Les unités spéciales israéliennes ont attaqué les prisonniers palestiniens dans la section 17 de la prison d’Ofer le 20 janvier, suivie de la section 15 et d’autres sections le 21 janvier. La répression s’est poursuivie alors que la section 2 de la prison de Megiddo avait également subie une attaque par ces forces répressives. Ces raids violents ont impliqué l’utilisation de chiens, de matraques et de pistolets-mitrailleurs, des dégâts considérables et la confiscation des biens des prisonniers.

Ces unités armées ont tiré des bombes lacrymogènes et des balles en métal recouvert de caoutchouc dans des locaux de prison fermés. Environ 150 prisonniers palestiniens ont été blessés lors de ces attaques. Certains ont souffert des effets des gaz lacrymogènes, d’autres de fractures à la mâchoire, au nez ou à la tête. Les forces israéliennes ont complètement fermé la prison, annulant les visites légales et les comparutions devant le tribunal. Les prisonniers ont continué leurs protestations; ils repas et promenade. Mercredi 23, plusieurs prisonniers ont annoncé une grève de la faim, exigeant le rétablissement des conditions qui prévalaient avant le raid.

Pour en savoir plus et pour lire la déclaration des prisonniers d’Ofer

Le raid à la prison d'Ofer

Le raid à la prison d’Ofer

Trente Palestiniens ont été blessés hier vendredi par des tirs de soldats israéliens lors de nouveaux affrontements à la frontière de la bande de Gaza. Plusieurs milliers de manifestants se sont réunis ce vendredi à plusieurs endroits de la frontière mais les heurts avec les soldats israéliens ont été moins intenses que lors des dernières semaines. Parmi les blessés, figurent deux secouristes. Selon le ministère palestinien de la santé, la vie d’aucun des blessés n’est en danger.

A  la frontière de Gaza hier vendredi

A la frontière de Gaza hier vendredi

Une Palestinienne a été tuée par des tirs israéliens hier vendredi lors de manifestations et de heurts le long de la frontière dans la bande de Gaza. Amal al-Taramsi, 43 ans, a été atteinte à la tête. Au moins 25 Palestiniens ont été blessés par des tirs durant la même journée d’hier. Depuis mars 2018, 241 Gazaouis ont été tués par des tirs israéliens, la grande majorité le long de la frontière.

jeunes manifestants face à l'armée israélienne à la frontière de Gaza

jeunes manifestants face à l’armée israélienne à la frontière de Gaza

Le 27 décembre, lors d’une manifestation organisée à Alger, 15 syndicalistes dont 3 dirigeants syndicaux ont été arrêtés et placés en détention pendant plusieurs heures. Les manifestants réclamaient la réintégration des onze dirigeants de SNATEG licenciés pour leurs activités syndicales à la compagnie publique de gaz et d’électricité, Sonelgaz, la fin de la criminalisation des activités des défenseurs des droits syndicaux et des droits de l’homme, y compris pour les journalistes et les blogueurs et la mise en œuvre des recommandations faites par la Commission sur l’application des normes de l’Organisation internationale du travail (OIT) en juin 2018.

Les syndicalistes ont été placés en garde à vue à la préfecture de police d’Alger pendant six heures et contraints de signer un document dénonçant leur propre comportement avant de pouvoir s’en aller.

Manifestants portant des banderoles de revendications

Manifestants portant des banderoles de revendications

La construction de la barrière de 200 mètres de long a été effectuée par le ministère de la Défense israélien au large de la plage de Zikim, sur la frontière la plus au nord de Gaza, dans la zone étroite des eaux peu profondes où ni les forces terrestres israéliennes ni les forces navales ne pouvaient opérer facilement.

Le chantier a duré sept mois. La barrière est composée de plusieurs parties. Un mur sous-marin de blocs rocheux s’étend à environ 200 mètres dans la mer. A l’intérieur du mur de blocs rocheux se trouve un mur en béton revêtu de détecteurs sismiques et d’autres outils technologiques dont la fonction exacte est secrète. Au-dessus de l’eau, le long du côté ouest du mur nord-sud, une clôture intelligente hérissée de détecteurs s’élève à une hauteur de six mètres. Du côté est, un brise-lames avec une route au milieu s’étend sur toute la longueur du mur sous-marin.

La barrière à hauteur de la plage de Zikim

La barrière à hauteur de la plage de Zikim

Vingt Palestiniens ont été blessés par des balles et des grenades à gaz lacrymogène lancées par les soldats israéliens vendredi alors qu’ils participaient à la 41e « Marche du Retour » à frontière Est de la bande de Gaza. Quinze des blessés ont été touchés par balles et cinq ambulanciers paramédicaux ont été directement touchés par des grenades lacrymogènes. L’un des ambulanciers paramédicaux a été blessé au bras par une grenade, un autre au bassin et le troisième à la tête.

