Des dizaines de perquisitions ont eu lieu ce matin dans le Val de Suse et à Turin. Celles-ci ont visé douze personnes membres du Popular Struggle Committee of Bussoleno, actif dans la lutte contre l’implantation de la ligne grande vitesse de chemin de fer reliant Lyon à Turin. Les forces de l’ordre ont également organisé une descente dans les locaux de la Credenza, lieu de rencontre et d’agrégation fréquenté par des centaines de personnes (pas uniquement militantes NoTav). Les autorités ont justifié cette descente car elles affirment que le bâtiment sert de ‘base terroriste’. Chez les douze militants, elles ont saisi des ordinateurs, des téléphones portables, des livres et des T-shirts. Cette vaste attaque policière serait liée à une action menée le 10 juillet dernier quand, entre autres initiatives, des grillages ont été découpés autour du site de construction dans la commune de Chiomonte.

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Quinze personnes ont été blessées au cours de nouveaux heurts entre membres des forces de l’ordre et opposants au TAV, le projet de TGV Lyon-Turin, samedi 21 au matin dans le Val de Suse. Neuf personnes ont été interpellées à l’issue de ces incidents qui ont entraîné la fermeture pendant une heure de l’autoroute A32 reliant Turin à Bardoneccia (nord) en raison d’un incendie. Au cours de ces incidents, durant lesquels les manifestants ont jeté des pierres contre les forces de l’ordre, treize policiers et carabiniers ont été légèrement blessés tandis que deux manifestants souffrent de contusions. L’un d’entre eux a été placé en observation à l’hôpital.

Quelque 250 « No-TAV » s’étaient donné rendez-vous dans la nuit aux abords du chantier. Tandis que certains tentaient de forcer les barrières de sécurité, d’autres ont allumé un incendie à l’entrée de la galerie ou accumulé des détritus pour bloquer une bretelle d’autoroute de service. Ils ne sont toutefois pas parvenus à pénétrer sur le chantier.

Ces derniers jours, des sociétés travaillant sur le TAV ont été attaquées: Le 15 juillet, un bulldozer de l’entreprise Effedue [F2] de Suse a été incendié; le 21 juillet une pelleteuse de l’entreprise Salbertrand a été incendiée à l’intérieur du parking routier de Suse (il y a quelques semaines, puis une vingtaine de militants No Tav avait envahi le siège de la société Salbertrand, bloquant des camions de ciment et endommageant les bureaux).

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Mardi 9 à Turin, dans la quartier de Barriera di Milano, environ 80 personnes ont improvisé une manifestation contre les expulsions locatives. En quelques minutes, les anarchistes ont tagué les murs et les vitrines et également dégradé à coup de masses plusieurs caméras de surveillance et les distributeurs de billets de six banques. Une forte lutte urbaine se développe à Turin contre les expulsions d’habitants rendus incapables de payer leur loyer.

anti-expulsion Turin

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Depuis le 6 juillet 2012 devant le tribunal de Turin, se déroule le procès contre 46 inculpés pour des affrontements en Val Susa, concernant la période du 27 juin (expulsion du campement de la Maddalena) et du 3 juillet 2011 (tentative de reprise du camp). Maurizio et Alessio sont sortis en décembre 2012 (après un an de préventive) pour être assignés à résidence, idem pour Juan depuis juillet 2012 (après 5 mois de préventive). Les deux premiers avaient été incarcérés lors de la série de perquisition du 26 janvier 2012, et tous trois avaient déjà signé une lettre commune au début du procès, où ils exprimaient pourquoi ils refusaient d’être défendus par des avocats : « parce que nous pensons ne devoir nous défendre de rien et de personne, parce que nous voulons attaquer l’Etat et la société avec son monopole de la violence » . Quant à Marta, elle avait été arrêtée directement en Val Susa lors des affrontements de juillet 2011.

