Jeudi 30 juillet, des dizaines de soldats de l’armée d’occupation israélienne ont envahi la maison de Mahmoud Nawajaa, coordinateur du Comité national palestinien du mouvement Boycott Désinvestissement Sanction (BDS). Il est depuis détenu dans le tristement célèbre centre d’interrogatoire de Jalameh et s’est vu refuser l’accès à un avocat. Les enlèvements nocturnes effectués par des soldats lourdement armés sont une tactique courante des forces d’occupation. Plus d’infos ici.

Mahmoud Nawajaa

Mahmoud Nawajaa

Mercredi 29 juillet, des centaines d’enseignants ont marché vers le bureau du Premier ministre dans la capitale Amman. La police est intervenue et a battu plusieurs manifestants, dont certains, blessés, sont tombés au sol. Des dizaines d’enseignants ont été arrêtés. Un journaliste a également été frappé à la tête avec un gourdin. Il est tombé au sol, et un autre policier lui a alors donné des coups de pied. La police a brisé son téléphone portable, détruisant les images qu’il avait filmées des affrontements.

Les manifestants dénonçaient l’arrestation de 13 membres de leur syndicat et l’interdiction d’activité pour celui-ci pendant deux ans. Ils avaient été arrêtés après avoir menacé de manifester parce que le gouvernement refusait d’augmenter les salaires des enseignants de 50% comme convenu après une dure grève l’année dernière (voir notre article). Mais après que les restrictions liées à l’épidémie de coronavirus ont frappé l’économie, le gouvernement a « reporté » l’augmentation promise. Les autorités avaient averti que tout rassemblement de plus de 20 personnes, en violation des restrictions relatives aux coronavirus, susciterait une réaction sévère.

Manifest

Trois manifestants antigouvernementaux ont été tués et 21 blessés à Bagdad lors de nouveaux affrontements entre des manifestants et les forces de sécurité irakiennes. La violence survient après des mois de calme à la suite de la pandémie de coronavirus. La tension entre les forces de sécurité et les manifestants est montée en flèche lorsque des dizaines de manifestants ont coupé la route reliant deux intersections principales – la place Tayaran et la place Tahrir. Certains ont brûlé des pneus tandis que d’autres scandaient des slogans sur les coupures de courant pendant les mois d’été torrides, lorsque les températures peuvent dépasser 50 degrés. Les trois manifestants ont été mortellement touchés par des grenades lacrymogènes, deux lundi 27 et un mardi 28.

Manifestant·es à Bagdad (archive)

Mercredi 15 juillet 2020, Farid Alibi, membre du bureau politique du parti Elkadihines, a été arrêté près de son domicile à Sfax. Il a été la cible de l’opération « Brakaj » menée par un groupe d’éléments de sécurité en civil. Il a été transféré de force dans un centre de sécurité et a été inculpé pour avoir utilisé l’expression « police de Juanjeh », un qualificatif qui désigne les membres des Frères musulmans. Farid Alibi est toujours emprisonné en attendant son procès mardi prochain.

Farid Alibi

Farid Alibi

La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé fin 2019 sa volonté d’ouvrir une enquête sur les crimes israéliens. Elle doit se prononcer prochainement sur la question de savoir si elle a la compétence requise pour juger des infractions commises dans les territoires palestiniens occupés, car Israël a fait un recours sur ce point, dont l’examen a été accepté (bien qu’Israël ne reconnaisse pas la légitimité de la CPI et n’en soit pas membre). Les trois juges de la Chambre de l’Instruction de la CPI doivent donc conclure très prochainement sur cette question de compétence.

Le quotidien Haaretz a révélé qu’Israël dressait secrètement une liste de ses propres agents, militaires et politiques, susceptibles d’être mis en cause par la CPI. La liste comprend actuellement entre 200 et 300 noms. En font partie des dirigeants de premier rang, comme Benjamin Netanyahou, et les anciens ministres de la Défense Moshe Ya’alon, Avigdor Lieberman et Naftali Bennett, ainsi que les chefs d’Etat-Major passés et présents Benny Gantz, Gadi Eisenkot et Aviv Kochavi, ou encore les patrons des services secrets Shin Bet et Mossad. Mais il y a également beaucoup de responsables de niveaux inférieurs impliqués dans les innombrables crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés en particulier à Gaza, que ce soit lors du massacre de l’été 2014 ou bien des centaines de manifestants désarmés lors des Marches du Retour de 2018.

Manifestant abattu lors d'une Marche pour le retour (archives)

Ahmed Hajjaj Al-Rimawi, cadre du FPLP, a été libéré le 15 juillet après 18 ans dans les prisons de l’occupation israélienne. Il avait été arrêté suite à sa tentative d’enlever un soldat israélien pour engager une procédure d’échanges de prisonniers avec les militants du FPLP responsables de l’exécution d’un ministre d’extrême droite israélien en 2001 en réponse à l’assassinat par l’armée israélienne d’Abu Ali Mustapha, secrétaire général du FPLP. A son retour dans son village, il a été accueilli par sa famille et de nombreux sympathisants.

Dossier(s): Monde arabe et Iran Tags: ,

Arrêté le 30 juin dernier par les autorités israéliennes (voir notre article), l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri a été libéré sous conditions ce mardi 7 juillet. Il lui est notamment interdit de contacter plusieurs personnes pendant trois mois et il doit payer une amende de 770€. Aucun motif n’a été avancé par les autorités pour justifier sa détention d’une semaine.

Dossier(s): Monde arabe et Iran Tags:

Mardi 30 juin, alors qu’il se rendait à Jérusalem pour effectuer un test coronavirus (obligatoire) pour prendre l’avion à destination de la France, Salah Hamouri a été arrêté dans ce centre médical par les autorités israéliennes. Il a été conduit au centre d’interrogatoire de Moskobiyeh, à Jérusalem. Le motif de son arrestation ne lui a pas été communiqué. Il a comparu ce dimanche 5 juillet matin devant un juge qui a décidé de le maintenir en prison jusqu’au 7 juillet. Ses avocats ont fait appel de cette décision. Il est accusé « d’appartenance à une organisation interdite ». Salah Hamouri est une figure du mouvement des prisonniers palestiniens. Il a été arrêté à plusieurs reprises et subit un acharnement de la part des autorités israéliennes qui ont notamment tenté de l’enlever en mai dernier (voir notre article).

Liberté pour Salah Hamouri !

Liberté pour Salah Hamouri !

L’armée israélienne a mis au point une application de cartographie en réalité augmentée pour localiser les militant·es armé·es en temps réel. Cette application combine à la fois réalité augmentée et intelligence artificielle, mais est également alimentée par les informations des services du renseignement. Le développement « d’une cartographie 3D aussi réaliste que possible » a également été évoquée, afin que les soldats d’occupation qui traversent la frontière pour la première fois puissent être familiers avec l’environnement.

L’armée israélienne a toujours été à la pointe de l’utilisation de la réalité virtuelle. Depuis trois ans, elle s’est équipé de casques Oculus Rift et HTC Vive pour entraîner ses soldats. Les recrues s’entraînent à affronter un ennemi dans une simulation de tunnels. La réalité virtuelle permet une formation des soldats à des environnements difficiles. Il s’agit bien plus qu’une simulation de tunnels. En effet, l’armée israélienne a scanné de véritables tunnels découverts le long de la frontière avec la bande de Gaza et la frontière avec le Liban pour les modéliser de façon très fidèle.

Arrestation d'un manifestant palestinien