Jusqu’au début janvier de cette année, ces opérations israéliennes ont fait 31.500 blessés palestiniens, dont 26.000 Gazaouis. Des dizaines de milliers de Palestiniens défilent, depuis fin mars 2018, aux frontières de la bande de Gaza pour le retour des réfugiés palestiniens dans leurs villes et villages qu’ils ont été forcés de quitter en 1948 et la levée du blocus de la bande de Gaza qui dure depuis 12 ans.

Une des Marches du Retour à la frontière de Gaza

Une des Marches du Retour à la frontière de Gaza

Mercredi 2 janvier, le ministre de la sécurité intérieure israélienne, Gilad Ardenne a annoncé une nouvelle série de mesures punitives de détention contre les prisonniers palestiniens. Parmi les mesures de punition, l’abolition de la séparation des prisonniers sur une base organisationnelle, la suppression des dépôts financiers, le rationnement de l’eau et de l’accès à la télévision, des mesures visant à empêcher les détenus de préparer leur propre nourriture, ainsi que la réduction des visites des familles au minimum.

Le nombre total de prisonniers palestiniens à l’intérieur des prisons israéliennes était d’environ 6 000 prisonniers répartis entre 22 prisons à la fin de l’année 2018. Parmi eux se trouvent 250 enfants, 8 députés du Conseil législatif, 27 journalistes et 450 détenus administratifs.

Arrestation d'un enfant en Cisjordanie occupée (archive)

Arrestation d’un enfant en Cisjordanie occupée (archive)

Le lundi 31 décembre 2018, les forces de sécurité iraniennes ont pris d’assaut un magasin à Mellat. centre commercial à Kamyaran (ville située dans le Rojhelat – Kurdistan iranien). Le magasin était tenu par Reza Asadi et Fazel Ghaytasi, membres du comité environnemental de la branche du Kurdistan du National Unity Party. Tous les deux ont été arrêtés. Le même jour, Hadi Kamangar, un autre militant écologiste de Kamyaran a également été arrêté à son domicile. Les autorités n’ont pas révélé le lieu où les trois hommes étaient détenus, ni les charges retenues contre eux.

Fazel Ghaytasi, Reza Asadi et Hadi Kamangar

Fazel Ghaytasi, Reza Asadi et Hadi Kamangar

Des affrontements entre étudiants iraniens et forces de sécurité ont eu lieu hier lundi lors de la troisième journée de manifestations suite à un accident de bus survenu à l’Université Azad de Téhéran, qui a tué 10 étudiants la semaine dernière. Les étudiants ont protesté contre le vieillissement de la flotte de transport et le manque de responsabilité des autorités. Les étudiants ont scandé des slogans demandant la démission du président du conseil d’administration de l’université, Ali Akbar Velayati, assistant du leader suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, mais aussi les slogans des manifestations contre le régime: “Nous n’avons pas peur, nous sommes tous ensemble” et “Les menace et la prison ne font pas effet encore longtemps”. Les forces de sécurité ont usé de gaz lacrymogènes.

Un manifestant de l'Université Awad brandit les portraits de ses 10 condisciples tués dans l'accident

Un manifestant de l’Université Awad brandit les portraits de ses 10 condisciples tués dans l’accident

Début décembre, Shahou Sadeghi, Aram Mohammadi, Mehrdad Sabouri et Omid Ahmadi, des militants syndicaux Kurde iraniens de la ville de Kamyaran (Rojilat – Kurdistan iranien), ont été transférés à la prison de Kamyaran pour y purger leur peine. En mai 2016, les quatre syndicalistes ainsi que deux autres syndicalistes kurdes, Rozhin Ebrahimi et Delniya Sabouri, avaient été arrêtés pour leur participation à la journée du 1er mai. Rozhin Ebrahimi et Delniya Sabouri avaient été provisoirement libérés après interrogatoires et les quatre autres, sous caution, après une semaine de détention.

Le 3 octobre 2016, le procès de ces six militants avaient eu lieu sans la présence de leurs avocats les condamnant à 4 ans et six mois de prison pour propagande contre l’état dans le cadre de leur participation à la journée du 1er mai. L’appel du procès s’est tenu à la mi-novembre 2018. Mehrdad Sabouri et Omid Ahmadi ont été condamnés à un an de prison, Shahou Sadeghi et Aram Mohammadi à 91 jours de prison et Rozhin Ebrahimi et Delniya Sabouri à 3 jours de prison.

Iran : 4 syndicalistes kurdes emprisonnés pour avoir exercé leur liberté syndicale

Iran : 4 syndicalistes kurdes emprisonnés pour avoir exercé leur liberté syndicale