Depuis octobre 2013 a commencé le démantèlement du réacteur nucléaire militaire expérimental du CISAM (Centro Interforze Studi Applicazioni Militari, soit Centre Interarmée de recherches en applications militaires), démantèlement qui inclut le rejet de déchets radioactifs dans le canal Navicelli (entre Pise et Livourne), qui débouche sur la Mer Méditerranée.

Le 3 mai s’est déroulée une manifestation à Pise après des mois d’agitation. Le 8 pages distribué avant la manifestation faisait aussi référence à Marco Camenisch et aux anarchistes qui ont jambisé un responsable de l’industrie nucléaire italienne en mai 2012 (ils ont été condamnés à 10 ans et 9 ans fermes en novembre dernier). Lors de la manifestation, des dizaines de distributeurs de billets (et aussi l’école d’ingénieurs Sant’Anna) qui ont reçu des ampoules de peinture, des câbles de caméras de vidéosurveillance ont été sectionnés, et des tags effectués. Le matin du 7 mai, la Digos a perquisitionné plusieurs domiciles et le lieu « Garage anarchico » de Pise (déjà perquisitionné en février et en mars!) et mettant cinq anarchistes en examen pour dégradations aggravées et tags.

La manifestation du 3 mai à Pise

La manifestation du 3 mai à Pise

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Des échauffourées ont éclaté entre la police et des centaines de manifestants à Turin, au cours d’une des manifestations du 1er mai contre le chômage et l’austérité, en Italie. Les manifestants ont lancé des bombes fumigènes sur la police, qui les a alors chargés, dans la ville industrielle très touchée par deux ans de récession. Un incident est aussi survenu lorsqu’un parlementaire de la gauche réformiste connu pour soutenir le projet TAV a voulu participer à la manifestation. Les militants No-TAV se sont heurté au service d’ordre. Des milliers de personnes ont également participé à une manifestation pacifique à l’appel des principaux syndicats à Pordenone, où la fermeture d’une usine de machines à laver du suédois Electrolux menace 1.300 emplois.

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Un scandale a cours sur les violences de la police en Italie suite des affrontements de samedi dernier à Rome, à quelques mètres du ministère du Travail, entre les manifestants du Mouvement droit au logement et les forces de l’ordre qui contrôlaient le bâtiment. L’envoyé spécial d’une émission télé particulièrement célèbre en Italie a filmé un policier en civil mais casqué qui frappait quelques manifestants et s’attardait sur une jeune fille à terre déjà bloquée par un autre agent. Bien que la jeune femme fût immobile, tenue par un policier et enlacée à son fiancé, l’agent en civil a presque pris son élan avant de sauter sur elle en pesant de tout son poids sur son flanc. Explication du policier: « Je ne m’étais pas rendu compte que c’était une jeune femme, ce que je tabassais. Je pensais que c’était un sac à dos”. D’autres vidéos circulent avec des policiers qui s’acharnent sur des manifestants déjà à terre. Dans un cas, un agent casqué portant un bouclier, essaie de protéger l’un d’eux, avant d’être balayé par la fureur de ses collègues.

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La manifestation avait été organisée par les militants pour le droit au logement, les mouvements dénonçant les mesures d’austérité, des syndicats protestant contre le travail précaire, des étudiants ainsi que les opposants au TGV Lyon-Turin. Les manifestants ont affirmé être 15.000.
La manifestation s’est déroulée pacifiquement jusqu’à son arrivée devant les ministères de l’Industrie et du Travail. Des manifestants ont jetés des pétards et des pierres vers les véhicules blindés de la police dont 2.000 agents ont été déployés. Les policiers et les carabiniers les ont repoussés en chargeant à deux reprises le cortège et en faisant usage de gaz lacrymogène. Un manifestant a perdu une main dans l’explosion d’un pétard. On compte une dizaine d’autres blessés plus légers parmi les manifestants et une vingtaine au sein des forces de l’ordre. Il y aurait eu six arrestations.

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Lundi 31 mars, le tribunal de Bologne a rendu son verdict du : acquittement pour les 21 personnes accusés depuis 2011 d’association de malfaiteurs à finalité terroriste. En avril 2011, dans le cadre de l’opération répressive nommée « Outlaw », l’espace de documentation anarchiste Fuoriluogo avait été mis sous séquestre judiciaire et donc fermé, 5 anarchistes avaient été incarcérés et 7 chassés de la ville avec des interdictions de séjour. Suite à cela, trois années d’acharnement policier avaient suivi.

Après le verdict, attendu dans la rue par un grand rassemblement, le local historique d’un cercle anarchiste nommé « Carlo Cafiero », devenu Laboratoire Anarchiste Paglietta, a été réouvert et réoccupé. Il avait été mis sous séquestre en juin 1999 puis muré, suite à une enquête qui avait mené deux anarchistes en prison, après avoir été pendant 30 ans un lieu d’activités, d’assemblées et de rencontres, etc.

