Samedi, quatre personnes qui étaient poursuivies pour ‘dévastation’ et ‘vandalisme’ lors du G8 de Gênes en juillet 2001 ont été reconnues coupables, condamnées à des peines de six à quinze ans de prison et immédiatement incarcérées. Leurs six co-accusés ont également été condamnés, mais l’une d’entre elle a été laissée en liberté car mère d’un très jeune enfant tandis que les cinq autres peuvent encore introduire des recours quant aux peines prononcées samedi. Celles-ci ont été un peu allégées par la Cour de Cassation par rapport aux condamnations prononcées par la Cour d’appel en 2009, mais sont néanmoins sans commune mesure avec les peines prononcées contre les fonctionnaires de police reconnus coupables de ‘coups et blessures’ et de ‘perquisitions arbitraires’ lors de l’évacuation d’un local qui servait de dortoir aux manifestants. En outre, la mort d’un manifestant de 23 ans tué par un carabinier avait quant à elle été classée sans suite par la justice italienne en mai 2003.

La Cour de cassation a confirmé ce jeudi soir la condamnation de 13 hauts responsables de la police italienne pour leur responsabilité dans la violente répression des manifestations altermondialistes lors du sommet du G8 de Gênes en juillet 2001. Une soixantaine de militants avaient été gravement blessés dans l’assaut d’une école où ils étaient réfugiés, après des émeutes semblables à celles où Carlo Giuliani, un manifestant de 23 ans, avait été tué par balles par un policier.

Les responsables policiers ont été condamné pour leur complicité dans la fabrication de fausses preuves, notamment un cocktail Molotov, afin de justifier l’assaut contre l’école. Aucun d’entre eux n’effectuera de peine de prison, en raison d’une amnistie générale datant de 2006, mais ils seront exclus de la fonction publique pendant cinq ans, ce qui rend nécessaire une réorganisation de la police à son plus haut niveau. La ministre italienne de l’Intérieur a regretté vendredi la perte par la police italienne de certains de ses plus hauts responsables, au lendemain de la confirmation par la Cour de cassation de plusieurs peines prononcées contre 13 d’entre deux. « C’est un prix très lourd que nous payons car nous perdons certains de nos meilleurs hommes », a-t-elle déclaré .

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Dix personnes se sont vues délivrées un mandat d’arrêt ce mercredi à Pérouse, dans le centre de l’Italie. Les polices suisse, allemande et italienne ont arrêté dix personnes qu’elles accusent d’être impliquées dans diverses actions terroristes menées ces trois dernières années. Les autorités les accusent d’entretenir des liens avec la FAI et les mandats délivrés par le juge évoquent différentes accusations parmi lesquelles la subversion, le complot terroriste ou le terrorisme international. Un officier de la police italienne a déclaré que les dix personnes étaient en position de mettre en oeuvre des attaques à la bombe ou avec des armes à feu, et qu’elles étaient en contact avec le mouvement anarchiste grec. Les mandats citent plusieurs actions: l’attaque manquée à la bombe contre une université de Milan en 2009, les récentes explosions devant les bureaux de perception des impôts dans différentes villes italiennes, le colis piégé intercepté à Francfort en 2011 et adressé au PDF de la Deutsche Bank et celui envoyé en 2011 à l’ambassade de Grèce à Paris. En outre, la police italienne a procédé à plus de quarante perquisitions à travers le pays. La police suisse a également ‘rendu visite’ à Marco Camenisch.

Déclaration de solidarité de Camenisch avec les anarchistes grecs – format pdf

Des micros et une caméra posés par la Digos ont été retrouvé par des militants anarchistes italiens dans leur maison de Bordighera. Les micros étaient cachés à l’arrière du frigo, dans la chambre à coucher, sur une poutre près du lustre et à l’entrée de la maison. La petite caméra filmait l’escalier de l’entrée. Tous étaient reliés par un transformateur au réseau électrique de la maison.

