Des heurts ont éclaté à Séoul jeudi entre la police et des manifestants sud-coréens qui voulaient perturber la cérémonie d’ouverture d’une fondation pour les femmes contraintes à l’esclavage sexuel par l’armée impériale japonaise durant la Seconde guerre mondiale. Les deux pays ont conclu en décembre un accord « définitif et irréversible » aux termes duquel le Japon offre ses « excuses sincères » et verse un milliard de yens (7,5 millions d’euros) à une fondation afin d’aider les « femmes de réconfort » sud-coréennes toujours en vie. Cet accord est dénoncé par ceux qui dénoncent le refus de Tokyo de reconnaître sa responsabilité légale. « Vous ne pouvez faire taire les victimes avec de l’argent », ont lancé les manifestants lors de la cérémonie d’ouverture jeudi de la fondation. Certains ont réussi à forcer l’entrée de la fondation où devait se tenir une conférence de presse. Ils ont été évacués par la police.

Les incidents ce jeudi à Séoul

Les incidents ce jeudi à Séoul

Après l’annonce, lundi, par le président Duterte, d’un cessez-le-feu unilatéral (voir notre article), Jorge « Ka Oris » Madlos, le porte-parole du commandement opérationnel national de la NPA, a annoncé mardi que l’ensemble des unités de la guérilla maoïste se mettaient en « mode de défense active » comme « première réponse » à la décision du président Duterte. Madlos a dit que cet ordre a été pris en attendant la déclaration du Front National Démocratique des Philippines (FNDP), dirigé par le Parti communiste des Philippines, qui est habilité à négocier la paix avec le gouvernement philippin.

Madlos a également déclaré que les unités de l’armée gouvernementale déployées, dans le cadre des opération de contre-insurrections à Isabela, Cagayan, Bulacan, Quezon et Batangas, Camarines Norte, Camarines Sur, Albay, Sorsogon , Samar, Surigao, Davao del Norte, Davao del Sur et d’autres provinces, devaient quitter les zones de guérilla. Jusqu’à nouvel ordre, la NPA continuera à défendra les communautés rurales et l’environnement et poursuivra ses campagnes d’éducation politiques et culturelles pour mobiliser les gens à faire valoir leurs droits et de faire progresser leur lutte pour une véritable réforme agraire.

Jorge

Jorge

Un membre présumé de la guérilla maoïste a été tué dans une fusillade aujourd’hui lundi dans la province de Quezon. Un détachement de la 201e Brigade d’infanterie qui sécurisait les tours de télécoms de la région s’est heurté à un groupe de guérilleros commandé par Joseph de los Santos, alias Ka Ken, dans Barangay De La Paz à 5H30 du matin heure locale. Les militaires ont récupéré deux armes sur le terrain.

Ce même lundi, le nouveau président des Philippines, Rodrigo Duterte, a déclaré un cessez-le-feu unilatéral, avec effet immédiat, avec la NPA. Duterte a fait cette annonce devant une session conjointe du Congrès. Duterte a promis de travailler pour une « paix permanente et durable » avant qu’il termine son mandat en 2022. Peu après, la figure historique de l’insurrection maoïste philippines, Jose Maria Sison, a salué l’initiative et annoncé qu’elle rencontrerait un accueil positif.

Zones de d'activité de la guérilla maoïste aux Philippines

Zones de d’activité de la guérilla maoïste aux Philippines

Nardy Gunnawa, 36 ans, membre présumé de la NPA, a été tué hier dimanche par les militaires du 50e Bataillon d’infanterie dans la localité de Sitio Viga (Tanudan, Kalinga). Les militaires prétendent être tombés dans une embuscade et avoir riposté, mais l’affaire se présente plutôt comme un nouveau cas d’exécution extra-judiciaire.

Guérilleros maoïstes aux Philippines

Guérilleros maoïstes aux Philippines

Environ 300 militants ont se sont affrontés à la police et aux agents de la sécurité du campus en dehors d’une réunion du conseil de l’Université de Sydney. Ils protestaient contre la fermeture annoncée d’une école d’art. Après avoir tenté d’entrer dans la salle de réunion, les manifestants ont défilé dans le campus et envahi le bureau de sécurité de l’université.

