Mardi 9 à Turin, dans la quartier de Barriera di Milano, environ 80 personnes ont improvisé une manifestation contre les expulsions locatives. En quelques minutes, les anarchistes ont tagué les murs et les vitrines et également dégradé à coup de masses plusieurs caméras de surveillance et les distributeurs de billets de six banques. Une forte lutte urbaine se développe à Turin contre les expulsions d’habitants rendus incapables de payer leur loyer.

anti-expulsion Turin

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Depuis le 6 juillet 2012 devant le tribunal de Turin, se déroule le procès contre 46 inculpés pour des affrontements en Val Susa, concernant la période du 27 juin (expulsion du campement de la Maddalena) et du 3 juillet 2011 (tentative de reprise du camp). Maurizio et Alessio sont sortis en décembre 2012 (après un an de préventive) pour être assignés à résidence, idem pour Juan depuis juillet 2012 (après 5 mois de préventive). Les deux premiers avaient été incarcérés lors de la série de perquisition du 26 janvier 2012, et tous trois avaient déjà signé une lettre commune au début du procès, où ils exprimaient pourquoi ils refusaient d’être défendus par des avocats : « parce que nous pensons ne devoir nous défendre de rien et de personne, parce que nous voulons attaquer l’Etat et la société avec son monopole de la violence » . Quant à Marta, elle avait été arrêtée directement en Val Susa lors des affrontements de juillet 2011.

A l’audience du 7 juin, huit inculpés étaient dans la salle. Trois d’entre eux ont déclaré leur refus de se reconnaître dans ce tribunal et ce procès, avant de révoquer leur avocat. Le tribunal s’est immédiatement retiré dans la chambre du conseil pour trouver un avocat. Le procès a repris environ une heure et demie plus tard, avec un commis d’office. Les accusés ont repris la parole pour répéter qu’ils se défendraient eux-mêmes, et ne reconnaissaient donc pas l’avocat commis d’office, qui a demandé des délais pour étudier le dossier, etc. ; le tribunal lui a donné dix jours. Décidée à poursuivre l’audience à tout prix, la cour a alors donné mandat aux avocats révoqués pour nous « assister » le temps de cette audience. Les avocats ont tenté de refuser ce mandat en faisant notamment référence à la législation européenne qui prévoit l’ « autodéfense ». Les procureurs sont intervenus pour préciser que la loi italienne ne reconnaît pas l’autodéfense, et que la « défense technique par un avocat est donc inévitable… que la norme européenne a été reconnue en Italie ces dernières décennies, concédant à l’inculpé la possibilité de faire une ’déclaration spontanée’ « . La cour s’est aussi retranchée derrière ces arguments, réussissant à finir l’audience.

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La Cour Suprême italienne a confirmé les peines de prison prononcées en 2010 à l’encontre de 25 policiers impliqués dans de violents interventions en marge du G8 à Gênes en 2001. Les peines, allant de un à quatre ans de prison, se rapportent à une descente policière dans une école où logeaient les manifestants anti-G8. Les policiers avaient agi avec une brutalité incroyable, humiliant physiquement les hommes et menaçant les femmes de viol.

Le parquet de Milan vient d’introduire une demande de prolongation de la détention préventive pour cinq militants poursuivis suite à l’opération Ardire. Celle-ci avait été menée il y a près d’un an par les services anti-terroristes italiens dans plusieurs régions d’Allemagne et d’Italie. Alessandro, Stefano, Sergio, Elisa et Peppe sont accusés d’être membres d’un réseau anarcho-vert et d’avoir organisé diverses actions, notamment contre des infrastructures gouvernementales et privées ainsi qu’en solidarité avec le prisonnier Marco Camenish. Le parquet demande que leur préventive soit prolongée de six mois. Il justifie sa requête par le fait que depuis qu’ils sont en prison, ‘ils ont continué à communiquer avec des personnes du même milieu et à organiser des campagnes de solidarité contre la répression’.

