Neuf anciens salariés de l’usine Goodyear d’Amiens-Nord, placés en garde à vue mardi matin, plus d’un an après l’occupation de l’établissement, ont été relâchés en fin d’après-midi et seront convoqués à une date ultérieure. La garde à vue a été levée en fin d’après-midi, mais ils risquent d’être reconvoqués pour de nouvelles auditions.
Dix anciens salariés, parmi lesquels l’ancien leader de la CGT de Goodyear Mickaël Wamen, avaient reçu une convocation de la police nationale, pour des faits remontant avant le 22 janvier 2014, c’est-à-dire l’occupation de leur usine d’Amiens-Nord et la séquestration pendant 30 heures du DRH et du directeur de l’usine. L’accord de fin de conflit prévoit pourtant dans son article 8 que Goodyear Dunlop Tires France (GDTF) renonce à toutes poursuites judiciaires et disciplinaires et se désiste de ses plaintes déposées suite à l’occupation de l’usine. « Goodyear, personne morale, avait retiré sa plainte dans le cadre de négociations avec la CGT mais nous avions les plaintes des deux directeurs victimes de la séquestration, donc on a fait l’enquête sur leurs plaintes », qui n’avaient pas été retirées, a expliqué le procureur d’Amiens.