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Ce mardi 11 mars, aux côtés de son épouse et de leurs deux enfants, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées à Brescia au moment où se tenait l’audience relative au sort de Kimyongür. Dans son arrêt, la Cour d’appel de Brescia a décidé de rejeter la demande d’extradition formulée par Ankara, mettant ainsi fin aux poursuites intentées contre Bahar en Italie.

Dans leur décision, les juges italiens arguent notamment que les activités de Bahar Kimyongür relèvent de la liberté d’expression et que son interpellation d’un ministre turc au Parlement européen en 2000 ne constitue, en aucun cas, une menace. Dans la saga judiciaire dont est victime Bahar depuis une décennie, cette sentence sonne comme un nouveau camouflet pour la Turquie et pour les forces qui, en Europe -et en Belgique tout particulièrement-, se rangent aux côtés d’Ankara dans cette affaire.

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Dans le cadre de l’opération « Outlaw », qui est essentiellement une attaque contre le centre anarchiste Fuoriluogo à Bologne, le procureur a requis réquisitoires de 3-6 mois et de 4 ans visent les quatre camarades considérés comme les «fondateurs de l’association de malfaiteurs» (les 4 ans visent le présumé « leader »), et de 2 ans pour dix autres. Les charges ont été abandonnées pour sept autres inculpés.
Une enquête « contre la menace anarcho-insurrectionnelle » qui avait été lancée par le parquet de Bologne en avril 2011, avait conduit à des arrestations, des expulsions et la fermeture du Fuoriluogo. Elle faisait réaction contre une série d’attaques contre des bureaux de multinationales comme Eni et IBM.

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Le tribunal de Pérouse a reconnu qu’Enrico Triaca, ancien militant des Brigades rouges qui a passé en tout 13 ans dans les prisons spéciales, a dit la vérité en dénonçant qu’il avait été torturé en 1978. Les magistrats reviennent donc sur la précédente sentence qui avait infligée un an et quatre mois de prison à l’ancien brigadiste pour calomnie. C’est la première fois en Italie que des juges brisent l’omerta qui depuis plus de 35 ans couvrait l’action d’un groupes de fonctionnaires de la direction de la police politique, l’UCIGOS qui ont torturé des dizaines (70?) de membres des BR. Après avoir entendu les témoignages du commissaire qui recueillait les confessions sans infliger directement les supplices, et des deux journalistes qui avaient rencontré et interviewé les tortionnaires, les juges se sont exprimés sans tarder, mais en résumant cette procédure à une seule et unique audience, les juges font aussi l’impasse d’appeler à la barre Nicola Ciocia, le responsable d’une équipe des tortionnaires.

« Est-il exact que des agents de la CIA ont assisté à des ‘traitements ‘ et ont été surpris par votre technique ? » A cette question posée par un journaliste, Nicola Ciocia, qui cachait son identité derrière le pseudo « professeur De Tormentis », avait répondu avec fierté « Les Italiens sont les meilleurs au monde. Les autres, ceux des autres pays, n’ont pas assez de tripes, ils n’en ont pas autant que nous, les italiens. Ce ne sont certainement pas les américains qui nous ont appris certaines choses, nous sommes les meilleurs. » qui ajoutait: « Quand on agit au nom de l’Etat , on a les épaules couvertes. » Avec raison: les faits sont désormais prescrits et il n’existe aucune loi dans le code pénal italien qui condamne la torture.

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Le lundi 27 janvier, en début de soirée, une vingtaine d’anarchistes a interrompu la circulation sur la rocade à proximité de la nouvelle gare Tiburtina, qui sera bientôt consacré au TAV. Ils ont ralenti le trafic avec des fumigènes et des torches sur une autoroute, puis placé des bennes à ordures sur la route attachées ensemble avec du fil d’acier. Une banderole en solidarité et contre les conditions d’isolement dans lesquelles les prisonniers révolutionnaires se trouvent actuellement a été placé. Et finalement, les bennes ont été incendiées. Cette action a été revendiquée en solidarité avec anarchistes arrêtés le 9 décembre 2013 et accusés d’actions contre la ligne grande vitesse.

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Le 28 janvier, six perquisitions ont été effectuées en vertu de l’article 41TULPS [recherche d’armes et explosifs] dans quatre habitations d’anarchistes des de Trento et Rovereto, ainsi que dans les locaux El Tavan et La Nave dei Folli. Des drapeaux, des bâtons, du scotch et des bonbonnes de gaz de camping ont été saisies. Les perquisitions sont en lien avec l’explosion d’une bonbonne de gaz, pour l’heure non revendiquée, vers 5h du matin devant le tribunal de surveillance de Trento, endommageant plusieurs bureaux de magistrats, des banques et d’autres entreprises.

bombe au tribunal de trento

bombe au tribunal de trento

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