A l’audience du 7 juin, huit inculpés étaient dans la salle. Trois d’entre eux ont déclaré leur refus de se reconnaître dans ce tribunal et ce procès, avant de révoquer leur avocat. Le tribunal s’est immédiatement retiré dans la chambre du conseil pour trouver un avocat. Le procès a repris environ une heure et demie plus tard, avec un commis d’office. Les accusés ont repris la parole pour répéter qu’ils se défendraient eux-mêmes, et ne reconnaissaient donc pas l’avocat commis d’office, qui a demandé des délais pour étudier le dossier, etc. ; le tribunal lui a donné dix jours. Décidée à poursuivre l’audience à tout prix, la cour a alors donné mandat aux avocats révoqués pour nous « assister » le temps de cette audience. Les avocats ont tenté de refuser ce mandat en faisant notamment référence à la législation européenne qui prévoit l’ « autodéfense ». Les procureurs sont intervenus pour préciser que la loi italienne ne reconnaît pas l’autodéfense, et que la « défense technique par un avocat est donc inévitable… que la norme européenne a été reconnue en Italie ces dernières décennies, concédant à l’inculpé la possibilité de faire une ’déclaration spontanée’ « . La cour s’est aussi retranchée derrière ces arguments, réussissant à finir l’audience.

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La Cour Suprême italienne a confirmé les peines de prison prononcées en 2010 à l’encontre de 25 policiers impliqués dans de violents interventions en marge du G8 à Gênes en 2001. Les peines, allant de un à quatre ans de prison, se rapportent à une descente policière dans une école où logeaient les manifestants anti-G8. Les policiers avaient agi avec une brutalité incroyable, humiliant physiquement les hommes et menaçant les femmes de viol.

Le parquet de Milan vient d’introduire une demande de prolongation de la détention préventive pour cinq militants poursuivis suite à l’opération Ardire. Celle-ci avait été menée il y a près d’un an par les services anti-terroristes italiens dans plusieurs régions d’Allemagne et d’Italie. Alessandro, Stefano, Sergio, Elisa et Peppe sont accusés d’être membres d’un réseau anarcho-vert et d’avoir organisé diverses actions, notamment contre des infrastructures gouvernementales et privées ainsi qu’en solidarité avec le prisonnier Marco Camenish. Le parquet demande que leur préventive soit prolongée de six mois. Il justifie sa requête par le fait que depuis qu’ils sont en prison, ‘ils ont continué à communiquer avec des personnes du même milieu et à organiser des campagnes de solidarité contre la répression’.

Quatre personnes ont été placées en état d’arrestation ce matin dans le cadre d’une vaste opération de la police italienne. Celle-ci fait suite à l’enquête menée par les autorités autour des attaques informatiques ayant visé entre autre le gouvernement et le Vatican. Les quatre prétendus membres Anonymous seraient les responsables italiens de l’organisation et sont accusés d’attaques contre des infrastructures informatiques stratégiques d’institutions et d’entreprises importantes. De multiples perquisitions ont également eu lieu ce matin toujours dans le cadre de cette affaire.

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Des affrontements entre des étudiants et des policiers anti-émeutes ont éclaté cet après-midi devant l’université Sant’Anna à Pise au cours d’une manifestation contre la présence des ministres Francesco Profumo et Giuliano Amato. Tous deux donnaient une conférence au sein de l’institution. Des centaines d’étudiants s’étaient rassemblés pour manifester leur colère contre les deux ministres responsables des récentes coupes budgétaires dans le domaine de l’éducation. La police avait encerclé l’université pour empêcher les manifestants d’entrer sur le site. Un étudiant blessé par les forces de l’ordre a été emmené à l’hôpital.

Etudiants manifestant à Pise

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Vendredi une manifestation a eu lieu à Turin contre l’incarcération de trois anarchistes la veille, accusés de « vol en réunion » suite à une manifestation du 28 février devant le centre de rétention, où un photographe du journal xénophobe CronacaQui avait été rudoyé et dépouillé de la carte mémoire de son appareil photo. Ce vendredi, c’est la voiture d’un journaliste et un photographe de La stampa qui a été caillassée. La manifestation s’est rendue de 18h50 à 19h40 environ près de la prison Larusso et Cutugno, où une trentaine de manifestants ont jeté des pierres, de gros pétards et d’autres objets contondants contre le personnel de l’administration pénitentiaire.

La nuit de dimanche à lundi les vitres d’une agence de la banque Unicredit à Turin. Sur les vitres brisées à été tagué « feu aux prisons » et « Liberté pour tous ». Le 16 avril, deux jeunes sont surpris par la police politique (Digos) en train de masquer les caméras de surveillance et d’écrire « larbins des patrons » sur les murs du local du syndicat social-démocrate UIL et réussissent à en agripper un. L’arrivée immédiate de plusieurs personnes solidaires évite l’arrestation, et lorsque d’autres policiers arrivent, ils sont violemment chassés. Le député du PD [« gauche »] Esposito se solidarise avec la police et demande l’expulsion du squat l’Asilo.

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