Kobad Ghandy, a plus de 60 ans et est un membre du Politburo. Il a été arrêté à Delhi en 2009. Il était chargé des publications du parti et écrivaient des éditoriaux sous le pseudonyme de ‘Azad’. Il est accusé par les autorités d’être impliqué dans des activités anti-nationales et d’être un membre actif de la guérilla dans diverses régions du pays. Il est également accusé de travailler à l’instauration d’une base urbaine du parti à Delhi. Incarcéré en vertu du Unlawful Activities Prevention Act, il aurait pu être condamné à la peine de mort ou à la prison à perpétuité. Mais en 2012, la Supreme Court a abandonné les charges de terrorisme contre lui, faute de preuves. Il est néanmoins toujours en prison, accusé dans diverses autres affaires. Il est malade, souffrant d’un cancer sévère, mais les autorités pénitentiaires lui refusent régulièrement les soins nécessaires à son état, lequel se détériore de jours en jours. Il est donc toujours détenu à la Tihar Jail de Delhi, laquelle est composée de neuf quartiers distincts.

Il a écrit cette lettre à la mi-juin, néanmoins, elle n’a été rendue publique que plusieurs semaines plus tard. Il nous semble important, à quelques jours de notre journée internationale de soutien aux prisonniers politiques indiens, de vous en proposer la traduction, d’autant plus qu’elle souligne l’importance de notre mobilisation.

Lire la lettre ici.

Kobad Ghandy

Kobad Ghandy

Les forces de sécurité ont démantelé un campement maoïste suite à une fusillade avec des guérilleros et ont découvert des armes dans le district de Ranjnandgaon (Chhattisgarh) ce dimanche. Le combat entre une équipe conjointe de membres du personnel de sécurité et la guérilla a eu lieu dans les collines à proximité du village de Madanwada. Sur base de renseignements précis les informant d’un rassemblement de guérilleros à l’occasion de la semaine de commémoration aux martyrs maoïstes, une équipe composée de membres de la Special Task Force, de la Indo Tibetan Border Police (ITBP) et de la police locale, a été dispatchée pour une opération de ratissage à travers la la zone. S’en est suivie une violente fusillade de plus de trente minutes, à l’issue de laquelle les maoïstes ont battu en retraite. A l’issue du combat, en fouillant les lieux, les soldats ont découvert un fusil 303, quatre chargeurs, un pistolet, 12 sacs, des munitions, un appareil photos, des feuilles de polyéthylène, des ustensiles, des médicaments, et de la littérature maoïste.

Violent combat entre guérilleros et soldats

Violent combat entre guérilleros et soldats

Trois présumés maoïstes, dont deux femmes, ont été tués dans un combat avec la police dans une zone forestière retirée du district de Malkangiri, dans le Chhattisgarh, vendredi après-midi. Les autorités ont confirmé cette fusillade, laquelle s’est déroulée dans le cadre d’une opération anti-maoïste menée par des membres de la District Voluntary Force et du Special Operation Group. Selon les sources policières, l’échange de coups de feu a eu lieu entre 14 et 15 heures et les forces de sécurité ne dénombrent aucun dégât matériel ni aucun blessé. Par ailleurs, elles ont saisi sur place trois armes artisanales, un fusil INSAS, un SLR, des munitions, des grenades, du matériel de guérilla tels que des kitbags, et de la littérature naxalite. Il semblerait que cette brigade maoïste organisait une réunion dans le cadre de la semaine de commémoration des martyrs de la guérilla, et que les autorités en aient été informées. Outre l’assassinat des trois guérilleros, les soldats ont détruit le campement. Tous les autres guérilleros présents sont parvenus à battre en retraite, mais sont toujours actuellement activement recherchés. Parmi eux, et toujours selon les autorités, il y auraient quelques blessés.

Un guérillero recherché de longue date, et dont la tête était mise à prix, a été arrêté samedi dans le district de Bijapur, dans le Chhattisgarh. Le cadre, identifié comme étant Modiyam Bojja (26 ans), a été interpellé par une équipe conjointe de la Special Task Force et de la police locale. Des troupes avaient été mobilisées à proximité d’un village après que les autorités aient été informées de son arrivée et l’ont arrêté après une courte chasse à l’homme. Il est accusé d’être l’homme en charge du Dandakaranya Adivasi Kisan Mazdoor Sangathan et d’être impliqué dans plusieurs crimes, parmi lesquels des meurtres, des tentatives de meurtres et d’autres délits liés à la guérilla maoïste.

