Le 8 juillet dernier, Joachim Gatti perdait un oeil suite à un tir de flash-ball alors qu’il participait à un mouvement de soutien aux occupants d’une clinique désaffectée à Montreuil. Le jour même, la préfecture reconnaissait les faits, tout en soulignant que des projectiles avaient été tirés en premier sur les policiers et qu’aucun lien direct ne pouvait être établi entre le tir et la perte de l’oeil.
Or, aujourd’hui, l’enquête est clôturée. La victime, ainsi que de nombreux policiers ont été entendus, apportant de nombreuses précisions, qui permettraient d’établir que l’auteur du tir n’était pas directement menacé. Le Parquet de Bobigny a demandé que lui transmis le dossier ce mercredi 29 juillet, en vue d’une éventuelle ouverture d’information judiciaire.
De source judiciaire, il apparaît que c’est chose faite depuis jeudi. Une instruction judiciaire a été ouverte contre X pour les chefs de violence ayant entraîné mutilation et infirmité permanente sur l’une des victimes et pour violences par personne dépositaire de l’autorité publique. Les conséquences pour le policier, qui ne se trouvait donc pas, comme affirmé au début de l’enquête, en état de légitime défense, pourraient s’avérer très lourdes
De plus, cette nouvelle affaire a relancé le débat sur l’utilisation des armes non-létales en France…