Quatre personnes ont été placées en état d’arrestation ce matin dans le cadre d’une vaste opération de la police italienne. Celle-ci fait suite à l’enquête menée par les autorités autour des attaques informatiques ayant visé entre autre le gouvernement et le Vatican. Les quatre prétendus membres Anonymous seraient les responsables italiens de l’organisation et sont accusés d’attaques contre des infrastructures informatiques stratégiques d’institutions et d’entreprises importantes. De multiples perquisitions ont également eu lieu ce matin toujours dans le cadre de cette affaire.

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Des affrontements entre des étudiants et des policiers anti-émeutes ont éclaté cet après-midi devant l’université Sant’Anna à Pise au cours d’une manifestation contre la présence des ministres Francesco Profumo et Giuliano Amato. Tous deux donnaient une conférence au sein de l’institution. Des centaines d’étudiants s’étaient rassemblés pour manifester leur colère contre les deux ministres responsables des récentes coupes budgétaires dans le domaine de l’éducation. La police avait encerclé l’université pour empêcher les manifestants d’entrer sur le site. Un étudiant blessé par les forces de l’ordre a été emmené à l’hôpital.

Etudiants manifestant à Pise

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Vendredi une manifestation a eu lieu à Turin contre l’incarcération de trois anarchistes la veille, accusés de « vol en réunion » suite à une manifestation du 28 février devant le centre de rétention, où un photographe du journal xénophobe CronacaQui avait été rudoyé et dépouillé de la carte mémoire de son appareil photo. Ce vendredi, c’est la voiture d’un journaliste et un photographe de La stampa qui a été caillassée. La manifestation s’est rendue de 18h50 à 19h40 environ près de la prison Larusso et Cutugno, où une trentaine de manifestants ont jeté des pierres, de gros pétards et d’autres objets contondants contre le personnel de l’administration pénitentiaire.

La nuit de dimanche à lundi les vitres d’une agence de la banque Unicredit à Turin. Sur les vitres brisées à été tagué « feu aux prisons » et « Liberté pour tous ». Le 16 avril, deux jeunes sont surpris par la police politique (Digos) en train de masquer les caméras de surveillance et d’écrire « larbins des patrons » sur les murs du local du syndicat social-démocrate UIL et réussissent à en agripper un. L’arrivée immédiate de plusieurs personnes solidaires évite l’arrestation, et lorsque d’autres policiers arrivent, ils sont violemment chassés. Le député du PD [« gauche »] Esposito se solidarise avec la police et demande l’expulsion du squat l’Asilo.

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Mercredi 11 avril, plusieurs arrestations ont eu lieu à Turin. Il s’agit de personnes accusées d’avoir chassé le photographe d’un journal xénophobe CronacaQui d’un rassemblement devant le centre de rétention de la ville le 28 février. 4 des 6 procédures sont des mandats d’amener en prison qui ont conduit à trois incarcération – un quatrième manifestant est toujours recherché. En ce qui concerne les deux autres, l’une porte sur une interdiction de territoire de Turin et de sa province pour une manifestante française.

Au cours de ces opérations, d’autres militants ont été embarqués et retenus au commissariat ; une des personnes arrêtées a été tabassée et emmené à l’hôpital, pour finalement être transféré en prison.

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La FAI-IRF a revendiqué hier l’envoi d’un colis piégé aux bureaux de La Stampa à Turin. Dans une lettre envoyée au quotidien Secolo XIX à Genève, l’organisation a qualifié le quotidien italien de ‘organe du régime’ et les journalistes ‘d’écrivaillons’. La FAI-IRF a également déclaré être responsable de l’envoi d’un colis similaire à une agence d’investigation policière à Brescia. Dans son communiqué, elle fait référence à Roberto Adinolfi, PDG d’une société de production d’énergie nucléaire, qui avait été la cible d’une jambisation en mai 2012. ‘Nous visons ceux qui fournissent la technologie de la répression, qui sont coupables de malfaisance et de causer des souffrances, comme le grippe-sou pouilleux Adinolfi’. La police a déclaré que les deux colis avaient été ‘dédicacé’ à Alfredo Cospita et à Nicola Gai, tous deux arrêtés en septembre pour cette attaque contre Adinolfi.

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