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La cour d’appel de Milan a rendu ce lundi son verdict pour 11 personnes accusées d’avoir fait partie du PCPM. A la différence de la première instance (et de l’appel de la première instance), mais en suivant l’avis de la cour de cassation, le tribunal a considéré que le PCPM était une organisation « subversive » et non une organisation « terroriste ». Ce changement de qualification a entraîné une diminution des peines (entre un et trois ans). Les condamnations maximales sont de 11 ans et six mois, pour 15 ans au précédent procès.

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EDIT:
Voir le sujet vidéo de la presse italienne

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Le nouveau procès contre les militants présumé de l’organisation clandestine PCPM se déroule actuellement à Milan. Il fait scandale dans la presse italienne, tant en raison du comportement des accusés (qui ont salué la jambisation du dirigeant d’Ansaldo et appelé au combat révolutionnaire) qu’en raison de la solidarité politique active avec les prisonniers (une délégation du Secours Rouge International était présente à l’audience), visible devant le tribunal et jusque dans la salle d’audience (photo).

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Lire un article dans la presse italienne ici et ici

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Le gouvernement italien envisage d’envoyer des militaires protéger les agences d’Equitalia (l’entreprise publique chargée de la perception des impôts et des contraventions), récemment visés par des attentats, a déclaré dimanche la ministre de l’Intérieur. Une réunion du comité de sécurité nationale aura lieu jeudi, a précisé la ministre, qui a précisé que les agences d’Equitalia seraient particulièrement surveillées. Le gouvernement de « techniciens » de Mario Monti a multiplié les mesures d’austérité et augmenté les impôts pour réduire le déficit budgétaire. il entend par ailleurs élargir les pouvoirs d’Equitalia qui est la cible de nombreuses attaques.

Dernière attaque en date, deux cocktails Molotov ont été lancés samedi matin contre un bureau d’Equitalia à Livourne (photo). Des groupes anarchistes ont également envoyé ces derniers mois des lettres piégées à Equitalia. Vendredi, un colis suspect contenant une poudre blanche mais pas de détonateur a été reçu par le bureau romain. En décembre, le directeur général d’Equitalia avait été blessé au doigt par une lettre piégée. En janvier, trois engins explosifs ont sauté devant une succursale de l’entreprise à Naples. Vendredi, dans la région de Milan, des affiches signées du symbole et du nom des Brigades rouges ont été collées sur les murs de bâtiments publics, dont une perception.

EDIT : La traduction du communiqué de la FAI qui a revendiqué la jambisation est disponible ici.
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La Cellule Olga de la FAI italienne a revendiqué le jambisation contre un patron du nucléaire en Italie, l’accusant de minimiser l’impact de la Catastrophe de Fukushima et d’être responsable du retour du nucléaire en Italie. Le procureur de Gènes a déclaré que le texte de cinq pages envoyés depuis Gènes paraissait être une revendication fiable, le texte prévient que 8 nouvelles actions auront lieu prochainement, contre le nucléaire et en solidarité avec les prisonniers grecs de la FAI. La Federation Anarchiste Informelle est surveillée de près en Italie, ce pays a d’ailleurs convoqué récemment un sommet spécial d’Europol consacré à ‘La lutte contre l’euro-anarchisme’ à travers la répression de trois mouvements, le No-Tav, No Border et la FAI italienne. La police de Gènes avait annoncé hier s’être tournée vers la recherche de deux ex-membres des Brigades Rouges.

La jambisation d'Adinolfi

La jambisation d’Adinolfi

Suite à la jambisation de la semaine dernière (deux personnes masquées à moto avait tiré dans la jambe d’un patron de l’industrie nucléaire) la police italienne a indiqué ce matin être à la recherche de deux anciens membres des Brigades Rouges qui auraient tenté de reconstituer une cellule en l’an 2000. La police a également indiqué que les deux suspects auraient été en contact avec un Génois enprisonné après que l’on ait retrouvé d’anciennes armes soviétiques chez lui.