Un présumé leader maoïste, actif dans le Chhattisgarh, le Maharashtra et le Madhya Pradesh depuis plus de deux décennies et accusé dans plus de 200 affaires, y compris des assassinats et des tentatives d’assassinat a été interpellé à Balaghat (Madhya Pradesh). Dilip, alias Guha Uike (36 ans) a été placé en détention provisoire après une fusillade mercredi, a annoncé la police locale vendredi. Cinq autres guérilleros présumés, qui étaient avec Dilip, sont parvenus à échapper aux forces de sécurité, tout en emmenant son arme. Dilip, dont la tête était mise à prix dans les trois états, serait membre du comité de la division locale du parti maoïste opérant dans le Gadchiroli. La police dit qu’il était d’abord membre du Malajkhand Dalam durant quatre ans avant de devenir commandant adjoint d’une brigade spéciale de guérilleros entre 2004 et 2006 pour ensuite devenir membre du comité de division de la région Gadchiroli-Gondia du CPI(Maoist) en 2008. Selon la police, elle aurait reçu un tuyau selon lequel Dilip aurait été vu dans les jungles de Songudda le 20 mai dernier. Accompagné de guérilleros armés, Dilip était lui en civil. D’autres sources disent qu’il était présent afin d’assister à un mariage.

Dilip

Dilip

Dossier(s): Archives Inde-Népal

Trois policiers et deux maoïstes ont été tués dimanche dans un combat dans le district de Bijapur (état du Chhattisgarh). La fusillade a eu lieu lorsqu’un détachement de policiers de la STF (unité spécialement entraînées pour la contre-guérilla) se déployait pour une opération anti-maoïste. Parmi les maoïste tué figure Hemla Masa alias Vijay, commandant d’une compagnie de guérillero. La STF subit de lourdes pertes dans le Chhattisgarh. Elle compte déjà pour 2015 11 tués et une trentaine de blessés.

combattants maoïstes dans le Chhattisgarh

combattants maoïstes dans le Chhattisgarh

Chhatradhar Mahato, un des membres principaux du People’s Committee Against Police Atrocities et cinq de ses camarades ont été condamnés ce mardi à la prison à perpétuité par un tribunal du Bengale occidental. Mahalo, Sukhsanti Baske, Sambhu Soren et Sagun Murmu ont été condamné par le juge du tribunal du West Midnapore en vertu du Unlawful Activities Prévention Act, l’une des lois anti-terroriste indienne. Ils étaient également poursuivis pour divers délits punis par le Code Pénal, tels que le meurtre, la conspiration criminelle, guerre contre l’état et divers autres sections du Arms Act et du Explosives Act. Les deux autres personnes, Raja Sarkhel et Prasun Chatterjee, aussi membre du PCAPA ont également été condamné à la perpétuité, mais pour sédition, et non en vertu de l’UAPA.

Chhatradhar Mahato

Chhatradhar Mahato

Chhatradhar Mahato, président et membre fondateur du People’s Committee Against Police Atrocities, a été arrêté le 26 septembre 2009 dans une opération menée par la police du Bengale occidental dans le village de Birkar, à proximité de Lalgarh. Cette arrestation s’est déroulée en violation des lois indiennes, l’homme ayant été interpellé par des policiers déguisés en journalistes et dépourvus de mandat d’arrêt.
Chhatradhar Mahato, militant pour la défense des Adivasis, a créé le PCAPA en novembre 2008 suite à l’attaque de Salboni. A la tête de ce mouvement populaire, Mahato, qui n’est pas lui-même issu d’une population tribale, entendait lutter contre les violence de la police et des paramilitaires à l’encontre de la population principalement aborigène de la région. Dès sa création, l’organisation fut cataloguée par les autorités comme étant une organisation de front de la guérilla maoïste, entraînant une répression de ses membres et de toutes ses actions.

A l’annonce du verdict, sa femme a immédiatement annoncé l’intention de son mari de faire appel de ce dernier. Elle a ajouté: « Ils avaient organisé un mouvement contre les atrocités perpétrées à l’encontre des tribaux. La ministre en chef actuelle du Bengale occidentale, Mamata Banerjee (qui était alors dans l’opposition) les soutenait. Mais dès son arrivée au pouvoir, tous ceux qui étaient à la tête du mouvement ont été qualifiés de ‘anti-nationaux’ et arrêtés ».