Opération de ratissage dans le Chhattisgarh

Opération de ratissage dans le Chhattisgarh

Dossier(s): Archives Inde-Népal

Roopesh (40 ans), président du comité zonal des Western Ghats (Tamil Nadu) du CPI(Maoist) a été arrêté début mai à Karumathampatti, sur la route entre Coimbatore et Avinashi en compagnie de quatre autres camarades. Refusant de collaborer avec les autorités, il a été placé en détention provisoire à la prison de Coimbatore (Tamil Nadu). Samedi, il a été emmené au commissariat de Kollam pour comparaître devant un tribunal. Il y a entamé une grève de la faim pour dénoncer le fait de ne pas être traité en tant que prisonnier politique et de se voir refuser les droits qu’il devrait avoir en tant que tel. Mercredi, les autorités l’ont transféré à la prison de Coimbatore (Tamil Nadu), la police ne souhaitant pas prolonger sa détention au poste. Il exige que les autorités considèrent les maoïstes comme des prisonniers politiques et non des terroristes. Lorsqu’elles lui ont demandé s’il voulait communiquer quoi que ce soit au juge, il a affirmé qu’il n’avait pas reçu la chance de déposer plainte devant le Coimbatore District Collector afin d’exiger que soit supprimé la plainte à son encontre en vertu du UAPA. Alors qu’il sortait du tribunal, il a scandé des slogans revendiquant l’annulation des lois draconiennes telles que le NSA et le UAPA. Il avait été envoyé en détention provisoire à Kollam avec l’accord des autorités pénitentiaires de la prison de Coimbatore afin que soient examinés d’éventuelles connexion entre lui et deux autres présumés maoïstes arrêtés plus tôt.

Le camarade Roopesh

Deux prétendus maoïstes ont été abattus et quatre autres arrêtés dans deux différents combats avec la police dans la région du Bastar dans le Chhattisgarh ce mercredi. ‘Un guérillero a été tué et sept autres arrêtés, dont quatre femmes, suite à un combat avec des équipes de la police à proximité du village de Nihadi dans le district de Dantewada mercredi. Le face à face a eu lieu alors que les maoïstes célèbrent cette semaine quelques jours de commémoration à l’égard de leurs camarades martyrs morts au combat. Un autre guérillero a été abattu dans un autre combat entre des maoïstes et un équipe de la Special Task Force dans le district de Sukma’, a déclaré l’inspecteur général de police du Bastar. Toujours selon le même homme ‘Nous avons reçu un corps en uniforme maoïste et une arme en provenance du lieu de combat dans le Dantewada. Pour le second, lequel est toujours en cours, un fusil 3.3 a été retrouvé à côté d’un corps en uniforme également’.

Hier, les autorités indiennes ont procédé à l’exécution de Yakub Memon, principal accusé des attentats de Bombay en 1993 et condamné à mort pour avoir soutenu, assisté et exécuté les attentats. Condamné à mort pour ‘association de malfaiteurs’, les autorités l’accusaient d’avoir géré le financement des actions, la formation de quinze jeunes qui auraient été envoyés au Pakistan pour y apprendre le maniement des armes, d’avoir acheté les véhicules et les explosifs utilisés. Après avoir épuisé toutes les procédures d’appel, il a donc été mis à mort hier.

Mercredi, des dizaines de personnes s’étaient rassemblées devant la gare de Dadar à Mumbai (ex-Bombay) pour dénoncer la condamnation à mort de Yakub Memon. Cette manifestation a été violemment réprimée par la police, laquelle a procédé à l’arrestation de 28 personnes avant de boucler la zone et d’empêcher tout futur rassemblement. Les manifestants étaient principalement des membres du Committee for Protection of Democratic Rights (CPDR), association régulièrement visée par des actions policières, notamment pour ses prétendus liens avec la guérilla maoïste. Parmi les personnes arrêtées mercredi, des journalistes, des militants, mais également plusieurs avocats – 14 hommes et 14 femmes. Tous ont été détenus pour ‘réunion illégale’ quelques heures avant d’être relâchés au compte-goutte.

Arrestation d'une militante contre la peine de mort

Arrestation d’une militante contre la peine de mort

Dossier(s): Archives Inde-Népal Tags: ,

Poursuivant sa guerre contre le CPI(Maoist) très actif dans l’état, le gouvernement du Jharkhand a augmenté ce lundi la récompense offerte à toute personne lui fournissant des renseignements concernant quatre dirigeants haut placés du parti. Les informations sur les quatre hommes ‘valaient’ jusqu’à présent 2.500.000 roupies (environ 35.000 euros), et cette somme a été augmentée à dix millions de roupies (près de 150.000 euros). Les quatre dirigeants sont Arvindji, alias Dev Kumar Singh, Misir Besra, Prashant Bose et Vivek Chandra Yadav. Leur tête sont également mises à prix dans certains états voisins, dont le Bihar, le Maharashtra et le Chhattisgarh.
Arvindhji, 50 ans, résident d’Aurangabad dans le Bihar, est le leader maoïste à la tête des activités du parti au Jharkhand. Selon les autorités, ce serait lui qui planifierait et exécuterait la plupart des actions des guérilleros dans l’état. Les informations le concernant ‘valent’ 500.000 roupies (7.000 euros) au Bihar et 4 millions de roupies (56.000 euros) au Chhattisgarh et au Maharashtra.
Misir Besra, alias Bhaskarji, 52 ans, originaire du district de Giridih dans le Jharkhand est recherché dans le Chhattisgarh et le Maharashtra également. Sa tête y est mise à prix pour une somme de 5 millions de roupies (plus ou moins 70.000 euros).
Prashant Bose, alias Kishanda, alias Nirbhayji, alias Manishda, le plus âgé des quatre, est âgé de 61 ans. Originaire du Bengale occidental, sa tête est mise à prix dans les mêmes états et pour la même somme que Misir Besra.
Vivek Chandra Yadav, alias Vikash Singh, alias Sitaram Majhi, résidant dans le district de Dhanbad dans le Jharkhand, a vu sa tête mise à prix dans le Maharashtra et le Chhattisgarh pour une somme de 4 millions de roupies (56.000 euros)

Arvindji

Arvindji

La CRPF a décidé d’acheter près de 6000 nouvelles motos pour mobiliser les troupes engagées dans les opérations anti-naxalites et pour réduire leur dépendance à l’égard des jeeps et autres quatre-roues, lesquelles sont facilement les proies des IED, causant de nombreuses victimes et des dégâts matériels importants. Les motos seront données à tous les bataillons et unités déployées pour les opérations de contre-insurrections dans les prochains mois, et ce dans toutes les zones touchées par la guérillas des états du Chhattisgarh, du Jharkhand et de l’Odisha. Par ailleurs, la CRPF s’est également vue promettre quelques 50 drones par le ministre de l’Intérieur Rajnath Singh. Ce dernier a promis que les forces armées telles que la CRPF et la Border Security Force opérant des des zones ‘sensibles’ recevraient un tel matériel rapidement.

Un drone de fabrication israélienne Heron utilisé par les forces de sécurité indiennes

Un drone de fabrication israélienne Heron utilisé par les forces de sécurité indiennes

Les autorités du Jharkhand ont annoncé avoir abattu un dirigeant maoïste dont la tête était mise à prix ce samedi durant un combat entre une brigade de guérilleros et une troupe policière. Sylvester Minz, membre du Zonal Area Committee du CPI(Naxal) a été tué à proximité d’un commissariat local, a déclaré le commissaire de police. Sur base d’un renseignement les ayant informé de la présence de guérilleros dans un village, des policiers l’ont encerclé entre 5 et 6 heure du matin. Lorsqu’ils se sont mutuellement repérés, les deux groupes ont ouvert le feu, entrainant une longue fusillade. Dilbar, commandant sub-zonal, a lui été arrêté à l’issue du combat.

Membres de la contre-guérilla prenant la pose devant la dépouille de Sylvester Minz

Membres de la contre-guérilla prenant la pose devant la dépouille de Sylvester Minz

Selon les autorités locales, des membres des forces de sécurité ont détruit sept camps de la guérilla et saisi une énorme quantité d’armes et de munitions au cours d’une opération de ratissage menée ce vendredi après-midi à la frontière entre les districts de Kandhamal et de Kalahandi dans l’état d’Odisha. D’après les rapports, des membres du Special Operation Group (SOG) étaient en opération dans les régions frontières suite à un renseignement reçu sur la présence de quelques cadres maoïstes dans la zone pour une réunion du State Committee local du parti. Après avoir bouclé la zone, ils ont été repéré par les guérilleros, ce qui a entraîné une longue fusillade avant que ces derniers ne battent en retraite. Les membres du SOG sont alors allés plus avant dans la dense forêt et y ont découvert les campements et les armes. Aux dernières nouvelles, cette opération de recherche était toujours en cours dans la soirée.