de potentielles représailles à la mort de deux guérilleros (cf notre article) le 15 septembre dernier si ce dernier de prenait pas les mesures nécessaires à l’égard des coupables de cet assassinat, c’est à dire la police du Warangal. Il a également lancé un appel à la grève générale le 28 septembre prochain dans trois districts pour dénoncer la multiplication des combats factices dans l’état. Dans son communiqué, il affirme que des fonctionnaires et des ministres haut placés étaient au courant de l’arrestation de Shruti et de Vidyasagar Reddy avant que tous deux ne soient tués de sang froid par des policiers locaux. Il déclare également que les policiers ont torturé Shruti et que son corps avait été aspergé d’acide afin de masquer les traces de torture. Il accuse enfin le gouvernement du Telengana de protéger la mafia active dans le trafic de ressources naturelles, et de travailler contre l’intérêt des pauvres de la région.

De son côté, Varavara Rao, sympathisant maoïste et poète militant a lancé un appel aux militants pour les droits civiques à prendre part à un rassemblement le 30 septembre prochain à Hyderabad, affirmant que le gouvernement devait prendre ses responsabilité dans l’affaire du combat factice dans le Warangal. Il a ajouté que le chef du gouvernement Chandrasekhar Rao, qui autrefois soutenait la lutte des guérilleros pour les droits des plus pauvres, était revenu sur ses paroles électorales et qu’il était tout à fait au courant de tous les détails ayant entrainé le combat factice du Warangal. Il a conclu en disant que Rao protège la mafia qui vole les ressources de l’état parce que c’est elle, entre autre, qui finance les dirigeants gouvernementaux.

Affiche de l'appel au rassemblement du 30 septembre

Affiche de l’appel au rassemblement du 30 septembre

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