En France, la fête du Travail se déroulait dans un climat particulièrement tendu, après deux mois de contestation contre un projet de loi sur le travail et de nombreuses manifestations émaillées de violences. Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé dans tout le pays, avec pour leitmotiv le retrait de ce projet de loi examiné à l’Assemblée nationale à partir de mardi.
A Paris, des affrontements ont éclaté peu après le départ du cortège dans l’est parisien: des jeunes cagoulés, casqués, ont lancé des projectiles sur les forces de l’ordre, qui ont riposté par des tirs de gaz lacrymogène. Ces incidents se sont répétés à intervalles réguliers tout l’après-midi, avec des bris de vitrine et du mobilier urbain saccagé. Vers 19H00, des échauffourées se généralisaient sur la vaste place de la Nation, envahie par les fumées de gaz lacrymogène, alors que les forces de l’ordre étaient la cible des projectiles de centaines de jeunes manifestants masqués. Mais une heure plus tard la manifestation se dispersait. Dix personnes ont été interpellées, selon la police, et il y a deux blessés légers.
1er Mai à Paris
A Marseille, la police a procédé à sept arrestations avant même le départ de la manifestation syndicale. Des cordons de CRS filtrant les abords du Vieux-Port d’où devait démarrer la manifestation ; contrôles au faciès, fouille des sacs à dos, les forces de police avaient décidé de mettre la pression sur les manifestants. Un responsable de SUD Éducation et un militant de la CNT font partie des personnes interpellées. Plusieurs milliers de personnes ont manifesté jusqu’à la Joliette, et des centaines de manifestants se sont ensuite rendus aux abords du Commissariat central de Noailles pour exiger la libération des personnes interpellées.