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L’ATS (Maharashtra Anti-Terrorism Squad) a déclaré avoir arrêté un prétendu dirigeant maoïste identifié comme étant K Muralidharan, alias Thomas Joseph, alias Skaria, alias Gopi, alias Raghavan, alias Ajith (62 ans), ainsi que son étroit associé identifié comme étant Hamaza Chiragilli, alias Pravin, alias James Mathew (29 ans) dans la région de Malegaon Dabhade, à environ 30 kilomètres de Pune, la capitale de l’état. Ajith était le secrétaire national du Communist Party of India (ML) Naxalbari, lequel a fusionné avec le CPI(Maoïst) le 1er mai 2014. Selon les sources policières, il serait alors devenu membre du CC du CPI(Maoist). L’homme était entré dans la clandestinité en 1990, et est accusé de multiples actions attribuées à la guérilla maoïste dans le Kerala, ainsi que dans d’autres états. Son assistant, originaire de la même région, faisait également partie du CPI(ML) Naxalbari et a rejoint le CPI(Maoist) après la fusion. Des membres de l’ATS ont déclaré avoir arrêté le duo au Moraya Hospital à Talegaon Dabhade vendredi. Tous deux ont comparu samedi devant un tribunal local et sous haute protection policière. Ils resteront un minimum de sept jours en détention provisoire.

Ajhit, membre haut placé du CPI(Maoist)

Ajhit, membre haut placé du CPI(Maoist)

Les sources de l’ATS affirment qu’Ajith, qui est une des dirigeants maoïstes le plus haut placé dans le pays, a pris part à de multiples opérations maoïstes dans le Sud de l’Inde, et dans d’autres régions. Ajith et Ganapathy, secrétaire général du CPI(Maoist) ont signé conjointement la déclaration de fusion entre les deux partis le 1er mai 2014.

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Cinq militants du CPI(Maoist) activement recherchés par les autorités depuis de long mois, parmi lesquels Roopesh (40 ans), président du comité zonal des Western Ghats (Tamil Nadu) ont été arrêté ce lundi à Karumathampatti, sur la route entre Coimbatore et Avinashi. Une équipe du State Intelligence Bureau de l’Andhra Pradesh campait dans la région depuis plus d’une semaine après avoir été informée que Roopesh et de ses camarades se cachaient dans une maison du village. Après avoir pu confirmer leur identité, vers 5h30 du matin lundi, épaulés par des soldats et des membres de la police locale, l’équipe a encerclé la boulangerie où ils faisaient des achats, interpellant cinq personnes, Roopesh, alias Praveen, alias Jogi, sa femme P A Shyna et leurs camarades Anoop, Kannan et Easwaran.

Roopesh, Shyna et Anoop sont inculpés dans plusieurs affaires menées par la justice du Kerala. Roopesh est inculpé dans plus de trente affaires. Il est à la tête d’une équipe de plus de cinquante maoïstes actifs dans les Western Ghats. Membre du People’s War Group, il a rejoint le CPI(Maoist) en 2004 lors de la fusion entre son parti et le MCC. Il est actuellement membre du South Indian Regional Committee des maoïste, groupe extrêmement présent le long des frontières entre le Kerala, le Tamil Nadu et le Karnataka.

Mercredi, ils ont comparu tous les cinq devant un tribunal local. Roopesh a refusé de collaborer et n’a répondu à aucune question des autorités. Il semblerait que lors de son interpellation, il soit parvenu à se débarrasser d’une carte SIM et d’un agenda, mais la police a déclaré avoir pu les retrouver. C’est une des raisons invoquées par les autorités pour garder les cinq personnes derrière les barreaux, qui souhaitent poursuivre les interrogatoire et espèrent obtenir des informations concernant les contacts des cinq militants.

Roopesh et ses camarades à leur arrivée au tribunal

Le fils du fondateur de la milice anti-maoïste Salwa Judum, Mahendra Karma, a annoncé en début de semaine son intention de ranimer la force d’autodéfense anti-naxalite fondée par son mère pour gérer la ‘question maoïste’ dans la zone du Bastar (Chhattisgarh). ‘Le nouveau groupe anti-maoïste, baptisé Vikash Sangarsh Samiti, sera lancé le jour anniversaire des deux ans de la mort de Mahendra Karma, tué dans une attaque de la guérilla, dans son village natal du district de Dantewada’, a annoncé Chhabbindra lors d’une réunion d’anciens leaders de la Salwa Judum. ‘Le nouveau groupe s’efforcera d’instaurer une paix durable dans le Bastar en sensibilisant la population contre le maoïsme dans la région. Nous demanderons la coopération du gouvernement du Chhattisgarh afin qu’il soutienne notre campagne contre le naxalisme’, a-t-il dit.

La Salwla Judum avait été démantelée en 2011 après que la Cour Suprême l’ai déclarée ‘illégale et inconstitutionnelle’. Son fondateur, Mahendra Karma avait été abattu dans une embuscade maoïste alors qu’il voyageait dans un convoi du parti du Congrès dans le district du Bastar le 25 mai 2013.

Salwa Judum à la chasse des suspects de maoïsme

Salwa Judum à la chasse des suspects de maoïsme

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04/05/2015

Inde: Arrestations

Une femme, soupçonnée d’occupé un poste haut placé dans le parti maoïste a été arrêtée ce samedi. Kamla Dhruv, alias Santoshi, a été interpellée près du village de Mugaltola, dans le district de Kanker (Chhattisghar). Sa tête avait été mise à prix par les autorités, qui se félicitent de cette arrestation qui constituent pour elles un succès majeur.
Ces dernières affirment que la jeune femme de 22 ans est impliquée dans divers incidents reliés à la guérilla maoïste, parmi lesquels des meurtres, des pillages, des dommages à biens publics, ainsi que des attaques contre les forces de sécurité et des membres de la police du Chhattisgarh.

Dans le Jharkhand, les forces de l’ordre ont arrêté deux maoïstes présumés ce dimanche, saisissant également une grande quantité d’armes et de munitions. Ayant reçu des renseignements les informant de la présence de forces maoïstes dans une zone reculée du district de Khunti, les autorités ont envoyé des soldats sur place afin qu’ils effectuent une opération de ratissage. C’est au cours de celle-ci que les deux hommes ont été capturé. Ils étaient recherchés dans le cadre de cinq affaires distinctes d’extorsion et de menaces.

Un maoïste présumé a été abattu vendredi dernier et un autre arrêté après une fusillade avec la police dans le district de Kondagaon, dans le Chhattisgarh. Phool Singh, dont les autorités disent qu’il était le commandant de l’escouade de Barda du CPI(Maoïst), a été tué durant une confrontation entre des guérilleros et les policiers dans les forêts à proximité du village de Ghanora tôt vendredi matin. Ayant appris qu’un campement maoïste avait été érigé dans la zone, du personnel avait été mobilisé pour organiser une vaste opération de ratissage, laquelle se serait donc conclue par cette fusillade.

Selon les autorités de Delhi, 34 membres des forces de sécurité ont été tués dans des affrontements avec la guérilla maoïste cette année dans différents états. Le nombre d’affrontements s’élèverait quant à lui à 357. Du 1er janvier 2015 au 15 avril 2015, 52 attaques contre les forces de sécurité se sont déroulées à travers le pays, entrainant 16 décès, selon le ministre de l’Intérieur. ‘Cependant’, a-t-il ajouté, ‘le nombre total de victimes parmi les forces de sécurité s’élève à 34 sur base des 357 incidents attribués à l’extrémisme de gauche depuis le début de l’année en cours’.

Le dirigeant maoïste Sabyasachi Panda a recommencé sa grève de la faim jeudi dernier à la Berhampur Circle Jail dans l’Odisha. Il avait déjà mené une action semblable du 31 mars au 4 avril pour dénoncer son isolement continu en prison, accusant par ailleurs les autorités d’empêcher son courrier de parvenir au tribunal. Il demandait également que lui soit fournie la liste des affaires en cours à son encontre dans les différents tribunaux. Il avait mis un terme à sa grève suite à l’assurance que les autorités lui avaient fournies de répondre à ses exigences. Dans la mesure où elles n’ont pas tenu parole et qu’aucune de ses revendications n’a été entendue, il a repris sa grève, annonçant cette fois qu’elle serait illimitée.