La manifestation à l'université de Sidney

La manifestation à l’université de Sidney

Une manifestation contre un projet d’incinérateur dans la ville de Lubu a tourné à l’affrontement dimanche. Des manifestants ont tenté de pénétrer dans les bureaux du gouvernement. Il y a des nombreux blessés et 21 arrestations. Les manifestants de la ville Lubu, dans la province de Guangdong (sud de la Chine), s’opposent un projet de construction d’un incinérateur qui doit également générer de l’énergie. Les résidents ont spontanément pris les rues par milliers parce qu’ils craignent que l’incinérateur contamine l’air et l’eau potable.

Les affrontements à Lubu

Les affrontements à Lubu

Une violente fusillade a éclaté entre un détachement du 39e Bataillon d’infanterie de l’armée gouvernementale, qui effectuait une opération anti-guérilla, et un groupe de maoïstes du Front 53 de la NPA. La fusillade a eu lieu vendredi à la frontière entre Barangays Basak et Balite, dans le North Cotabato. Deux maoïstes ont été tués et identifiés comme Gernal Gulmatico, le « commandant Jepoy », un des dirigeants du Front 53, et Rino Vinson.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

L’après-midi du 10 mars 2016, Apet a été arrêté à son domicile à Malamig Bustos (province de Bulacan), la police l’accuse d’avoir vendu de la méthamphétamine, elle a produit de fausses preuves pour accuser Apet qui risque jusqu’à 12 ans de prison. Apet est un militant de Food Not Bombs, il a également écrit des articles sur les syndicats de police aux Philippines, et c’est vraisemblablement ce qui lui vaut d’avoir été piégé par les policiers. Le 2 juin prochain, Apet sera transféré dans une prison de ville où les conditions de vie sont plus difficiles, notamment pour l’accès aux communications et à la nourriture. La seule chance pour échapper à ce transfert est d’être libéré sous caution, cette dernière a été fixée à 50.000 pesos. La solidarité sur place a pu réunir 30.000 pesos, il manque encore 20.000 pesos pour qu’il puisse être libéré (383€).

Les soutiens appellent à faire des dons sur le compte italien suivant:
IT42 S030 6967 6845 1032 5085 243

Food Not Bombs

Food Not Bombs

Les autorités indonésiennes ont déchaîné une nouvelle vague de répression sur les Papous mélanésiens qui participent à des manifestations indépendantistes. Dans plusieurs cas, les personnes arrêtées ont été torturées. Ces arrestations de masse ont eu lieu en avril, mai et juin 2016. Entre mai et juin, environ 3.000 personnes ont été arrêtées au cours de manifestations pacifiques de masse dans les grandes villes de la Papouasie indonésienne. Et le dernier coup de filet s’est produit le 15 juin, plus de 1.000 Papous occidentaux ont été arrêtés, la plupart ont été libérés depuis, mais certains ont été torturés en détention.

La période est cruciale pour l’avenir des provinces papoues indonésiennes, car le Groupe mélanésien « Fer de lance » (Fidji, Papouasie Nouvelle-Guinée, Papouasie indonésienne, Vanuatu et Îles Salomon) décidera en juillet s’il accorde ou non le statut de membre associé au Mouvement uni de libération de la Papouasie occidentale. Cela placerait les indépendantistes à égalité avec l’Indonésie, qui a obtenu son statut de membre associé de l’institution mélanésienne l’année dernière. L’Indonésie est opposée à cette promotion du mouvement indépendantiste et elle cherche à convaincre les membres du Groupe « Fer de lance » de voter contre.

Manifestants indépendantistes papous

Manifestants indépendantistes papous

Deux combattants de la NPA ont été tués vendredi par des militaires dans une fusillade de 30 minutes, à Barangay Ned dans la province du Sud Cotabato. Les maoïstes appartiendraient au Front N°73 de la NPA, qui opère dans dans les hinterlands des provinces adjacentes du Sud Cotabato et de Sarangani. Les corps n’ont pas encore été identifiés

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA